Section II
Les causes de karma dues aux sept rayons
L'étude des causes de karma dues aux sept rayons fait remonter encore plus haut, vers l'origine même de la création, la cause de toutes les difficultés humaines, y compris la mauvaise santé et les maladies – individuelles, nationales, et raciales. Le karma se manifeste dans les courants d'énergie et de substance primordiale qui affluent dans le monde créé, y compris les trois mondes inférieurs où travaillent les Pitris lunaires (La description de ces êtres est donnée dans Un Traité sur le Feu Cosmique par le même auteur.) et les essences élémentales de toutes les formes. Ce karma primordial, si l'on peut ainsi l'appeler, contribue à l'existence des maladies. Dans les livres antiques auxquels les Maîtres ont accès, il est dit que le monde est construit d'une substance déjà souillée par le karma d'un système solaire antérieur.
Il est évident que les courants de force émanant des Seigneurs des Sept Rayons sont colorés, donc "infectés" – si je peux me permettre un tel mot – par les limitations de ces mêmes Grands Etres. De notre point de vue, Ils sont des Dieux, mais en réalité des Dieux en formation, bien qu'ils soient plus proches de la divinité solaire que les êtres humains les plus évolués ne sont proches de la divinité planétaire. Ils sont les "Dieux imparfaits" dont parle La Doctrine Secrète, et sont les Logos planétaires des planètes sacrées et non sacrées. Si les grandes Vies qui animent les planètes à l'intérieur de notre système solaire sont imparfaites, il faut bien que l'effet de cette imperfection se fasse sentir dans Leurs créations planétaires, qui sont Leurs corps de manifestation. Cela y introduit une condition karmique sur laquelle les êtres humains individuels ne possèdent absolument aucun contrôle, mais au sein de laquelle ils se meuvent et à laquelle ils participent. Il m'est évidemment impossible d'élucider ce thème. Je ne suis autorisé qu'à citer sept strophes d'un des plus anciens livres du monde qui traite des causes d'imperfection dues aux sept rayons dans nos manifestations planétaires.
Il faudrait pouvoir y ajouter les strophes qui donnent la signification des défauts lorsque ceux-ci sont dus à des conditions astrologiques, produisent des effets de nature planétaire, et impliquent en conséquence l'horoscope de notre Logos planétaire particulier. Mais ces strophes sont bien trop abstruses, et leur thème est trop compliqué et d'une envergure trop étendue. L'humanité ne pourra les étudier et les considérer qu'après avoir atteint un stade de développement intuitif où les hommes seront capables "d'apprécier les causes et les effets comme un processus d'ensemble et d'apercevoir à la fois le commencement et la fin en un seul éclair de temps dans l'espace". C'est en cestermes que le Maître Sérapis résuma un jour le sujet alors qu'il s'efforçait d'entraîner un groupe de disciples initiés à aborder ainsi de vastes problèmes.
Le "Livre du Karma" contient les strophes suivantes qui peuvent servir d'introduction pour ceux qui étudient les Sept Rayons et leurs causes d'inharmonie et de maladie. Une certaine signification s'en dégagera chez les aspirants doués d'intuition, mais ils doivent toujours se souvenir que ma tentative se borne à traduire en paroles certaines strophes à l'aide d'une terminologie peu satisfaisante et très inadéquate. Ces strophes concernent les facteurs conditionnants dans l'équipement de grands Etres dont la force de vie (que nous appelons énergie) crée tout ce qui existe, donne forme et couleur à toutes les manifestations dans les trois mondes, et ajoute sa quotepart de force à l'équipement de chaque être humain individuel. Tout homme s'approprie cette énergie dans la mesure où il en a besoin, et ses besoins sont le signe de son développement. Les strophes ont été choisies dans Le Livre des Imperfections , chapitre XIV.
"Les sept imperfections se répandirent et vicièrent la substance depuis la plus haute sphère jusqu'à la plus basse.
Les sept perfections ne tardèrent pas à suivre. Les deux groupes, celui qui est intégré et sain et celui qui est connu pour souillé au sens terrible du mot, se rejoignirent sur le plan de la vie physique.
"Et ils combattirent, entraînant dans le conflit tout ce qu'ils étaient et tout ce qu'ils avaient, tout le contenu visible et invisible du triple cercle.
"Les sept imperfections s'introduisirent dans les sept races des hommes, chacune à sa propre place. Elles colorèrent les sept points à l'intérieur de chaque race .
"Les sept perfections planèrent au-dessus de chaque race, audessus de chaque homme dans chaque race, et au-dessus de chaque centre dans chaque homme.
"Le conflit s'étendit ainsi des extrémités de l'univers jusqu'à ses replis les plus profonds, de l'Etre le plus grand jusqu'aux créatures les plus chétives. Les imperfections étaient sept, les perfections étaient sept, les voies furent sept pour chasser les ténèbres de l'imperfection et faire apparaître la claire lumière froide, la blanche lumière électrique de l'intégralité."
Vous ne pouvez retirer de ce qui précède, ô mes frères ! que le concept d'un conflit de milliers de siècles entre sept grandes énergies se manifestant sous forme de dualités. Lorsqu'elles sont ancrées dans un corps, que ce soit celui d'une planète, d'un homme, ou d'un atome, elles produisent une région ou un cycle dit de détresse. Cette détresse engendre la pression de l'évolution et constitue elle-même la cause des manifestations, alors que l'effet des manifestations, qui est le karma, est la libération finale de ce qui est parfait et bon. Ces considérations sont malaisées à comprendre. Il faut se souvenir que les sept imperfections sont liées à la nature septuple de Celui en qui nous vivons, nous nous mouvons, et nous avons notre existence, et que ces sept énergies imparfaites recèlent la parfaite volonté-de-bien, plus puissante à la longue que la volonté-de-nuire.
Ces énergies affluent par les sept centres du corps planétaire. En ce qui nous concerne, ce sont les énergies des sept rayons. Quant à la volonté-denuire, elle se manifeste sous forme de maladies dans les quatre règnes de la nature. C'est à cause d'elle que j'ai cherché à développer le sens de l'innocuité chez les étudiants ésotéristes dont j'ai pris la responsabilité. C'est le facteur majeur pour neutraliser le karma. Je vais énoncer à ce propos la Loi IX pour compléter un groupe de lois. On se rendra compte en les observant qu'elles sont essentielles pour guérir les maladies et conserver la santé.
LOI IX
La perfection attire l'imperfection a la surface. Le bien élimine toujours le mal de la forme de l'homme dans le temps et dans l'espace. La méthode utilisée par le Parfait et celle qu'emploie le Bien est l'innocuité. Ce n'est pas une attitude négative, mais un parfait équilibre, un point de vue complet, et une compréhension divine.
On remarquera que l'ensemble de mon exposé repousse tout le sujet de la maladie dans un lointain monde d'origines, un monde où l'homme est encore inapte à pénétrer. C'est pourquoi j'ai consacré tant de temps à étudier les causes de maladie, cette première partie de mon exposé contient plus de la moitié des notions que je désire apporter. Nous approchons de sa conclusion et allons aborder la partie du sujet que beaucoup considèrent comme la plus utile et la plus pratique de cet enseignement.
Je n'ai jamais eu l'intention de discuter la pathologie des maladies ni les symptômes des nombreuses formes de mauvaise santé qui ravagent l'humanité.
Je cherche à faire ressortir les raisons subjectives de la majorité des maladies qui attaquent la structure humaine, mais mon dessein est de bon aloi. Les gens attachent une importance excessive aux maladies. Cela rend l'âme perplexe, car on place ainsi sur un piédestal injustifié la nature en forme qui est transitoire et en perpétuelle modification. Or, sous l'angle de l'âme, les vicissitudes du corpsn'ont d'importance que dans la mesure où elles contribuent à enrichir l'expérience de l'âme.
Les facteurs importants, ce sont les causes instaurées par l'homme d'une vie à l'autre. Elles se manifestent par l'apparition de maladies, ou de conséquences désastreuses à l'occasion de certaines circonstances, et dans le conditionnement spécial d'une incarnation déterminée. Il faut que les hommes apprennent à les traiter, à les connaître, et à retracer l'énergie conditionnante jusqu'à l'effet approprié, puis à s'occuper principalement de neutraliser la cause, en lui opposant une volonté entraînée. Le karma n'est pas un événement inévitable, immanquable, et affreux. On peut le neutraliser, mais cette compensation, surtout s'il s'agit de maladies, doit inclure une activité dans quatre directions.
Il faut :
1. Déterminer la nature de la cause et la région de la conscience où elle a pris naissance.
2. Développer les qualités qui sont les opposés polaires de ladite cause.
3. Pratiquer l'innocuité, afin d'arrêter l'expression de la cause et d'empêcher la condition malheureuse de se manifester plus longtemps.
4. Prendre les mesures physiques nécessaires pour créer les conditions désirées par l'âme. Ces mesures comprennent :
a. Un acquiescement mental et une acceptation de l' existence de l'effet, qui est la maladie dans le cas du karma dont nous nous occupons.
b. Une action avisée selon la procédure médicale orthodoxe.
c. L'assistance d'un groupe guérisseur ou d'un guérisseur pour aider à la guérison spirituelle intérieure.
d. La vision claire du dénouement qui peut conduire à préparer soit une vie plus utile sur le plan physique, soit au contraire la grande transition que l'on appelle la mort.
A l'arrière-plan de toutes pensées et activités sages, il faut accepter l'existence de certaines conditions générales qui se manifestent au cours du présent cycle mondial par une mauvaise santé physique non seulement dans le règne humain, mais dans les trois règnes sub-humains. La Loi d'Imperfection existe parce que les Grandes Réalités que l'on rencontre dans le monde phénoménal sont comme nous en voie de développement et d'épanouissement par évolution. En conséquence, jusqu'à ce que Ceux-là en tant qu'Etres spirituels aient développé la qualité dite de "sublime autorité" sur la substance de Leurs formes phénoménales, ces formes n'atteindront pas la perfection divine. La maladie n'est qu'une forme d'imperfection transitoire et la mort n'est qu'une méthode pour re-focaliser l'énergie avant de reprendre une activité progressive conduisant toujours et régulièrement vers une amélioration.
Si le lecteur comprend les sept strophes que je vais citer, il sera finalement conduit à isoler les sept causes psychologiques de maladie inhérentes à la substance de toutes les formes durant le présent cycle mondial, parce que toutes les formes sont imprégnées de l'énergie vitale des "Dieux imparfaits".
Les Ecritures Saintes disent que les sept Esprits se tiennent "devant le trône de Dieu". Cela signifie symboliquement qu'ils ne sont pas encore en mesure de monter sur le Trône, parce qu'ils n'ont pas encore atteint l'expression divine complète. Ces Seigneur des Sept Rayons sont plus grands et plus évolués sur l'échelle spirituelle que les grandes Vies qui composent le Conseil du Seigneur du Monde à Shamballa. Ils sont les Représentants des Energies des sept rayons Qui animent les sept planètes sacrées, mais n'ont pas encore atteint Leur divin stade de développement.
Le problème de l'imperfection de l'humanité se complique non seulement du fait que les sept Energies qui l'animent et la vitalisent sont "souillées d'imperfection", mais aussi du fait que le Seigneur du Monde Lui-même est loin d'être parfait si par exemple on le compare à un Logos solaire. Telle est la raison pour laquelle notre planète, la Terre, n'est pas une planète sacrée. L'on nous dit que Sanat Kumara est le divin prisonnier de cette planète et qu'il y est détenu jusqu'à ce que " le dernier pèlerin fatigué ait trouvé le chemin de sa maison". Tel est Son lourd karma, même s'il représente l'expression de Son désir et de Sa joie. Les "pèlerins fatigués" sont les atomes de Son corps, humains ou autres. Ils sont souillés d'imperfections à cause de Ses imperfections. Leur guérison complète marquera l'heure de Sa libération.
Il faut donc savoir que les strophes – au nombre de sept – qui vont être citées décrivent la qualité des énergies descendantes ainsi que les souillures apportées par ces énergies et transmises à toutes les formes vitalisées par la vie de notre Logos planétaire.
LES CAUSES D'INHARMONIE ET DE MALADIE DUES AUX SEPT RAYONS
Strophe I.
"Le Grand Etre décida Lui-même de suivre seul par Lui-même le chemin qu'Il avait choisi. Il n'admit nulle interférence. Il s'endurcit dans Sa conduite. Cet endurcissement se propagea d'un plan à l'autre, s'accrut, et se renforça. Sa volonté était fixée, semblable à du cristal, brillante, cassante, et dure. Le pouvoir de cristalliser fut Sien. Il n'apportait pas la volonté-de-vivre, mais la volonté-de-mourir. La mort fut Son don à la vie. L'infusion et la diffusion ne lui plaisaient point. Il aimait et recherchait l'abstraction."
Dans la mesure où nous pouvons comprendre cette strophe par rapport à notre thème de la maladie, l'imperfection de cette énergie divine engendre un comportement spécial qui s'exprime par le pouvoir de cristalliser, de durcir, de provoquer l'attrition , et qui est cause du grand processus d'abstraction que nous appelons la mort. Parmi ses autres effets, citons les nombreux processus de cristallisation qui se poursuivent dans le corps, tous les processus d'atrophie, et la vieillesse.
Strophe II.
"Le Grand Etre répandit sa vie dans toutes les parties de la manifestation et dans chacun de ses aspects. Du centre à la périphérie et de la périphérie au centre il s'affaira, apportant une plénitude de vie, stimulant toutes les formes de Lui-même, produisant un excès de mouvement, une expansion indéfinie, une croissance abondante, et une hâte injustifiée. Il ne savait pas ce qu'Il voulait, parce qu'Il voulait tout, désirait tout, attirait tout, et donnait trop à tout."
L'imperfection de cette grande énergie, avec sa puissance constructive, vitalisante, et cohésive, était et est encore le pouvoir d'hyperstimuler, de produire des accrétions, d'amonceler, de bâtir trop de formes, d'attirer trop d'atomes, et de provoquer une ambiance conduisant à ce qu'on appelle ésotériquement la "suffocation de la vie". Celle-ci est une autre manière de mourir, mais cette fois par suite de vitalité excessive affectant le courant sanguin, produisant des édifices à l'intérieur de formes déjà édifiées, et créant fréquemment un véhicule éthérique trop puissant pour sa forme physique extérieure, exotérique. Comme autres conséquences, citons, par exemple, l'apparition de tumeurs, de cancers, d'excroissances, le développement exagéré d'aspects corporels, la présence d'organes démesurés et de parties du corps en surnombre.
Strophe III.
"Le Grand Etre cueillit ça et là. Il choisit et Il rejeta. Il accepta tel pouvoir et refusa tel autre pouvoir. Il n'avait aucun dessein associé aux six desseins de Ses six Frères. Il acquit une forme et ne l'aima pas. Il la rejeta et en acquit une autre. Il n'avait nul plan, nul point d'attache, mais vivait dans un mirage et s'y plaisait. Il étouffa le bien et le mal en les utilisant tous deux. Des excès apparurent dans une direction, et des carences dans une autre. Ces deux extrêmes commandèrent Son choix des substances vivantes. Il réunit de force ceux qui ne se convenaient pas, puis constata que cela se terminait par du chagrin et des tromperies. Il établit des modèles, mais le plan ne s'y adaptait pas. Désespéré, il abandonna."
Ces manoeuvres et manipulations imparfaites (c'est ainsi qu'on les a dénommées) produisent des effets principalement astraux, avec la mauvaise santé physique qui en découle et les résultats indésirables déjà étudiés dans ce traité. L'énergie du troisième rayon est celle de la substance même. C'est pourquoi ses imperfections se manifestent profusément dans la tendance humaine à la maladie. Lorsqu'on abuse de cette énergie du troisième rayon à des fins égoïstes et personnelles, il en résulte un mirage qui se manifeste principalement sur le sixième plan, ou plan astral. Comme suite à cette manipulation des désirs et aux manoeuvres frénétiques en vue de les satisfaire matériellement, surviennent des maladies telles que les désordres gastriques et intestinaux, et les diverses maladies d'estomac qui dévastent l'humanité civilisée bien plus qu'elles ne s'attaquent aux peuplades sauvages.
Il faut y adjoindre certains désordres cérébraux et un affaiblissement de la vitalité.
Strophe IV.
"Le Grand Etre combattit et entra en lutte. Tout ce qu'Il rencontra Lui apparut comme une occasion de faire montre de Son pouvoir. Dans le quatrième règne, il découvrit un champ de bataille et prit position pour combattre. Il vit ce qui était bon et sut ce qui était mauvais et vibra entre les deux, combattant d'abord l'un, puis l'autre, sans jamais atteindre le point médian où la lutte est inconnue. C'est là que se trouvent l'harmonie, l'aisance, le repos, et le silence paisible. Il affaiblit toutes les formes qui employaient Sa force et Son pouvoir. Pourtant c'est constamment qu'Il cherchait la beauté, recherchait le charme, et languissait après la paix. Le désespoir Le rattrapa sur Ses voies, et avec le désespoir, la volonté-de-vivre ne pouvait survivre. Cependant, le charme était toujours présent."
Nous avons ici de fortes présomptions sur les raisons pour lesquelles l'humanité (le quatrième règne de la nature) succombe si vite et si facilement aux maladies. Elle est constamment appelée à des conflits tant individuels que collectifs. Jusqu'à ce qu'elle les comprenne et s'en serve comme moyen de triompher et de progresser, ils provoquent un perpétuel état de dévitalisation. Il s'ensuit que la résistance aux maladies s'évanouit et que toutes les formes de mauvaise santé deviennent pratiquement possibles. L'énergie se diffuse, et la résistance s'affaiblit constamment. Il en résulte des débilités, des réactions rapides et mauvaises aux maladies indigènes de la planète, et un état où l'on contracte facilement les maladies infectieuses et contagieuses. C'est cette énergie qui est à l'arrière-plan des épidémies, dont la grippe est l'une des principales expressions.
Strophe V.
"Le Grand Etre Se leva en courroux et Se sépara. Il écarta d'un geste large les grandes dualités et aperçut principalement le domaine de la multiplicité. Il produisit des failles de tous côtés. Il exerça son action séparatrice avec une pensée puissante. Il établit joyeusement des barrières. Il n'admit nullement de comprendre. Il ne connaissait aucune unité, car Il était froid, austère, ascétique, et perpétuellement cruel. Il se tenait entre le centre aimant et tendre de toutes les vies et la cour extérieure des hommes vivants et tordus de douleur. Mais il ne se tenait pas au point médian, et rien de ce qu'Il fit ne suffit à réparer la brèche. Il élargit toutes les failles, éleva de nouvelles barrières, et tenta de creuser des gouffres encore plus vastes."
Il est extrêmement difficile de décrire la nature des imperfections chez le Seigneur du cinquième rayon. On découvrira finalement la source de nombreux désordres psychologiques et troubles mentaux dans l'activité de cette énergie, qui s'exerce principalement sur le cinquième plan, dit mental. Elle a pour caractéristique essentielle les failles – failles intérieures chez l'individu, ou failles entre l'individu et son groupe qui le rendent antisocial. Il n'y a pas lieu de s'étendre ici sur ces difficultés, car je les ai déjà décrites dans le deuxième volume de ce Traité sur les Sept Rayons intitulé Psychologie Esotérique. Parmi d'autres manifestations, citons certaines formes de démence et de lésions cérébrales, et les lacunes dans les relations entre le corps physique et les corps subtils se traduisant par l'imbécillité ou les troubles psychologiques. Une autre forme de maladie naissant de cette force du cinquième rayon est la migraine.
Elle est causée par un défaut d'interaction entre l'énergie qui entoure la glande pinéale et celle qui entoure le corps pituitaire.
Strophe VI.
"Le Grand Etre s'aima Lui-même dans les autres et dans toutes les formes. De tous côtés, il vit des objets de Sa dévotion, et ils se révélèrent toujours comme étant Lui même. Il Se répandit constamment dans ces autres, cherchant une réponse et ne la recevant jamais. Avec sûreté et certitude, les contours de ces formes tant aimées s'estompèrent, s'obscurcirent, e disparurent. Les objets de Son amour s'évanouirent lentement. Il n'en resta qu'un monde d'ombres, de brume, et de brouillard. Il Se contempla Luimême et dit : Seigneur de Mirage, c'est ce que je suis, et l'Ange de la Perplexité. Rien n'est clair pour moi. J'aime, et pourtant tout semble faux ! Je sais qu'il est juste d'aimer et que l'amour est l'esprit de l'univers. Où gît donc le mal ?"
Chose curieuse dans la force de ce sixième rayon qui nourrit le désir, c'est sa puissance qui est en grande partie responsable des maux et maladies de l'humanité provenant des abus de la mission et de la fonction sexuelles. Désirs, perplexités, faiblesses, perversions, et développement à sens unique de satisfactions sexuelles ou autres naissent des abus de cette énergie. La perplexité issue du désir conduit à exiger violemment des satisfactions et à prendre des mesures – tantôt bonnes, tantôt mauvaises – pour obtenir satisfaction. Les effets qui en résultent couvrent un vaste domaine, depuis la cruauté sadique et la convoitise jusqu'aux mariages basés principalement sur le désir physique et aux pratiques qui déterminent les nombreuses formes de maladies vénériennes. Une clef pour la solution de ce problème vaste comme le monde se trouve dans la citation suivante d'un très ancien écrit :
"L'imperfection du Seigneur du Sixième Rayon ouvrit la porte à un mariage erroné entre les pôles."
Strophe VII.
"Le Grand Etre rassembla Ses forces en Lui même et affirma Son intention de créer. Il créa ce qui est extérieur et peut se voir. Il vit Ses créations et elles lui déplurent, et Il leur refusa Son attention. Alors les créations qu'Il avait conçues moururent et disparurent. Il n'obtint pas de réussite permanente et ne vit qu'insuccès tandis qu'Il parcourait le sentier extérieur de la vie. Il ne comprenait pas la nécessité des formes. A certaines Il donnait un excès de vie, à d'autres Il en accordait trop peu. Alors les deux espèces moururent sans faire ressortir la beauté du Seigneur qui leur avait donné vie, mais n'avait pas réussi à leur conférer l'intelligence. Il ne savait pas alors que l'amour soutient."
Les effets de la force de ce septième rayon sont fort spéciaux et vont désormais se faire sentir bien davantage, car ce rayon est en voie d'exercer son pouvoir. C'est son énergie qui est en grande partie responsable des maladies infectieuses et contagieuses. La note fondamentale du septième rayon consiste à associer sur le plan physique la vie et la matière. Toutefois, si le lecteur se place au point de vue de l'imperfection et peut en comprendre les implications, cela consiste à associer la Vie, les vies, et la vitalité générale du processus créateur. Le symbole en est la promiscuité et les relations réciproques éternellement changeantes de toute la vie avec toutes les vies. Il a donc pour conséquence l'activité de tous les germes et microbes au sein du milieu qui les nourrira le mieux.
Ces concepts sont abstrus et difficiles, mais il y a lieu de les méditer. En réfléchissant profondément, on parviendra à les comprendre. Toute maladie, toute mauvaise santé résulte de l'activité ou de l'inactivité de l'un ou l'autre des sept types d'énergie jouant sur le corps humain. Tous les maux physiques résultent de l'influence sur les centres de ces énergies qui effectuent leur impact sur eux, les pénètrent, et les traversent. Tout dépend de l'état des sept centres du corps humain. Les énergies impersonnelles jouent sur eux, apportant la vie, la maladie, ou la mort, stimulant les imperfections du corps ou lui amenant la guérison. En ce qui concerne l'être humain, les résultats dépendront de l'état du corps physique, de l'âge de l'âme, et des possibilités karmiques.
Il faut se garder d'interpréter à faux le mot "imperfection" que j'ai tant de fois employé en parlant des grands Etres. Ceux-ci expriment une divinité qui est hors de portée de l'humanité vivant sur cette planète, à quelque moment que ce soit. Le présent système solaire est le second. Dans le premier, l'accent était mis sur un matérialisme intelligent. Les plus grands initiés avaient pour but suprême d'acquérir la maîtrise sur la matière, d'épanouir le principe mental, et de faire preuve d'un matérialisme précis. A cette époque, dont une immensité de temps nous sépare, c'est cela qui marquait l'aboutissement, alors que dans le présent système solaire, c'est cela qui marque la défaite de l'humanité.
Le présent système solaire, y compris toutes les planètes qui gravitent avec notre Terre, a un but différent. Il doit manifester le second aspect divin, celui de l'amour, et le manifester par l'intermédiaire de la matière imprégnée des qualités développées au cours du premier système. Ce qui était perfection alors ne l'est plus aujourd'hui. C'est pourquoi les Grands Etres, qui représentent la somme totale de ce qui existe, opèrent au moyen d'une substance déjà teintée ou souillée de caractéristiques qu'il faut abandonner et qui ne sont pas sujettes à de nouveaux développements.
Il s'agit précisément des imperfections que nous étudions – les sept aspects du matérialisme intelligent. C'est là que la maladie a son siège et son expression. On nous dit que le corps physique n'est pas un principe. Dans le précédent système solaire, il en était un. Dans le nôtre, les principes sont différents, et les causes de maladie et de mort résultent du conflit sur le plan physique entre ce qui existe et ce qui existera (ce qui veut exister).
Méditons ces questions et souvenons-nous qu'il faut considérer l'image à grande échelle, à une échelle aussi grande que possible, si l'on veut véritablement comprendre quelques causes des maux physiques et des maladies.