LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

c. De l'Incarnation

c. De l'Incarnation

 

Cosmique, Planétaire et Humaine

 

Laissons de côté maintenant l'étude de la soi-conscience produite par le moyen d'un certain type de substance dévique, fournie par les Agnishvattas pour le corps de l'Ego, et passons à l'étude de l'incarnation, cosmique, planétaire et humaine. Une indication quant à la constitution de ces Pitris solaires et Manasadévas peut apparaître à l'étudiant qui réfléchit à la place de l'unité égoïque dans le corps du Logos planétaire, et dans le centre particulier dont elle est partie composante. Ces Manasadévas et Dhyan Chohans, qui produisent la soi-conscience chez l'homme sont en vérité l'énergie et la substance de l'Homme Céleste cosmique.

Le mot "incarnation" de par sa racine exprime la vérité fondamentale qu'implique l'appropriation d'un corps physique dense et, techniquement, ne devrait être appliqué qu'à la période de manifestation concernant les trois plans inférieurs :

a.
Du plan physique cosmique lorsqu'il s'agit d'un Logos solaire et d'un Logos planétaire.
b.
Du plan physique systémique, lorsqu'il s'agit de l'homme.
Cette connotation a été respectée en ce qui concerne les entités cosmiques, mais pour ce qui est de l'homme, ce terme a été appliqué à l'unification du double éthérique et du corps physique dense, ou appropriation par l'homme d'un véhicule composé de la substance du sous-plan inférieur du plan cosmique dans ses aspects les plus bas. Cette distinction a une certaine signification et il faut s'en souvenir. Cette appropriation est gouvernée par les mêmes lois qui gouvernent l'appropriation par le Logos de Son véhicule physique. Afin de nous faire une idée de cette méthode il pourrait être utile d'envisager les différentes sortes de pralaya et de réfléchir à ces périodes qui surviennent entre les incarnations. Du point de vue de n'importe quelle unité, un pralaya est une période de repos, de cessation d'un certain genre d'activité qui impliquait l'objectivité ; cependant, du point de vue du grand tout dans lequel cette unité a sa place, un pralaya peut être considéré comme un simple transfert de force d'une direction dans une autre. Bien que cette unité puisse être temporairement dévitalisée quant à sa forme, l'Entité majeure persiste néanmoins et poursuit ses activités.

Envisageons tout d'abord la question du point de vue humain, et étudions le pralaya dans la mesure où il affecte la Monade en incarnation 238. Il y a cinq types de pralaya qui peuvent à juste titre nous intéresser. Notons d'abord que le pralaya concerne principalement la relation entre l'Esprit et la matière et qu'au sein de celle-ci, l'Esprit, facteur d'énergie, engendre par son action un certain état de la substance. Il s'agit donc de la relation entre les grands dévas accomplissant leur travail de construction des formes selon la Loi de la Volonté Divine et les dévas mineurs qui représentent la substance vivante.
L'étudiant comprendra qu'il s'agit de la relation du Saint Esprit avec la Mère dans la production du Fils, puis de la relation du Fils et de la Mère. Si l'on a bien suivi les idées formulées dans ce traité, il sera évident qu'en étudiant la question du pralaya, nous étudions la relation (dans le temps et l'espace) de l'énergie positive du Logos solaire, du Logos planétaire et de l'Homme, avec la substance qui seule rend la manifestation possible. C'est par cette relation que l'existence sur les plans objectifs peut être réalisée.

238 II y a trois sortes fondamentales de Pralaya. Voir Doctrine Secrète, I,397.398.
1.
Pralaya solaire : Il se produit à la fin de cent ans de Brahma. Il marque la réabsorption dans l'unité. Il marque la fin de la manifestation du système solaire. Il concerne le Logos solaire.
2.
Pralaya secondaire : Il succède aux jours de Brahma. Il marque les périodes entre les manvantaras. La forme temporaire disparaît, mais la dualité demeure. Il concerne un Logos planétaire.
3.
Pralaya individuel : Atteint par l'homme à la cinquième initiation.
Marque l'accomplissement de la perfection.
Concerne la monade.
II y a aussi le pralaya en rapport avec l'évolution humaine que nous appelons
dévachanique. Il concerne la personnalité.