II. FONDEMENT DE LA NON-SEPARATIVITE
L'usage de l'imagination créatrice est ici de grande valeur. Il se peut qu'elle ne donne pas une image fidèle en tous points, mais elle conférera une grande réalité. Celle à laquelle je me réfère est qu'il n'y a pas de séparativité possible dans notre vie planétaire manifestée – ou autre part, même au delà de notre cercle infranchissable planétaire. Le concept de la séparativité, de l'isolement individuel, est une illusion du mental humain non illuminé. Tout, chaque forme, chaque organisme en toutes formes, tous les aspects de la vie manifestée dans chaque règne de la nature sont intimement reliés entre eux par le corps éthérique planétaire, qui soutient tout ce qui est et dont tous les corps éthériques font partie intégrante. Si peu que cela puisse signifier et si inutile que cela puisse paraître, la table sur laquelle vous écrivez, la fleur que vous tenez en main, le cheval que vous montez, l'homme auquel vous parlez, partagent avec vous la vaste vie mouvante de la planète, tandis qu'elle ruisselle en, à travers et hors de chaque aspect de la nature des formes. Les seules différences qui existent résident dans la conscience, et particulièrement dans la conscience de l'homme et de la loge noire. Il n'y a que l'UNIQUE VIE se déversant par la masse des formes dont le total constitue notre planète, comme nous la connaissons.
Toutes les formes sont reliées, interreliées et interdépendantes ; le corps éthérique planétaire les maintient ensemble, de telle sorte qu'un tout cohésif, cohérent, expressif s'offre à l'oeil de l'homme, ou un grand épanouissement de conscience à la perception de la Hiérarchie. Des
cordons de lumière passent de forme à forme ; certains sont brillants, d'autres sont ternes ; certains se meuvent ou circulent rapidement ; d'autres sont léthargiques et lents dans leur interaction ; certains paraissent circuler avec facilité dans l'un des règnes de la nature et certains dans un autre ; certains viennent d'une direction, d'autres d'une direction différente ; mais tous sont constamment en mouvement ; la circulation est incessante. Tous enveloppent, pénètrent et traversent ; il n'y a pas un seul atome dans le corps qui ne soit le réceptacle de cette énergie vivante et mouvante ; il n'y a pas une seule forme qui ne soit "maintenue en place et en existence" par cet influx et cet écoulement déterminés, et il n'y a par conséquent aucune partie du corps de la manifestation – lequel fait partie intégrante du véhicule planétaire du Seigneur du Monde – qui ne soit en contact complexe, mais complet, avec Sa divine intention, par l'intermédiaire de Ses trois centres majeurs : Shamballa, la Hiérarchie et l'Humanité. Il n'est pas nécessaire qu'Il soit en contact conscient dans la multiplicité des formes dont son grand véhicule composite est formé. Cela lui est cependant possible, s'Il le désire, mais Il n'en aurait aucun avantage, pas plus qu'il ne vous serait utile d'être en contact conscient avec certain atome d'un certain organe de votre corps physique. Il travaille cependant par l'intermédiaire de Ses trois centres majeurs : Shamballa, le centre planétaire de la tête, la Hiérarchie, le centre planétaire cardiaque, et l'humanité, le centre planétaire de la gorge. Le jeu des énergies ailleurs (contrôlées par ces trois centres) est automatique. Tel qu'il nous apparaît lorsque nous essayons de comprendre le dessein divin, l'objectif des énergies en circulation est de vivifier toutes les parties de Son corps, en vue de stimuler en elles le développement de la conscience.
Vu de Shamballa, "où la volonté de Dieu est connue", ceci est fondamentalement vrai ; c'est partiellement vrai pour ceux des membres de la Hiérarchie qui perçoivent le Dessein, formulent le Plan et le présentent ensuite sous forme intelligible aux initiés de rang inférieur, aux disciples et aspirants. Ces deux groupes travaillent entièrement du côté de la conscience, car c'est elle qui motive et dirige (selon les nécessités) les énergies mouvantes, en circulation. Ceci n'est pas exact pour la masse des hommes, qui sont conscients, mais seulement dans les limites de leur cercle infranchissable, et sont par conséquent au fond tout à fait séparés, à cause de l'importance exagérée qu'ils accordent à la forme telle qu'elle existe dans les trois mondes, c'est-à-dire les niveaux physiques denses du plan physique cosmique. Sur le plus inférieur de ces niveaux, la forme physique extérieure réagit et répond aux énergies en circulation par l'intermédiaire de l'énergie éthérique venant du plus inférieur des quatre niveaux du plan éthérique.
Graduellement, la conscience intérieure de ces formes réagit à la nature du véhicule extérieur selon l'impulsion qu'il reçoit des niveaux éthériques, et un développement profondément significatif a lieu.
Généralisant largement, ce développement est de trois genres :
1.
La forme extérieure se modifie sous l'impact des énergies éthériques qui entrent dans la forme, la traversent et la quittent (sans cesse au cours des éons). L'énergie présente une minute est repartie à la suivante.
2.
Ce jeu incessant d'énergie varie dans le temps et dans l'espace et se meut léthargiquement, rapidement ou rythmiquement, selon le type ou la nature de la forme à travers laquelle elle passe a tout moment.
3.
L'énergie du plan éthérique se modifie considérablement à mesure que passent les éons selon la direction, ou la source, dont elle émane. L'énergie directrice change de façon significative à mesure que l'évolution se poursuit.
Les étudiants sont enclins à parler simplement du corps éthérique comme d'une entité entière et intégrale, constituée uniquement de substance éthérique, oubliant que le corps éthérique est le médium pour le transfert de nombreux types d'énergie. Ils oublient les faits suivants :
1.
Que le corps éthérique est lui-même composé de quatre sortes de substance, dont chacune est spécialisée de façon définie et se trouve sur l'un ou l'autre des niveaux éthériques.
2.
Que ces substances, fonctionnant activement en chaque corps éthérique particulier, créent un réseau de canaux ; elles produisent de fins tubes (si l'on peut se servir d'un terme aussi inapproprié) prenant la forme générale de la configuration matérielle dense ou tangible à laquelle elles sont associées. Cette forme est sousjacente à chaque partie du corps physique ; elle peut être observée dépassant extérieurement d'une certaine épaisseur la forme reconnaissable. En réalité, ce corps éthérique n'est pas un ovoïde, comme l'enseignent d'anciens livres occultes, mais prend habituellement la forme ou le contour général du véhicule physique auquel il est associé. Cependant, lorsque le centre de la tête est éveillé et fonctionne, l'aspect ovoïdal est beaucoup plus fréquent.
3.
Suivant le type d'énergie qu'ils transportent, ces canaux ou tubes vont vers certaines régions du corps par trois stations principales :
a.
Les sept centres majeurs, dont vous avez beaucoup entendu parler.
b.
Les vingt et un centres mineurs que Je vous ai esquissé précédemment (1 Traité sur les Sept Rayons, volume IV, Guérison Esotérique, pages anglaises 71-73. ).
c.
Les quarante-neuf points focaux dispersés sur tout le corps.
4.
Tous ces centres et points focaux pour la transmission d'énergie sont en connexion les uns avec les autres par des canaux plus grands que la masse des canaux constituant le corps éthérique dans sa totalité, parce que beaucoup de canaux plus petits et de lignes de force ou d'énergie s'amalgament et se mélangent lorsqu'ils arrivent à proximité d'un centre ou d'un point focal.
5.
La masse des canaux plus petits, ou tubes conducteurs d'énergie, créent finalement dans toutes les formes une couche de nerfs correspondants ; ils ne sont pas encore reconnus par la science médicale, mais ils sont comme une toile ou un réseau intermédiaire. Celui-ci relie le total du corps éthérique avec l'ensemble du double système nerveux (cérébro-spinal et sympathique) reconnu par la science. C'est ce système sous-jacent aux nerfs qui est le véritable organe de réponse, transmettant par le cerveau les informations au mental ou, à travers cerveau et mental, informant l'âme. Ce système de nadis est utilisé en pleine conscience par l'initié, car il a établi le rapport entre la Triade Spirituelle et la personnalité imprégnée par l'âme et a, de ce fait, vu disparaître entièrement le véhicule de l'âme, le corps causal ou le lotus égoïque, ceux-ci n'étant plus d'une réelle importance. Il y a une relation particulière et actuellement inexplicable entre ce système de nadis et l'antahkarana en cours de création ou après être créé.
6.
Comme tant d'autres choses dans la nature, le corps physique est lui-même de constitution triple. Il comprend :
a.
Le corps éthérique.
b.
Les nadis substantiels.
c.
Le corps physique dense.
Ces trois parties forment une unité inséparable pendant
l'incarnation.
7.
La totalité des centres, et les nombreux points focaux de contact situés dans le corps éthérique, sont responsables de la création et de l'entretien du système glandulaire endocrinien en une forme, soit limitée et inadéquate, ou représentant l'homme spirituel et entièrement adéquate. Les nadis, à leur tour, sont responsables de la création et de la précipitation du double système nerveux. Ceci doit être très soigneusement gardé à l'esprit car c'est la clef du problème de la créativité.
8.
Le genre de substance éthérique "soutenant" toute forme dépend de deux facteurs :
a.
Le règne de la nature dont il s'agit. Fondamentalement, les quatre règnes tirent chacun leur vie pranique de l'un ou de l'autre des quatre niveaux de substance éthérique, en comptant vers le haut à partir du plus bas :
1.
Le règne minéral est soutenu par le plan 1.
2.
Le règne végétal est soutenu par le plan 2.
3.
Le règne animal est soutenu par le plan 3.
4.
Le règne humain est soutenu par le plan 4.
Telle était la condition originelle ; mais lorsque l'évolution se poursuivit et qu'une émanation à interaction fut établie entre les règnes, cela changea automatiquement. Il y a des éons, ce
"changement ésotérique émanant" produisit l'homme-animal.
Je donne ceci comme illustration, et comme clef d'un grand mystère.
b.
Assez curieusement, dans le règne humain, et uniquement dans celui-ci, le corps éthérique est maintenant composé des quatre sortes de substance éthérique. La raison de cela est que
finalement, lorsque l'humanité sera spirituellement développée, ces quatre plans ou sortes de substance éthérique répondront aux quatre plans supérieurs du plan physique cosmique, les plans éthériques auxquels nous donnons les noms de plan logoïque, plan monadique, plan atmique et plan bouddhique. Ce sera un résultat de la croissance consciente et de l'initiation.
9.
Il faut se souvenir aussi que la substance dont ces canaux éthériques, ou tubes conducteurs, sont composés est du prana planétaire, l'énergie donnant la vie, la santé, de la planète elle-même. A travers ces tubes peuvent cependant s'écouler toutes les énergies possibles : émotionnelles, mentales, égoïques, manasiques, bouddhiques ou atmiques, suivant le point d'évolution atteint par l'homme en question. Ceci signifie toujours que diverses énergies sont déversées à travers ces tubes, à moins que le point d'évolution soit excessivement bas ou qu'il s'agisse d'un clivage ; ces énergies variées fusionnent et se mélangent ensemble, mais trouvent leurs propres points focaux dans le corps éthérique lorsqu'elles arrivent directement dans la circonférence du corps physique dense. On peut également dire du corps ou de l'entité éthérique vitale ou énergétique ce que l'on dit de l'âme ou de la Déité : "Ayant pénétré tout cet univers avec un fragment de Moi-même, Je demeure".
Le mot "prana" est presque toujours si mal compris que les mots "éthérique" et "astral". Cette désignation indécise est responsable de la grande ignorance prévalant dans les cercles occultes.
Le prana peut être défini comme l'essence de vie de chaque plan dans la région septuple que nous appelons le plan physique cosmique. C'est la VIE du Logos planétaire, encerclée dans des limites, animant, vivifiant et reliant les sept plans – en réalité les sept sous-plans du plan physique cosmique – et tout ce qui se trouve en eux et sur eux. Le sutratma cosmique, ou fil de vie du Logos planétaire, pénètre dans Sa manifestation par le plus élevé de nos plans, le plan logoïque, et, par l'instrument des Vies formatives se trouvant à Shamballa qui – je vous le rappelle, ne désigne pas un lieu – est amené en contact, ou est relié, avec la matière dont les mondes manifestés sont faits, ceux-ci étant sans formes sur les plans éthériques cosmiques – nos quatre plans les plus élevés – ou tangibles et objectifs sur les trois plans les plus bas. Il est entièrement faux d'appeler "tangible" seulement ce que nous pouvons voir, toucher et contacter par l'intermédiaire de nos cinq sens. Tout ce que contiennent les plans physique, astral et les niveaux du mental inférieur, est considéré comme appartenant au monde de la forme. Ce plan mental inférieur, dont il est question ci-dessus, inclut le niveau sur lequel se trouve le corps causal – le plan où "le lotus de l'amour flotte", ainsi que le dit l'Ancien Commentaire. Tout ce qui, sur le niveau mental, se trouve plus haut et jusqu'au sommet du plan physique cosmique, est sans forme. Ces distinctions doivent être très soigneusement retenues.
Le corps humain possède un merveilleux symbole distinctif entre les niveaux éthériques plus hauts et les inférieurs, de ceux qui sont appelés niveaux physiques. C'est le diaphragme séparant de tout le reste du corps la partie qui comprend le coeur, la gorge et la tête, ainsi que les poumons.
Tous ceux-ci ont la plus grande importance du point de vue de la VIE, car ce que décide la tête, commande le coeur, soutient la respiration et exprime la gorge, détermine ce que l'homme EST.
Les organes se trouvant en dessous du diaphragme ont un usage bien plus objectif, quoique de grande importance. Bien que chacun de ces organes inférieurs ait une vie et un but propres, leur existence et leur fonctionnement est motivé, déterminé et conditionné par la vie et le rythme émanant des parties supérieures du véhicule. Ceci n'est pas facile à comprendre pour l'homme ordinaire, mais toute limitation grave ou maladie physique au-dessus du diaphragme exerce une contrainte et un effet grave sur tout ce qui se trouve en dessous du diaphragme. Le contraire n'a pas de suites si sérieuses.
Ceci symbolise la puissance et la valeur essentielle du corps éthérique, à la fois microcosmique et macrocosmique, et l'expression macrocosmique de la vie quadruple conditionne toutes les formes vivantes.
Chacun des quatre éthers – ainsi qu'ils sont parfois appelés – est supposé être, en ce qui concerne l'homme, un canal ou une expression des quatre éthers cosmiques. Actuellement, ceci est loin d'être le cas. Cela n'est vraiment possible que lorsque l'antahkarana est construit, et qu'il agit comme un canal direct pour les éthers cosmiques auxquels nous avons donné les noms de : vie universelle, intensité monadique, dessein divin et raison pure. Méditez pendant un moment sur ces genres d'énergie et imaginez leur effet d'une façon créatrice lorsque, dans le cours du temps et du développement spirituel, elles peuvent se déverser sans restriction dans et à travers le corps éthérique d'un être humain. Dans le présent, le corps éthérique répond aux énergies :
1.
Du monde physique. Ce ne sont pas les principes mais les nourriciers et les contrôleurs des appétits animaux.
2.
Du monde astral, celui-ci déterminant les désirs, les émotions, et les aspirations que l'homme veut exprimer et poursuivre sur le plan physique.
3.
Du plan mental inférieur ; c'est l'intellect concret développant la volonté personnelle, l'égoïsme, la séparativité, la direction et le cours de la vie sur le plan physique. Cet instinct directeur tourné vers les choses supérieures, ouvre finalement la porte aux plus hautes énergies éthériques cosmiques.
4.
De l'âme ; elle est le principe de l'individualisme, la réflexion de la divine intention dans le microcosme. Pour l'expression monadique complète elle est, symboliquement parlant, ce qui
"demeure à mi-chemin ", l'instrument de la vraie sensitivité, de l'aptitude à répondre, la contre partie spirituelle du plexus solaire se trouvant, lui aussi, au milieu, entre ce qui est au-dessus du
diaphragme et ce qui se trouve en dessous.
Lorsque l'antahkarana est construit et que "les trois supérieurs" sont reliés directement avec "les trois inférieurs", alors l'âme n'est plus nécessaire. Reflétant cet événement, les quatre niveaux éthériques deviennent ainsi simplement les transmetteurs d'énergie émanant des niveaux éthériques cosmiques. Le canal est maintenant direct, terminé et ininterrompu ; le réseau éthérique de lumière brille avec éclat, et tous les centres dans le corps sont éveillés et fonctionnent à l'unisson et en rythme.
Correspondant alors à la relation directe de la Monade et de la personnalité, le centre de la tête, le lotus aux mille pétales, le brahmarandra, est aussi directement relié au centre situé à la base de l'épine dorsale. Un dualisme complet est ainsi établi et remplace la précédente triple nature de la manifestation divine :
1.
Monade Personnalité.
L'âme triple devenue inutile.
2.
Centre de la tête Centre à la base de l'épine dorsale.
Les cinq centres intermédiaires ne sont plus requis.
L'Ancien Commentaire dit à ce sujet :
"Alors les trois, ordonnés comme tout ce qui était, fonctionnant comme un et contrôlant les sept, cessent d'exister. Les sept qui répondaient aux trois, répondant à l'Un, cessent d'entendre le triple appel qui déterminait tout ce qui était. Il ne reste plus que les deux pour montrer au monde la beauté du Dieu vivant, la merveille de la Volonté-de-Bien, l'Amour qui anime le Tout. Ces deux sont Un, et ainsi le travail, complété, est sur pied. Et alors les Anges chantent."