IV. LA REVOLUTION DE LA ROUE
Voir 303.
303 L'homme doit comprendre la nature de la roue dans laquelle on le fait tourner, appelée roue de Samsara en Sanscrit. Le mot Samsara, dérivé de la racine Sru, se mouvoir, indique une roue en mouvement, vu la grande roue de la vie changeante, dans laquelle les entités humaines ont été appelées à travailler et qui ne doit jamais être abandonnée par compassion pour l'homme et en obéissance à la loi d'unité qui relie la multitude d'êtres ; c'est l'opinion des vrais yogis et de Sri Krishna. L'instructeur donne la nature de la roue samsarique d'une manière particulière, qui mérite d'être méditée par vous tous, il dit "tous les bhootas surgissent de la nourriture et la nourriture de Parjanya ou pluie. La pluie vient de yagna, et yagna de Karma. Karma est issu du Véda, et Véda vient de l'Eternel". Vous voyez ici une gamme septénaire, dont une extrémité est le bhoota (ou forme manifestée) et l'autre extrémité la substance éternelle non-manifestée. Si nous divisons ces sept selon les plans Théosophiques de quatre inférieurs dominés par une triade supérieure, nous avons la forme, la nourriture, la pluie et yagna, représentant les quatre inférieurs, et karma, Véda et la substance éternelle formant la triade supérieure. La substance éternelle qui pénètre tout l'espace, modelée par le chant du monde, donnant naissance à toutes les lois de karma qui gouvernent le développement du monde, constitue quatre plans inférieurs qui sont engendrés par yagna – l'esprit d'évolution qui relie le supérieur à l'inférieur, ou à la manière Puranique, l'esprit qui cherche à ajouter à l'harmonie du non-manifesté, en fournissant un champ non-harmonieux sur lequel agir et établir sa propre grandeur. Cet esprit de yagna, en produisant la forme manifestée, donne naissance à Parjanya ou pluie. Le mot Parjanya est appliqué à la pluie et souvent à un esprit dont la fonction est de produire la pluie. – Quelques Pensées sur la Gita, p. 127 (édition anglaise).
Nous en arrivons maintenant à l'examen d'un autre point de très réelle importance ; il émerge de ce que nous avons dit des cycles et il est la base de tous les phénomènes périodiques. L'une des vérités scientifiques les plus élémentaires est que la terre tourne sur son axe et tourne autour du soleil. Une vérité moins connue, et pourtant d'égale importance, est que le système solaire tout entier tourne aussi autour de son axe, mais dans un cycle si vaste, qu'il est au-delà des pouvoirs de l'homme ordinaire de le comprendre et que cela nécessite des formules mathématiques très complexes. Le cours orbital du système solaire dans les cieux autour de son centre cosmique est actuellement pressenti et la dérive générale de notre constellation est examinée et bien accueillie comme hypothèse. Les savants n'ont pas encore admis dans leurs calculs le fait que notre système solaire tourne autour d'un centre cosmique en même temps que six autres constellations d'importance encore plus grande dans la majorité des cas, l'une d'entre elles seulement étant approximativement de la même magnitude que notre système solaire. Ce centre cosmique, à son tour, fait partie d'une grande roue, de sorte que – aux yeux du voyant illuminé – la voûte des Cieux tout entière se déplace. Toutes les constellations, envisagées comme un tout, sont poussées dans une direction.
L'Ancien Commentaire exprime cette obscure vérité comme suit :
"La roue Une tourne. Elle ne fait qu'un tour, et toutes les sphères, les soleils de tout degré, suivent sa course. La nuit des temps s'y perd et les kalpas y sont moins que des secondes dans la petite journée de l'homme.
Dix millions de millions de kalpas passent et deux fois dix millions de millions de cycles Brahmiques, et cependant cela ne fait même pas une heure de temps cosmique.
Au sein de cette roue, et formant cette roue, se trouvent toutes les roues mineures, de la première à la dixième dimension. Celles-ci, dans leur révolution cyclique, maintiennent dans leur sphère de force d'autres roues mineures. Cependant beaucoup de soleils composent le Soleil cosmique.
Des roues à l'intérieur des roues, des sphères à l'intérieur des sphères. Chacune poursuit sa course et attire ou rejette sa sœur et cependant ne peut pas s'échapper des bras enveloppants de la mère.
Quand les roues de la quatrième dimension, dont notre soleil fait partie, et tout ce qui est de force moindre et de nombre plus élevé, tels que les huitième et neuvième degrés, tourneront sur eux-mêmes, se dévoreront l'un l'autre, tourneront et déchireront leur mère ; alors la roue cosmique sera prête pour une révolution plus rapide."
Il apparaîtra donc que les capacités de l'homme ne sont pas encore suffisantes pour concevoir ces constellations tournoyantes, pour mesurer leur interaction, pour comprendre leur unité essentielle. On nous dit, que même pour le Dhyan Chohan libéré, le mystère qui se trouve au-delà de son propre Cercle Infranchissable solaire demeure caché.
Certaines influences Lui indiquent et certaines lignes de forces Lui prouvent que certaines constellations sont imbriquées avec Son système en une union étroite et font corps avec ce système. Nous savons que la Grande Ourse, les Pléiades, Draco ou le Dragon sont, de quelque manière, associés au système solaire, mais jusqu'ici Il ne connaît pas leur fonction, ni la nature des autres constellations. Il faut aussi se souvenir que la révolution de notre minuscule roue systémique et la révolution de la roue cosmique peuvent être hâtées ou retardées par des influences émanant de constellations inconnues et totalement ignorées, dont l'association avec un Logos systémique ou cosmique est relativement aussi mystérieuse que l'effet d'un individu sur un autre dans la famille humaine. Cet effet est caché dans le karma logoïque et au-delà du champ de compréhension de l'homme.
On pourrait énumérer ainsi les roues dans l'ordre de leur importance : La roue de l'univers, ou totalité de toutes les étoiles et de tous les systèmes stellaires. Une roue cosmique, ou groupe de sept constellations. Elles sont groupées selon : a. Leur magnitude, b. Leur vibration, c. Leur couleur, d. Leur influence réciproque.
Ces roues cosmiques, selon les livres ésotériques, sont divisées en quarante-neuf groupes, chacun comprenant des millions de constellations septénaire. Afin d'être étudié par les Adeptes, chacun est connu par un symbole, et ces quarante-neuf symboles représentent tout ce qui peut être appréhendé quant à la taille, magnitude, qualité, activité vibratoire et objectif de ces grandes formes, au moyen desquelles une Existence acquiert l'expérience. Les Chohans de haut degré connaissent les quarante-neuf sons qui donnent la qualité de l'aspect conscience de ces grands Etres qui sont aussi éloignés de la conscience de notre Logos solaire que celle de l'homme est éloignée de la conscience du cristal. Cette connaissance ainsi perçue par les Chohans ne peut naturellement être que théorique et n'indique à leur conscience relativement limitée que la nature générale du groupe de constellations et la force en émanant parfois, qui, à certains moments, doit entrer dans les calculs. Par exemple, l'intérêt qu'éveille dernièrement dans l'esprit du public l'étoile géante Betelgeuse de la constellation d'Orion est dû au fait qu'à ce moment particulier il y eut un échange de force entre notre tout petit système et ce système géant et une communication entre les deux Existences informant ces systèmes.
Des roues systémiques, ou vie atomique de constellations individuelles. Elles sont divisées en 343 groupes, connus de l'Adepte par une série de caractères formant un mot qui – par sa nature idéographique – transmet à l'Adepte une information essentielle. L'idéographe de notre système solaire peut être en partie dévoilé – non les caractères eux-mêmes, mais un résumé de ce qu'expriment ces caractères. Notre système solaire nous est révélé comme étant : a. Un système du quatrième ordre, ayant ses centres de force sur le quatrième plan cosmique et réalisant sa manifestation objective à partir du quatrième plan systémique, via le quatrième sous-plan du plan physique systémique. b. De couleur bleue, orange et vert ésotériques. c. Un système qui est connu de manière occulte par l'Adepte comme "dans un signe d'air où l'oiseau peut voler". d. Un système formé de "trois feux qui en forment un quatrième". e. Un système où l'Oiseau a "quatre plumes caudales" et qui de là peut monter, au sens occulte, "vers un plan supérieur et trouver son cinquième". f. Un système qui a quatre cycles majeurs et des périodes mineures de manifestation qui sont des multiples de ce chiffre. g. Un système qui, d'après la phraséologie alchimique des Maîtres est considéré comme étant un "produit du quatrième, lui-même en vole de transmutation et la plerre vivante avec les quatre coques". Tout ceci peut être vu d'un coup d'oeil par le Maître qui a le mot idéographique devant Lui. D'autres idéogrammes sont à sa disposition qui Lui donnent une information immédiate lorsqu'Il étudie les influences entrant en contact avec notre système solaire. Des roues planétaires. Pour celles-ci, il y a dix modes d'expression. Des roues de chaînes appelées rondes dans certains livres. La révolution d'un globe. Le cycle des trois mondes. La roue d'un plan. La révolution ou apparition cyclique d'un règne de la nature. Ceci s'applique à l'intérieur d'un schéma, mais seulement aux quatre règnes en manifestation objective. La révolution d'un centre planétaire produisant l'apparition monadique. La roue monadique, ou apparition périodique d'unités de la quatrième Hiérarchie Créatrice. Ainsi, nous descendons l'échelle, en passant par tous les règnes et formes, jusqu'à ce que nous en arrivions à la minuscule révolution de l'atome de substance.
En concluant nos remarques sur les diverses roues de l'univers, nous allons aborder brièvement les "roues concernant la monade humaine. C'est une question dont on a peu parlé jusqu'ici, bien que l'on ait dit quelques mots de la roue égoïque.
Il faut bien se rendre compte que l'évolution de la monade est une chose bien plus compliquée qu'il n'y paraît dans les livres fournis jusqu'ici au public. Dans ces livres, on insiste sur le développement de la conscience et son passage dans les règnes de la nature. Cependant il y a eu des cycles antérieurs qu'on ne pourra comprendre que lorsque l'histoire et l'évolution du Logos planétaire seront progressivement révélées. Elles sont des parties de Son corps de manifestation, des cellules dans le plus grand véhicule, et donc vitalisées par Sa vie, qualifiées par Sa nature et distinguées par Ses caractéristiques. Ceci repousse donc l'histoire de la Monade à des kalpas antérieurs. Il n'est pas possible de révéler cette histoire, et une telle révélation n'aurait aucune utilité. Seul ce fait peut être mentionné, car il doit être envisagé dans ses grandes lignes si l'on veut connaître exactement la nature du Soi.
Nous pourrions considérer que la Monade de l'être humain passe par des cycles analogues à ceux que parcourt l'Homme Céleste. Il y a tout d'abord un vaste cycle de développement par lequel passe l' "étincelle". Ceci couvre la période de trois systèmes solaires majeurs – le précédent, l'actuel et le prochain. Dans ces trois systèmes. la totalité du Passé, du Présent et de l'Avenir cosmiques, incarnant les trois aspects de la Vie divine du Logos solaire sont amenés à leur point de perfection dans la Monade individualisée. Il faut se souvenir que dans notre système solaire, par exemple, certains développements ne sont que la récapitulation de processus évolutionnaires, subis dans un système solaire précédent ; la clé de ceci réside dans l'examen du principe manasique ou mental. Les Anges solaires, facteur intelligent d'individualisation, étalent (sous certains angles de vision) le produit d'un système antérieur et ils atteignirent, dans l'actuel système, le moment où les formes des trois règnes eurent atteint un point de développement synthétique leur permettant d'être influencées et de recevoir l'empreinte d'en haut. Dans ce concept nous avons une idée analogue à celle des Monades arrivant aux temps Atlantéens qui, s'étant individualisées sur une autre chaîne, s'attardèrent dans les espaces interplanétaires, jusqu'à ce que les conditions sur terre fussent telles que l'occupation de formes adéquates devint possible. La correspondance n'est pas exacte, mais elle indique la vérité. Le vaste cycle de développement (qui rendit l'évolution ultérieure possible) précéda notre système solaire et pourrait être considéré comme la correspondance monadique d'une roue cosmique. Dans l'ancien Commentaire, on fait allusion à ce point de développement par ces mots :
"La cinquième n'apparut pas comme produit du présent. Les cinq rayons de cette roue eurent chacun un cycle de développement et un cycle où ils furent sondés au centre."
La Monade a des cycles analogues, sur une échelle miniature, à ceux de la Vie une Qui pénètre et anime toutes les vies mineures. Certains de ces cycles couvrent des périodes si vastes et si éloignées dans le passé, que leur histoire ne peut être transmise au chercheur Adepte que par le moyen du son et du symbole. Les détails de ce développement sont perdus dans la nuit d'autres kalpas ; tout ce que l'on peut voir sont les résultats – la cause doit être acceptée comme existant, bien que pour nous elle reste inexplicable jusqu'à ce que nous parvenions à de plus hautes initiations.
Dans le fait de la révolution de la Roue monadique, couvrant la période de trois systèmes solaires, est caché le mystère de la volonté de la monade et le secret révélant pourquoi certaines Monades refusèrent de s'incarner, tandis que d'autres "tombèrent" et suivirent ainsi les lignes actuelles de l'évolution. Elles refusèrent de s'incarner à cause de conditions internes de groupe, engendrées par les processus évolutionnaires de kalpas passés. Il est donc évident que la question de ce qui constitue le péché et le mal est beaucoup plus compliquée que ce qui apparaît en surface. Avec notre vision limitée, il semble que ce soit un "péché" que de tomber en incarnation et également péché, ou volonté personnelle, satisfaction personnelle que de demeurer hors de l'évolution sur les plans supérieurs. Cependant ces deux groupes obéirent à la loi de leur être et la solution du mystère réside ce qui est à venir.
Si l'étudiant veut bien méditer sérieusement sur le fait que les trois plans inférieurs – le mental, l'astral et le physique – forment le corps dense du Logos planétaire et ne sont donc pas des principes, il lui apparaîtra que nécessairement certaines unités ou cellules de son corps sont plus actives que d'autres dans le temps et l'espace. Il doit aussi se souvenir que les groupes de Monades arrivent en incarnation selon que tel centre chez l'Homme Céleste d'un schéma planétaire particulier, ou tel centre du Logos solaire, est en vole de vivification ou d'activité cyclique, et que, certains des centres d'un Logos solaire et notre système solaire en particulier sont en état de pralaya partiel en conséquence du processus d'absorption des forces de la vie solaire inférieure par les centres de vitalité plus élevée. De plus, il doit se rappeler que l'aspect entier de la Vie Divine n'est pas destiné à atteindre son complet développement à aucun moment de ce système solaire, mais doit attendre les impulsions vitalisantes du prochain. Ceci est dû au fait qu'il existe dans notre système solaire des effets de causes ayant leur source dans des kalpas antérieurs ou – pour s'exprimer autrement – les semences karmiques d'activités logoïques antérieures.
Notre Logos solaire n'a pas encore atteint le vrai rythme, mais pendant des millénaires de cycles, le processus de mise en équilibre doit se poursuivre. Notre Logos planétaire non plus n'est pas parvenu à l'équilibre, ou à une égale compensation des forces ; donc, avant que Son point d'évolution et Sa vision objective ne soient connues et que l'on ne sache quel centre du corps solaire Sa vie vitalise, il sera sage d'éviter toute assertion dogmatique et des déclarations trop libres en ce qui concerne les Monades s'incarnant ou non. Toutes tournent sur la roue Monadique cosmique ; chacune est entraînée dans quelque forme d'activité sur les révolutions mineures de notre roue systémique particulière, mais on ne les trouve pas toutes dans quelque cycle particulier tournant sur une roue planétaire spécifique. Beaucoup attendent dans les espaces interplanétaires, qu'un certain développement s'effectue et que des saisons plus adéquates se présentent ; certaines doivent attendre l'arrivée d'un autre mahamanvantara. Les étudiants doivent garder soigneusement à la pensée les mots de H.P.B. où il est dit aux étudiants de la Doctrine Secrète que les stances et leur Commentaire traitent principalement de notre Logos planétaire particulier. Ceci est souvent oublié.
Cela peut intéresser les étudiants de savoir que certaines couleurs, voilant ces groupes de Monades ne s'incarnant pas, sont totalement inconnues de l'humanité à l'heure actuelle. Celles-ci pénétreront dans la conscience de l'être humain dans un autre système solaire, ou après la sixième Initiation. Tout ce que nous avons sur terre sont des reflets des vraies couleurs et aussi le reflet de l'aspect le plus bas.
Toute couleur dans le cosmos existe sous trois formes :
1. La vraie couleur.
2. L'apparence illusoire de la couleur.
3. Son reflet.
Le reflet nous est familier ; nous entrons en contact avec l'apparence, ou ce qui voile la réalité, quand nous voyons avec l'œil de l'âme, l'Œil de Shiva et le contact avec la vraie couleur 304 se fait après être passé par le cinquième règne et lorsque la conscience de groupe se fond avec la conscience divine. Les étudiants noteront donc que la roue monadique cosmique peut être vue en termes de "vraie couleur", et est perçue par le voyant illuminé comme la combinaison des couleurs primaires des trois systèmes solaires.
304 Couleur. – A l'origine signifiait "ce qui couvre". De la racine "celare" couvrir, cacher. Aussi occultare, cacher. Symbologie des couleurs. Le langage du prisme, dont les "sept couleurs-mère ont chacune sept fils" c'est-à-dire quarante-neuf nuances ou "fils" pour les sept, dont les teintes graduées sont autant de lettres ou caractères alphabétiques. Le langage des couleurs a donc cinquante-six lettres pour l'initié. Chaque septénaire de ces lettres est absorbé par la couleur mère ; chacune des sept couleurs est finalement absorbée dans le Rayon blanc. Unité Divine symbolisée par ces couleurs.
La roue monadique systémique, qui concerne notre seul système solaire, se distingue en ce qu'elle est la totalité des sept couleurs des sept Hommes Célestes ; d'après la vision de l'adepte de la cinquième Initiation, elle est la somme des couleurs primaires des groupes égoïques des divers schémas planétaires.
La roue monadique planétaire, qui concerne le groupe particulier de Monades s'incarnant dans un schéma particulier, est perçue par le voyant comme la fusion des groupes égoïques, à la différence que la couleur est double et que l'on voit aussi la couleur du rayon de la personnalité de l'Ego s'incarnant.
Le cycle égoïque, ou révolution de la roue de l'Ego s'incarnant, est celui qui a le plus d'intérêt pratique pour l'homme et nous en avons déjà quelque peu parlé. Aux fins de clarté et d'élucidation, on peut voir cette roue tourner en trois cycles, et effectuer trois sortes de révolutions, couvrant des périodes variées.
Il y a tout d'abord la Roue de la chaîne, ou révolution de la Monade autour d'une chaîne entière et son passage dans tous les globes et règnes. Le problème se complique du fait que, dans une chaîne particulière, il est rare que les Monades commencent et terminent leur évolution ; il est rare qu'elles émergent, parcourent leur cycle et atteignent leur objectif. Il n'est pas possible de dissocier une chaîne de la chaîne précédente ou suivante. Beaucoup de Monades qui étaient parvenues à la soi-conscience sur la chaîne de la Lune ne reprirent leur activité qu'au milieu de la quatrième race-racine ; d'autres, qui se sont individualisées sur cette terre, ne réussiront pas à atteindre leur but sur notre planète. Il y a ici une correspondance avec l'évolution systémique et il y a une analogie entre les Monades qui refusèrent de s'incarner et les Egos qui ne purent prendre des corps pendant la race-racine Lémurienne, la troisième.
Ensuite nous avons la Roue d'un globe, ou processus d'évolution sur un globe particulier. L'étudiant doit se souvenir qu'après la dissolution de la planète, la Monade passe le temps séparant deux incarnations sur d'autres globes plus subtils, qui sont la correspondance des sphères interplanétaires et inter-systémiques.
Il y a aussi la Roue d'une race, ou cycle mineur d'incarnations – formant une série déterminée – où la révolution de la Monade s'incarnant passe par un certain nombre de vies dans une race particulière.
Tous ces cycles de manifestation périodique concernent principalement l'apparition, ou la manifestation des "étincelles" sur l'un ou l'autre des trois plans des trois mondes, ou en quelque partie du corps physique du Logos planétaire. Ceci concerne les cycles mineurs ; la plus grande révolution de la roue concerne l'apparition ou jaillissement dans un éclair des étincelles dans le corps éthérique, planétaire ou systémique, ou sur les quatre plans les plus élevés de notre système solaire. On peut se représenter la splendeur de ce concept ; la descente de courants d'étincelles de feu ; leur jaillissement en points de feu plus intense, lorsqu'elles rencontrent les conditions produisant l' "allumage" occulte et la circulation constante des quarante-neuf feux constitués des soixante milliards de Monades humaines et des innombrables courants de monades déviques : du feu de tous côtés – un réseau de rivières de feu d'énergie vivante, des points focaux d'éclat plus intense et partout les étincelles.
Il y a encore quelques remarques à faire concernant la révolution des diverses roues, et nous pourrons ensuite passer à l'examen du mouvement et des enveloppes.
A l'intérieur de toutes les roues que nous avons énumérées se trouvent les nombreuses roues mineures toutes gouvernées par les mêmes lois, actionnées par les mêmes trois formes d'activité et toutes (dans leur totalité) formant un grand tout. Il apparaîtra à tout étudiant consciencieux que les fondateurs de la méthode symbolique s'arrangèrent pour que le symbole de la roue exprime l'idée de la triplicité de toute activité atomique : a. Le point central de force positive active le moyen b. Le courant négatif de vie les rayons c. La sphère d'activité même, l'effet de la circonférence de la l'interaction des deux précédents facteurs roue Si l'étudiant peut se représenter ces roues en activité, si par l'imagination il peut voir toutes les parties de la roue comme étant composées de roues vivantes plus petites et s'il peut insérer dans cette image une idée de l'interaction de toutes ces essences de feu, colorées de certaines nuances prédominantes, il aura pris conscience de conditions et verra devant lui le spectacle qui est toujours apparent au voyant illuminé. Si, avant de faire ceci, il peut avoir la vision de l'ensemble de la roue systémique en état permanent de circulation, dans laquelle les vies mineures minuscules sont poussées par la force de la vie solaire centrale à parcourir toute l'étendue de la roue afin d'entrer en contact avec toutes les parties de la roue, et de recevoir l'empreinte des divers types de "substance-pouvoir", alors il pourra vérifier la nature générale de la méthode dans une certaine mesure. Nous utilisons le terme "mouvement", mais que voulons-nous dire véritablement ? Simplement et littéralement la manifestation d'énergie engendrée par la mise en contact de certains aspects d'énergie et le triple résultat ainsi produit ; les activités résultant de ce courant d'énergie électrique dynamique, émanant d'un certain centre, suscitant une réponse chez tout ce qu'il rencontre et maintenant les unités sensibles à son influence sous une forme ou sous une autre.
Du point de vue occulte, tout ce qui se manifeste est de forme sphéroïdale et à juste titre appelé une roue ; cependant (dans la manifestation physique dense) les formes sont diverses et nombreuses ; à moins que la vision éthérique ne soit présente, la forme sphéroïdale de toutes les vies n'est pas apparente. Comment cela s'explique-t-il ? Il y a trois raisons majeures à cette illusion et nous pourrions en dire quelques mots, le terme "illusion" 305 nous donnant la clé du mystère.
305 Maya ou Illusion. Le mot Maya doit être correctement compris par vous, afin que vous puissiez saisir l'esprit de l'ancienne philosophe. La dérivation qui est donnée pour ce mot est Ma + Ya, ou "pas cela". Maya est donc un pouvoir qui donne à une chose l'apparence de ce qu'elle n'est pas, un pouvoir d'illusion qui vient de la limitation, dans l'ancien concept, d'une vraie unité apparaissant périodiquement sous forme de multiplicité, par le pouvoir de Maya, qui coexiste avec cette unité.
En ce qui concerne le corps physique dense, on nous a dit qu'il n'était pas considéré comme un principe et n'exprime pas (dans ce second système solaire) les qualités qui caractérisent le Logos solaire et Son incarnation présente. On nous a dit, d'autre part, que les formes de substance dense les plus grossières, tout ce qui est objectif et tangible sur le plan physique, vibre selon une clé qui est caractéristique du précédent système, étant un reste (si toutefois on peut s'exprimer ainsi) d'un kalpa antérieur.
Ces deux points doivent être présents à l'esprit et il faut prévoir une certaine latitude à cause d'eux, lorsqu'on s'efforce d'exprimer la vérité au sujet du mouvement. Donc, un certain nombres d'atomes de matière sont encore gouvernés par une vie interne qui a pour trait principal et distinctif la faculté d'une adhérence bien plus grande et une précision de groupement qui est la caractéristique inhérente de l'actuel corps de manifestation du système solaire. Nous devons nous rappeler, lorsque nous considérons ceci, que tout ce qui est dense et grossier dans toutes les formes ne concerne que les formes des trois sous-plans inférieurs des plans systémiques les plus bas ; les formes sont construites de matière de tous les plans et le pourcentage de matière grossière est faible, comme nous pouvons le voir clairement. L'interaction pour la monade minérale existe et rejette complètement la vibration des trois sous-plans inférieurs du plan physique ; elle passe plus tard dans des formes davantage apparentées à la "forme vraie".
La monade minérale a un problème légèrement en contradiction avec celui des autres règnes, car elle est spécifiquement l'expression de vies qui furent classées comme ayant échoué dans un système solaire précédent et qui avaient pour destin de s'immerger dans les formes du règne minéral. La libération pour l'homme vient lorsqu'il réussit à se libérer de la vibration des trois plans inférieurs du système solaire, de cette partie de la manifestation logoïque qui constitue Son corps dense, et qu'en conséquence Il ne considère pas comme un principe. On verra donc qu'il y a une correspondance digne d'être étudiée dans la relation entre la monade minérale, un être humain et un Logos solaire. Les envisageant tous trois comme une triplicité ésotérique, une vive lumière peut éclairer la question, en méditant sur eux en tant que : a. Vibration résiduelle du système I, b. Point médian de l'activité du système II, c. Energie subjective du présent système.
Comprendre ceci et se rendre compte que dans la nature il y a des forces qui sont une survivance du passé, donne la clé d'une grande partie du côté énigmatique de la manifestation, de la cruauté et de la mort, de la souffrance et de la détresse que l'on observe dans les règnes végétal et animal. Dans le terme règne animal, j'inclus le corps physique de l'homme. Nous avons aussi la clé de certains aspects du Sentier de gauche et du problème de la cause fondamentale de l'apparition d'existences telles que les magiciens noirs. De même qu'aucun être humain ne peut s'échapper aux effets de l'énergie engendrée par lui dans une vie antérieure, de même le Logos solaire réalise les conséquences de ses activités antérieures dans le Système I et ces influences le retardent.
Les formes physiques denses sont une illusion car elles sont dues à la réaction de l'œil à ces forces dont nous venons de parler. La vision éthérique, ou faculté de voir la substance-énergie, est la vraie vision de l'être humain, de même que la forme éthérique est la vraie forme. Mais tant que la race n'est pas plus évoluée, l'œil perçoit uniquement la vibration la plus lourde et y répond. Petit à petit il se libérera des réactions les plus basses et les plus grossières et deviendra un organe de vraie vision. Il pourrait être intéressant de se souvenir ici du fait occulte qu'au cours de leur évolution dans le corps de l'homme, les atomes passent constamment dans des formes meilleures et finalement trouvent leur place dans l'œil, tout d'abord des animaux et ensuite de l'homme. C'est la forme dense la plus élevée dont ils sont constitués et marque la consommation pour l'atome dense de matière. Du point de vue occulte, l'œil est formé par l'interaction de certains courants de force qui sont au nombre de trois chez l'animal et de cinq chez l'homme. Par leur conjonction et leur interaction ils forment ce que l'on appelle "l'ouverture triple" ou "la porte quintuple" par lesquelles l'âme animal ou l'esprit humain peuvent "observer l'illusion du monde".
La dernière raison pour laquelle la vraie forme sphéroïdale de toute chose n'est apparemment pas vue sur la planète ne peut, au stade actuel, s'exprimer que par une citation d'un ancien manuscrit ésotérique des archives des Maîtres :
"La vision de la sphère plus élevée est cachée dans la destinée de la quatrième forme de substance. L'œil regarde en bas et, voyez, l'atome disparaît à la vue. L'œil regarde sur le côté et les dimensions se fondent et à nouveau l'atome disparaît.
Il regarde vers l'extérieur, mais voit l'atome hors de toute proportion. Quand l'œil rejette la vision vers le bas et voit tout de l'intérieur vers l'extérieur, à nouveau il verra les sphères."