33. La paix de la chitta (ou substance mentale) peut être réalisée par l'exercice de la sympathie, de la tendresse, de la fermeté d'intention et de l'absence de passion à l'égard du plaisir et de la douleur, comme envers toutes formes de bien ou de mal.

 

Dans ce sutra, nous avons affaire au corps physique, qui passe par des expériences sur le plan physique et utilise la conscience cérébrale. La tendance de ce corps s'exerce en direction de toutes les autres formes objectives ; il est enclin (dans son état non régénéré), à se laisser aisément attirer par les objets matériels. La nature de ces objets dépendra du point d'évolution de l'égo en cause. Il faut veiller à se souvenir de ce fait lorsqu'on étudie ce sutra, sinon la phrase finale sera mal comprise. Une action accomplie avec discernement doit prendre en considération toutes les manifestations corrélatives de la force déterminante du bien et du mal. La loi agit alors en conséquence ; mais l'émancipation à l'égard de toutes les formes physiques que peut prendre cette énergie s'obtient par la pratique de l'absence de passion pour ces formes objectives. Il peut être utile de noter que la sympathie dont il est question concerne nos relations avec tous les autres pèlerins, c'est-à-dire avec le quatrième règne de la nature. La tendresse implique tous nos rapports avec le règne animal ou troisième règne. La fermeté d'intention se réfère à nos relations avec la Hiérarchie de la planète, l'absence de passion se rapporte à notre attitude à l'égard de toutes les actions du soi personnel inférieur. La portée de ce sutra est donc évidente et concerne toutes les vibrations cérébrales du disciple. En conséquence, le corps physique est considéré comme un véhicule pour l'expression de :

1.
L'assistance à nos semblables.
2.
Un traitement empreint de tendresse envers le règne animal.
3.
Le service sur le plan physique, en collaboration avec la Hiérarchie.
4.
La discipline des appétits physiques et l'absence de passion à l'égard des sens et de toutes les formes qui sollicitent les appétits, qu'ils soient ou non considérés comme pernicieux. Ils doivent tous être également surmontés.

Ainsi la paix est obtenue ; la paix de la chitta ou substance mentale ; la paix des réactions cérébrales et, en définitive, la quiétude et le calme complets.
Dans sa traduction de ce sutra, Charles Johnston résume bien cette idée par ces mots : "La nature psychique va vers une paix pleine de grâce", et l'homme respire la santé ; sa nature est florissante et sa pensée comme ses actes dénotent un parfait équilibre. Toute incapacité corporelle est ainsi surmontée et cette intégralité se révèle dans la nature de la manifestation.