Les dangers basés sur l'hérédité nationale et le genre de corps
... Comme vous pouvez bien l'imaginer, ce n'est pas mon but de m'étendre sur les dangers qui se rapportent à un corps défectueux sauf pour préciser, en termes généraux, que dans les cas de la maladie déterminée, le trouble congénital ou la faiblesse mentale de quelque sorte, la méditation ne serait pas sage, mais ne pourrait qu'intensifier le trouble. Je désire particulièrement indiquer pour l'instruction des futurs étudiants et comme une affirmation prophétique que, dans les jours à venir, quand la science de la méditation sera mieux comprise, deux facteurs seront sagement pesés et considérés avant d'assigner une méditation. Ces facteurs sont :
a. Les caractéristiques de la sub-race de l'homme.
b. Son genre de corps, oriental ou occidental.
De cette façon, certains désastres seront évités, et certains désordres actuellement trouvés dans chaque groupe occulte, à un degré ou à un autre, seront prévenus.
Il est généralement reconnu que chaque race possède comme caractéristique prédominante quelque qualité saillante du corps émotionnel.
C'est la règle générale. En mettant en contraste les différences raciales des Italiens et des Teutons, elles peuvent se résumer en termes de corps émotionnel. Nous considérons l'Italien comme fougueux, romanesque, inconstant et brillant. Nous considérons le Teuton comme flegmatique, réaliste, sentimental et obstiné, logiquement habile. Il vous apparaîtra donc que ces différents tempéraments portent avec eux leurs propres dangers, et que dans la poursuite imprudente de méditations peu appropriées, les vertus pourront se renforcer jusqu'à ce qu'elles se rapprochent des vices, les faiblesses constitutionnelles s'intensifier jusqu'à devenir des menaces, et le manque d'équilibre en résulterait au lieu de cette acquisition d'équilibre et de ce parfait développement du corps Causal qui est un des buts en vue. C'est pourquoi, quand le sage Instructeur marchera parmi les hommes et assignera la méditation, ces différences raciales seront contrebalancées et leurs défauts inhérents rejetés, mais non intensifiés. L'hyperdéveloppement et l'acquisition disproportionnée seront obviés par les effets équilibrants de la méditation occulte.
La méditation telle qu'elle est suivie actuellement, et telle qu'elle était suivie dans les jours atlantéens, diffère fondamentalement. Dans la quatrième race-racine un effort fut accompli pour faciliter la connaissance via le sous-plan atomique, du plan émotionnel à l'intuitionnel, à l'exclusion du mental. Elle suivit la ligne des émotions et produisit un effet déterminé sur le corps émotionnel. Elle travailla de l'émotionnel vers le haut au lieu de travailler, comme actuellement, sur les niveaux mentaux et de là, s'efforcer de contrôler les deux niveaux inférieurs. Dans la race-racine Aryenne, le but consiste à jeter un pont sur le vide existant entre le supérieur et l'inférieur et en centralisant la conscience dans le mental inférieur et plus tard dans le Causal, d'établir des relations avec le supérieur jusqu'à ce que l'influx venant de ce supérieur soit continu.
Actuellement, avec les étudiants plus avancés, tout ce qui est enregistré n'est que des éclairs d'illumination occasionnelle, qui seront transformés plus tard en une stable illumination. Les deux méthodes comportent leurs propres dangers. Dans les jours atlantéens, la méditation tendait à l'hyperstimulation des émotions et si les hommes accédaient à des points élevés, ils atteignaient aussi de grands abîmes. La magie sexuelle était incroyablement déchaînée. Le plexus solaire était porté à être hypervivifié, les triangles n'étaient pas correctement suivis et les centres inférieurs, retenus par la réaction du feu, provoquaient de terribles résultats.
Les dangers sont maintenant différents. Le développement du mental apporte avec lui les dangers d'égoïsme, d'orgueil, de négligence aveugle du supérieur, ce qui est à rejeter par la méthode actuelle. Si dans les jours atlantéens, les adeptes du sentier des ténèbres parvenaient à de grands pouvoirs, ils sont actuellement encore plus dangereux car leur contrôle est beaucoup plus étendu. De là, l'accent mis sur le service et l'affermissement du mental comme essentiels à l'homme qui cherche à progresser et à devenir un membre de la Fraternité de Lumière.
Le sujet sur lequel je cherche maintenant à vous donner certains renseignements est actuellement de très réelle importance pour tous les étudiants sérieux. L'Orient est à la race évoluante des hommes ce que le cœur est au corps humain ; c'est la source de lumière, de vie, de chaleur et de vitalité.
L'occident est à la race ce que le cerveau ou l'activité mentale est au corps, le facteur qui dirige et organise, l'instrument du mental inférieur, l'accumulateur des faits. La différence dans la totalité de la "constitution" de l'oriental et de l'Européen ou de l'Américain est si grande et si bien reconnue qu'il est peut-être inutile que je m'y attarde.
L'Oriental est philosophe, naturellement rêveur, entraîné à travers des siècles à penser en termes abstraits, passionné de dialectiques abstruses, de tempérament léthargique et lent à cause de son climat. Des siècles de pensées métaphysiques, de vie végétarienne, d'inertie climatérique et de rigide adhésion aux formes et aux plus strictes règles de vie, ont donné naissance à un exact opposé de son frère occidental.
L'occidental est pratique, méthodique, dynamique, prompt à agir, esclave de l'organisation (qui n'est après tout qu'une autre forme du cérémonial) entraîné par un mental très concret, apte à apprendre, critique, et dans sa meilleure forme quand les affaires vont rapidement et qu'une prompte décision mentale est requise. Il déteste la pensée abstraite, l'appréciant néanmoins quand il l'a comprise, et quand il peut faire de ses pensées des faits sur le plan physique. Il utilise sa tête plus que son centre du cœur, et son centre de la gorge est de nature à être vitalisé. L'oriental emploie son centre du cœur plus que la tête et nécessairement les centres de la tête correspondants. Le centre au sommet de l'épine dorsale, à la base du crâne, fonctionne plus activement que la gorge.
L'oriental progresse par le retrait du centre de conscience à la tête par une intense méditation. C'est le centre qu'il doit maîtriser, il apprend par le sage emploi des mantrams, par la retraite dans un lieu écarté, par l'isolement, et en suivant soigneusement des formes spécifiques pendant plusieurs heures chaque jour et pendant bien des jours.
L'occidental cherche à retirer d'abord sa conscience vers le cœur, car il travaille déjà beaucoup avec les centres de la tête. Il œuvre davantage par l'emploi des formes collectives que par des mantrams individuels ; il ne travaille pas dans l'isolement autant que son frère oriental, mais il doit trouver son centre de conscience même dans le bruit, dans le tourbillon de la vie des affaires et dans la foule des grandes villes. Il emploie les formes collectives pour atteindre ses fins et l'éveil du centre du cœur se révèle dans le service. De là, l'accent mis en occident sur la méditation dans le cœur et la vie de service qui en découle.
Lorsque le véritable travail occulte est commencé, vous voyez donc que la méthode diffère, et différera nécessairement dans l'est et dans l'ouest, mais le but sera le même. Il peut se passer par exemple, qu'une méditation qui aiderait le développement d'un oriental pourrait constituer un danger et un désastre pour son frère occidental. Le contraire pourrait aussi se produire. Mais le but restera toujours le même. Les formes peuvent être individuelles ou collectives, les mantrams peuvent être chantés par des unités ou par des groupes, les différents centres peuvent être l'objet d'attention spéciale, les résultats seront néanmoins identiques. Le danger survient quand l'occidental base son effort sur les règles qui conviennent à l'oriental ainsi que cela a été sagement signalé de temps en temps. Dans la sagesse des Grands Etres ce danger est rejeté. Des méthodes différentes pour des races différentes, des formes diverses pour des nationalités diverses, mais les mêmes guides sages sur les plans intérieurs, la même grande Salle de la Sagesse, le même Portail de l'Initiation, les admettant tous dans le sanctuaire intérieur...
En concluant, je cherche à donner une suggestion. Le septième Rayon de la Loi Cérémonielle ou de l'Ordre (le rayon entrant maintenant en puissance), procure à l'occidental ce qui a été longtemps le privilège de l'oriental. Le jour de l'opportunité est grand, et dans l'impétueuse poussée de cette septième force se manifeste l'impulsion nécessaire qui, si elle est justement comprise, peut conduire l'homme de l'occident aux Pieds du Seigneur du Monde.
2 août 1920.