Le Travail de la Bonne Volonté


Avant septembre 1939, les objectifs de notre travail mondial, pendant neuf ans, ont été de répandre la bonne volonté, de découvrir les hommes et les femmes de bonne volonté dans le monde entier et d'essayer d'enseigner la signification de la volonté-de-bien. C'est la tâche principale du Nouveau groupe des serviteurs du monde. Nous avons inculqué l'attitude non séparative et la nécessité de justes relations humaines. Nous nous sommes efforcés d'expliquer que différentes formes de gouvernement et différents systèmes idéologiques étaient justes et possibles, si les êtres humains vivaient en bonne intelligence et reconnaissaient leur fraternité de sang.
Puis l'humanité prit la décision de se battre et la guerre éclata : l'un des groupes, l'instigateur de la guerre, luttant pour acquérir le pouvoir matériel, la gloire d'une nation et l'asservissement des peuples sans défense ; l'autre, luttant pour sauvegarder sa liberté d'action, son intégrité, les droits des petites nations et les valeurs spirituelles. Immédiatement, l'enjeu fut parfaitement clair dans l'esprit de ceux qui connaissaient les affaires humaines ; immédiatement, certaines nations s'opposèrent aux forces d'agression ; immédiatement, d'autres nations, influencées par des idéologies également perverties et des desseins également égoïstes, se rangèrent aux côtés de l'agresseur ; immédiatement, la panique s'étendit dans les nations restantes, qui cherchèrent refuge dans une neutralité à courte vue, et dans des programmes de défense-neutralité et programmes qui se sont révélés tout à fait impuissants à les protéger.
Où donc, le nouveau groupe des serviteurs du monde devrait-il se placer ?
Que devraient faire les hommes et les femmes de bonne volonté ? Devraient-ils s'aligner avec les puissances totalitaires pour hâter, par cette action, la fin du conflit, ou devraient-ils se ranger aux côtes des puissances neutres et poursuivre frénétiquement d'inefficaces programmes de paix, une politique d'apaisement et faire le jeu des puissances totalitaires ?
L'humanité ayant décidé de mener cette bataille physiquement, on ne pouvait rien faire d'autre, que d'appeler les hommes et les femmes de bonne volonté à se ranger du côté de ceux qui libéreraient l'humanité par la destruction des forces du mal. Ces dernières étaient déterminées à prouver que la force faisait loi. Donc, ceux qui luttaient pour le progrès et la civilisation ne pouvaient qu'opposer la force à la force.
Les démocraties qui soutiennent les droits de l'homme et la liberté relevèrent le défi. Vu cette décision de se battre pour le progrès spirituel, il ne restait, aux forces spirituelles de la planète, d'autre choix que de se ranger aux côtés des démocraties alliées et de s'efforcer d'éveiller les nations neutres à l'urgence de la situation. Elles prirent position contre les chefs des pays agresseurs, mais non contre les pauvres peuples abusés et subjugués. Eux aussi doivent être libérés par les démocraties alliées.
Sur la base d'une volonté-de-bien active, les hommes et les femmes de bonne volonté, agissant sous l'inspiration du Nouveau groupe des serviteurs du monde, ne pouvaient que se ranger aux côtés des forces spirituelles et participer à la lutte pour la libération de l'humanité, face aux ambitions totalitaires et aux intentions d'un groupe d'hommes pervers. Mais l'esprit de bonne volonté doit fermement et immuablement être le motif de l'impulsion.
Toute haine doit être écartée. Le plus grand bien du plus grand nombre réside aujourd'hui dans la libération des nations de la domination des puissances totalitaires.