31. Yama (ou les cinq commandements) constitue le devoir universel, sans considération de race, lieu, temps ou circonstances.
Ce sutra donne une idée très claire de l'universalité de certaines exigences ; en étudiant ces cinq commandements qui représentent le fondement de ce que les bouddhistes appellent "la conduite juste", on verra qu'ils forment la base de toute loi véritable et que leur violation équivaut à l'anarchie. Le mot traduit par devoir ou obligation pourrait avantageusement être remplacé par le terme plus large de dharma à l'égard d'autrui. Dharma signifie littéralement l'accomplissement convenable de nos obligations (ou karma), dans le lieu, l'entourage et le milieu où le sort nous a placés. Certains facteurs déterminants de la conduite doivent être observés et aucune latitude n'est laissée à cet égard, quels que soient la nationalité que l'on a, la localité où l'on se trouve, l'âge que l'on peut avoir, ou les circonstances qui peuvent survenir. Ce sont les cinq lois immuables qui régissent la conduite humaine ; quand elles sont observées par tous les fils des hommes, le sens du terme "paix à tous les êtres" sera pleinement compris.