23. Distribution de force – Transfusions de sang
Il ne s'agit pas de deux questions, mais de plusieurs. Je vais en donner la liste afin que le lecteur comprenne où je veux en venir et que mes réponses soient claires. Plusieurs de ces questions ne sont pas posées directement, mais résultent d'inférences. Mais pour les traiter, il faut les exprimer sous forme de questions, et même alors le sujet en est si vaste que le temps et la place nous feront défaut.
1. Comment peut-on procéder à une répartition plus harmonieuse de force pour le plus grand profit de tous ?
2. En connexion avec ce problème de répartition, pouvez-vous nous donner quelques instructions spécifiques supplémentaires et nous indiquer des méthodes ésotériques appropriées à notre stade de développement ?
3. Est-ce que le fait de la transfusion du sang a son homologue sur les plans intérieurs dans certains procédés de transfusion d'énergies subtiles ?
4. En dehors de ce que nous tentons déjà d'accomplir, existe-t-il des moyens spéciaux par lesquels ceux d'entre nous qui sont régis par le deuxième rayon pourraient transfuser plus efficacement leur qualité d'amour chez des frères régis par le premier rayon ?
5. Quelles sont la coopération et les relations réciproques entre les vies des rayons, et en particulier entre les entités du premier et du second rayon ?
6. A titre d'exemple, par quelles voies la coopération étroite et l'amitié qui existent entre le Maître M. et le Maître K.H. peuvent-elles nous servir d'aide pratique et d'inspiration ?
On reconnaîtra de suite l'impossibilité de traiter une aussi vaste série de problèmes. Il est toutefois possible de répondre brièvement à certains d'entre eux ou d'indiquer une orientation propice à votre courant d'idées.
1. Une distribution harmonieuse de forces varie dans ses combinaisons et par conséquent dans ses effets, non seulement selon les types de rayons, mais selon l'âge de l'âme et son avancement individuel sur le Sentier. Cette disposition dans les corps subtils est différente chez les stagiaires, chez les disciples acceptants, chez les disciples acceptés, et pour tous les degrés sur le sentier de l'initiation.
La combinaison se produit de trois manières ou est sujette à trois formes d'influences développantes.
a. Par la vie d'aspiration telle qu'elle est enregistrée dans la conscience du cerveau physique.
b. Par l'éveil spontané des centres et leur juste progression géométrique. J'y ai fait allusion dans certains de mes livres, mais il n'y a pas lieu d'en révéler davantage, car c'est l'un des secrets de la première initiation. Les réarrangements et les rajustements s'effectuent durant toute la période du Sentier, comprise techniquement.
c. Par la décentralisation de toute la vie intérieure consciente. Le serviteur devient successivement :
1. L'extroverti mystique.
2. Celui qui "s'écarte du centre".
3. Celui qui "vit à la périphérie du coeur".
4. Celui qui "plane au-dessus du lotus central".
5. Celui qui "est distant et voit de loin, mais pourtant dans la forme de tout ce qui existe". L'étude de ces phrases descriptives peut donner clef de la juste répartition d'énergie.
2. La courte phrase qui précède répond quelque peu à la seconde question. En donnant mes instructions personnelles à chacun de vous j'ai agi de mon mieux pour obtenir deux résultats :
a. Clarifier le domaine de vie de la personnalité pour permettre aux énergies supérieures de jouer plus librement.
b. Provoquer l'ambiance et l'orientation qui produiront une harmonie intérieure, d'où résulteront également des relations extérieures harmonieuses. Il y a toutefois lieu de ne pas oublier que l'harmonie intérieure d'un frère dans un groupe peut ne pas suffire à produire l'harmonie chez un autre frère ni au sein du groupe.
3. La transfusion du sang symbolise deux faits : premièrement que le sang est la vie, et deuxièmement qu'il n'y a qu'une seule Vie imprégnant toutes les formes, donc qu'elle est transférable dans lesconditions appropriées. La transfusion est également un acte synthétique de service. Méditez cela.
4. Votre question me fournit l'occasion de signaler que même la compréhension des types de rayon (tels qu'ils sont par exemple représentés dans un groupe) et l'intérêt qu'on y porte peuvent inciter à un comportement subtilement séparatif. Il n'est nullement nécessaire à aucun Fils de Dieu, incarné sur le plan physique ou dans les trois mondes, de "transfuser" à son frère la qualité de son rayon. Les qualités de rayon appartiennent à tous au même titre, et l'âme d'un frère ne diffère aucunement d'une autre âme. Elle se chargera d'effectuer les transmutations nécessaires ou les transfusions dans la vie de la personnalité. On peut en faciliter le processus en contribuant aux conditions d'harmonie et de paix et en limitant au minimum les attitudes de contradiction on recherchera les réactions d'amour réciproque qui peuvent constituer des stimulants effectifs. Mais ce n'est pas là une transfusion. Ce qui existe chez l'un existe chez tous, et la qualité d'amour est au premier chef la caractéristique dominante de tous les rayons.
5. Cette question est non seulement l'un des mystères des sciences occultes, mais ses implications sont bien trop vastes et le problème beaucoup trop complexe pour que nous puissions les aborder ici.
6. Les relations réciproques des deux Maîtres dont vous parlez peuvent être étudiées de deux manières :
a. Par un examen des relations effectives de travail qui existent entre les disciples agissant sous Leur autorité.
b. Par une étude des hommes – et ils sont nombreux – qui ont une personnalité du premier rayon et une âme du deuxième rayon, ou inversement.
En dernière analyse, ô mes frères, nous procédons à la répartition correctedes forces amenant des relations harmonieuses lorsque nous cherchons à vivre généreusement. Pour un aspirant, cela consiste à s'imposer une activité
désintéressée sur le plan physique. Pour un disciple accepté, cela implique une vie libérée de toute émotivité égoïste, centrée sur lui-même, dont l'apitoiement sur soi-même et la dramatisation de soi-même sont des exemples typiques.
Pour un initié, cela signifie un comportement mental dépourvu de pensées égoïstes et affranchi de la dramatisation intellectuelle de l'ego.