III. LES QUALITES DU MOUVEMENT ROTATOIRE
Toute sphère de matière qui tourne est caractérisée par trois qualités : l'inertie, la mobilité, le rythme.
1. L'inertie
C'est la caractéristique de tout atome à l'aube de la manifestation, au début d'un cycle solaire, ou mahamanvantara (cent années de Brahma), au commencement d'une chaîne, d'un globe ou de toute forme sphéroïdale sans exception. En conséquence, cette assertion s'applique à toutes les formes manifestées à l'intérieur du système solaire.
Gardons clairement à l'esprit que nous n'envisageons que les trois qualités de la matière même, et que nous ne traitons pas de la conscience. L'inertie résulte du manque d'activité et du calme relatif des feux de la matière. Ces feux, pendant l'obscuration ou Pralaya, bien que latents, ne reçoivent pas la stimulation venant de l'agrégation des atomes en forme, et de l'interaction subséquente des formes les unes sur les autres. Lorsque la forme existe, et que les Lois d'Attraction et de Répulsion entrent en jeu, rendant possible la radiation, alors apparaît la stimulation, l'effet d'émanation et l'accélération progressive qui à un certain moment, à partir de l'intérieur même de l'atome, et de son propre mouvement de rotation produit la qualité suivante.
2. La mobilité
Les feux inhérents à la matière produisent le mouvement rotatoire. A un moment donné, cette rotation engendre la radiation. La radiation de la matière, résultat de sa chaleur double, produit nécessairement un effet sur d'autres atomes dans son environnement (peu importe que ce soit l'espace cosmique, l'espace systémique, ou la périphérie du corps physique de l'homme) et cette interaction cause la répulsion ou l'attraction selon la polarité de l'atome cosmique, systémique, ou physique. Cela produit finalement la cohérence de la forme ; les corps, ou agrégats d'atomes, apparaissent ou se manifestent, et persistent pendant toute la durée de cycles plus ou moins grands, jusqu'à ce que soit nettement reconnue la troisième qualité :
3. Le rythme
Ou obtention d'un point d'équilibre parfait. Ce point d'équilibre parfait produit alors certains effets spécifiques qui pourraient être énumérés et sur lesquels il faudrait réfléchir, même si pour nos mentaux limités ils peuvent sembler paradoxaux et contradictoires.
Les limitations résident en nous-mêmes et dans l'emploi des mots, mais en réalité, il n'y a pas d'inexactitude. Ces effets sont :
a. La désintégration de la forme.
b. La libération de l'essence, que la forme circonscrit.
c. La séparation de l'esprit et de la matière.
d. La fin d'un cycle, qu'il soit planétaire, humain ou solaire.
e. La production de l'obscuration, et la fin de l'objectivité ou manifestation.
f. La réabsorption de l'essence, et le retour de la matière différenciée qui se fond avec la matière racine.
g. La fin du temps et de l'espace tels que nous les concevons.
h. L'unification des trois Feux et l'apparition de la combustion spontanée, si on peut s'exprimer ainsi.
i. L'activité synthétique de la matière dans les trois types mouvements – rotatoire, cyclique en spirale, et progression l'avant. Ce mouvement unifié devant résulter de l'interaction des de vers feux de la matière, du mental et de l'Esprit.
Quand le point de rythme ou d'équilibre est atteint dans un système solaire, un plan, un rayon, un corps causal, un corps physique, alors l'occupant de la forme est libéré de sa prison, il peut se retirer vers sa source originelle ; il est libéré du véhicule qui jusque-là avait joué le rôle de prison ; il peut s'échapper d'un environnement qu'il a utilisé pour acquérir de l'expérience, et qui lui a servi de champ de bataille pour les paires d'opposés. Les véhicules ou formes, quels qu'ils soient, se désintègrent alors automatiquement.