24. Souffrances
En dernière analyse, la souffrance n'existe que si l'âme est identifiée avec le corps, ou plutôt lorsque l'aspect spirituel de l'âme dans le corps est identifié avec l'âme animale qui active et vitalise la forme en constituant sa vie temporaire. Durant l'inconscience, l'âme animale ressent douleur et souffrance.
Ceux qui soignent et veillent les malades le savent bien. Mais il n'y a ni douleur réelle ni véritable affliction parce que l'homme vrai, l'âme spirituelle, a été chassé soit par l'excès de la douleur comme dans le coma, soit par des narcotiques.
La souffrance de l'âme lorsque la personnalité dévie du droit chemin n'est qu'une façon de parler symbolique. Il n'y a ni douleur ni vraie souffrance, et souvent pas même de connaissance de l'événement, parce que la vibration n'est pas assez élevée pour pénétrer le lieu élevé où demeure l'âme. Dans les cas où l'âme est impressionnée, elle éprouve, si j'ose m'exprimer ainsi, un sentiment d'occasion perdue, donc de frustration, mais rien de plus, car la patience de l'âme ainsi que celle de la Hiérarchie sont illimitées. Lorsque nous parlons symboliquement et disons que l'âme souffre, il ne faut pas l'interpréter dans le sens ordinaire.
Les souffrances du Christ, ou du Logos planétaire, ou de Dieu lui-même, ne peuvent se comprendre en termes de réactions de la personnalité. Nous employons les mêmes mots, mais ils signifient alors "identification détachée et isolée". Cela vous apporte-t-il un enseignement, ô mes frères ?
Une identification erronée provoque de la douleur ainsi que des souffrances, des afflictions, et des effets divers. Une bonne identification amène à saisir et à comprendre le comportement psychologique de celui qui souffre, mais non à souffrir ou à être affligé comme nous l'entendons normalement.