39. La paix peut aussi être atteinte par la concentration sur ce qui est le plus cher au cœur.

 

Dans sa simplicité même, le sutra 39 transmet son propre et puissant message. On peut y retracer les phases diverses qui accompagnent toute prise de possession : le désir, l'ardente convoitise, l'intention déterminée et concentrée de posséder, le rejet de tout ce qui ne tend pas à la satisfaction des exigences requises, l'abandon de ce qu'on tient afin d'avoir les mains libres pour se saisir de nouveaux biens ; puis la possession elle-même, l'assouvissement, la paix. Mais toutes ces choses se rapportant aux désirs inférieurs n'apportent qu'une paix provisoire ; un désir nouveau surgit, et ce dont on s'était si joyeusement saisi est mis au rebut. Seuls, les fruits des âges et la rentrée en possession de biens anciens apportent une plénitude de satisfaction. Il faut donc que l'étudiant examine ce qui est le plus cher à son cœur et discerne s'il s'agit de quelque chose de temporel, de transitoire et d'éphémère ou, selon les paroles du souverain Seigneur, du "trésor dans le Ciel".

Nous arrivons maintenant au sutra dont le champ d'étude est le plus étendu de ce livre : (40). On pourrait remarquer ici que ces "sept voies menant à la paix psychique" – comme on les a appelées – embrassent les sept méthodes des sept rayons, en liaison avec la maîtrise de la nature psychique. Il est important de souligner ce fait. Ces sept voies sont en relation directe avec les quatre initiations du seuil, car il n'y a pas d'initiation majeure pour un fils de Dieu qui n'a pas atteint un certain degré de paix psychique. Il sera intéressant pour les étudiants de considérer attentivement ces sept voies conduisant à la paix, sous l'angle de leur relation avec l'un ou l'autre des sept rayons, et en attribuant au rayon la voie qui paraît leur correspondre.