2. Visualisation
Jusqu'ici, l'activité a été de nature mentale. L'imagination créatrice a été relativement en repos ; le disciple a été occupé dans le mental, sur les niveaux mentaux, et n'a "regardé ni en haut ni en bas". Mais maintenant le juste point de tension a été atteint, les énergies nécessaires ont été contenues à l'intérieur du cercle infranchissable soigneusement délimité et le constructeur du pont est prêt au stade suivant. A ce point, il commence donc à construire le schéma du travail à faire, en puisant dans l'imagination et dans ses facultés qui se situent sur le niveau le plus élevé de son véhicule astral ou sensible. Ceci n'a aucune relation avec les émotions.
L'imagination est, comme vous le savez, l'aspect le plus bas de l'intuition, et il faut se souvenir de ce fait en permanence. La sensibilité, en tant qu'expression du corps astral est le pôle opposé de la sensibilité bouddhique. Le disciple a purifié et raffiné ses facultés d'imagination de sorte qu'elles sont maintenant réceptives à l'impression du principe bouddhique ou perception intuitive, perception séparée de la vue ou de toute possibilité de vision enregistrée. La réceptivité du véhicule astral à l'impression bouddhique déterminera l'exactitude des "plans" élaborés pour la construction de l'antahkarana et la visualisation du pont de lumière dans toute sa beauté et sa perfection.
L'imagination créatrice doit être accélérée dans sa nature vibratoire afin de pouvoir affecter la "réserve d'énergie" ou de substance-énergie qui a été rassemblée pour la construction du pont. L'activité créatrice de l'imagination est la première influence organisatrice qui agisse sur et dans le cercle infranchissable d'énergies accumulées maintenues en état de tension par l' "intention" du disciple.
Réfléchissez à cette déclaration occulte et significative.
L'imagination créatrice est une sorte d'énergie active, attirée vers le haut et entrant en relation avec le point de tension ; là, elle produit des effets dans la substance mentale. La tension est ainsi accrue ; plus le processus de visualisation sera puissant et clair, plus beau et plus solide sera le pont. La visualisation est la méthode par laquelle l'imagination créatrice est rendue active et devient réceptive au point de tension sur le plan mental ; elle est aussi attirée par ce point.
A ce stade le disciple s'occupe de deux énergies : l'une, en repos maintenue à l'intérieur du cercle infranchissable, mais à un point d'extrême tension ; l'autre active, créatrice d'images, s'extériorisant et étant réceptive au mental du constructeur du pont. A ce sujet il faut se souvenir que le deuxième aspect de la divine Trinité est l'aspect qui construit les formes, et donc, selon la loi d'Analogie, c'est le deuxième aspect de la personnalité et le deuxième aspect de la Triade spirituelle qui deviennent actifs de manière créatrice. Le disciple passe maintenant au second stade de son travail de construction, et la signification numérique doit vous apparaître. Il lui faut travailler lentement à ce stade, se représentant ce qu'il veut faire, pourquoi il doit le faire, quels sont les stades de son travail, quels seront les résultats de l'activité qu'il a prévue, et quels sont les matériaux avec lesquels il doit travailler. Il s'efforce de visualiser l'ensemble du processus et, par ce moyen, établit un rapport véritable (s'il réussit) entre l'intuition bouddhique et l'imagination créatrice du corps astral. En conséquence, à ce stade vous avez :
L'activité bouddhique d'impression.
La tension du véhicule mental, maintenant la substance-énergie au point de projection.
Les processus de l'imagination du corps astral.
Quand le disciple s'est entraîné à être conscient de la simultanéité de ces trois activités, celles-ci progressent avec succès, presque automatiquement. C'est par le pouvoir de la visualisation que le disciple le fait. Entre ces opposés (astralbouddhique) un courant de force est mis en mouvement qui – passant par le réservoir de force du plan mental – produit une activité intérieure et une organisation de la substance présente. Survient alors une puissance s'accroissant régulièrement jusqu'à ce que le troisième stade soit atteint, et que le travail sorte de la phase subjective pour entrer dans la réalité objective – objective du point de vue de l'homme spirituel.