20. Il ne peut pas non plus connaître simultanément deux objets : lui-même et ce qui est extérieur à lui-même.
Aucune des enveloppes à travers lesquelles l'âme fonctionne ne possède la connaissance de soi ; elles ne sont que les canaux grâce auxquels s'acquiert la connaissance et se poursuit l'expérience de la vie. Le mental ne se connaît pas lui-même, car cela présupposerait la conscience de soi ; or, n'ayant pas de conscience individuelle, il ne peut dire "ceci est moi, mon moi-même", ou "ceci, étant extérieur à moi, est par conséquent le non moi". Le mental est tout simplement un sens de plus, par lequel s'acquièrent les informations et se révèle un nouveau champ de connaissance. Il n'est, comme on l'a déjà dit, rien d'autre qu'un instrument apte à exercer une double fonction, enregistrant les contacts provenant d'une ou deux directions et transmettant, de l'âme, cette connaissance au cerveau, ou de l'homme inférieur à l'âme. Ceci doit être médité et notre effort tout entier doit tendre à mettre cet instrument en une condition telle qu'il puisse être utilisé avec le plus grand avantage possible. C'est ce que cherchent à réaliser les trois moyens de yoga. Ceci ayant été exposé plus haut, il est inutile d'y revenir ici.