LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

2. Que le groupe agrandisse les déchirures de ces voiles et laisse entrer la lumière.

2. Que le groupe agrandisse les déchirures de ces voiles et laisse entrer la lumière.

Nous en arrivons maintenant à l'injonction ou instruction précise de groupe.

L'aide du groupe est invoquée presque sous la forme d'un ordre. Le point important de cette formule d'injonction est que, dans l'ère nouvelle et dans l'intervalle entre le passé (où des disciples éminents travaillaient au sein des voiles de maya) et l'âge nouveau (où l'humanité elle-même fonctionnera consciemment sur le plan éthérique), le travail des groupes ésotériques, sous la direction du nouveau groupe des serviteurs du monde, est nécessaire. Ces groupes auront la faculté de distinguer entre les différents voiles. C'est le prochain progrès nécessaire à réaliser. Les groupes doivent focaliser l'énergie au centre même du groupe ; le groupe doit porter la force de point en point et de voile en voile ; le groupe doit projeter l'énergie de destruction et percevoir, dans l'unité, ce que cache chaque voile ; le groupe doit exercer les activités de purification (sept en tout) ; le groupe doit trouver, accepter et distribuer l'énergie spirituelle descendante, qui consommera finalement le travail accompli. Le groupe – au moyen de ce courant descendant – repoussera les forces du mal sur le plan astral et travaillera dans l'unité avec les trois aspects du premier rayon. Ceux-ci sont symbolisés par la Voix, le O.M. et le Son.

Dans ce qui précède, vous avez en fait une grande formule d'activité de groupe ainsi qu'une méthode puissante (une fois que tout le groupe peut travailler dans l'unité) de purification et de réorganisation des forces actives aujourd'hui dans le monde. Ces forces actuellement se déchaînent ; leur effet est presque tangible (étant en substance éthérique), présent, en fait et visiblement, sous la coupe de la Loge Noire.

Cette Loge utilise  les voix de la propagande mensongère, le Mot de mort (que je ne vais pas vous donner, car le O.M., le Mot de Vie suffit), et  le Son de l'aspect le plus dense de la manifestation – le son du pouvoir dans le règne minéral. Ceci constitue une situation sans parallèle et crée une concentration unique des forces du bien et des forces du mal sur le plan éthérique. La tâche de tous les groupes, qui travaillent sous la direction des Maîtres de Sagesse, est de faire pénétrer la lumière, en utilisant les déchirures qui existent déjà dans les voiles de maya.

On pourrait noter ici trois déchirures majeures dans ces voiles. La Bible y fait symboliquement allusion, mais leur signification essentielle n'a été ni relevée ni comprise.

La première déchirure majeure fut faite par l'établissement de la Loi de Dieu ; ceci nous est décrit symboliquement dans l'Ancien Testament, par l'histoire de Moïse. Il gravit la Montagne de Dieu et y reçut les Dix Commandements. C'était une expression de la Loi divine, adaptée à l'humanité et nécessaire à la projection des forces qui vont détruire, purifier et réorganiser. Moïse, Celui qui transmit la Loi, pénétra dans l'une des salles, à l'intérieur des voiles de maya ; là, il se trouva face à la gloire du Seigneur. Elle était de si grand éclat que, ainsi que le dit l'Ancien Commentaire :

"Celui qui, parmi les premiers, pénétra dans les voiles, absorba la lumière et ne sut pas comment la transmettre. Ni lui, ni eux n'étaient prêts, mais la lumière était là, de même que les deux yeux directeurs. Mais un seul peut utiliser, projeter et envoyer la lumière vers sa mission. L'autre doit être aveuglé, et cela, le donneur de la Loi le savait. Il voila donc la lumière en se servant d'un fragment de ce qu'il avait aidé à détruire, et descendit du sommet de la montagne, se replongeant dans l'obscurité de la terre."

La seconde déchirure, de beaucoup la plus importante, fut faite par le pouvoir du second aspect lorsque le Christ soumit le Maître Jésus à la quatrième initiation, et que leur influence conjointe triompha de la mort. Il nous est dit alors que le voile du Temple se déchira en deux, du haut en bas. Le donneur de Loi aida à la première déchirure, celle-ci constituant le moment suprême de la troisième initiation, et il y eut un processus quelque peu semblable de glorification. Un événement du même genre eut lieu à la Transfiguration du Christ, adombrant ou plutôt agissant à travers le Maître Jésus. Mais, lors du triomphe sur la mort et par l'épisode de la Grande Renonciation ou Crucifixion, il se produisit une grande déchirure majeure. La Loi, lorsqu'elle est correctement observée et interprétée, définit l'attitude de l'homme sur le plan mental et sert à faire une déchirure dans le voile éthérique qui sépare le véhicule éthérique, dans son aspect quadruple, de la forme physique dense. La déchirure du second voile, au moment de la Crucifixion, laissa affluer la lumière sur le deuxième niveau du plan éthérique et un nouveau type d'illumination se répandit sur la terre. La Loi et l'Amour purent pénétrer dans la conscience de l'humanité d'une manière nouvelle et directe lorsque le cerveau de l'homme commença d'être impliqué par l'intermédiaire de la substance de la contrepartie éthérique du cerveau physique ; l'instinct de conservation (l'un des aspects les plus bas de la Loi) et la tendance à la sensibilité (le sentiment ou l'émotion, l'un des aspects les plus bas de l'Amour) purent s'exprimer de manière plus complète.

Une autre déchirure du voile, d'importance relativement mineure, se produisit lorsque Saul de Tarse vit la Gloire du Seigneur, et se changea en l'apôtre Paul. Son mouvement en avant, sa sincérité et sa spontanéité progressant sur "la route de Damas", l'obligèrent à traverser l'un des voiles de séparation. Le royaume des cieux subit la violence, et les violents le conquirent par la force. Cette force, agissante chez Saul, le poussa à traverser le voile qui masquait la vision, et la déchirure ainsi faite lui apporta une nouvelle révélation. Il fut, nous est-il dit, complètement aveugle pendant trois jours, ce que confirment les archives ésotériques. Ceci est une correspondance bien connue des trois jours dans la tombe, et les ésotéristes la reconnaissent ; elle correspond aussi à la pénétration dans le troisième ciel, dont Paul témoigna plus tard dans sa vie. Il comprit la nature de la Loi, comme ses dernières épîtres le prouvent ; il fut amené aux pieds de l'Initiateur par l'effet de l'amour, utilisant ainsi les deux précédentes déchirures du voile. Alors qu'il s'efforçait d'atteindre la lumière, il écrivit l'épître qui déchaîna tant de controverses – l'Epître aux Hébreux. Les résultats de la déchirure du troisième voile en donnent la note-clé et expriment le premier aspect, le plus élevé, comme les deux déchirures précédentes conduisirent à la révélation des troisième et deuxième attributs divins. Le premier aspect est considéré comme la synthèse, la Communion des Saints, et comme lié au Seigneur du Monde, Melchizédech. Lisez cette épître à la lumière de ces remarques, et notez comment un grand initié s'efforça de révéler certains faits inhérents à la volonté ou aspect pouvoir. Cela, néanmoins, dépassait de beaucoup la portée des disciples et des aspirants de l'époque, mais peut aujourd'hui faire véritablement partie de la réalisation des hommes. Loi, Amour, Union ou Synthèse – toutes ces grandes énergies ont filtré dans la conscience humaine et offrent maintenant un programme sur lequel on peut baser la nouvelle civilisation, aborder Dieu de façon nouvelle et mettre en oeuvre les nouvelles relations humaines.

Il existe donc maintenant trois grandes déchirures, ainsi que de nombreuses déchirures moins importantes qui n'ont pas été mentionnées et n'ont pas à l'être.

Trois grands Fils de Dieu, au moment de l'initiation, apportèrent une contribution majeure à la conscience humaine par la détermination de leur volonté-de-loi, de leur volonté-d'aimer et de leur volonté-de-synthèse. De cette manière, ils aidèrent l'humanité à s'avancer plus facilement sur le "Chemin de Lumière", à passer par les salles de maya, aidés par la lumière affluant par les déchirures faites dans les voiles de séparation, par des hommes divins parfaits, au moment même de leur triomphe.

Il reste encore une quatrième déchirure à faire, résultant des énergies libérées et du bien acquis grâce aux trois déchirures précédentes. Cette quatrième déchirure sera faite par l'humanité elle-même, dressée en une "intention de masse", focalisée dans les groupes qui sont l'extériorisation des ashrams des Maîtres. Elle sera donc effectuée au moment où la Hiérarchie prendra forme physique, de nouveau, sur terre.

Gardez constamment à l'esprit la nature symbolique de cet enseignement. Les voiles ne sont pas des voiles existant réellement dans le sens habituel de ce terme.

Leur nature est celle de forces et d'énergies d'opposition, jouant le rôle de facteurs d'inhibition pour l'aspirant qui cherche à progresser, et pour la famille humaine tout entière qui avance sur le Sentier de l'Evolution. Elles ne sont en rien reliées fondamentalement à la conscience, car dans la majorité des cas ces voiles "se trouvent du côté terre de l'existence et non du côté lumière". Ce sont essentiellement des forces physiques résultant du propre effort et de la propre activité de l'homme au cours des siècles, mais, pour une large part, il ne les perçoit pas et ce sont des obstacles invisibles à son progrès. Elles sont la concentration la plus basse de forces précipitées à partir de niveaux d'activité autres que le plan physique et supérieurs à celui-ci, selon votre compréhension de la substance physique. Pour utiliser une expression qui, même si elle semble vraie, est trompeuse, elles s'interposent entre l'homme intérieur subtil, mental et astral, et son cerveau physique. Ces forces empêchent le cerveau d'enregistrer le monde des causes et le monde de l'âme. Ce monde intérieur peut être émotionnel ou mental dans sa polarisation et dans sa force de précipitation sur le plan éthérique. Il peut être le résultat de l'intégration de la personnalité, et être une combinaison d'énergies, il peut aussi être dominé par les effets de l'é ergie de l'âme. Ces derniers, s'ils sont évoqués, peuvent pénétrer de manière occulte, et chasser, rompre et traverser les forces qui voilent ou séparent, engendrant ainsi finalement la coordination entre l'âme et le cerveau.

Ces voiles sont comme des rideaux tirés devant les fenêtres de la vision. Ils empêchent la perception de ce qui se trouve au-delà de la salle ou domaine de l'expérience médiocre ou ordinaire, et empêchent la lumière de pénétrer. Le travail des trois Fils de Dieu, mentionnés ci-dessus, ne concerne pas la déchirure des voiles de leur vie et de leurs forces intérieures, engendrant un contact de l'âme clair et sans entraves, ou l'illumination de l'expérience sur le plan physique. Cela était fait depuis longtemps dans ces cas spéciaux et individuels. C'est un service qu'Ils rendirent à l'humanité en déchirant les voiles qui séparaient le genre humain de l'expérience spirituelle supérieure, et de l'enregistrement du fait de l'existence de la Hiérarchie. Leur service était universel et rendait possible un plus grand progrès humain, car tant qu'une mesure plus importante de lumière n'avait pas pénétré, il n'était pas possible que l'homme voie et saisisse la nécessité de détruire les obstacles à la lumière. Les voiles continuent  de n'être pas perçus par l'aspirant moyen tant qu'une certaine quantité de lumière n'apparaît pas par les déchirures du "rideau d'entraves".

La gloire du Christ et le caractère unique de ce qu'Il a accompli résident dans le fait qu'Il fut le premier à réaliser la déchirure des voiles "du haut en bas". Il y réussit car Il agit en tant que Sauveur du Monde, extérieur à l'humanité et indépendant d'elle. Il était hors de l'aura de la famille humaine et – pour citer de nouveau l'Ancien Commentaire, dans la mesure où il est possible de traduire ces termes archaïques :

"Il travailla d'en haut, et c'est à partir de l'autre côté qu'il fit surgir la force qui traversa, en les déchirant, les forces de séparation, les chassant dans une triple direction, depuis le point le plus élevé, vers la gauche et vers la droite, faisant ainsi pénétrer le courant de force qui se résolut en lumière, en amour, en énergie qui élève.

C'est ainsi que travailla Celui que tous les hommes doivent attendre. C'est un homme, mais Il ne travaille pas comme un homme. Il travaille en tant que lumière divine, énergie suprême et comme le Sauveur du monde des hommes."

Permettez-moi de citer encore la même source, et de vous donner les noms anciens des voiles :

"Tout près du plan terrestre se trouve le Voile de l'Impulsion, puis la Salle de la Concentration. A cela succède le Voile de la Distorsion, relié au monde du mirage, comme l'impulsion l'est à la force. Au-delà de ce voile, se trouve la Salle du Choix. Puis nous trouvons un autre voile, le Voile de la Séparation, et au-delà se trouve la Salle des Hommes aveuglés – aveuglés par la lumière, mais tournés vers le dernier voile, le Voile de l'Aspiration. Quatre voiles, trois salles et beaucoup d'hommes."

Je vais vous laisser faire l'application voulue de ce paragraphe de vérité affirmée et de réalisation condensée. Je souhaite vous rappeler que la concentration est une chose pour l'aspirant et une chose très différente pour l'initié, et que les choix faits par l'initié ne ressemblent pas à ceux faits par le disciple. La force aveuglante à laquelle il est fait allusion peut aller de la profonde obscurité spirituelle où est plongé l'homme moyen, jusqu'à la cécité dont Saul de Tarse a été l'interprète pour s'élever jusqu'à cet état qui submerge l'Initié le plus élevé lorsqu'Il attend d'entrer dans la Chambre du Conseil du Seigneur.

La cécité est le prélude de l'initiation, quel qu'en soit le degré. C'est seulement à la dernière et à la plus haute initiation que la "tendance à la cécité" prend fin complètement. Dans les premiers stades de l'évolution, la cécité est naturelle, innée, inévitable et impénétrable. Pendant des siècles, l'homme marche dans le noir. Puis vient un stade où cette cécité, naturelle devient une protection, mais entre aussi dans une phase où elle peut être surmontée. Techniquement, la cécité dont j'ai parlé est quelque chose de différent. A partir du moment où l'être humain, pour la première fois, a un faible aperçu de "quelque chose d'autre" et se voit juxtaposé à ce qui est confusément pressenti, la cécité dont j'ai parlé est imposée par l'âme à l'aspirant qui se hâte, afin que les leçons de l'expérience consciente, du discipulat et, plus tard, de l'initiation puissent être correctement assimilées et exprimées ; par ce moyen, le chercheur pressé est empêché de faire des progrès trop rapides et superficiels. C'est la profondeur et un solide "enracinement" que recherche l'Instructeur intérieur et plus tard le Maître, et la "cécité occulte", sa nécessité, son sage maniement, et son élimination finale font partie du curriculum imposé au candidat. Cette vérité est reconnue bien qu'interprétée faussement par la Fraternité maçonnique. Pour l'une des initiations les plus hautes et les plus importantes, le candidat entre sans avoir les yeux bandés et sans cagoule. Puis, au milieu de la cérémonie, il est aveuglé et, dans cet état, il passe par des épreuves terribles, symboliques d'un certain stade élevé du Sentier.

La cécité est donc, ésotériquement, le lieu où l'on apprend, et elle est liée à la doctrine de l'oeil, de la gorge et du coeur. Elle n'est pas liée à la vision confuse, à la perception de demi-vérités ou aux tâtonnements de l'aspirant en voie de s'instruire à son propre sujet, ou lorsqu'il a une vision du but et s'efforce de fouler le Sentier. Cela est un état normal auquel sont soumis tous les débutants, et qu'ils ne peuvent éviter, car il est inhérent à leur nature. La cécité occulte est suscitée spirituellement et masque la gloire, ainsi que la réussite et la récompense promises. Le disciple est rejeté sur lui-même. Tout ce qu'il peut voir est son problème, le minuscule champ de son expérience, et ses moyens, qui lui semblent faibles et limités. C'est à ce stade que le prophète Isaïe fait allusion lorsqu'il parle de donner à l'aspirant en lutte, "les trésors de l'obscurité". La beauté de l'immédiat, la gloire des possibilités présentes offertes, et la nécessité de se concentrer sur la tâche et le service du moment, sont les récompenses du mouvement en avant, plongeant dans l'obscurité apparemment impénétrable. Pour l'initié, cette cécité est encore plus ésotérique ; il ne lui reste absolument aucune lumière d'aucune sorte – ni lumière terrestre, ni lumière dans les trois mondes. Tout est noir. Le mystique l'appelle "la nuit obscure de l'âme". La vraie nuit obscure dont la nuit obscure du mystique n'est qu'un pâle reflet (j'emploie des termes paradoxaux) indique un état d'Existence et un stade de développement très élevés. C'est dans cette obscurité, dans ce noir que le Christ pénétra lorsqu'Il adombra l'un de ses Maîtres, le Maître Jésus sur la croix. Cela va faire résonner une note nouvelle pour beaucoup, et ne peut être révélé que maintenant. Cela concerne la facilité avec laquelle un Maître participe à l'expérience, comprise subjectivement, des disciples qu'Il a préparés à l'initiation. Cela témoigne aussi de l'identification encore plus élevée du Christ avec les initiés qui prennent la quatrième et la cinquième initiation, tel le Maître Jésus lors de l'expérience mentionnée ci-dessus.

Le Christ n'est plus l'Initiateur, mais sa position vis-à-vis de l'initié est celle du Maître vis-à-vis du disciple. C'est une phase curieuse de "participation identique" qui ne suscite aucune réaction de la part du Maître ou du Christ le Maître de tous les Maîtres, si ce n'est qu'elle permet au Participant divin lui-même de se trouver devant une autre zone d'obscurité voilant et cachant une gloire céleste encore plus grande. Ce paragraphe dépasse de beaucoup la compréhension de l'étudiant moyen, mais il sera compris par ceux dont les yeux sont ouverts pour être aveuglés.

Les étudiants doivent se souvenir que les quatre voiles du plan éthérique ne sont que les correspondances inférieures symboliques de vastes zones d'expression divine, et que c'est toujours par l'obscurité qu'il faut aborder la gloire. Telle est la Loi. Il est possible de citer ces facteurs supérieurs qui voilent et de les énumérer, mais il n'est pas permis de donner davantage de renseignements concernant ces mystères, cette obscurité de séparation rencontrée par l'initié :

VOILE I.

Celui qu'affronte le disciple lorsqu'il lutte avec le Gardien du Seuil, et prend conscience de l'Ange de la Présence, bien qu'il ne puisse pas encore le voir.

VOILE II.

Celui que rencontre l'initié à la quatrième initiation, et qui l'oblige à crier dans sa cécité : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné." Les paroles prononcées par le Christ à ce moment-là, et en tant que Participant, ont été oubliées par les chrétiens orthodoxes, mais les ésotéristes les ont retenues. H.P.B. y fait allusion dans la  Doctrine Secrète.

VOILE III.

Cette cécité mystérieuse qui submerge l'initié quand – en tant qu'Incarnation de toutes les forces de la Triade spirituelle – il se trouve face à la Monade et qu'il est obligé d'avancer, poussé par la "Volonté dévastatrice" du premier aspect. Cela, je ne peux pas le commenter. Cela concerne la sixième et la septième initiation.

VOILE IV.

Ce "vide impénétrable et inconnu, l'obscurité absolue du refus", qu'affrontent Ceux qui sont dans la Chambre du Conseil du Seigneur du Monde, et sont focalisés à Shamballa, quand vient pour eux le temps de rejeter complètement notre expression de vie et notre expérience planétaires. Ils doivent alors abandonner les sept plans de l'expérience humaine et spirituelle, passer au-delà, et pénétrer dans des phases de Vie et d'Existence qu'aucun de nos termes ne peut décrire, et que nous ne pouvons concevoir. Ils partent en traversant le quatrième voile des niveaux éthériques cosmiques (situé sur le plan le plus élevé de nos sept plans) et passent sur le plan astral cosmique. Là ils rejettent son existence, comme ils ont auparavant rejeté l'existence du plan astral, cette illusion qui nous est si familière à tous. L'initié passe sur le plan astral cosmique et trouve quoi ? Qui le sait ? Pas moi.

Ainsi les voiles remplissent leur fonction ; la cécité nourrit et protège, pourvu qu'elle soit innée, naturelle, imposée par l'âme et engendrée spirituellement. Si elle est volontairement provoquée par nous-mêmes, si elle fournit un alibi pour une connaissance accaparée, si on la feint pour éviter la responsabilité, alors le péché entre en jeu, et des difficultés s'ensuivent. Puissiez-vous en être tous protégés. Pas à pas, les Frères de la Lumière et d'autres qui foulent consciemment la Voie Lumineuse se sont écartés de la séduction de la forme ; l'Armée de la Voix ne parvient plus à détourner leurs pas, et les voiles de l'illusion n'obstruent plus leur vision et ne bloquent plus leur progrès. Une liberté relative a été acquise et l'initié se trouve débarrassé de beaucoup de choses qui avaient jusque là entravé son progrès ; le monde de la forme, du mirage et de la séduction n'a plus d'attrait pour lui. Il comprend la signification de l'injonction contenue dans la troisième phrase de cette dixième règle :

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