d. Construction de la pensée d'un ordre élevé
Dans toute construction de la pensée d'un ordre élevé, les hommes ont donc plusieurs choses à faire, qui pourraient être énumérées comme suit :
Premièrement,
Purifier leurs désirs inférieurs afin d'être capables de voir clairement au sens occulte. Aucun homme ne peut avoir une vision claire s'il est obsédé par ses propres besoins, actions et intérêts, et inconscient de ce qui est supérieur et fait partie de l'activité de groupe. Cette vision claire engendre la faculté de lire, même si c'est inconscient au début, les annales de l'akasha et de s'assurer du point de départ des nouvelles impulsions de pensée qui arrivent, l'aptitude à perdre de vue son intérêt personnel dans l'intérêt du groupe, coopérant ainsi au plan et la possibilité de prendre conscience de la note-clé de la race et du "cri de l'humanité".
Deuxiement,
Assurer la maîtrise du mental. Ceci implique certaines choses importantes : Une compréhension, par la concentration, de la nature du mental et du cerveau, de la relation qui devrait exister entre le cerveau physique et l'Homme, le vrai Penseur du plan physique ; une aptitude, développée progressivement, après que le mental ait été maîtrisé par la concentration, à méditer au sens occulte et à faire descendre le plan des niveaux supérieurs, à confirmer sa part individuelle dans le plan et puis à coopérer au travail de tel groupe particulier de Nirmanakayas. A cela succède un examen des lois de l'énergie. L'homme découvre comment construire une forme-pensée d'une qualité et d'une tonalité particulières, comment lui donner de l'énergie prise sur sa propre vie et ainsi obtenir, sur les niveaux mentaux, une petite création, l'enfant de sa volonté, qu'il peut employer comme messager, ou moyen de manifestation d'une idée. Les étudiants feront bien d'examiner ces points avec soin, s'ils cherchent à devenir des constructeurs conscients.
Finalement,
Ayant construit une forme-pensée, la chose suivante que le serviteur de l'humanité doit apprendre est comment l'envoyer accomplir sa mission, quelle qu'elle soit, en la maintenant dans la forme voulue par sa propre énergie vitale, perpétuant sa vibration selon son propre rythme et en fin de compte effectuant sa destruction lorsqu'elle a accompli sa mission. L'homme ordinaire est souvent victime de ses propres formes-pensées. Il les construit, mais n'est pas assez fort pour les envoyer faire leur travail, ou assez sage pour les dissiper lorsque c'est nécessaire. Ceci a engendré l'épais brouillard tourbillonnant de formes demi-constituées, semivitalisées dont quatre-vingt cinq pour cent de l'humanité est entourée.
Dans ce travail de constructeur de la pensée, l'homme doit faire preuve des caractéristiques du Logos, le grand Architecte ou Constructeur de l'Univers. Il doit faire un travail parallèle au sien et être :
Celui qui conçoit l'idée. Celui qui enveloppe l'idée de matière. Celui qui fournit l'énergie à l'idée et ainsi lui permet de conserver son contour et d'accomplir sa mission. Celui qui – dans le temps et dans l'espace – par le désir et l'amour dirige cette forme-pensée, la vitalise continuellement, jusqu'à ce que l'objectif soit atteint. Celui qui, quand le but désiré a été atteint, détruit ou désintègre la forme-pensée en retirant son énergie (au sens occulte, "l'attention est retirée", ou "l'œil n'est plus fixé dessus"), de sorte que les vies mineures (qui avaient servi à construire la forme désirée) se séparent et retournent au réservoir général de substance dévique.
Ainsi, dans tout travail de création en matière mentale, l'homme est aussi une Trinité au travail ; il est le créateur, le conservateur et le destructeur.