STANCES DE DZYAN
STANCE I
Le Secret du Feu gît caché dans la seconde lettre du Mot Sacré. Le mystère de la vie est scellé dans le cœur. Quand le point inférieur vibre, quand le triangle sacré brille, quand le point, le centre médian, et le sommet entrent en contact et que le Feu circule, quand le sommet triple lui aussi est embrasé, alors les deux triangles – le plus grand et le plus petit – se fondent en une seule flamme, qui consume le tout.
STANCE II
"AUM", dit le Tout-Puissant, et Il fit retentir le Mot. Les ondes septuples de la matière se résorbèrent, et diverses formes apparurent. Chacune prit sa place dans la sphère prescrite. Elles attendirent le flot sacré qui devait les pénétrer et les remplir.
Les Constructeurs répondirent au son sacré. Ils se mirent au travail en une collaboration musicale. Ils construisirent beaucoup de sphères, en commençant par la troisième. Leur travail commença sur ce plan. Ils construisirent le véhicule d'Atma et le relièrent à son Primaire.
"AUM", dit le Tout-Puissant, "Que le travail se poursuive.
Que les Constructeurs de l'air continuent à exécuter le plan."
Le Seigneur-Déva et les Constructeurs sur ce plan de l'air, travaillèrent sur les formes, dans cette sphère qui est considérée comme principalement la leur. Ils travaillèrent pour l'union, chacun dans son groupe désigné. Les moules se développèrent vite entre leurs mains.
Le plan sacré de la jonction, le quatrième grand plan, devint la sphère, au sein du plus grand cercle, marquant le but de l'homme.
"AUM" dit le Tout-Puissant, dirigeant Son Souffle sur le cinquième, le plan qui est le terrain ardent, le lieu de rencontre du feu. Cette fois on entend une note cosmique derrière le son systémique. Le feu intérieur et le feu extérieur rencontrent le feu ascendant. Les gardiens du feu cosmique, les dévas de la chaleur fohatique, veillèrent sur les formes qui étaient sans forme, dans l'attente d'un certain moment.
Les constructeurs de moindre degré, les dévas qui œuvrent dans la matière, travaillèrent aux formes. Ils se présentaient en ordre quadruple. Sur les trois niveaux, les formes se tenaient, vides et silencieuses. Elles vibraient, elles répondaient à la tonalité, et cependant elles étaient inutiles et inhabitées.
"AUM" dit le Tout-Puissant, "Que les eaux, elles aussi, créent". Les constructeurs de la sphère aqueuse, habitants de l'humidité produisirent les formes qui se meuvent dans le royaume de Varuna. Elles croissaient et se multipliaient.
Elles oscillaient dans le flux constant. Chaque fois que le mouvement cosmique se retirait, le flot sans fin s'accroissait.
On aperçut les rides des formes.
"AUM" dit le Tout-Puissant, "Que les Constructeurs se mettent au travail sur la matière". Ce qui était en fusion se solidifia. Les formes solides furent construites. La croûte se refroidit. Les rochers se cristallisèrent. Les constructeurs travaillèrent dans le tumulte pour produire les formes de maya. Quand les couches rocheuses furent achevées, le travail fut terminé. Les constructeurs du degré inférieur annoncèrent que le travail était fini.
Des couches rocheuses, sortit la couche suivante qui les recouvrit. Les constructeurs du second admirent que le travail était accompli. Ceux du premier et du second sur le chemin ascendant se présentèrent en forme quadruple. Le cinquième intérieur était entr'aperçu par ceux dont la vue était perçante.
"AUM" dit le Tout-Puissant, et Il aspira Son Souffle.
L'étincelle au sein du troisième qui se peuplait imposait que la croissance fût poursuivie. Les constructeurs des formes inférieures, manipulant la maya la plus dense, fusionnèrent ce qu'ils avaient construit, avec les formes produites par les constructeurs de l'eau. La matière et l'eau en s'unissant produisirent le troisième, en son temps. Ainsi l'ascension progressait. Les constructeurs travaillaient dans l'union. Ils appelèrent les gardiens de la zone du feu. La matière et l'eau mêlées au feu, l'étincelle intérieure dans la forme, tout fut fondu ensemble.
Le Tout-Puissant abaissa son regard et observa. Les formes reçurent son approbation. Un cri s'éleva réclamant plus de lumière. A nouveau Il rassembla le son. Il attira vers des niveaux plus élevés la faible étincelle de lumière. On entendit une autre tonalité, le son du feu cosmique, caché dans les Fils de Manas. Ils firent appel à leurs Primaires. Les quatre inférieurs, les trois supérieurs, et le cinquième cosmique se rencontrèrent lors de la grande aspiration. Un autre véhicule était formé.
STANCE III
La grande Roue tourna sur elle-même. Les sept roues plus petites apparurent tout à coup à l'existence. Elles tournent comme leur Mère, autour, dedans, et vers l'avant. Tout ce qui existe, fut.
Les roues sont diverses, mais unifiées, elles sont Une. Avec l'évolution de la grande Roue, le feu intérieur jaillit, Son contact donna la vie à la première roue. Il circula. Un million de feux s'élevèrent. La qualité de la matière devint plus dense, mais la forme n'existait pas. Les Fils de Dieu surgirent, scrutèrent la profondeur de la Flamme, prirent en son cœur la Pierre Sacrée du Feu, et passèrent à la suivante.
En tournant, la Grande Roue lança la seconde. A nouveau la flamme jaillit, prit la Pierre en son cœur, et continua de tourner. Les Fils de Dieu surgirent à nouveau, et cherchèrent dans la flamme. "La forme ne suffit pas" dirent-ils "Qu'on l'éloigne du feu".
La grande Roue tourna plus vite, la flamme s'en échappait, bleue et blanche. Les Fils de Dieu descendirent à nouveau, et une roue plus petite tourna. Sept fois s'accomplit la révolution, et sept fois plus grande était la chaleur. La masse informe se solidifia et la Pierre s'enfonça davantage. Jusqu'au cœur du feu le plus profond, descendit la Pierre sacrée. Cette fois, le travail était mieux fait, et le résultat plus parfait. A la septième révolution, la troisième roue rendit la Pierre. La forme était triple, la lumière rose, et le principe éternel septuple.
Sortant de la grande Roue, descendant de la voûte des cieux, apparut à la lumière, la petite roue qui comptait pour la quatrième. Les Lhas éternels regardèrent vers le bas, et les Fils de Dieu réussirent à atteindre la Pierre sacrée, qu'Ils lancèrent au point le plus profond de la mort. Les Chohans applaudirent. Le travail avait dépassé un certain stade. De l'abîme de l'obscurité extérieure, Ils ramenèrent la Pierre, translucide maintenant, et purifiée, de couleur rose et bleue.
La révolution de la cinquième roue, agissant sur la Pierre, la rendit encore plus adéquate. Jaune, la teinte d'unification, orange le feu interne, jusqu'à ce que le jaune, le rose et le bleu mêlent leurs nuances subtiles. Les quatre roues et la plus grande travaillèrent ainsi sur la Pierre, jusqu'à ce que Tous les Fils de Dieu proclament : "Le travail est accompli."
STANCE IV
Au cours de la cinquième révolution de la grande Roue, la période déterminée fut atteinte. La roue plus petite qui répondait à cette cinquième grande révolution, parcourut le cycle et entra dans la paix.
Les petites roues apparaissent et font aussi leur travail. La grande Roue rassemble les étincelles qui s'échappent. Les Cinq accomplirent le travail, les deux plus petites ne firent qu'ajouter les détails. La Pierre avait accumulé du Feu, la flamme en elle brillait et chatoyait. L'enveloppe extérieure ne satisfit pas aux conditions nécessaires, avant que la sixième et septième roues ne l'eussent fait passer par leurs feux.
Les Fils de Dieu surgirent de leur source, contemplèrent le travail septuple, et déclarèrent qu'il était bien fait. La Pierre fut placée à part. La grande Roue tournait en sa double révolution. Le quatrième Seigneur des Douze grands accomplit le travail du feu septuple. "Il n'est pas au point" dit-Il, "plongez cette Pierre dans la roue qui commença la révolution".
Les Seigneurs des sept plus grands, plongèrent la Pierre dans la roue mouvante. Les Seigneurs des cinquième et sixième plus grands, plongèrent aussi leur Pierre.
Au sein du feu, profondément au cœur de la plus intérieure des sphères, alors que la plus grande Roue tourbillonnait dans l'espace, entraînant les sept plus petites, les deux furent confondues. La quatrième, la cinquième, la sixième, se mêlèrent, fusionnèrent et s'amalgamèrent.
L'eau prit fin, le travail était fait. Les étoiles demeuraient immobiles. Les Etres éternels crièrent jusqu'au fond des Cieux : "Montrez-nous le travail. Retirez les Pierres." Et voyez ! les Pierres étaient Une.
STANCE V
Le moment manvantarique, que toutes les Triades avaient attendu, l'heure qui marquait le point solennel de jonction, arriva dans l'espace de temps, et voyez, le travail était accompli.
L'heure que les sept groupes purushiques, chacun vibrant au son du Mot et cherchant un surcroît de pouvoir, avaient attendu pendant des millénaires, passa en un éclair de temps, et voyez, le travail était accompli.
Le Premier Degré, par ses puissantes acclamations, et jugeant l'heure propice, fit résonner la triple note, la répercutant trois fois. L'écho atteignit son but. Trois fois, la note fut lancée. La sphère de couleur bleue, impatiente, sentit la vibration et y répondit en s'éveillant et se hâtant vers l'appel.
Le Second, dans son insistante sagesse, entendant le Premier faire résonner le son, sachant aussi que l'heure était venue, fit écho au son sur une note quadruple. Cette répercussion quadruple, parcourut toute la gamme des sphères. De nouveau, elle fut émise. Trois fois la note résonna, retentissant d'un bout à l'autre des cieux. A la troisième intonation, vint la réponse à l'appel. Vibrant comme une clé accordée, le Primaire éternel répondit. La sphère bleue répondit à la dense, et satisfit aux nécessités.
Tressaillante, la sphère entendit le troisième reprendre la note, la faisant retentir, en un accord complet qui frappa les oreilles de Ceux qui veillaient sur la Flamme.
Les Seigneurs de la Flamme se levèrent et se préparèrent.
C'était l'heure de la décision. Les sept Seigneurs des sept sphères observaient le résultat, en retenant leur souffle. Le grand Seigneur de la quatrième sphère attendait ce qui allait se produire.
L'inférieur était préparé. Le supérieur acquiesçait. Le grand Cinq attendait le point équidistant de jonction. La tonalité fondamentale s'éleva. Du plus profond d'elles-mêmes les sphères se répondirent. L'accord quintuple attendait la réponse de Ceux dont l'heure était venue.
L'espace entre les sphères s'obscurcit. Les deux boules devinrent radieuses. Les triples trente-cinq, jugeant la distance exacte, étincelèrent tout à coup, comme une nappe de flamme intermittente, et voyez, le travail était accompli.
Le Grand Cinq rencontra les Trois et les Quatre. Le point intermédiaire était réalisé. L'heure du sacrifice, du sacrifice de la Flamme était arrivé, et il se poursuit depuis des éons.
Ceux qui étaient hors du temps entrèrent dans le Temps.
Ceux qui veillent commencèrent Leur travail, et voyez, le travail continue.
STANCE VI
Dans la sombre caverne l'être quadruple tâtonnait, cherchant l'expansion et plus de lumière. Pas de lumière en haut, et les ténèbres l'enveloppaient de toutes parts. L'obscurité environnante était d'un noir d'encre. Jusqu'au centre le plus intime du cœur, palpitant dans cette Lumière qui Réchauffe, s'insinuait le froid glacial de l'obscurité la plus complète.
Au-dessus de la sombre caverne brillait toute la lumière du jour ; cependant l'être quadruple ne la voyait pas, et la lumière ne pénétrait pas.
L'éclatement de la caverne précède la lumière du jour.
Grande, doit donc être la destruction. On ne peut trouver d'aide dans la caverne, pas plus que de lumière cachée.
Autour du quadruple s'étend la voûte de pierre ; en dessous de lui, la racine de l'obscurité, de la densité complète le menace ; à ses côtés et au-dessus, c'est le même spectacle.
Les Veilleurs triples savent et voient. Le quadruple est maintenant prêt ; le travail de la densité est terminé ; le véhicule est préparé.
La trompette de destruction résonne. La puissance de la flamme qui arrive est aveuglante. Le séisme mystique secoue la caverne ; les Flammes brûlent et désintègrent Maya, et voyez, le travail est accompli.
Les ténèbres et l'obscurité ont disparus ; le toit de la caverne est éclaté. La lumière de la vie pénètre à l'intérieur ; la chaleur inspire. Les Seigneurs qui observent voient le travail commencer. Le quadruple devient septuple. Le chant de ceux qui flamboient s'élève vers la création tout entière.
Le moment de consommation est atteint.
Le travail reprend et continue. La Création poursuit son chemin, tandis que grandit la lumière dans la caverne.
STANCE VII
Voilà que s'élève la caverne d'une rare beauté, de couleur iridescente. Les murs brillent d'une teinte d'azur, baignée de lumière rose. La teinte bleue qui unifie irradie l'ensemble, et tout est fondu en un miroitement lumineux.
Dans la cave de couleur iridescente, dans l'arche de son cercle, se tient l'Etre quintuple demandant plus de lumière. Il lutte pour l'expansion, il se bat pour atteindre le jour. Les Cinq appellent les plus grandes, Sixième et Septième. La beauté environnante ne répond pas aux besoins. La chaleur intérieure suffit seulement à nourrir le désir de Feu.
Les Seigneurs de la Flamme observent ; Ils chantent haut :
"Le temps est venu, le temps que Nous avons attendu. Que la Flamme devienne FEU, et que la lumière brille."
L'effort de la Flamme au sein de la caverne de cristal grandit constamment. Un cri s'élève demandant l'aide d'autres âmes de Flamme. La réponse vient.
Le Seigneur de la Flamme, l'Ancien, le Puissant Seigneur du Feu, le Point Bleu au sein du diamant caché, Jeunesse d'éons immémoriaux participe au travail. La lumière intérieure qui brûle et le feu extérieur qui attend – ainsi que la Baguette – se rencontrent sur la Sphère de cristal, et voyez, le travail est accompli. Le cristal tressaille et se rompt.
Sept fois le travail reprend. Sept efforts sont faits. Il y a sept applications de la Baguette, tenue par un Seigneur de la Flamme. Trois des attouchements sont mineurs ; quatre comportent l'assistance divine. A la dernière des quatre, le travail est accompli et toute la caverne se disloque.
La flamme intérieure lumineuse se répand, s'échappe par les murs fissurés. Elle monte à sa Source. Un autre feu est unifié ; un autre point bleu prend place dans le diadème logoïque.
STANCE VIII
Les Trois majeurs, chacun avec sept roues mineures, tournent, évoluent en spirale, dans le Présent hors du temps, et se déplacent dans un mouvement unique. Les Seigneurs cosmiques, de Leurs hautes demeures, voient le passé, gouvernent le Présent, et réfléchissent au "Jour sois avec nous".
Les Lhas du Son éternel, produit des temps révolus, dominent la manifestation septuple. A l'intérieur du Cercle-Infranchissable, résonne le Mot d'Amour.
Les Seigneurs septuples, en une juste vibration, exécutent le travail. Chacun d'eux fait résonner une note du grave accord logoïque. Chacun rend compte dûment, au Seigneur plus grand que Lui-même. Dans l'expir solennel les formes sont construites, la couleur répartie avec justesse, et la flamme intérieure se révèle en une lumière toujours grandissante.
Le Seigneur de couleur Bleue, Qui rassemble tout dans l'arc de Buddhi, fait résonner sa note. Les six autres retournent à Leur Source, mêlant Leurs couleurs diverses au sein de Leur Primaire.
Le bleu est ajouté au vert, et tout est bientôt terminé. La vibration du troisième est ajoutée au premier. Le bleu se mêle à l'orange, et dans leur sage mélange apparaît la combinaison stable des couleurs. Au jaune et au rouge, au pourpre et à l'ultime, est ajustée la vibration du septième, comme Primaire.
Chacun des sept Seigneurs, dans Leur sept schémas, adaptés au deuxième cycle Karmique, fusionnent Leurs sphères migratrices, et mêlent Leurs myriades d'atomes.
Les formes, par l'intermédiaire desquelles Ils travaillent, les millions de sphères mineures, cause de séparativité et malédiction des Asuras, se disloquent lorsque les sons du Mot Sacré retentissent à un certain moment du temps.
La vie logoïque se répand en flots. Les courants de couleur se fondent. Les formes sont abandonnées, et Parabrahm se dresse parfait. Le Seigneur du Troisième cosmique prononce un Mot inconnu.
Le Mot mineur septuple fait partie de l'accord plus vaste.
Le Présent devient le temps passé. L'éon se dissout dans l'espace.
Le Mot de Mouvement a été entendu. Le Mot d'Amour lui succède. Le Passé contrôlait la forme. Le Présent fait évoluer la vie. Le Jour qui va venir fait résonner le Mot de Pouvoir.
La forme parfaite et la vie évoluée détiennent le troisième secret de la Grande Roue. C'est le mystère caché du mouvement vital. Le mystère, perdu dans le Présent, mais connu du Seigneur de la Volonté Cosmique.
STANCE IX
Les trente mille millions de Ceux qui veillent refusèrent de répondre à l'appel. "Nous n'entrerons pas dans les formes", dirent-ils "avant le septième éon". Ceux qui étaient deux fois trente mille millions, entendirent l'appel et prirent les formes désignées.
Les rebelles riaient en eux-mêmes et cherchaient la paix pralayique jusqu'au septième éon. Mais les sept grands Seigneurs appelèrent les plus grands parmi les Chohans et entrèrent en délibération avec les Lhas éternels du troisième ciel cosmique.
Leur jugement fut alors diffusé. Les retardataires de la sphère la plus haute l'entendirent retentir dans tout le schéma. "Ce n'est pas au septième éon que l'occasion se présentera de nouveau. Les premiers seront les derniers et des éons de temps seront perdus."
Les obéissants Fils du Mental prirent contact avec les Fils du Cœur, et l'évolution se poursuivit en spirale. Les Fils du Pouvoir demeurèrent à la place qui leur était assignée, bien que le Karma cosmique obligeait une poignée d'entre eux à se joindre aux Fils du Cœur.
Au quatorzième septième éon, les Fils du Mental et ceux du Cœur, absorbés dans la Flamme infinie, rejoindront les Fils de la Volonté, dans la manifestation manvantarique. La roue tournera trois fois.
Au centre se tiennent les bouddhas d'activité, aidés par les seigneurs de l'amour, et à la suite de leur double travail, viendront les seigneurs radieux du pouvoir.
Les bouddhas de création sont venus du passé. Les bouddhas d'amour s'assemblent maintenant. Les bouddhas de volonté, à la dernière révolution de la roue majeure vont soudain apparaître à l'existence. Le but sera alors atteint.
STANCE X
La cinquième progresse ; à partir des restes de la quatrième, elle se multiplia et se reproduisit. Les eaux montèrent. Tout fut englouti et submergé. Ce qui restait, et était sacré, émergea plus tard, au lieu désigné dans la zone de sécurité.
Les eaux se dissipèrent. Le sol ferme émergea en certains endroits prévus. La cinquième couvrit toute la Terre Sacrée, et dans ses groupes quintuples développa la Cinquième inférieure.
Ils passèrent de stade en stade. Les Seigneurs qui veillaient, reconnaissant les rupas formés, firent un signe à la Quatrième qui circulait, et hâtèrent son évolution. Quand la Cinquième mineure eut dépassé le point médian, et que tous les quatre inférieurs peuplaient le pays, les Seigneurs aux Noirs Desseins surgirent. Ils dirent : "La force ne passera pas de cette manière : Les formes et rupas de la troisième et de la quatrième au sein de la Cinquième correspondante, sont trop proches de l'archétype. Le travail est beaucoup trop bien fait."
Ils construisirent d'autres formes. Ils firent appel au feu cosmique. Les sept fosses profondes de l'enfer vomirent les ombres animatrices. Le septième qui arrivait, réduisit conformément toutes les formes – les blanches, les noires, les rouges, celles qui étaient nuancées de brun.
La période de destruction s'étendit loin de chaque côté. Le travail fut tristement gâché. Les Chohans du plan le plus élevé contemplaient la chose en silence. Les Asuras et les Chaïtans, les Fils du Mal Cosmique, et les Rishis des plus sombres constellations, assemblèrent leurs armées inférieures, la plus ténébreuse semence de l'enfer. Ils obscurcirent l'espace tout entier.
* * * * *
A partir de la venue de Celui qui fut envoyé par le ciel, la paix s'étendit sur la terre. La planète chancela et cracha du feu. Une partie se souleva. Une autre s'enfonça. La forme fut changée. Des millions prirent d'autres formes, ou montèrent au lieu d'attente désigné. Ils attendirent jusqu'à ce que l'heure du progrès sonnât pour eux de nouveau.
* * * * *
A son début la Troisième produisit des monstres, de grands animaux de formes mauvaises. Ils rôdaient à la surface de la terre.
La Quatrième aquatique produisit, dans la sphère des eaux, des reptiles et du frai de mauvais renom, résultat de son Karma. Les eaux vinrent et balayèrent les progéniteurs du frai fluidique.
La Cinquième séparative construisit dans la sphère rupa, les formes concrètes de la pensée. Elle les mit en circulation, et peupla les quatre inférieurs, obstruant la lumière du jour comme un nuage maléfique. Les trois supérieurs étaient cachés.
* * * * *
La guerre avait eu lieu sur la planète. Les deux partis descendirent en enfer. Puis vint le conquérant de la forme. Il fit appel au Feu Sacré pour purifier les niveaux rupas. Le feu détruisit les terres à l'époque de la Sixième mineure.
Lorsque la Sixième apparut, le sol était changé. La surface du globe parcourait un autre cycle. Des hommes du Cinquième supérieur maîtrisèrent les trois. Le travail fut transféré sur le plan où se tient le Pèlerin. Le triangle mineur, dans l'œuf aurique inférieur devint le centre de la dissonance cosmique.
STANCE XI
La roue de la vie tourne à l'intérieur de la roue de la forme extérieure.
La matière de Fohat circule, et son feu durcit toutes les formes. La roue que l'on ne voit pas tourne rapidement au sein de l'enveloppe extérieure plus lente, jusqu'à ce qu'elle use la forme.
Les quarante-neuf feux brûlent au centre intérieur. Les trente-cinq tourbillons de feu qui circulent s'étendent autour du cercle périphérique. Entre les deux passent, en une succession ordonnée, les flammes de couleurs variées.
Les grands Triangles dans leur judicieuse disposition, détiennent le secret de la roue de la vie. Le feu cosmique rayonne, à partir de la seconde sphère, sous le contrôle du Régent du rayon qui fusionne.
Les cohortes de la troisième sphère encerclant, dans leurs degrés variés, marquent les trois intérieurs.
La roue de la vie se meut toujours dans la forme. Les dévas de la quatrième entrent en liaison avec les trente-cinq, et les fusionnent avec les quarante-neuf centraux. Ils travaillent d'en haut, cherchant à fondre l'ensemble. Ceux qui, dans leurs myriades de formes tournent au sein des roues de moindre grandeur, s'efforcent de remonter. Le tout ne fait qu'un, cependant sur les sphères intérieures, seules les formes apparaissent. Dans leurs divisions, elles semblent trop nombreuses pour qu'on puisse les saisir ou y faire face.
Cette multitude circule. Les formes sont construites, deviennent trop dures, sont brisées par la vie, et circulent de nouveau. Un petit nombre d'entre elles, exécutent leurs révolutions, maintenant le grand nombre dans la chaleur du mouvement. L'un embrasse le tout, et entraîne tout, le faisant passer de la grande activité, au cœur de la paix cosmique.
STANCE XII
Les Etres Bénis cachent Leur triple nature, mais révèlent Leur triple essence au moyen des trois grands groupes d'atomes. Les atomes sont trois, et la radiation est triple.
Le cœur intime du Feu se cache et n'est connu que par la radiation et par ce qui rayonne. C'est seulement lorsque l'embrasement s'est éteint, et que l'on ne sent plus la chaleur, qu'on peut connaître le feu.
STANCE XIII
Le globe de teinte pourpre foncé traverse la bande violette qui encercle les lieux. Il passe et ne revient pas. Il est transporté dans le bleu. Trois fois le bleu l'enveloppe, et quand le cycle est terminé, le pourpre pâlit et se tond dans le rose, et de nouveau le sentier est franchi.
Il y a trois grandes couleurs dans le cycle qui compte pour le quatrième, violet, bleu, et rose, avec le pourpre fondamental en révolution.
Les couleurs secondaires sont au nombre de quatre dans le cycle de discrimination où s'effectue cette révolution. Il est déjà parcouru jusqu'au point médian qui est un peu dépassé.
La bande qui arrive est jaune, orange le nuage qui masque, et le vert est là pour la vivification. Cependant, le temps n'est pas encore venu.
Nombreux sont les feux qui tournent ; nombreuses les rondes effectuant leurs révolutions, mais c'est seulement quand les couleurs complémentaires reconnaîtront leur source, et quand l'ensemble s'adaptera aux sept, que tout sera parachevé. Alors on verra chaque couleur exactement ajustée, et la révolution cessera.