H. Effets produits dans des régions spécifiques

Etudions maintenant certains effets des causes ci-dessus et leurs répercussions dans les régions gouvernées par les centres, lorsque la maladie y apparaît.

L'énergie en provenance des centres afflue par les nadis et les nerfs en affectant puissamment le système glandulaire et le courant sanguin. Il en résulte évidemment des implications vitales concernant les diverses régions du corps et leur sensibilité. Bien entendu, il s'agit surtout de la tête, du cou, et du torse. L'énergie ainsi transmise pénètre toutes les parties du véhicule physique, chaque organisme, chaque cellule, chaque atome. C'est la qualité de l'énergie affectant le corps qui fait naître les maladies, les stimule, les fait disparaître, ou les pallie. Je ne parle pas ici des trois maladies indigènes majeures – cancer, syphilis, et tuberculose. Je m'en occuperai plus loin, parce qu'elles sont planétaires dans leur portée, présentes dans la substance dont sont faites toutes les formes, et responsables de la survenance d'une foule de maladies secondaires que l'on reconnaît parfois comme dérivées, mais dont on ignore trop souvent l'affiliation.

Quant aux maladies qu'en termes vagues, on appelle mentales, et qui touchent le cerveau, elles sont peu comprises actuellement. Dans la race-mère Atlante qui nous a précédés, il y avait très peu de troubles mentaux. La nature mentale était alors en sommeil, et seules de faibles stimulations étaient transmises par les plans mentaux, via le centre coronal, à la glande pinéale et au cerveau. Il y avait également très peu de troubles oculaires et pas d'ennuis du côté nasal, car le centre ajna était assoupi et le troisième oeil devenait rapidement inactif.

Le centre ajna est l'organe de la personnalité intégrée, l'instrument de direction. Il est étroitement lié au corps pituitaire et aux deux yeux, ainsi qu'à toutes les zones frontales de la tête. A l'époque Atlante, l'intégration de la personnalité n'était guère connue que des disciples et des initiés, et cette triple intégration était alors le but des initiés et le signe de leur succès. Aujourd'hui, ils ont pour but une fusion encore plus élevée, celle de l'âme et de la personnalité. Parlant en termes d'énergie, ce but implique la formation, l'activité, et les réactions réciproques des trois triangles de force ci-dessous :

I.

1. L'âme, l'homme spirituel sur son propre plan.

2. La personnalité, l'homme triple intégré dans les trois mondes.

3. Le centre coronal.

II.

1. Le centre coronal, point de la deuxième fusion.

2. Le centre frontal, point de la première fusion.

3. Le centre occipital, qui contrôle l'épine dorsale.

III.

1. La glande pinéale, extériorisation du centre coronal.

2. Le corps pituitaire, relié au centre frontal.

3. La glande carotide, extériorisation du troisième centre céphalique (le centre occipital ou alta major).

Toutes ces triplicités présentes dans la sphère d'activité de la tête constituent le mécanisme par lequel :

1. L'âme contrôle son instrument, la personnalité.

2. La personnalité dirige les activités du corps physique.

La colonne vertébrale, ésotériquement composée des trois canaux appelés ida, pingala, et sushumna, ainsi que les deux yeux, et la totalité des tissus du cerveau sont réceptifs à ces énergies céphaliques, stimulés par elles, ou non réceptifs. Dans ce dernier cas, du point de vue spirituel, toute la région céphalique est en état d'assoupissement, et le foyer d'énergie se trouve ailleurs.

Si cette déficience ou cette stimulation sont mal équilibrées ou mal appliquées, il en résulte certains types bien définis de troubles, souvent de nature physiologique aussi bien que psychologique. Notre époque Aryenne verra s'accroître le nombre de gens atteints de troubles oculaires, et de maladies du cerveau (d'un déséquilibre mental qui grandit constamment) jusqu'à ce qu'aient été reconnus, puis étudiés soigneusement et scientifiquement la nature des centres, les types de forces qui nous parviennent, et leur régularisation.

Alors la science régulatrice de l'énergie prendra tout son développement en tant que conditionnant l'être humain.

Chemin faisant, d'innombrables difficultés surgissent, et l'on assiste à la progression des maladies mentales, des états névrotiques, des démences, et de déséquilibres glandulaires particulièrement fréquents. Dans le monde Occidental on connaît peu de chose sur les méthodes de contrôle et de cure.

Dans le monde Oriental on possède certaines notions sur ce sujet, mais par suite d'une apathie permanente, rien n'est tenté.

La colonne vertébrale est primordialement destinée à servir de canal permettant à une personnalité intégrée, intelligente, et agissant sous la direction consciente de l'âme, de transmettre des stimulations aux centres et de répartir l'énergie aux régions voisines. Il ne s'agit pas ici de la structure osseuse de la colonne vertébrale, mais de la moelle, sa contrepartie ésotérique, et des nerfs qui en sont issus. Aujourd'hui, ce contrôle ésotérique d'énergie, planifié et dirigé, n'existe que chez les êtres qui possèdent la conscience des initiés et chez certains disciples évolués. On discerne chez tous les hommes des inhibitions, des blocages, des régions du corps assoupies, des déficiences de vitalité, des obstructions au libre passage des énergies et les défauts de développement qui s'ensuivent. En sens contraire, on discerne des excès de stimulation, une activité vibratoire trop rapide ou un éveil prématuré des centres produisant une hyperactivité des atomes et cellules régis par eux. Tous ces états, et d'autres – non mentionnés – affectent le système nerveux, conditionnent les glandes, et provoquent des difficultés psychologiques et des maladies de diverses natures. Le lecteur trouvera ci-dessous un diagramme simple, mais suggestif et symbolique, décrivant la colonne vertébrale et la tête considérées au point de vue de leurs rapports avec les centres et les glandes.

la colonne vertébrale et la tête

On remarquera que ce diagramme n'inclut pas la rate, dont la fonction est très particulière. Elle est le centre de vitalité relié à la vitalité planétaire et à l'irradiation du soleil. Elle n'est en aucune façon commandée par la colonne vertébrale.

Il faut considérer que ce diagramme cherche tout simplement à évoquer par l'image l'union des centres et des glandes qu'ils conditionnent, ainsi que des organes affectés par ces centres et glandes. Il n'est nullement destiné à donner une image scientifique de rapports physiologiques et organiques quels qu'ils soient.

Le centre coccygien est l'agent d'une fonction unique. Il est la source de vie qui alimente la substance du corps, ses tissus physiques, et tous les matériaux non inclus dans les organes précités. Chez l'homme parfait, le centre coronal, qui est le plus élevé, et le centre coccygien représentent la grande dualité de l'esprit et de la matière et assurent en parfaite harmonie la direction totale du véhicule de l'âme. En tout dernier ressort, l'aspect spirituel de l'être humain s'exprimera parfaitement par la monade reliée à la personnalité grâce à une troisième grande fusion majeure. L'homme physique deviendra sensible à l'action de la monade via le centre coronal et à celle de la personnalité animée spirituellement via le centre coccygien. Ces deux centres se trouveront alors en rapport intime pour exprimer dans sa plénitude la spiritualité de la nature humaine.

Il est essentiel que les guérisseurs spirituels se fassent une image claire des régions du corps gouvernées par les centres céphaliques et par les autres centres, parce que ces régions comprennent les divers organes qui réagissent aux maladies. La santé de ces organes dépend largement des centres lesquels conditionnent les glandes et répartissent l'énergie dans tout le corps. Si un centre répand dans la zone qu'il contrôle un flux d'énergie ample et équilibré, il l'immunise contre ce qu'on appelle la maladie. S'il y a déséquilibre et défaut de développement dans les centres, le corps est impuissant à résister à la maladie.

Dans le Nouvel Age, les processus de guérison tendront d'abord à agir sur les centres selon un plan bien défini. Il est évident que la tendance générale de l'art de guérir sera alors préventive plutôt que curative. Tout l'accent sera mis sur les centres d'énergie, les courants d'énergie, et l'adduction de l'énergie vers les organes situés dans le périmètre d'influence d'un centre déterminé. L'étude actuelle des glandes est tellement élémentaire qu'elle mérite à peine le qualificatif d'embryonnaire, mais l'avenir enseignera la connexité des glandes avec les centres et suscitera de nombreux travaux expérimentaux.

Du point de vue de l'ésotériste qui admet  le fait de l'existence des centres, les glandes constituent par excellence le facteur déterminant de la santé générale d'un individu. Non seulement elles révèlent son développement psychologique bien mieux qu'on ne le saisit aujourd'hui, mais elles exercent un effet des plus puissants sur tout le système organique, ainsi d'ailleurs que la science médicale orthodoxe le soupçonne. Leur influence via le courant sanguin s'étend à toutes les parties du corps, y compris les extrémités. Les glandes sont le produit de l'activité des centres. En premier lieu, en dernier lieu, et constamment, elles sont les effets de causes intérieures prédisposantes. C'est par l'intermédiaire des centres et de leurs glandes connexes que l'âme édifie sur le plan physique l'appareil que nous appelons l'homme en chair et en os.

C'est pourquoi tout praticien guérisseur doit étudier avec soin et bien comprendre la solidarité des facteurs groupés que nous avons décrits, car au cours de ses relations avec le patient dont il cherche à guérir les maux, le guérisseur devra en fin de compte recourir à ses propres centres. Il doit donc faire appel à trois facteurs : les centres, les glandes connexes, et le groupe d'organes dont les deux premiers facteurs ont la charge. Dans les sept régions du corps gouvernées par les sept centres majeurs et leurs glandes associées, la trinité fondamentale de manifestation apparaît à nouveau :

1. Vie ou esprit le centre d'énergie.

2. Ame ou qualité la glande.

3. Forme ou matière les organes régis par le centre.

Ceci nous conduit à une autre loi que le guérisseur doit toujours avoir présente à l'esprit.

LOI VII

Lorsque la vie ou l'énergie se répandent sans obstacles et selon une juste gouverne vers leur précipitation (la glande connexe), alors la forme obéit et la mauvaise santé disparaît.

Cette loi de guérison est fondamentale et concerne l'art véritable d'associer l'énergie spirituelle à la vie en forme. C'est de cette liaison que dépendent la santé et la vitalité des organes. Nous arrivons ainsi à la prochaine règle dont le guérisseur doit acquérir la maîtrise. Elle est exprimée de façon concise, et il faut comprendre et appliquer intelligemment les énoncés qui apportent un enseignement.

CINQUIEME REGLE

Que le guérisseur concentre l'énergie nécessaire dans le centre approprié.

Que ce centre corresponde au centre qui éprouve le besoin.

Que les deux se synchronisent et accroissent ensemble la force.

Ainsi se trouvera équilibré le travail de la forme expectante.

Ainsi, sous une juste gouverne, les deux et l'un guériront.

Il est clair que les guérisseurs de notre époque ne sont pas remontés à la source du facteur essentiel, malgré tous leurs discours sur la force curative de l'amour. Je ne parle pas du corps médical, mais de la multitude des écoles de pensée. En réalité, elles ne font que mettre en valeur le mobile qui pousse les guérisseurs à l'application de leur art.

Ils s'intéressent au truchement qui permet le contact avec le malade à guérir, car il faut toujours que ce contact soit établi en AMOUR – jeune, irrésistible, et généreux. Mais après établissement du contact, il faut que le guérisseur sache bien que, pour sa part, il doit opérer scientifiquement en appliquant des connaissances. Avant tout il faut établir un diagnostic juste, employer les méthodes thérapeutiques modernes, et recourir au bon sens en incluant les meilleures données de la science médicale consacrée. Ensuite seulement il utilisera son propre centre en l'unissant au centre qui régit la zone douloureuse ou l'organe malade du patient.

Au cours du travail de guérison, l'énergie captée par une intention d'aimer et habilement mise en jeu par des connaissances ne doit ni stimuler ni affecter les glandes connexes du guérisseur lui-même, ni réagir sur la zone correspondante de son propre corps. Il faut que le guérisseur apprenne à isoler sa personnalité de l'énergie destinée au patient. Il doit la transférer et la fusionner avec l'énergie propre du centre qui régit la zone malade chez le patient. Alors l'activité de la glande connexe est doublement stimulée ou freinée selon le cas et les exigences du diagnostic, et le courant sanguin apporte dans les tissus malades ce qui est nécessaire pour guérir le mal ou le tenir en échec.

L'enseignement ci-dessus apporte de nombreux aliments à la pensée. J'ai insisté sur un aspect scientifique de la guérison ésotérique qui n'avait pas été porté jusqu'ici à la connaissance des aspirants. Qu'ils s'efforcent de saisir le tableau général et de discerner clairement les éléments du processus. Qu'ils étudient la relation entre guérisseur et patient au moment où le guérisseur dépasse le premier stade consistant simplement à aimer le patient et à lui transmettre de l'amour ou à le voir dans la lumière de l'amour. Il aborde alors le travail scientifique consistant à accroître l'énergie spirituelle du patient pour permettre à ce dernier d'effectuer lui-même sa propre cure, consciemment ou inconsciemment.

Sont donc en présence : le guérisseur, le patient, et le réservoir d'énergie spirituelle, plus le processus scientifique consistant à les associer tous trois en un rapport étroit et curatif. Cela s'accomplit via le centre intéressé chez le patient et le centre correspondant chez le guérisseur, et en dirigeant vers la zone malade les courants réunis de l'énergie spécifique appropriée par un acte de volonté du guérisseur ou du groupe guérisseur. L'opération s'effectue généralement via la glande connexe, bien que ce ne soit pas toujours le cas Méditez ces données, et comprenez si possible la simplicité de ce processus basé sur une intention aimante. Le guérisseur isole la zone spécifique, siège du trouble, s'identifie avec le centre spirituel d'énergie chez le patient, puis applique et dirige les énergies mêlées et fusionnées.