LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à S.C.P. 1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à S.C.P.

 

1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième Rayon de Dévotion.
3. Le rayon du mental, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le premier Rayon de Pouvoir.

Novembre 1931


Mon Frère,
Je vous dirai, à mots couverts : étudiez le sens de la flamme et de la mèche et rendez-vous compte qu'il faut une mèche pour que se manifeste la flamme.
Que votre méditation soit précise et, ensuite, ancrez-vous sur terre par des activités déterminées que vous poussez à leur fin. Que votre service soit un service de groupe et moins un service individuel comme jusqu'à présent ; rappelez-vous que le don du pouvoir méditatif et la capacité d'amener l'énergie vitale qui fait que les choses sont (ce que vous pouvez faire) produisent un
détachement croissant des réalités du plan physique ; ils peuvent aussi provoquer la rupture des contacts inférieurs à moins que l'énergie ne soit transportée sur le plan des événements terrestres et ne se développe en une action parallèle. Au printemps dernier, vous avez commencé à manifester cette faculté de "transport". Vous devriez continuer à le faire.
Dans votre méditation, conduisez votre pensée au centre de la gorge, à la nuque, et chaque jour visualisez ce centre de manière à poursuivre le travail créateur et à continuer à faire que les choses soient. A l'heure actuelle, votre leçon n'est pas celle d'Etre ; elle doit être la leçon de l'acte désintéressé sur le plan physique. Poursuivez le travail ordinaire tel que je l'ai indiqué aux membres de mon Ashram, et que votre journal spirituel prenne pour vous la place des paroles. Fortifiez le corps physique et apprenez à éviter d'endosser des responsabilités qui peuvent fort bien être assumées par d'autres.
Dans votre travail de méditation, vous avez demandé quelles sont les entraves qui peuvent être sacrifiées ? N'est-ce pas, mon frère ? Je vous réponds : une analyse trop poussée des réactions des autres à ce que vous dites et faites, et une trop grande focalisation de votre attention sur les résultats de ce que vous dites. Vous connaissez votre champ de service ; par conséquent, servez. Vous connaissez vos relations de groupe pour cette vie ; veillez à ce que ces relations soient manifestes.
Vous ne voyez pas clairement les entraves qui existent dans votre personnalité. C'est en partie parce que votre connaissance du mécanisme de cette personnalité est moindre que celle de la majorité de mes disciples du fait que vous avez moins de connaissance de base. Evitez le mirage provenant de la compréhension des motifs purs, ce qui est votre cas. Votre cerveau et votre âme sont étroitement liés. Un corps astral d'un degré élevé déforme souvent et c'est votre cas lorsque vous jugez les caractères. Lorsqu'il s'agit du travail du Maître et de votre propre champ de service, vous voyez d'une manière claire et juste. Lorsqu'il s'agit de vous, la vision n'est pas aussi claire, mais pourtant vous deviendriez un être morbide si vous utilisiez une méthode d'auto-analyse
trop poussée. Connaissez-vous vous-même, par conséquent, et servez, dans le plus grand oubli de vous-même. Au regard de votre personnalité, soyez silencieux. Réfléchissez à ces paroles sibyllines car elles contiennent la vérité pour vous.

Juin 1933


Je voudrais vous dire, mon frère, que les instructions que je vous ai données contiennent toujours l'enseignement qui vous est nécessaire, enseignement qui, si vous le suivez, vous conduira à la réalisation. J'ai peu de choses à ajouter aujourd'hui. Voulez-vous relire, avec un coeur illuminé, ce que je vous avais dit dans ces instructions ? Votre progrès sur la Voie et votre pouvoir de prendre le royaume du Ciel par la force sont très réels et les clés de l'entrée sont à votre portée. Mais cette faculté apporte avec elle son propre problème et sa propre solution. Une seule chose obstrue le chemin vers une vie d'utilité complète. C'est la qualité de sixième rayon de votre personnalité. C'est, comme vous le savez, le rayon de dévotion, d'idéalisme fanatique, d'insistance exagérée, aussi ce rayon, lorsqu'il conditionne la personnalité, peut causer de nombreuses difficultés. La lumière de moindre importance de ce rayon, également de moindre importance, bien qu'en lui-même divin, peut intercepter tout le rayonnement de votre âme. Votre point d'évolution a besoin
d'une personnalité dominante qui doit être comprise par vous si vous voulez parvenir à une pleine utilité dans mon travail. Suivez les instructions, mon frère. Vous pouvez être utile, et, lorsque la lumière de moindre importance baissera, la qualité de premier rayon de votre âme se tournera de plus en plus vers le travail de construction illuminée avec l'aide d'autres âmes. Il y a beaucoup à faire si l'on veut que le travail de la Hiérarchie se poursuive comme souhaité...
Vous connaissez le travail que vous avez à faire dans mon groupe. Il est double, et cela, vous le connaissez aussi. Vous êtes en mesure de représenter dans le groupe la personnification de l'énergie dynamique qui, comme je vous l'ai déjà dit, est la cause qui fait que les choses sont. Vous pouvez aussi demeurer comme une tour de force et laisser la force de l'amour s'écouler à
travers vous.
Dites chaque jour les mots suivants, aussi souvent que vous en sentez la nécessité et lorsque vous le voulez :
"La force avec laquelle je prends contact et que je suis, cette force je la donne. La lumière centrale, je l'atteins ai souvent, et je passe le long de la Voie vers ceux qui ont besoin de cette
lumière. Je cherche à suivre les chemins des hommes comme lumière, comme amour et comme pouvoir. Ma force et mon pouvoir viennent de l'endroit secret et je connais beaucoup de choses. Je vis pour les autres et je dois apprendre à me perdre en eux."

Juin 1934


Mon Frère,
Vous avez maintenant devant vous plusieurs mois de consolidation intérieure. Vous avez élevé votre vibration depuis mes dernières instructions, et vous avez appris et compris une grande partie de ce que signifie réellement le sentier intérieur. De semblables cycles de réalisation doivent inévitablement être suivis de périodes de croissance et d'assimilation calmes et exemptes d'émotivité. Au cours de ces prochains mois, les moments d'élévation pourront peut-être cesser et le travail continuera sans que soient éprouvées des tensions et par conséquent sans moments de grande importance. C'est heureusement le cas. Une constante succession d'éclairements spirituels et un accord continu avec des contacts élevés émousseraient probablement l'instrument, si bien que les véritables reconnaissances ne se produiraient plus.
Réfléchissez-y, mon frère, et soyez reconnaissant pour ces prochaines journées de travail, journées de vie paisible, d'orientation soutenue vers la lumière, de communication silencieuse avec votre âme, d'étude et de réflexion. Ces journées ont réellement autant de valeur et vraiment autant d'utilité que les heures même où la technique de la Présence pénètre dans votre conscience.
Elles conduisent au moment où la technique sera remplacée par la Présence.
La force ardente de votre vie est maintenant dirigée tout entière vers votre but. Rien ne peut vous en écarter. La qualité dynamique de votre aspiration à servir utilement indique la présence d'énergies qui ont été dirigées vers le désir ou la volonté de servir. Puis-je vous dire clairement, mon frère, que ces énergies doivent maintenant être utilisées différemment et que la volonté
dynamique doit remplacer l'aspiration dynamique. Vous confondez souvent les deux. C'est la volonté de l'âme qui doit être mise en jeu pour des fins de groupe et non la volonté et l'aspiration d'une personnalité consacrée et de haut degré.
Réfléchissez-y, car l'acceptation et la compréhension de ce fait vous ouvriront une porte qui est demeurée fermée jusqu'à présent.

Janvier 1935


Mon Frère de longue date,
A vous, je dirai maintenant que l'une des choses les plus sages et éducatives que vous ayez jamais accomplies est d'avoir organisé le groupe que vous instruisez actuellement. Souvenez-vous que votre rôle comme instructeur ne ressemble en aucune façon à celui de ceux qui se trouvent sur le second rayon d'amour-sagesse. Ce n'est pas l'aspect enseignement qui est essentiel en vous mais l'aspect éveil. Le groupe se réunit évidemment pour être enseigné et vous lui donnez ce dont il a besoin, mais votre rôle essentiel est de fournir aux membres du groupe l'énergie dynamique. Par le pouvoir de votre âme, vous devez éveiller leur âme à une activité désintéressée. Vous pouvez prendre contact avec eux d'une manière dynamique, et ensuite leur orientation ne sera plus jamais purement personnelle. Cette tâche de réorientation peut devenir la
vôtre. Certaines personnes travaillent avec des groupes, et par le caractère inclusif de leur aura et la puissance de leur âme, elles entraînent un grand nombre de personnes vers des attitudes de haute aspiration et dans un profond courant spirituel. D'autres ont le devoir de rechercher les hommes et les femmes évolués, les individus qui se trouvent à la porte du discipulat, mais
aveuglément, ne sachant pas où ils sont ni pourquoi. Ceux-là, donc, par la puissance dynamique de leur âme, appellent à une activité vivante l'âme emprisonnée dans la personnalité qui attend. Telle est votre tâche, enseigner et vivifier.
Et quelle sera pour vous, mon frère, la note-clé des prochains mois ? Quel sera le mot que je vous donnerai et qui gouvernera votre personnalité jusqu'à la prochaine Fête de Wesak, en mai ? Je me sens poussé à vous donner seulement deux mots ayant une valeur pratique. Ce sont : bonté indulgente. Ces qualités d'indulgence et de bonté marquent l'expression extérieure et superficielle
(superficielle dans un sens occulte) de l'âme ; pour une personne de premier rayon, elles sont toujours difficiles à exprimer ; leur besoin n'est pas souvent reconnu et on ne les considère pas comme nécessaires. La personne de premier rayon ignore souvent qu'elle en manque. La bonté intérieure, dynamique et reconnue d'un disciple du premier rayon peut être gâtée par la hâte et la rapidité extérieure de ses paroles et de son attitude. Une personne de premier rayon est si sûre de sa bonté et de son amour, essentiels chez elle, (et cette assurance correspond à la réalité) qu'elle juge les autres comme elle se juge elle-même.
Pour elle, la justesse de l'attitude intérieure et l'amour intérieur ont plus d'importance que l'expression extérieure. Mais les gens de moindre importance et ceux qui se trouvent sur d'autres rayons sont enclins à ne pas les comprendre.
La puissance de votre travail est si réelle et les opportunités s'ouvrant devant vous sont si vastes que si vous ajoutez à cette puissance une bienveillante attitude extérieure de bonté aimante, vous seriez d'une grande utilité.
Réfléchissez à cela, mon frère de longue date.
Je ne change pas votre méditation et je vous demande de la poursuivre jusqu'en mai prochain. C'est pour vous une période de préparation au cours de laquelle les qualités de votre âme doivent être étroitement unies à celle de votre personnalité. En 1936 et particulièrement en 1937, si les plans se développent comme il est souhaité et si vous continuez sur la Voie, la porte de l'opportunité demeurera plus largement ouverte. C'est à vous d'interpréter les mots symboliques que je vous dis :
"La porte devant vous a deux battants. L'un est actuellement largement ouvert. L'autre est entrouvert. L'amour seul peut ouvrir celui qui est entrouvert. L'autre s'ouvre par la force de la volonté, et celui-là par l'attraction de l'amour.
Derrière la porte se tient la Présence, cachant une autre porte qui s'ouvre sur un nouveau champ de service."
Je ne saurais trop insister sur deux choses, mon frère : la première est qu'à l'avenir votre travail le plus profond se fera avec trois personnes... Vous le savez déjà. La seconde est de surveiller davantage votre santé et de ne pas prendre sur vos épaules plus que votre force ne peut porter. Reposez-vous davantage. Les flammes ardentes de l'amour intérieur et de l'aspiration brûlent souvent trop violemment pour le véhicule physique. Passez à un travail plus vaste et vivez avec joie la vie du service aimant.

Juillet 1935


Mon Frère,
L'essentiel de mes instructions cette fois-ci pourrait se résumer en une puissante injonction de pratiquer la vérité à chaque moment. Ma dernière recommandation avait été de vous demander d'inculquer à votre expression extérieure, sur le plan physique, la bienveillante bonté aimante que les disciples de premier rayon doivent toujours cultiver. Vous avez essayé de le faire, avec un succès marqué. La pratique de ces qualités élargira la sphère de votre utilité, car finalement il n'y aura plus rien dans l'impression que vous faites extérieurement sur les gens, et qui pourrait les éloigner de vous. Au contraire, vous les attirerez magnifiquement vers les centres où se trouvent les Maîtres.
J'appelle maintenant votre attention sur la nécessité d'une véracité cristalline et de la précision qui vous libéreront peu à peu de la prison du soi inférieur. Les personnes opérant comme vous sur les niveaux d'existence nettement abstraits éprouvent fréquemment de la difficulté à exprimer la vérité avec précision. Il leur manque, si je puis m'exprimer ainsi, la faculté de former et de construire l'enveloppe concrète exprimant l'idée précise. Cela vous manque aussi nettement ; vous avez souvent dit combien vous trouviez difficile de revêtir de mots les idées qu'il vous vient et le champ de connaissance dans lequel vous vous trouvez à certains moments d'élévation. Cette incapacité d'exprimer en termes justes ces idées spirituelles a nécessairement sa contrepartie dans les limitations de votre personnalité. L'extase de la connaissance divine que vous éprouvez par moments et qui ne trouve pas sa juste expression en des mots, a son inévitable contrepartie en une surabondance de détails ayant trait à la vie journalière lorsqu'elle est relatée. Il y a toujours une tendance à continuer l'extase (connue sous les niveaux abstraits) dans la vie concrète sur le plan physique. Elle stimule alors exagérément d'autres aspects inférieurs de la nature et, par conséquent, s'éloigne de plus en plus de la vérité.
Au cours de la prochaine année, frère de longue date, commencez à surveiller avec soin chacune de vos déclarations et chacune de vos attitudes, de manière à neutraliser toute tendance émotionnelle à dénaturer les faits. Mais ne soyez ni bouleversé ni découragé par aucune des découvertes que vous pourriez faire, relativement à votre nature inférieure. Si vous découvrez un
manque de précision relatif aux soucis affectant l'homme inférieur, souvenez vous que cette inexactitude est due à deux choses : d'abord, à votre pouvoir de travailler sur les niveaux abstraits, y compris la réalisation de l'extase. Il y a réaction sur l'homme inférieur qui est porté à exagérer tous les détails et à transformer ce qui est habituel et banal en quelque chose de rare et
d'extraordinaire. Ensuite, cette inexactitude est due à votre humilité innée qui vous pousse à vous rassurer constamment vous-même et vous dire que vous êtes sur la Voie et que tout ce que vous faites est en accord avec le dessein de votre âme. Le monde du mirage, réflexion dénaturée du monde de l'inspiration (le plan bouddhique de l'intuition), vous saisit alors, et la vérité disparaît dans
les brouillards de l'illusion et, avec elle, la clarté des lignes et la précision des détails. Tous les objets et toutes les choses semblent grandir et apparaissent par trop importants et par trop intéressants. Pour la majorité des gens, c'est le contraire qui se produit ; tout diminue rétrospectivement et devient trop petit.
D'où l'emploi du terme "exagéré" relativement au soin que je désire que vous preniez dans le choix des mots et dans vos descriptions.
L'attention que vous vous imposerez pour une rigoureuse exactitude devra être pour vous une discipline des plus rigides au cours de l'année prochaine.
Lorsque le succès aura couronné vos efforts, vous constaterez que vous marchez dans un monde plus clair et vous découvrirez que vous avez puissamment augmenté votre pouvoir de servir. L'incapacité de produire un tableau véritable des choses telles qu'elles sont intrinsèquement et de dépeindre les faits tels qu'ils existent en réalité a diminué votre pouvoir de matérialiser ce qui est désiré sur le plan physique et vous a causé beaucoup de soucis et de détresse mentale. Votre désir d'aider vous poussait, mais votre capacité de matérialiser ce qui était nécessaire vous paraissait inadéquate et souvent dérisoire. Vous avez imputé cette incapacité au fait que probablement vous deviez apprendre la patience. Mais ce n'est pas la leçon qui vous est
nécessaire, mon frère. Votre point faible a été votre incapacité à exprimer la vision avec exactitude. Afin d'y parvenir, vous devez apprendre à pratiquer la précision chaque jour, dans vos pensées et dans vos paroles.
A chaque période de Pleine Lune, avant d'entrer en contact avec le monde des réalités spirituelles, comme on vous a appris à le faire, vérifiez les progrès accomplis pendant le mois dans la véracité. Souvenez-vous que le succès initial prendra la forme de la reconnaissance d'une inexactitude verbale non reconnue jusqu'alors. Vous avez relativement si peu à faire pour devenir de plus en plus une flamme purificatrice, que je vous conjure de faire le nécessaire dans ce but.
Que votre méditation prenne de plus en plus la forme de la contemplation.
Toutefois, afin d'augmenter sans risque le temps passé en contemplation, il vous faut parvenir à une attitude d'intensité douce et soutenue et ne plus développer l'intensité dynamique puissante qui impose toujours un effort aux cellules du cerveau. Votre travail doit avoir lieu dans deux directions.
1. Travailler sur les niveaux de la contemplation, fonctionnant comme une âme sur ses propres niveaux abstraits.
2. Faire venir de ces niveaux les idées et les méthodes de travail qui doivent se matérialiser sur le plan physique. D'où la nécessité constante de techniques correctes suivies dans l'emploi de la parole et dans la pratique d'une juste perception et d'une véritable exactitude.
Lorsque cette exactitude sera devenue une habitude, les idées revêtiront plus naturellement leurs formes propres et véritables.

Janvier 1936


Mon Frère de longue date,
Je n'ai pas grand-chose à vous dire cette fois-ci. Les changements nécessaires pourront être apportés dans le travail après la Fête de Wesak si vous-même et les autres membres de mon groupe de disciples justifiez une attention spirituelle plus grande. Je tiens cependant à vous faire savoir que votre progrès intérieur réel a été observé. Vous avez pénétré dans une lumière plus claire, et en raison de ce progrès vous pouvez, à l'avenir, endosser de plus grandes responsabilités, à condition que vous ne perdiez pas le terrain gagné et que vous ne négligiez rien de ce qui vous a été révélé. La tâche que vous-même et tous les disciples vous vous êtes assignée actuellement n'est pas une tâche facile. Elle consiste à mettre chacun en présence de son propre problème et cela implique la confrontation de sa propre vie avec la vérité aussi
bien qu'avec son propre milieu, ses propres caractéristiques et ses propres responsabilités. C'est une entreprise ardue que de s'occuper avec clairvoyance du soi inférieur, de voir la vie et le soi dans une lumière vraie et de préserver intact le précieux joyau de la vision. Vous démontrez une plus grande capacité à le faire ; je désire que vous sachiez que je suis conscient de vos efforts et de vos succès croissants.
Je vous demande plus précisément d'étudier et d'effectuer un travail mental ardu. Cela vous enrichira beaucoup. Si vous voulez suivre mes instructions, telles qu'elles sont indiquées dans le travail que j'ai assigné à mon groupe (vous compris), cela suffira à vous donner la stimulation mentale nécessaire. La manifestation de perception intuitive sur le plan physique est grandement
facilitée par l'effort fait pour lire, pour comprendre et ensuite pour exprimer en mots cette compréhension. Ce n'est jamais une tâche facile pour un être naturellement intuitif tel que vous, mais c'est une tâche qui comporte sa récompense.
Durant l'année, demeurez aux côtés de vos condisciples avec une force renouvelée et la compréhension intérieure des sources de pouvoir. C'est à la grande compréhension intérieure de votre véritable soi que je fais appel. Cette année-ci est une année de crise, mon frère, et, par conséquent, une année de tension intense pour tous les disciples du monde. Il faut leur donner tout ce qui est possible pour les affermir. Il faut leur donner le sentiment de confiance et de sécurité qui vient du fait qu'on sait qu'à côté de soi se trouvent ceux qui aiment avec force et qui aident sans défaillance. Donnez cette sorte d'aide, car vous pouvez très bien le faire.
Dans le silence et la confiance, dans une compréhension intérieure grandissante, doit se trouver votre force et la force de chaque membre de mon groupe de disciples.

Juin 1936


Mon Frère,
Vous avez pénétré dans un nouveau cycle, comme l'ont fait tous ceux de mon groupe ; vous y étiez préparé et vous l'avez mérité. Le monde lui-même entre dans un nouveau cycle à la fin de cette année mais il le fait inconsciemment. Les disciples entrent dans les cycles, ou plutôt enregistrent leurs effets plus vite que le reste de l'humanité, car leur mental est quelque peu
éveillé et les reconnaissances subjectives peuvent se manifester plus tôt. C'est là un point dont il faudrait vous souvenir, un point en rapport direct avec la Science de la Prévision.
Mon désir était de vous donner des méditations d'un caractère plus élevé et plus ésotérique, mais le temps n'en est pas encore venu ; il dépendra de deux choses.
1. Le degré d'intégration de groupe que les disciples de mon Ashram parviendront à atteindre.
2. Le pouvoir du disciple individuel de se décentraliser.
Cette décentralisation est votre tâche essentielle, comme elle est pour un autre de mes disciples qui travaille au même problème que vous, mais d'un angle d'approche totalement différent. Il serait intéressant pour vous deux que vous vous aidiez et que vous voyiez en quoi consiste cette différence ainsi que les effets différents que la même attitude générale peut avoir sur deux types
différents de rayon et de personnalité. Voyons si je peux m'expliquer clairement sur ce point important.
Il ne m'aurait pas été possible de m'étendre plus tôt sur ce sujet, car vous n'auriez pas compris le vrai sens de mes paroles et vous n'auriez pas été non plus en mesure d'en profiter. Même maintenant, je ne peux qu'effleurer ces problèmes, particulièrement le vôtre et celui de R.S.U. Cependant, vous avez accompli de tels progrès dans la maîtrise des difficultés que mon aide est
maintenant justifiée. N'oubliez pas, mon frère, que chaque disciple a certaines caractéristiques majeures qui requièrent une transmutation. Certains savent ce que c'est et y travaillent ; les autres se divisent en deux groupes. Ou ils travaillent avec acharnement à amener en eux un changement général et parviennent ainsi à faire émerger leurs défauts à la surface ; ils le font avec une telle puissance qu'ils handicapent temporairement leur service. Ou ils sont bouleversés et déprimés par la découverte de leurs faiblesses. Ils sont irrités de se voir ainsi handicapés et l'énergie qui devrait être destinée au processus de transmutation se tourne vers leur nature inférieure sous forme de dégoût, de pitié de soi ou de vanité blessée. Tout cela cause une perte de temps et produit inévitablement une accentuation exagérée de la personnalité.
le problème que vous et R.S.U. avez à traiter, et que vous devez finalement résoudre est, par dessus tout, un problème de décentralisation. Il y a en vous deux une exagération du "Moi" placé au centre de la scène. En vous disant cela, je ne vous dis rien de nouveau puisque vous avez fidèlement travaillé à cette décentralisation depuis quelque temps et vous avez accompli des progrès.
Je vous le dis avec joie, moi, votre ami et votre frère. L'accent placé sur le petit soi est, dans votre cas, fondé sur trois choses :
1. Un sentiment de compréhension de la divinité, de la beauté de la vie de l'esprit, de la vérité et du pouvoir de vie de votre rayon. C'est dû au fait que dans les vies passées vous aviez atteint une bonne mesure de maîtrise de l'âme. Notez mes paroles avec soin.
2. Un désir de vous imposer à la personnalité et de faire du soi inférieur la réalité vivante que vous savez être vous-même sur les niveaux supérieurs de l'âme. Cela se complique du désir de voir ceux que vous aimez reconnaître également votre divinité, votre service et votre pouvoir.
3. Etant surtout de nature astrale-bouddhique, faisant preuve d'un développement intuitif se manifestant sous forme d'une réaction très émotionnelle, la polarisation de votre personnalité est émotionnelle même si comme âme vous fonctionnez sur le rayon de pouvoir. Il en découle donc pour vous une faiblesse dans la polarisation mentale. Je me suis efforcé de vous aider à corriger cette faiblesse, l'année passée, lorsque je vous suggérais d'étudier davantage et de travailler
mentalement. L'avez-vous fait, mon frère ?
Ainsi que je le disais, R.S.U. a le même problème ; elle se trouve beaucoup trop au centre de la scène de sa propre vie, mais toute son attitude et la manière dont se présente sa vie sont exactement à l'opposé des vôtres. Réalisant un degré de divinité, vous imposez à votre personnalité, dans vos paroles et vos désirs, ce que vous croyez être les effets de la divinité. Vous surestimez la possibilité qu'a la personnalité d'y répondre. R.S.U. réalisant le même degré de divinité, est si consciente de l'impossibilité qu'a la personnalité de l'exprimer, qu'elle se retire en elle-même et (si je puis utiliser un mot manquant de finesse) se "vautre" dans le sentiment de son échec. Cette capacité de voir cet échec et en même temps de sentir la beauté de la divinité est due à sa polarisation mentale qui lui permet de projeter la lumière de son mental dans deux directions. Dans une large mesure, elle exprime le mental supérieur ou abstrait qui envahit le mental inférieur via l'âme. C'est la raison bouddhique ou intuitive qui stimule la nature astrale et émotionnelle. via l'âme. Vous trouverez dans ces deux énoncés, votre problème et celui de R.S.U. nettement définis. La construction, plus sûre et plus nette, de l'antahkarana est pour vous deux la
solution, avec en plus l'oubli de soi pratiqué méthodiquement. En quelque sorte, le problème de R.S.U. est plus ardu que le vôtre ; par son sentiment d'infériorité provoqué par la deuxième des deux capacités de son mental jetant une claire lumière sur la personnalité, elle se met au diapason de l'illusion de l'échec humain, gigantesque forme-pensée, et aussi de son propre sentiment d'infériorité racial. Son angoisse est profondément ancrée dans sa nature aimante. La vôtre est moins profondément ancrée et moins essentiellement alimentée du plan mental.
La solution pour R.S.U. consiste à cultiver la joie, amenant la libération pour les autres. Pour vous, la solution est une maîtrise appropriée de vos paroles et l'élimination de toute référence aux activités de la personnalité. Il faut y parvenir non par l'inhibition, mais par une véritable absence d'intérêt à l'égard du soi. Si ma référence à la nature bouddhique et astrale de la direction de votre vie ne vous semble pas claire, discutez-en avec R.V.B. Le degré de votre connaissance technique de ces termes peut n'être pas suffisant pour vous permettre de comprendre réellement ce que je vous dis. Vous avez besoin d'étudier afin d'éveiller votre compréhension mentale sans perdre en même temps votre sagesse intuitive. R.S.U. a besoin d'étudier moins et d'être davantage.
Le pouvoir peut s'écouler à travers vous, mon frère. Vous pouvez être comme un canal puissant quand il aura été dégagé. Vous pouvez agir comme distributeur de force et de pouvoir à l'égard de vos frères quand vous aurez renoncé à être au centre de la scène ; vous pourrez alors vous mouvoir sur les niveaux de l'âme avec une plus grande liberté...
Votre travail doit continuer à s'accomplir en grande partie sur les niveaux bouddhiques. Les appels à la méditation qui vous parviennent si souvent de quelque endroit doivent toujours être accueillis favorablement par votre personnalité. C'est la une des choses que vous êtes parvenu à maîtriser, la capacité comme âme d'attirer l'attention de la personnalité. Cette capacité est votre élément favorable et votre plus grande contribution en ce qui concerne mon groupe de disciples ; elle vous permet, si vous le désirez, d'émettre à volonté lumière, force et pouvoir. Poursuivez ce travail d'attention.
Que la lumière de l'Eternel brille sur votre chemin, mon frère, que le pouvoir de votre âme se déverse à travers vous et aide de plus en plus le groupe de camarades que vous avez choisis. Telle est la prière que je fais pour vous tandis que je vous mets plus près de mon aura.

Janvier 1937


Mon Frère,
Vous m'avez posé une question bien nette et vous m'avez dit une chose sur laquelle je voudrais attirer votre attention, car elle contient une vérité majeure qui, saisie à ce moment par vous théoriquement, peut recevoir une application pratique, si vous le désirez.
Vous m'avez demandé comment on pouvait connaître ma vibration d'une manière certaine. Vous répondez à quatre genres de vibration que vous devriez étudier avec attention et apprendre à différencier d'une façon plus exacte au cours de l'année d'entraînement que vous avez devant vous :
1. Celle de votre propre âme dans les moments où vous la contactez. Ce sont les moments de lumière et d'illumination et de pensée libérée ; vous devriez travailler de plus en plus en vue de ce contact et de son expression. De cette manière les vibrations sont exemptes d'idées, d'idéaux et de désirs de la personnalité (quel qu'en soit le haut degré) et de toute trace d'amour de la personnalité. Mais elles devraient jeter des flots de lumière sur la personnalité, vous révélant à vous-même. Si elles ne le font pas, c'est qu'elles sont maintenues sur un niveau mental trop élevé et sont d'une nature impraticable, car elles demeurent mystiques et abstraites, théoriques et impossibles à faire passer sur le plan Pratique. Elles augmentent la responsabilité mais demeurent relativement sans utilité car sur le plan physique elles sont sans objet.
2. La vibration de votre groupe de condisciples. Vous sentez mon groupe de la manière la plus puissante, et surtout à l'époque de la Pleine Lune.
Il en résulte une expansion collective du coeur. Je crois que vous le savez et que vous l'avez ressenti à certains moments. Cela devrait rendre plus profond votre amour pour vos condisciples et détruire aussi toutes les barrières entre eux et vous.. Si cela ne se produit pas, toute l'activité reste au niveau de la théorie et du mental et ne se trouve pas exprimée pratiquement. Ce que je vous dis ici, je le dis aussi pour tous les disciples.
3. Vous sentez aussi, d'une manière particulière, la vibration de deux membres de ce groupe de disciples ; ce sont ceux avec qui vous entrez le plus facilement en contact ; ils provoquent une certaine stimulation, l'un du centre de la tête et l'autre du centre du coeur. N'oubliez pas que
la stimulation est une force impersonnelle ; dans votre cas, elle est appliquée par eux d'une façon inconsciente ; elle alimente votre vie de pensée plus que tout autre chose. Cela signifie qu'en vous accordant à ces deux vibrations, vous accentuez votre vie de pensée, ce qu'elle offre de bon et aussi de moins bon. En fait, vous trois, vous créez un triangle dans mon groupe, et cela devrait augmenter l'action réciproque de l'amour. En même temps, cela peut aussi provoquer une
tendance à s'écarter les uns des autres lorsque cette situation est traitée personnellement. Alimentez l'amour mais ne vous mettez pas au diapason lorsque vous sentez que ce lien d'amour est absent.
4. Par moments, vous sentez aussi ma propre vibration. Il peut s'agir de l'accord sur la périphérie de mon aura, ce qui produit l'intégration de toute votre personnalité et facilite l'alignement sur l'âme ; il peut aussi s'agir d'un contact plus étroit, d'un accord avec l'énergie de mon centre
cardiaque. Comment pouvez-vous le savoir ? Seulement par les effets produits, mon frère, et non par quelque vision phénoménale, quelque réponse ou réaction. Une intensification d'amour et de compréhension, une impersonnalité plus développée et une réponse plus vive au besoin ; voilà ce que seraient certaines de ces réactions authentiques.
Etudiez ces diverses réactions en pratiquant délibérément un contact fréquent avec elles, vous mettant au diapason de l'une ou l'autre de ces quatre vibrations à des moments différents, notant les résultats et enregistrant toutes les réactions La déclaration que vous faites et sur laquelle je désire attirer votre attention, est la suivante : Il faut distinguer entre ce qui est essentiel et ce qui
ne l'est pas. C'est la déclaration d'un fait profondément occulte et important ; il contient les clés de la vie spirituelle et de tous les mystères occultes. Je suis heureux que vous ayez découvert cette vérité et que vous ayez tenté de la formuler clairement. Maintenant, mon frère, utilisez-la comme note-clé de votre entraînement spirituel pratique au cours des prochains mois, vivant d'après elle et vous soumettant à elle. Toutefois, ne l'appliquez pas à l'emploi de votre temps ni à vos activités sur le plan physique, mais à l'usage que vous faites des pensées et des émotions. Que ce soit la pierre de touche pour tout problème et toute situation d'une nature émotionnelle et toute réaction de mirage et de la personnalité ; observez la lumière qui pénétrera de tous côtés. Demandez-vous, par exemple : cette ligne de pensée ou cette réaction intérieure et émotionnelle est-elle essentielle, ou n'a-t-elle aucune importance à la lumière de problèmes plus vastes, et par conséquent, n'est-elle pas non essentielle ? Mon accord, ou mon désaccord, avec les idées de quelqu'un ou son point de vue sont-ils fondés sur des faits spirituels et essentiels, ou sur des
faits liés à la personnalité et non essentiels ? Agissez alors suivant la réponse que vous évoquez, vous tenant dans la lumière de votre âme. Demandez-vous aussi : Est-ce que les commentaires que je fais, la discussion dans laquelle je me suis engagé concernent des choses essentielles ou non ? Est-ce que mes paroles mettent en valeur la réalité spirituelle de mon frère ou bien apportentelles de la lumière à ce qui est non essentiel ? Est-ce que je mets le poids de mon influence du côté des faits essentiels ou est-ce que j'alimente ce qui n'est pas essentiel et par conséquent ce qui n'est pas nécessaire ? On peut faire de nombreuses applications pratiques de cette loi occulte et j'ai assez montré l'utilité de votre déclaration.
Je ne vous donne aucun exercice occulte cette fois-ci. Vous avez élaboré votre propre manière de travailler et de vous préparer pour la méditation et cela vous suffit pour le moment. Les phrases occultes devant constituer vos sujets de méditation au cours de ces prochains mois et qui contiennent le secret de la libération progressive sont :
"La volonté dynamique s'élance du centre à la périphérie et construit le petit monde de la forme, le monde du Je et de Mon, du Moi et du Mien. Ce monde est en fait une prison. Il cache la rare beauté ; il enveloppe le son divin ; il voile le Verbe incarné.
"La volonté dynamique s'élance de ce qui est à l'extérieur vers ce qui réside à l'intérieur. Elle construit le monde plus vaste du Tu et du Tien, du Notre et du Cela. Les portes demeurent largement ouvertes ; une lumière brille ; un Mot peut être prononcé et de nombreux prisonniers sont libérés.
"La volonté dynamique s'élance autour du monde sur les ailes de l'amour divin. Elle s'élance à travers le monde universel ; elle acclame avec joie le Tout, l'Ensemble, l'Unique. Alors, la vie est révélée. l'univers demeure libre et avec lui l'homme."

Juillet 1937


Votre problème est intéressant et précis, mon frère. Il touche à l'organisation et aux rapports corrects des divers aspects des forces de votre personnalité et à leur éventuelle coordination avec l'énergie de l'âme.
Votre corps mental est sur le second rayon. Ainsi que vous le savez, ce n'est pas fréquent. Il fait de l'illumination la ligne de moindre résistance. Il facilite le contact avec l'âme et constitue votre problème essentiel. Ce problème est le besoin d'amour et d'appréciation en ce qui concerne votre personnalité.
Pensez-y. Cela veut dire que l'on peut toujours compter sur vous pour tout sacrifier afin que les désirs, la volonté et le dessein de l'âme soient réellement exécutés, quand ils vous sont devenus clairs. Vous ne permettez pas que quoi que ce soit arrête votre progrès spirituel lorsque le chemin s'ouvre devant vous.
Mais cela signifie aussi que, de l'angle inférieur, vous feriez beaucoup de sacrifices pour être aimé des autres. Cela n'a pas beaucoup d'importance en ce qui concerne l'homme ordinaire car, inévitablement et en temps voulu un juste sens des proportions se manifestera. Mais cela importe en ce qui concerne ceux qui se trouvent sur le Sentier du Discipulat et qui envisagent de se préparer pour l'initiation dans un délai relativement court. Surveillez donc ce point avec
soin et découvrez vous-même quelle est la situation. Pour vous aider à la comprendre, vous pourriez étudier si dans des cas critiques où la personnalité se trouve engagée vous seriez prêt à sacrifier votre sens de la vérité ou vos amis.
Votre corps émotionnel est sur le sixième Rayon de Dévotion et d'idéalisme. De là vient votre dévotion à l'égard de ceux que vous aimez, à l'égard de la vérité et (sans que vous le sachiez ni le compreniez) à mon égard à moi, votre frère Tibétain et votre instructeur. De là aussi votre dévotion envers la Hiérarchie que je sers. De là encore l'action réciproque entre votre personnalité de sixième rayon et votre corps astral de sixième rayon qui vous fournit à la fois une opportunité spirituelle et un problème bien net.
Votre corps physique appartient à un type dominant de premier rayon. A nouveau, ceci n'est pas courant sauf dans le cas de disciples, lesquels sont aptes à bâtir des véhicules de n'importe quel type de force afin de se mettre à la hauteur des circonstances et de répondre au besoin ou de pouvoir servir au cours d'une vie donnée. Ce corps de premier rayon vous permet de manier l'énergie spirituelle sur le plan physique. Il vous permet aussi d'agir comme transmetteur de force et comme distributeur. Les forces auxquelles vous avez à faire face sont donc :
1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième Rayon de Dévotion.
3. Le rayon du mental, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le premier Rayon de Pouvoir.
J'ai, cette fois-ci, à vous adresser quelques éloges, mon frère. Votre sens de la vérité augmente rapidement. Veillez à ce qu'il continue à le faire.

Janvier 1938


Mon Frère de toujours,
Je vous demande d'étudier les instructions que je vous ai données il y a un an. Vous serez à même, en le faisant, de mesurer le degré de croissance que vous avez atteint (si toutefois vous les étudiez avec soin et compréhension).
Cela vous permettra de décider aussi si vous avez progressé comme indiqué.
Vous avez eu une année de développement sur tous les plans, et votre tâche consiste maintenant à équilibrer entre eux les divers aspects de votre vie de manière que (pour employer les termes des phrases occultes que je vous ai données il y a un an et que j'ai choisies délibérément en songeant à vos progrès futurs) vous puissiez construire le "monde plus vaste du Tu et du Tien, du
Notre et du Cela". N'oubliez pas que ce que vous construisez peut être un Temple du Seigneur d'où peuvent venir les Mots de Pouvoir, d'où "de nombreux prisonniers peuvent être libérés", ou une prison qui cache et ne révèle pas, qui voile et ne manifeste pas ce qui est d'une rare beauté.
Un des problèmes qui se présente à tous les disciples lorsqu'ils deviennent dynamiques et constructifs sur tous les plans (ainsi qu'ils le font et doivent le faire), est d'éviter de devenir les prisonniers de leurs propres constructions ou de se limiter par ce qu'ils ont eux-mêmes créé. Ils doivent apprendre à vivre avec vision dans le monde des causes, en se tenant strictement à
"l'intention originaire" ; ils ne doivent pas se permettre de se laisser détourner de leur chemin par des activités qu'ils ont eux-mêmes mises en mouvement, ou par les détails qui surgissent de leurs activités et de leurs créations, ou encore par de nouvelles responsabilités ou obligations. Vous savez bien à quoi je me réfère ici et vous devriez réagir de plus en plus aux idées que j'expose ici.
Maintenez clairement votre vision, mon frère, et vivez au sommet de la montagne. C'est le message que je veux vous adresser, en ce jour, à vous et à tous les membres de mon groupe de disciples. Vous vivez tous à la veille d'événements nouveaux, d'opportunités accrues, de nouvelles complications et de crises nettement spirituelles. Souvenez-vous alors des paroles que je vous ai dites l'année dernière. Nous croissons par les moments de crise qui se présentent. Faites face à ces moments avec détachement, avec une consécration intérieure profonde, et avec une compréhension illuminée ; ne vous écartez pas de votre objectif essentiel qui est de servir la race des hommes, le Plan et Nous.
Tel est l'appel que j'adresse à tous mes disciples.
Plus tard seulement je vous donnerai une autre méditation. Mais je vous demande de concentrer particulièrement votre attention chaque mois au moment de la Pleine Lune. Pendant une semaine, chaque mois, faites votre approche consciente dynamique et intelligente, et ne laissez rien vous en
détourner. C'est la méthode la mieux adaptée à votre nature de premier rayon ; elle vous permettra de préserver votre intégrité spirituelle ; elle servira aussi chaque mois à éveiller votre consécration et votre volonté spirituelle dynamique, de manière que votre dévotion au service, votre consécration à la vie de méditation et votre promesse d'obéissance à votre âme puissent aller de l'avant "de force en force". Vous serez ainsi en mesure (dans la hâte de nouvelles entreprises) de vous maintenir toujours au point intérieur de paix, et, de ce centre spirituel, d'affronter la tâche du jour avec sérénité et sans crainte, avec conscience du dessein spirituel maintenu toujours à son point le plus élevé de tension. Voulez-vous, cependant, placer dans votre méditation les penséessemence suivantes :
Mars Dessein Spirituel.
Avril Consécration au Plan.
Mai Tension et Intensité.
Juin Calme Equilibre.
Juillet Indifférence Spirituelle.
Août Compréhension Aimante.
Septembre Oubli de soi-même.
Octobre Dessein de l'Ame.

Janvier 1939


Mon Frère,
Puis-je commencer cette fois l'instruction que je vous destine en citant une phrase qui vous est familière : "Dans le calme et la confiance se trouvera votre force." Avez-vous déjà noté la signification occulte de ces mots ? Le calme se réfère aux conditions nécessaires au corps astral ou émotionnel ; et la confiance, manifestation extérieure de la foi intérieure, signifie la confiance du
mental. En vous rappelant cette citation, je vous ai donné les règles pratiques qui devraient gouverner la vie de votre personnalité au cours de ces prochains mois. Le calme conduit à la réflexion correcte dans l'étang paisible de la vie émotionnelle et cela dans la lumière de l'âme. La confiance est l'expression de la personnalité qui met sa foi dans l'existence de l'âme et dans celle du Plan.
"La Foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas". Ces réalités désirées, lorsqu'elles se reflètent dans la nature émotionnelle, évoquent l'aspiration et développent la foi.
Votre âme se focalise dans le cerveau ; c'est la raison pour laquelle (lorsque vous êtes venu en incarnation), vous avez bâti un corps physique de premier rayon, ce qui habituellement ne se fait pas. L'énergie de votre personnalité est focalisée dans le corps astral. Votre problème consiste à lancer la nature mentale dans une plus grande activité sans, en même temps, développer l'esprit critique, chose dont vous êtes, actuellement, relativement exempt, bien que vous ne soyez pas exempt de certaines jalousies non reconnues. Vous en êtes exempt parce que votre mental inférieur concret, même s'il est d'une bonne envergure, est subordonné à l'intuition et au sentiment. Votre tâche est d'unir l'énergie de la personnalité et celle de l'âme dans le mental et, en ne perdant rien de votre capacité intuitive et de votre pouvoir de sentir et d'aimer, de travailler là où se trouve le pouvoir mental. Si vous pouvez le faire, votre intuition prendra forme et le pouvoir qui s'écoule à travers vous transformera le sentiment de compréhension.
Par conséquent, avant de méditer, chaque jour, je vous demande de vous exercer à vous retirer dans le mental. Vous vous focalisez généralement trop haut dans la région des réalisations bouddhiques (ce qui est un exercice de la faculté d'intuition), ou vous vous focalisez trop bas, dans le domaine de la perception astrale. Je ne me réfère pas ici à la vision astrale ou au psychisme,
mais à la faculté  de réaction du sentiment.
Vous devez apprendre à vous représenter le mental comme un centre de pure lumière. Vous devez débarrasser votre conscience de toute pensée représentant le mental comme l'intellect, et vous devez apprendre à le voir simplement comme un puissant réflecteur de la lumière de l'âme, transmettant la sagesse de l'âme dans le monde des hommes. Lorsque vous aurez trouvé ce
centre de lumière qu'est le mental, demeurez au centre même de la sphère, et, de ce point, poursuivez le travail que vous êtes en train de faire avec mon groupe après avoir dûment relié l'âme et le cerveau.
L'objectif de votre alignement sera alors le mental, relié à l'âme et au cerveau. L'alignement est un peu différent de sa présentation habituelle, l'âmemental-cerveau. Il est pour vous mental-âme-cerveau. Réfléchissez-y.

Novembre 1939


Mon Frère,
La vie d'aujourd'hui, toute de mirage, se présente comme un grand spectacle nécessaire, spectacle qui est inévitable et doit être accepté ; cette vie engage votre conscience. Par là, je veux dire que ce mirage qui cherche à vous dominer, présente peu d'aspects caractéristiques, comme c'est généralement le cas pour le commun des mortels. C'est toute la masse de ses miasmes tourbillonnants qui peut fort bien vous engloutir, car, ainsi que je vous l'ai dit il y a quelques années, vous êtes surtout de nature astrale-bouddhique dans votre conscience. Votre degré d'intuition pour saisir la réalité et la vérité est très supérieur à la moyenne. Votre réponse sensible au mirage l'est également. C'est pour cette raison que votre âme vous a conduit en des endroits où (dans la vie de compétition que mène l'humanité) votre mental inférieur est contraint de fonctionner ; ainsi, l'intervalle entre les deux facteurs de votre vie (le mental supérieur intuitif et la nature astrale émotionnelle) peut être franchi, donnant ainsi accès à la maîtrise illuminant le mental inférieur et aussi à une pensée concrète normale. Ce n'est là, en aucune façon, un processus facile, mais pour un disciple comme vous, c'est un processus auquel une attitude courageuse peut faire face.
Mon but est de vous faire connaître le dessein de votre activité dans cette vie. Ce n'est pas la poursuite de l'argent afin de vivre d'une manière juste. Ce n'est pas une occupation complète de votre temps ; ce n'est non plus une certaine situation ni le pouvoir. Ce qui vous stimule vraiment n'est pas cela. Le but véritable de votre âme est de jeter des ponts et de parvenir à la maîtrise clairvoyante d'une forte personnalité, vous amenant ainsi à ce que vous fassiez face à vous-même et que vous accomplissiez les changements nécessaires. Lorsque la personnalité peut être évaluée à sa juste valeur, que ses accomplissements, ses défauts et ses capacités sont correctement mesurés, et lorsqu'elle est ensuite délibérément subordonnée aux desseins de l'âme, un grand pas en avant est fait.
Vous le faites, mon frère. Votre valeur est plus authentique qu'elle ne l'était il y a quelques années. Les petits agréments de la vie sociale et le choix calculé des amis ne dirigent plus entièrement vos attitudes, bien que de vieilles habitudes continuent encore. Il y a vingt ans, vous étiez régi par des
considérations sociales ; aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Longue et pénible a été pour vous la leçon vous faisant acquérir un meilleur sens des proportions, un jugement plus juste et une perception plus subtile des hommes et de leur valeur ; elle vous aidera beaucoup à dissiper le mirage. Vous accomplissez de réels progrès dans votre effort de surmonter le mirage du monde social, de sa situation et de ses positions.
Vous commencez à penser aux êtres humains eux-mêmes, vous dégageant ainsi de votre milieu. En êtes-vous surpris, mon frère ? Le mirage de caste règne encore sur bien des nations et bien des peuples. La guerre actuelle y mettra fin ; l'humanité, dans son ensemble, en émergera, capable de fonctionner suivant les normes humaines, libérée des principales tendances et des tyrannies du système passé des castes, des hiérarchies d'églises et des classements d'après la fortune. Réfléchissez-y, car c'est un point que vous ne voyez pas encore clairement ; lorsque vous l'aurez bien compris, votre chemin se dégagera vers un avenir prodigieux. Dans la vie actuelle des disciples du monde, de grands problèmes mondiaux s'élaborent. Leur réponse aux conditions mondiales est plus sensible et plus rapide et, dans leurs claires réactions mentales, repose l'espoir de la régénération du monde. Ainsi donc, mon frère, réfléchissez, ne perdez pas de temps à vous soucier de ce qui peut vous paraître une critique à votre égard.

NOTE : Ce disciple est manifestement incapable d'accepter la critique ou de marcher avec humilité sur le Chemin, succombant ainsi temporairement au mirage ; le contact direct entre lui et le groupe du Tibétain a été interrompu ; c'est lui-même et non le Tibétain qui a pris cette décision.

Vous êtes ici : Accueil 5.6 L'ETAT DE DISCIPLE DANS LE NOUVEL AGE (VIA ALICE BAILEY) INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à S.C.P. 1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.