16. Le parachèvement de ce non-attachement a pour résultat une connaissance exacte de l'homme spirituel, affranchi des qualités ou gunas.
L'étudiant fera bien, en considérant ce sutra, de se rappeler certains points :
1.
Que l'homme spirituel est la monade,
2.
Que le processus évolutif, porté à son plus haut point, provoque non seulement la libération de l'âme hors des limitations des trois mondes, mais encore la libération de l'homme spirituel hors de toutes les limitations, même celle de l'âme elle-même. Le but est l'absence de forme ou dégagement de la manifestation objective et tangible. Le véritable sens en apparaît à l'étudiant quand il se souvient de l'unité de l'esprit et de la matière en état de manifestation ; soit, que nos sept plans sont les sept sous-plans du plus bas des plans cosmiques, le plan physique. En conséquence, seul "le temps de la fin" et la dissolution d'un système solaire révéleront la véritable signification de l'absence de forme.
3.
Les gunas sont les trois qualités de la matière, les trois effets produits quand l'énergie macrocosmique, la vie de Dieu qui persiste indépendamment de toute manifestation formelle, anime la substance, ou l'imprègne d'énergie.
Les trois gunas sont :
1.
Sattva Energie de l'Esprit Père rythme ou vibration Monade harmonieuse.
2.
Rajas Energie de l'Ame Fils mobilité ou activité. Ego
3.
Tamas Energie de la Saint-Esprit inertie. Matière Personnalité.
Ces trois gunas correspondent à la qualité de chacun des trois aspects exprimant la Vie unique.
En un commentaire aussi bref que celui-ci il n'est pas possible de s'étendre le moins du monde sur ce sujet, mais on peut acquérir quelque idée sur ce que signifie la réalisation du non-attachement en ce qui concerne, soit le macrocosme, soit le microcosme : les trois gunas ont été employées et une expérience complète a été acquise par l'utilisation de la forme. La conscience, la perception ou connaissance s'est développée par l'attachement à un objet ou à une forme ; toutes les ressources ont été mises en œuvre et l'homme spirituel
(logoïque ou humain) n'en a plus ni l'usage ni le besoin. Il est en conséquence libéré des gunas, dégagé de la manifestation formelle résultant de l'attachement et il entre en un nouvel état de conscience sur lequel il est inutile de spéculer.