DEUXIEME REGLE

Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique par sa pureté de vie. Il faut qu'il puisse émettre le rayonnement dissipateur qui apparaît chez tous les hommes ayant relié leurs centres céphaliques. Lorsque ce champ magnétique est établi, la radiation est émise.

L'Orient a toujours insisté sur la pureté magnétique, mais fait fi de la pureté physique telle que l'Occident la comprend. L'Occident a mis l'accent sur la pureté physique externe mais ne connaît rien de la pureté magnétique. Celleci a été basée à tort ou à raison sur les effets des émanations auriques et leur pureté ou leur impureté.

Cette deuxième règle conseille aux guérisseurs :

1. D'obtenir la pureté magnétique par la pureté de vie.

2. De parvenir à émettre un rayonnement dissipateur en reliant les centres céphaliques.

3. D'établir un champ de radiation en utilisant ce champ magnétique.

Résultat : RADIATION.

La partie intéressante de cette règle réside dans la fusion des deux formes possibles de guérison spirituelle – magnétique et irradiante – en une seule activité. Un véritable guérisseur mêle automatiquement les deux modes de guérison et emploie simultanément les deux méthodes, parce qu'il opère par la zone magnétique contenue dans la sphère d'influence des trois centres céphaliques  (Les centres éthériques coronal, frontal, et alta major, physiquement ) ou dans le triangle formé en les reliant de la sorte.

A l'époque Lémurienne, les guérisseurs arrivaient à leurs fins en atteignant la pureté voulue par des disciplines physiques rigoureuses. On sait que le but de l'effort hiérarchique consistait alors à enseigner aux hommes primitifs les emplois, les desseins, et le contrôle intelligent du corps physique. On considérait comme un initié l'homme qui maîtrisait son corps et en avait le contrôle comme un mécanicien contrôle une machine, alors qu'actuellement c'est la maîtrise de la personnalité qui fait de l'homme un initié. On mettait strictement l'accent sur le célibat, sur de minutieuses méthodes d'alimentation, et sur une certaine propreté corporelle. On y ajoutait des rudiments de Hatha Yoga consistant en un contrôle principalement musculaire, embryon du contrôle physique athlétique actuel. Ceci fait, la soi-disant pureté obtenue permettrait aux courants praniques de passer librement du guérisseur au patient, via les centres sacré et laryngé. Le guérisseur spirituel agissait par son centre laryngé, et le patient recevait par son centre sacré. Ni le centre cardiaque ni le centre coronal n'étaient mis en jeu.

A l'usage du lecteur, le prana peut se définir comme la vitalité de la planète ou son émanation vitale. C'est ce prana que répandent ou transfèrent les guérisseurs spontanés, ceux qui sont dépourvus d'éducation, des principales connaissances essentielles, et d'une orientation spirituelle affirmée. Ils guérissent, mais ne savent ni comment ni pourquoi. Le prana passe simplement par eux sous forme d'un fort courant de vitalité animale issu généralement du centre splénique (de la rate) et non d'un des sept centres majeurs.

Des aspirants bien intentionnés s'efforcent fréquemment aujourd'hui de s'astreindre à ces disciplines rigoureuses. Ils pratiquent le célibat, un régime végétarien strict, des exercices de détente, et de nombreuses autres méthodes physiques avec l'espoir d'obtenir le contrôle de leur corps. Ces formes de discipline sont excellentes pour les types humains non développés et très inférieurs. Elles ne conviennent ni à la moyenne des hommes ni aux aspirants qui pratiquent. Le fait de se concentrer sur le corps physique n'aboutit qu'à accroître sa puissance, à nourrir ses appétits, et à ramener à la surface de la conscience des éléments qui devraient rester soigneusement confinés dans l'inconscient. Le véritable aspirant ne devrait pas s'occuper de contrôle physique, mais de contrôle émotionnel, et s'efforcer de se focaliser sur le plan mental avant d'aboutir à stabiliser son contact avec l'âme.

A l'époque Atlante, l'attention des hommes cessa peu à peu de se concentrer sur le corps physique et s'orienta lentement vers le véhicule extériorisés par la glande pinéale, le corps pituitaire, et les glandes carotides.

émotionnel. Les initiés d'alors commencèrent à enseigner à leurs disciples que le corps physique n'était en réalité qu'un automate, et que s'ils voulaient atteindre la pureté, il leur fallait prendre en considération leur corps astral ainsi que la nature et la qualité de leurs désirs habituels. Ce fut donc chez la race Atlante que le magnétisme personnel fit lentement sa première apparition. Les Lémuriens de la première heure n'avaient pas le moindre magnétisme au sens où nous entendons le mot, mais à l'époque Atlante les radiations magnétiques se firent quelque peu sentir, bien que nullement dans la mesure où elles sont possibles et fréquentes aujourd'hui.

Le halo commença de s'esquisser faiblement autour de la tête des Atlantes évolués. La pureté magnétique devint une possibilité et un but, mais resta subordonnée au contrôle émotionnel et à la purification de la nature des désirs. Il en résulta automatiquement dans le véhicule physique une pureté bien plus grande, que les initiés Lémuriens n'avaient jamais pu atteindre. Les maladies physiques devinrent plus subtiles et plus complexes, et l'on vit apparaître les premières maladies psychologiques ainsi que les diverses maladies franchement basées sur les émotions. Nous avons examiné ce genre de difficultés dans un chapitre précédent. Les guérisseurs de cette époque opéraient par le centre solaire, et s'ils étaient initiés, par le centre cardiaque. Il n'y avait encore ni région magnétique ni champ d'énergie dans la tête.

Dans notre actuelle race Aryenne, la pureté magnétique ne dépend pas de disciplines physiques. Pour la masse du peuple, elle dépend encore de disciplines émotionnelles. Mais pour le vrai guérisseur du Nouvel Age, elle dépend de la "région magnétique illuminée de la tête". Celle-ci procure un champ d'activité à l'âme qui travaille par les centres céphaliques et se focalise dans le champ magnétique qu'ils renferment. Lorsque tous les pouvoirs du corps et l'attention dirigée du guérisseur se concentreront dans la tête, que le corps astral sera assoupi, et que l'organe de la pensée transmettra activement l'énergie animique aux trois centres céphaliques, il s'établira un rayonnement ou émanation d'énergie constituant une puissante force curative Cette radiation est intense, non pas tant sous l'aspect familier de lumière, mais par la portée des rayons d'énergie active qu'elle émane. Ils sont susceptibles d'atteindre le patient et de vitaliser le centre nécessaire. Tous les centres du patient peuvent être réceptifs à cette énergie, et non un seul centre comme dans les deux précédents types de guérison.

Lorsque le karma ou structure de vie du patient le permet les rayons d'énergie émanant du champ magnétique céphalique du guérisseur deviennent ce qu'on appelle un "rayonnement dissipateur". Ils peuvent éliminer les forces qui créent ou aggravent la maladie. Lorsque la destinée du patient empêche le rayonnement dissipateur d'apporter une cure physique, il peut néanmoins servir à dissiper de subtiles difficultés telles que la peur sous diverses formes, le déséquilibre émotionnel, et certains troubles psychologiques qui rendent bien plus ardu le problème auquel le patient doit faire face.

Lorsque les trois centres céphaliques sont reliés, que le champ magnétique est ainsi établi, et que le rayonnement existe, les guérisseurs devraient se souvenir qu'ils peuvent utiliser le centre frontal comme agent directeur de ce "rayonnement dissipateur".

trois centres céphaliques

Il est intéressant de noter que les deux centres céphaliques majeurs correspondant à l'âme ou atma-bouddhi sont le centre coronal et le centre occipital (alta major). Ils correspondent ésotériquement, ainsi d'ailleurs que la glande pinéale et le corps pituitaire aux agents distributeurs formés par l'oeil droit et l'oeil gauche. Il existe donc trois triangles céphaliques, dont deux distribuent de l'énergie, et un distribue de la force.

Les guérisseurs entraînés finissent par opérer avec ces triangles et à les employer consciemment, mais cette méthode ne pourra se généraliser que dans un avenir fort lointain. Il faut actuellement que les guérisseurs agissent par visualisation et par le pouvoir de l'imagination créatrice. Lorsque par la visualisation ils imaginent les relations réciproques de ces triangles entrelacés en surimposant l'un sur les autres et en commençant par le premier, ils effectuent un travail défini :

- d'abord de mise en place créatrice,

- puis de vitalisation créatrice,

- et enfin de direction créatrice.

Ces trois mots de mise en place, vitalisation, et direction indiquent les résultats auxquels le guérisseur pourra parvenir en obéissant à cette règle.

L'attention est centrée, le champ magnétique est spirituellement vitalisé, et le rayonnement vital engendré est alors correctement réparti et dirigé au moyen du troisième triangle. Le procédé parait assez compliqué, mais après avoir pratiqué un certain temps cet exercice de mise en place, vitalisation, et direction, on l'accomplit à peu près instantanément et automatiquement.

Voici maintenant une loi longue et quelque peu compliquée. Elle cherche à régir un domaine si vaste qu'à première lecture elle paraît confuse.

LOI V

Il n'y a rien d'autre que l'énergie, car Dieu est vie. Deux énergies se rencontrent chez l'homme, mais cinq autres sont présentes. Pour chacune on peut trouver un point central de contact. Le conflit de ces énergies avec des forces, et le conflit de ces forces entre elles-mêmes produisent les maux corporels de l'homme. Le conflit entre les premières et les secondes persiste durant des âges, jusqu'a ce que le sommet de la montagne soit atteint, le premier grand sommet de montagne. La lutte entre les forces produit toutes les maladies, infirmités, et souffrances corporelles qui cherchent une délivrance dans la mort. Les deux, les cinq, et donc les sept, plus ce qu'elles produisent, possèdent le secret. Telle est la cinquième loi de Guérison dans le monde des formes.

Il avait été impossible jusqu'ici de traiter le sujet formant la matière de cette loi, parce que c'est maintenant seulement que les enseignements sur la VIE (et la vie en tant qu'énergie) sont devenus possibles.

C'est également à une date toute récente que j'ai donné pour la première fois un enseignement détaillé sur les cinq et les deux énergies qui se rencontrent dans l'homme, bien qu'il y ait été fait allusion dans La Doctrine Secrète. Je me demande parfois si quelques lecteurs au moins se rendent compte que j'ai marqué une époque par l'importance de mes enseignements originaux sur les sept rayons en tant qu'énergies manifestes. Depuis le commencement des temps, et depuis que la Hiérarchie entreprit sa tâche millénaire d'influencer et de stimuler la conscience humaine, les discussions et les pensées des hommes évolués ont toujours comporté des spéculations sur la nature de la divine Trinité, mais les renseignements sur les sept Esprits devant le Trône de la Trinité ont été bien plus rares. En ce qui concerne la nature de ces Etres, seuls quelques écrivains anciens ou modernes ont effleuré le sujet.

Avec tout ce que j'ai précisé sur les sept rayons et les sept Seigneurs des Rayons, l'on peut désormais faire de nombreuses découvertes. On peut voir et connaître ces sept grandes Vies en tant qu'essences animantes et énergies actives aussi bien dans tout ce qui est manifesté et tangible sur le plan physique que sur tous les autres plans d'expression divine. Dans cette affirmation, j'inclus non seulement le plan physique cosmique composé de nos sept plans systémiques, mais aussi le plan cosmique astral et le plan cosmique mental.

Cette loi présume que les guérisseurs admettront certaines idées fondamentales qui serviront à développer leur compréhension. Elle énonce certains vastes axiomes généraux qui formeront une base saine à tout travail d'avenir. De cette loi, le principal à retenir c'est qu'elle concerne entièrement le plan physique (dense et éthérique) et les effets produits dans le corps physique par le conflit entre les énergies et les forces.

Une force est une énergie limitée et emprisonnée dans une forme quelconque – un corps, un plan, un organe, un centre. Les énergies sont les courants d'énergie dirigée issus d'un plan plus subtil, d'une forme plus vaste et plus inclusive, et qui font sentir leur impact sur ces forces prisonnières (si j'ose dire). Elles prennent donc contact avec une force vibratoire plus grossière. Une énergie est plus subtile et plus puissante que la force sur laquelle elle exerce son impact ou avec laquelle elle prend contact. La force est moins puissante, mais elle est ancrée. Ce mot donne la clef permettant de résoudre le problème des relations réciproques d'énergies. Sous l'angle des points de contact ancrés, l'énergie libre est sous certains rapports moins efficace dans une sphère limitée et déterminée que l'énergie qui y est déjà ancrée. En essence elle est plus puissante, mais, en fait, elle est moins efficace. Le lecteur voudra bien méditer ce point et me permettre de donner un exemple.

Les aspirants ont fait longuement usage de l'énergie de leur plexus solaire, ils l'ont centralisée et s'y sont habitués.

Dans leur vie, cette énergie est plus puissante que celle du centre cardiaque, laquelle ne fait que commencer lentement, très lentement, à entrer en jeu.

Autre exemple : les énergies de la personnalité sont bien plus puissantes que l'énergie de l'âme pour conditionner la vie de la moyenne des hommes.

Depuis des éternités, l'âme s'est efforcée de saisir effectivement le contrôle de son foyer de manifestation, la personnalité, mais jusqu'à une époque très tardive du cycle de manifestation, elle n'y est pas parvenue. Pourtant, en dernière analyse, les énergies du coeur et de l'âme sont infiniment plus puissantes que celles du plexus solaire ou de la personnalité. Toutefois, durant des éons, les énergies du centre cardiaque et de l'âme ont été dépourvues de véhicules de réponse dans les trois mondes.

Dans un sens, cela simplifie le problème du guérisseur, car sa première préoccupation est de savoir si c'est l'énergie de l'âme ou celle de la personnalité qui domine, ce qui est très simple à découvrir. La tendance de vie du patient, sa manière de se comporter ou de rendre service, et le caractère dont il fait montre donnent de nombreuses indications sur les puissances qui contrôlent son expression manifeste. Si l'homme est un véritable aspirant cherchant consciemment à fouler le Sentier des Disciples, il contribuera à la découverte en se dévoilant franchement. Si au contraire les forces de sa personnalité ne répondent pas à l'impact de l'âme du guérisseur, le patient ne se rendra pas compte de l'occasion qui se présente et sera tout à fait inconscient de l'impact. Il est donc facile au guérisseur de vérifier la situation.

La Loi V est longue et contient des énoncés d'importance majeure. Nous aurons intérêt à les étudier avec le plus grand soin pour comprendre leur signification et leur véritable sens. Il faut y parvenir par la conscience de l'initié, et non par le point de vue de l'homme ordinaire ou non illuminé. Nous séparerons donc chaque phrase pour analyser son sens. Cette loi contient sept énoncés, dont une grande partie est exotériquement familière au lecteur, mais qu'il y a lieu de répéter par rapport à l'art de guérir.

1.

Il n'y a rien d'autre que l'énergie, car Dieu est vie.

Cette vaste généralisation peut être très fructueuse pour les initiés, mais ne l'est assurément pas pour les penseurs ordinaires. Pour ces derniers, la vie représente essentiellement et simplement la force qui incite une forme à se manifester, qui soutient son existence, et qui démontre constamment sa présence par telle ou telle activité qui prouve sa vitalité. Toutefois, c'est une erreur d'appliquer le qualificatif de vivante à l'aptitude d'une forme à se manifester et à exprimer sa qualité et sa nature. La vitalité et la qualité existent indépendamment de la forme, et c'est souvent la Loi de Mort qui fait le mieux ressortir leur expression et leur utilité.

Le fait de la vie prouve le fait de la divinité et de l'origine divine. On l'oublie souvent pour mettre l'accent sur le concept que la vie évoque et soutient une forme qui ancre l'essence de vie et démontre la réalité de son existence.

C'est la vie de la Source Unique de toutes les formes manifestées qui crée les relations réciproques et les qualités essentielles, et bien qu'on l'ait affirmé sans cesse, cela reste une banalité dépourvue de sens.

Toutefois, les hommes commencent à reconnaître que Dieu est énergie et qu'eux-mêmes sont des aspects de cette énergie ; ils commencent à opérer consciemment avec des énergies et à discerner dans le temps et l'espace les énergies et les forces. A mesure que leur âme fonctionnera ainsi plus activement, ils reconnaîtront le fait de la vie d'une manière nouvelle et pour ainsi dire fantastique. Il faut se rappeler que l'âme est une énergie secondaire démontrant l'existence de l'énergie primaire et responsable de l'apparition d'une troisième forme d'énergie, la forme tangible et objective. On finira par savoir que l'âme est capable d'invoquer (Les verbes invoquer et évoquer sont fréquemment employés dans cet ouvrage, et toujours avec le même sens. L'invocation représente un appel, une demande, une prière. L'évocation représente la réaction ou la réponse à cette invocation.)  la vie dans l'intérêt de la forme. Il y a là une clef à notre thème général.

Le mécanisme par lequel on peut approcher de l'aspect vie est composé de l'antahkarana, et d'un agent actif, la volonté spirituelle. Ce mécanisme n'a encore été compris dans aucun sens utile.

Actuellement, seul un petit nombre de chercheurs dans le monde étudient les premières faibles suggestions concernant l'utilité de l'antahkarana et sa raison d'être par rapport à la personnalité et à la Triade Spirituelle. Leur nombre s'accroîtra à mesure que s'établiront plus de contacts et de fusions entre âmes et personnalités et qu'une plus grande quantité de disciples prendront des initiations. La  raison d'être  du quatrième règne de la nature commencera d'apparaître. Il est destiné à transmettre les énergies spirituelles supérieures aux trois règnes inférieurs. Réunis en groupes, les hommes s'attaqueront consciemment à l'oeuvre de "sauver" – au sens ésotérique, bien entendu – ces autres vies groupées. Pour la première fois, le Macrocosme avec ses desseins et ses mobiles commencera de se refléter dans le règne humain d'une manière nouvelle et plus puissante. Celui-ci à son tour deviendra le macrocosme de ces trois états inférieurs de vies conscientes, les règnes animal, végétal, et minéral.

Tout ceci est un profond mystère, mais n'est resté mystérieux qu'en raison du manque de développement du quatrième règne. L'intention originelle a été déviée. Pour que sa fonction et son champ de service soient mis en oeuvre, il faut que l'aspect supérieur, celui de la volonté spirituelle, puisse se manifester dans l'humanité sous forme d'expression consciente par la construction et l'utilisation de l'antahkarana, le pont d'arc-en-ciel par lequel l'aspect vie peut se répandre. C'est à lui que le Christ faisait allusion lorsqu'Il a dit qu'Il était venu pour qu'il y ait sur la Terre "une vie plus abondante".

Il y a toujours eu de la vie, mais lorsque la conscience du Christ fait sentir sa présence rayonnante, ainsi qu'elle le fait actuellement dans une faible mesure, et que le nombre de ceux qui l'expriment est vraiment considérable, on peut en inférer que l'antahkarana est fermement établie. On peut alors traverser et franchir le pont d'arc-enciel.

L'humanité peut faire affluer dans les règnes subhumains de la nature une abondance de vie dans un sens nouveau et dynamique, et un sentiment nouveau d'initiative. On trouve là une preuve de la divinité et un remarquable témoignage de l'origine divine de l'homme, ainsi qu'un espoir, l'espoir sauveur du monde.

L'énergie et les forces constituent la somme totale de ce qui  existe.

C'est un autre truisme banal et fondamental sur lequel la science de l'occultisme est édifiée et qui doit être admis par l'art de guérir. Rien d'autre, de quelque nature que ce soit, n'existe en manifestation. La maladie elle-même est une forme d'énergie active se traduisant par des forces qui détruisent ou provoquent la mort. Si donc notre prémisse de base est exacte, la maladie est également une forme d'expression divine, car ce que nous tenons pour mauvais est aussi le côté opposé de ce que nous appelons bon.

Risquerons-nous d'amenuiser le sujet ou de causer une impression erronée si nous considérons le mal comme un bien, mal placé ou mal ajusté au moins en ce qui concerne les maladies ? Ferai je naître un malentendu si je dis que la maladie est une énergie qui ne fonctionne conformément ni au Plan ni à ce qui est souhaité ? Des énergies affluentes sont mises en rapports avec des forces, et il en résulte une bonne santé, des formes vigoureuses et adéquates, et une activité vitale. Dans d'autres circonstances, les mêmes énergies  peuvent être mises en rapports avec les mêmes forces, et il en résultera un point de friction provoquant une maladie, une douleur, des souffrances, et peut-être la mort. Les énergies et les forces conservent la même nature essentiellement divine, mais leurs réactions réciproques ont posé un problème.

En étudiant cette première phrase de la Loi V, il devient évident qu'elle peut servir à définir toutes les formes de difficultés, et que c'est l'aspect relations réciproques qui produit finalement la situation (bonne ou mauvaise). Cet énoncé doit revêtir une importance majeure dans votre pensée.

2.

Deux énergies se rencontrent chez l'homme, mais cinq autres sont présentes. Pour chacune on peut trouver un point central de contact.

Les deux énergies qui se rencontrent chez l'homme sont les deux aspects de la monade, l'Etre Unique en manifestation. La monade se manifeste essentiellement comme une dualité. Elle s'exprime en tant que volonté amour, ou atma-bouddhi. Lorsque ces deux énergies sont mises en relation avec le foyer de pensée, troisième aspect de la divinité, elles produisent l'âme, puis le monde tangible manifesté.

Alors s'extériorisent dans la planète la volonté, l'amour, et la pensée ou intelligence, dénommés atma-bouddhi-manas en Orient.

Lorsque l'âme s'ancre dans un être humain sous forme de conscience et de vie, cet être apporte sa contribution sous forme d'un troisième facteur latent ou karmiquement présent dans toute substance, manas ou la pensée. Celle-ci est héritée ou maintenue en solution dans la substance depuis le précédent système solaire. Au cours de ce précédent système l'intelligence se développa et resta incorporée dans la substance en vue de former la base du développement de l'évolution dans l'actuel ou second système solaire. N'oublions pas que les sept plans de notre système solaire forment les sept sous-plans du plan physique cosmique. En conséquence l'esprit est matière à son point d'expression le plus élevé, et la matière est esprit à son point le plus bas. La vie se différencie en volonté et amour, ces grandes énergies d'impulsion sous-Jacentes à tout le processus évolutionnaire et qui rendent inéluctable sa consommation.

Les énergies d'atma-bouddhi s'ancrent dans le véhicule de l'âme, dans le lotus égoïque, et leurs activités fusionnées évoquent une réponse dans la substance du plan mental, lequel apporte alors sa propre contribution. Sa réaction donne naissance à ce que nous appelons la pensée supérieure (ou abstraite) dont la nature est si subtile et les émanations si ténues qu'elle est obligée de s'associer aux deux aspects supérieurs et de faire ainsi partie de la Triade Spirituelle.

Le tourbillon de forces établi sous l'impact de la volonté divine exprimant le dessein divin et unifié avec l'Etre (en tant qu'identité et non en tant que qualité) produit le lotus égoïque, véhicule de "l'âme identifiée". Cette dernière a été entraînée à s'exprimer par le troisième effet de l'impact d'atma-bouddhi sur les trois mondes. La pensée concrète et l'intellect humain sont ainsi amenés à s'exprimer. Il existe donc une curieuse ressemblance entre les trois aspects divins en manifestation et l'homme spirituel sur le plan mental. L'homologie est la suivante :

La monade Pensée abstraite.

L'âme Lotus égoïque.

La personnalité Pensée inférieure ou concrète.

Durant des éternités, il semble qu'il n'y ait aucun rapport entre la monade, cette vague abstraction, et l'âme et la personnalité. Ces dernières ont été absorbées, et le sont encore, par la tâche d'établir en temps voulu et sous la pression de l'évolution, une fusion étroite ou unification ( En anglais : at – one – ment.).

Durant des éternités la pensée abstraite reste également inconcevable et hors de portée des modes d'expression et de pensée de l'homme Kama – manasique (émotionnel et penseur concret). Ce dernie finit par centrer sa conscience sur l'âme et la pensée concrète, la première illuminant la seconde et la seconde transmettant l'illumination. Lorsqu'on leur prêtera la considération qu'elles méritent, ces homologies apporteront bien des éclaircissements.

Deux énergies majeures se trouvent donc ancrées dans l'être humain, l'une incomprise, que nous appellerons la PRESENCE, l'autre comprise, que nous appellerons l'Ange de la PRESENCE. Ce sont la monade et l'âme (l'ange solaire). L'une incorpore le rayon monadique et l'autre le rayon animique. Activement ou subtilement, elles conditionnent toutes deux la personnalité.

Les autres énergies présentes sont le rayon de la pensée ou force conditionnante du corps mental, le rayon de la nature émotionnelle et le rayon du corps physique, plus un quatrième rayon qui est celui de la personnalité. Esotériquement et selon un très ancien écrit, le rayon de la personnalité "effectue son ascension vers la jointure, tandis que tous les autres descendent". Le rayon de la personnalité est la conséquence ou le résultat d'un vaste cycle d'incarnations. Le tableau serait le suivant :

1. Le rayon de la monade.

2. Le rayon de l'âme.

3. Le rayon du corps mental.

4. Le rayon du corps émotionnel.

5. Le rayon du corps physique.

3. Le rayon de la personnalité.

7. Le rayon planétaire.

Le rayon planétaire est toujours le Troisième Rayon d'Intelligence Active, parce qu'il conditionne notre Terre, qu'il est fort puissant, et qu'il rend l'être humain apte à effectuer "ses transactions d'affaires dans le monde de la vie physique planétaire".

Dans mes autres écrits c'est occasionnellement que je me suis référé à ces rayons, et j'ai très peu mentionné le rayon planétaire. J'ai mis l'accent sur une analyse différente des rayons conditionnants, en ne citant que cinq rayons pratiquement utiles aux hommes. C'étaient :

1. Le rayon de l'âme.

2. Le rayon de la personnalité.

3. Le rayon mental.

4. Le rayon astral.

5. Le rayon du corps physique.

Avec la création et le développement de l'antahkarana, il faut toutefois mettre en jeu le rayon de la monade. Il faudra ensuite reconnaître son opposé polaire, la "vitalité" planétaire, le troisième rayon. C'est là un point fort important que je signale. Toutes ces énergies jouent un rôle actif dans le cycle de vie de chaque homme. Le guérisseur ne peut se permettre de les ignorer complètement, même si ce renseignement lui paraît relativement superflu à l'époque actuelle.

3.

Le conflit de ces énergies avec des forces et le conflit de ces forces entre elles-mêmes produisent les maux corporels de l'homme.

On remarquera que d'après cette loi les maladies sont engendrées de deux manières :

1. Par le conflit des énergies avec des forces.

2. Par le conflit des forces entre elles-mêmes.

Il est évident qu'il fallait s'attendre à cette double bataille. Dans la première catégorie se place la bataille qui a lieu dans la vie de la personnalité lorsque l'âme dirige franchement son attention sur ses véhicules et s'efforce d'en prendre le contrôle. Plus l'intéressé est décidé à soumettre sa personnalité au contrôle de l'âme, plus le conflit sera intense et aura pour conséquence un état de santé à surveiller sérieusement. La majorité des maladies des disciples et des mystiques se classent dans cette catégorie. Leur nature est en grande partie nerveuse, et elles affectent fréquemment le coeur ou le courant sanguin. Elles se localisent en général dans la région située au-dessus du diaphragme, donc dans les zones régies par les centres céphaliques, laryngé, et cardiaque. Un certain nombre de "cas frontières" se rangent également sous cette rubrique, mais ils se limitent aux transferts d'énergie du centre solaire au centre cardiaque effectués sous l'impact de l'âme. La ligne de frontière impliquée est simplement le diaphragme.

Cette première catégorie pourra également comprendre les difficultés qui surviennent par exemple lorsque l'énergie du corps astral effectue son impact sur les forces du véhicule éthérique. Il en résulte un tourbillon émotionnel causant de sérieux troubles dans le plexus solaire, avec les dérangements gastriques, intestinaux, et hépatiques qui en découlent. Ils résultent tous du conflit entre une énergie et des forces. Je ne puis qu'indiquer ici les types de problèmes reliés à l'une ou l'autre de ces catégories. L'ensemble du sujet déborderait la brièveté de l'exposé que je me propose de présenter.

La seconde catégorie concerne le conflit de forces avec d'autres forces, et le corps éthérique y est impliqué. Les forces en question sont celles qui se trouvent dans les centres majeurs et mineurs. Elles ont des réactions réciproques et une réaction interne à l'impact d'énergie arrivant de l'extérieur du corps éthérique. Ces forces et leur interaction produisent les maladies communes des hommes. Elles commandent les défauts de fonctionnement qui apparaissent dans les organes physiques et dans les régions du corps physique entourant les centres précités.

Ces forces constituent en réalité les facteurs majeurs conditionnant la masse des êtres humains pendant d'incalculables périodes de temps, ou bien jusqu'à ce que l'âme "prête attention" à la possibilité d'assumer le plein contrôle de son mécanisme dans les trois mondes. Les difficultés secondaires dues à l'interaction des centres se divisent en trois catégories qu'il y a lieu de distinguer avec soin.

1. L'interaction entre :

a. Les centres au-dessus du diaphragme, c'est-à-dire les centres coronal, laryngé, et cardiaque, et très exceptionnellement l'ajna.

b. Les centres au-dessous du diaphragme et leurs relations réciproques.

2. Les relations entre certains centres spécifiques, telles que celles qui ont lieu sous l'effet de la Loi de Transmutation, ou les processus consistant à élever les forces d'un centre inférieur vers un centre supérieur :

a. du centre sacré au centre laryngé ;

b. du plexus solaire au centre cardiaque ;

c. du centre coccygien au centre coronal.

3. L' "impact d'énergie" (prière de remarquer l'exactitude technique du terme) des centres situés au-dessus du diaphragme sur ceux situés au-dessous.

Le processus décrit dans le 3 ci-dessus est inverse de celui qui est décrit dans le 2 qui le précède. Le 3 décrit la puissance active du magnétisme, tandis que le 2 exprime la radiation. A un certain stade de développement, les deux processus sont étroitement liés.

Toutes ces relations réciproques sont susceptibles de provoquer des difficultés se traduisant par des effets indésirables sur les organes situés dans la région impliquée. Aux stades initiaux des relations entre les centres supérieurs au diaphragme et les centres inférieurs, l'homme n'est généralement pas conscient de ce qui arrive.

Il est simplement victime de la stimulation envoyée par le centre qui émet de l'énergie au centre qui reçoit l'impact.

Lorsque les centres répondent à la stimulation, le sujet peut aussi souffrir de dévitalisation et des nombreux maux physiques qui en résultent. Le tout est une question d'équilibre. Les aspirants et les chercheurs intelligents doivent s'efforcer de l'établir.

Nous en arrivons à un énoncé fort ambigu, et qui a été rédigé dans le dessein de l'être :

4.

Le conflit des premières et des secondes persiste durant des âges, jusqu'a ce que le sommet de la montagne soit atteint, le premier grand sommet de montagne.

La référence se rapporte vaguement (l'imprécision est voulue) au conflit entre les énergies supérieures au diaphragme qui émanent normalement de l'âme sur son propre plan et les forces inférieures au diaphragme. Ce conflit est majeur et persistant. Il apparaît lorsque le plexus solaire devient dominant et provoque des crises comme à l'époque Atlante. Ces crises ont lieu actuellement, car la plupart des hommes ont encore une conscience du type Atlante et se laissent principalement entraîner par leur nature émotionnelle. Nous dirons en langage métaphysique que le centre solaire commence enfin à manifester un effet irradiant en réponse à "l'appel" magnétique du centre cardiaque.

C'est au moment de prendre la première initiation que s'établit la première grande interaction entre les deux centres et que s'instaure pour la première fois une activité coordonnée.

L'Ancien Commentaire décrit l'événement en disant : "Ce qui est au-dessus est désormais relié avec ce qui est au-dessous, mais l'inférieur perd son identité dans le supérieur." La mère est perdue de vue parce que l'Enfant Christ devient le centre d'intérêt. L'âme prend le contrôle et conduit l'aspirant de sommet de montagne en sommet de montagne.

Lors de la première initiation, l'énergie est amenée à rencontrer les forces dans un conflit majeur, et le processus s'intensifie lors des initiations successives. L'énergie de l'âme envahit le corps éthérique, et tous les centres deviennent des "zones de combat". L'accent est mis sur l'un d'eux plus que sur les autres. La nature du combat n'est plus celle d'une "lutte des forces entre elles". Ce sont désormais des énergies qui combattent des forces, et c'est pourquoi les épreuves initiatiques sont si sévères. C'est cette lutte qui produit tant de maux physiques parmi les aspirants qui ont pris ou vont prendre leur première ou leur seconde initiation. C'est elle également qui est responsable des maladies des saints !

Une grande science des centres s'édifiera dans l'avenir et tout ce problème complexe s'en trouvera simplifié. Toutefois, son heure n'a pas encore sonné. Si l'on enseignait ouvertement cette science dès maintenant, la pensée des hommes s'orienterait vers le fait des centres et des régions qu'ils contrôlent au lieu de se tourner vers les énergies qui affluent par ces centres. Il en résulterait soit une situation malsaine et indésirable de la substance des centres, soit une dévitalisation de cette substance, suivie de maladies aiguës.

La loi selon laquelle "l'énergie suit la pensée" reste éternellement vraie. Cette énergie peut être irradiante ou magnétique, mais il ne faut pas qu'elle soit statiquement prisonnière d'un centre. On ne permettra à la science des centres de se répandre librement qu'à partir du moment où les hommes connaîtront au moins les rudiments de la direction de pensée et du contrôle des impacts d'énergie.

5.

La lutte entre les forces produit toutes les maladies infirmités et souffrances corporelles, qui cherchent une délivrance dans la mort. Il y a lieu de faire ici une intéressante distinction.

Lorsque la mort survient, elle résulte de deux facteurs :

1. La lutte entre les forces, mais non entre l'énergie et les forces. Le corps éthérique et le corps physique constituent la zone de conflit.

Nulle énergie n'y pénètre du dehors, parce que le patient est trop malade.

2. La perte de la volonté de vivre. Le patient a renoncé. La lutte interne dépasse les limites de sa résistance. Il ne peut introduire du dehors aucune énergie susceptible de combattre les forces en lutte, et il a atteint le point où il ne désire pas en amener.

Ces deux phases du processus de la mort sont indicatives de la destinée du patient. Si elles sont présentes, le guérisseur devrait immédiatement les noter, puis appliquer son habileté à aider le patient à mourir, sans essayer d'effectuer une cure. La porte d'entrée des énergies qui donnent la vie est murée, et rien ne peut pénétrer pour aider le guérisseur dans son travail. Le conflit entre les forces, soit général, soit limité à une âpre lutte dans une région particulière, produit une telle friction qu'il n'y a d'espoir dans aucune solution, sauf dans la mort.

Dans la phrase analysée, signalons que  la maladie se réfère au point de friction ou de trouble aigu.

Toutes les infirmités se rapportent à la réaction globale de l'homme envers la région en difficulté et à l'incapacité générale résultant de la maladie. Enfin  les souffrances corporelles concernent l'inconfort de la région où la maladie est localisée et qui révèle sa nature. Tous les mots figurant dans ces lois et règles ont été choisis avec le plus grand soin. Même s'ils paraissent inadéquats au traducteur, ils ne font pas double emploi, mais expriment des valeurs différentes.

6.

Les deux, les cinq, et donc les sept, plus ce qu'elles produisent possèdent le secret.

Cette énumération est une sorte de résumé de ce qui a été dit précédemment. Sa signification la plus superficielle, et en même temps celle qui sert le plus communément aux guérisseurs, peut s'exprimer simplement sous la forme suivante :

Le guérisseur doit se rappeler que, dans toute personnalité, deux énergies majeures sont présentes, le rayon de l'âme et le rayon propre de la personnalité. A ces deux rayons, il doit adjoindre trois rayons conditionnants pour arriver au total précité de cinq : les rayons du corps mental, du corps astral, et du corps physique.

Cette énumération suffit en général à la moyenne des individus. Si toutefois le patient est très évolué, une autre forme d'énumération conviendra mieux. Il sera nécessaire d'adjoindre aux précédentes deux autres énergies dont la puissance se fait réellement sentir, le rayon de la monade et celui de la planète, qui est le troisième rayon. Chez les personnes très évoluées et chez celles qui ont atteint un haut degré d'intégration générale, ce rayon planétaire est fort actif et exerce un puissant effet. Le prana planétaire pénètre en force par le rayon planétaire, et peut être utilisé pour une cure.

L'une des raisons pour lesquelles la santé générale des personnes très évoluées est habituellement bonne vient de ce que cette énergie pranique de la planète traverse sans obstacle le mécanisme corporel.

Les Maîtres travaillent à l'aide d'un corps relativement parfait et ont recours à cette énergie pour le maintenir en bonne santé. Cette information est quelque peu nouvelle et apparaîtra à la fois simple et raisonnable lorsqu'on l'aura reconnue exacte.

Dans ce cas, et pour le guérisseur, l'expression "ce qu'elles produisent" employée dans la Sixième phrase de la Loi V se rapporte à la forme extérieure tangible. Il y a d'autres significations, mais nous les laisserons de côté pour l'instant.

Le "secret" auquel il est fait allusion dans la même phrase est la révélation de la manière dont on peut préserver la bonne santé. Ce n'est pas le secret permettant de guérir le corps lorsqu'il est atteint d' "infirmités physiques".

Mais il existe un secret de bonne santé connu de tous les initiés après la troisième initiation, et ils peuvent choisir de l'utiliser. Toutefois, ils ne se décident pas toujours dans ce sens, sauf s'ils travaillent à des aspects du Plan qui n'ont rien de commun avec l'humanité. S'ils comptent parmi ceux qui s'occupent de développer la conscience chez l'homme et oeuvrent dans et pour le règne humain, ils peuvent à la fois connaître le secret et choisir de n'en pas bénéficier en raison du besoin qu'ils éprouvent de s'identifier complètement à l'humanité. Ils choisissent donc consciemment de partager toutes les expériences humaines et de mourir selon le mode habituel du reste des hommes.

La question d'identification gît à l'arrière-plan de toute manifestation.

C'est l'identification avec l'esprit et la matière qui est le secret de toute apparition divine. Il est bien connu qu'une des principales causes de maladie est la facilité avec laquelle les hommes s'identifient avec l'aspect forme, c'est-à-dire avec les nombreuses  forces situées à l'intérieur du cercle infranchissable de la personnalité. Les hommes négligent de s'identifier avec le producteur de la forme, le véritable homme spirituel, et avec les  énergies qu'il cherche à diriger et qu'à un stade ultérieur du cycle d'évolution il insistera pour diriger.

La phrase comporte également une signification secrète relative aux sept rayons lorsqu'ils s'expriment dans le règne humain. La connaissance de ce secret permet aux Maîtres de contrôler des épidémies ou des maladies très répandues mais elle est actuellement hors de portée du lecteur. On remarquera incidemment que les hommes sont relativement peu touchés par les épidémies et les fléaux habituellement consécutifs à une guerre. Cela tient en partie à l'emploi de cette septuple connaissance par la Hiérarchie et aux connaissances scientifiques de l'humanité elle-même.

Sous ce rapport, et je le mentionne simplement à cause de l'intérêt que cela présente, il y a deux membres de la Hiérarchie Qui possèdent aujourd'hui ce secret dans sa totalité, le Mahachohan ( Voir Initiation Humaine et Solaire, par Alice A. Bailey ) et Son Représentant sur le septième rayon. Ils sont aidés par cinq autres Maîtres pour appliquer les connaissances acquises. Ces cinq Maîtres agissent principalement sur l'évolution des dévas, dont on sait qu'ils ont des connexions avec les formes. Dans ce cas particulier, il s'agit des dévas guérisseurs. A leur tour, ces sept Membres de la Hiérarchie sont aidés par l'un des Bouddhas d'Activité ainsi que par le représentant de l'Esprit de la Terre.

On arrive à nouveau aux deux, aux cinq, puis aux sept par une énumération différente. Leur réunion égale 9, qui est le nombre de l'initiation. Cette relation numérique amène l'homme au point où "il est initié dans le monde de la perfection et ne connaît plus de souffrances ni de douleurs ; sa pensée est alors déflectée du monde inférieur vers le monde supérieur."

J'ai mentionné cette phase des relations de l'humanité avec la question de la santé pour indiquer la nature ésotérique et subtile des sujets dont nous nous occupons, et pour donner ainsi aux malades individuels un sens des proportions lorsque leurs maux physiques et même leur mort sont en cause.

7.

Telle est la cinquième Loi de guérison dans le monde des formes.

Cette cinquième loi concerne principalement le cinquième principe, la pensée ou manas. C'est le principe qui fait d'un être humain ce qu'il est. C'est le principe qui en fait le prisonnier d'une forme sur la planète, et le rend ainsi vulnérable aux attaques contre l'aspect forme.

Ces attaques font partie de l'action millénaire du mal contre le bien.

Lorsque ce cinquième principe est contrôlé et utilisé par un Fils de la Pensée, Qui est un Fils de Dieu, il permet à l'homme spirituel de se libérer des formes de toute nature, donc de la maladie et de la mort.

Il est évident que le guérisseur en cours d'entraînement dans l'art de guérir doit saisir clairement et admettre sincèrement certains faits extrêmement simples et cependant ésotériques :

1. La guérison consiste simplement et essentiellement en un maniement d'énergies.

2. Il faut différencier avec soin les énergies et les forces.

3. Si l'on cherche à obtenir de réels succès, il faut apprendre à situer le patient aussi exactement que possible sur l'échelle de l'évolution.

4. La connaissance des centres est impérative.

5. Le guérisseur lui-même doit opérer en tant qu'âme au moyen de sa personnalité.

6. A moins que le patient ne soit hautement évolué, les relations du guérisseur avec lui sont des relations de personnalité.

7. Il faut localiser le centre qui contrôle la région du corps où se situe le point de friction.

8. De même qu'en toute autre circonstance relevant des sciences occultes, la maladie et la guérison sont toutes deux des aspects du grand système de "relations réciproques" qui régit toute manifestation.

Si le guérisseur veut bien reprendre ces huit points, y réfléchir, et les méditer, il assoira sur des bases solides tout le travail qu'il entreprendra. Leur simplicité relative démontre à l'évidence que chacun peut devenir un guérisseur s'il choisit de l'être et s'il accepte de se conformer à leurs exigences. L'idée courante qu'un homme est "né" guérisseur, et qu'en conséquence il est unique, indique simplement que l'homme en question a dirigé vers ce but l'un de ses principaux intérêts. Par suite de cet intérêt, son attention s'est tournée vers l'art de guérir et en conséquence vers des contacts avec des malades. En raison du jeu inéluctable de la loi qui gouverne la pensée, il découvre que l'énergie suit sa pensée et afflue de lui vers le malade. Lorsqu'il s'y applique délibérément, il arrive fréquemment qu'une guérison s'ensuive. Pourvu qu'ils y portent un réel intérêt et qu'ils soient poussés par le mobile de rendre service, tout homme et toute femme qui pensent et aiment peuvent devenir des guérisseurs. Il est grand temps que les hommes saisissent ce fait. Tout le processus de guérison est dirigé par la pensée. Il consiste à diriger les courants d'énergie et leurs abstractions, ce qui est une autre manière de parler de radiation et de magnétisme. Tout initié est un guérisseur. Plus il est évolué, moins il s'occupe des complexités concernant les centres, les forces, les énergies et leur direction. Il guérit automatiquement, comme le faisait l'initié saint Pierre. On a écrit de lui que "l'ombre de Pierre passant à proximité guérissait chacun d'eux" (Voir Actes V-15.).

Mais il s'écoulera de nombreux millénaires avant que la moyenne des guérisseurs puisse agir de la sorte. En attendant, les guérisseurs qui sont des médecins entraînés et des praticiens réputés en même temps que des guérisseurs spirituels disposeront d'une grande supériorité sur les guérisseurs amateurs. Leur diagnostic de la maladie a plus de chances d'être correct et leur pouvoir de visualiser est plus étendu, parce qu'ils connaissent par profession la structure du corps et la pathologie morbide.

Durant une longue période à venir, les guérisseurs seront bien avisés de travailler en collaboration avec des médecins expérimentés, le guérisseur apportant les connaissances occultes requises. Le temps où toute personne gentille, aimable, et orientée spirituellement se présentait comme guérisseur doit être à peu près révolu. Toute pratique de guérison devrait être précédée par des années d'études approfondies sur la nature de l'énergie, les types de rayons, et les centres. Il faudrait y consacrer un minimum de trois ans. Si l'on y ajoute la science des médecins pratiquants diplômés par nos meilleures écoles, on saura soigner le véhicule humain d'une manière nouvelle et beaucoup plus efficace qu'à l'heure actuelle. C'est alors que les guérisseurs pourront réellement mettre en jeu leurs connaissances orthodoxes et occultes, leur aptitude à visualiser, et leur pouvoir de diriger la pensée.

La règle ci-dessous, reliée à la Loi V, fait clairement ressortir la nécessité de ces connaissances occultes, car elle énonce avec beaucoup de précision certaines injonctions fondamentales.