Le corps physique

 

C'est maintenant notre tâche de nous occuper brièvement des dangers accompagnant la pratique de la méditation ainsi qu'ils se manifestent dans le corps physique. Ainsi que tant d'autres dans le schéma Logoïque, ces dangers prennent un triple caractère, attaquant trois parties du corps physique.
Ils se manifestent :

a. Dans le cerveau.
b. Dans le système nerveux.
c. Dans les organes sexuels.

Il est inutile d'indiquer maintenant la raison pour laquelle j'ai d'abord traité des dangers des corps émotionnel et mental. Il était nécessaire d'agir ainsi, parce que bien des périls assaillant le véhicule dense prennent naissance sur les plans plus subtils, et sont seulement les manifestations extérieures des maux intérieurs.

Chaque être humain entre dans la vie équipé d'un corps physique et d'un corps éthérique formés de certains éléments, ces éléments étant le résultat d'une incarnation antérieure ; ils sont en fait la reproduction exacte du corps que l'homme laissa derrière lui quand la mort le sépara finalement de l'existence du plan physique. Le devoir qui est devant chacun est de prendre ce corps, discernant ses défauts et ses besoins, et de commencer alors délibérément à construire un nouveau corps qui puisse se révéler plus adéquat pour le besoin de l'esprit intérieur. C'est une tâche importante qui exige du temps, une sévère discipline, de l'abnégation et du jugement.

L'homme qui entreprend la pratique de la méditation occulte "joue littéralement avec le feu". Je désire mettre l'accent sur cette affirmation car c'est l'expression qui exprime une vérité peu comprise. "Jouer avec le feu" est une ancienne vérité qui a perdu sa signification par une répétition inconsidérée ; elle est néanmoins absolument et entièrement correcte, ne représentant pas un enseignement symbolique mais un état de fait évident.

Le feu est la base de toutes choses ; le Soi est le feu, l'intellect est une phase du feu, et dans les véhicules physiques microcosmiques se tient caché à l'état latent un véritable feu qui peut être, soit une force destructive consumant les tissus du corps et stimulant les centres d'une nature indésirable, ou bien un facteur vivifiant, fonctionnant comme un agent qui stimule et qui éveille. Quand il est dirigé le long de certains canaux préparés, ce feu peut agir comme un purificateur et comme le grand connecteur entre l'inférieur et le Soi supérieur.

Dans la méditation, l'étudiant cherche à contacter la flamme divine qui est son Soi supérieur et à se mettre lui-même également en rapport avec le feu du plan mental. Quand la méditation est forcée ou poursuivie trop violemment avant que l'alignement entre les corps supérieur et inférieur, via l'émotionnel, soit complète, ce feu peut agir sur le feu latent à la base de l'épine dorsale (ce feu appelé kundalini), occasionnant ainsi une circulation trop hâtive qui produira une rupture et une destruction au lieu d'une vivification et une stimulation des centres supérieurs. Ce feu devrait suivre une spirale géométrique exacte, subordonnée au rayon de l'étudiant et au ton de vibration de ses centres supérieurs. Ce feu devrait être autorisé à circuler seulement sous l'instruction directe du Maître et distribué consciemment par l'étudiant lui-même suivant les instructions orales et formelles de l'instructeur. Le feu peut quelquefois être éveillé et mis exactement en spirale sans que l'étudiant sache ce qui se produit sur le plan physique ; mais sur les plans intérieurs, il sait seulement qu'il n'a pas réussi à amener la connaissance sur le plan physique de conscience.

Reprenons momentanément l'étude des trois dangers qui assaillent principalement les véhicules physiques. J'aimerais signaler que je traite le désordre à son dernier degré et qu'il existe bien des stades de risques et de troubles intermédiaires qui assiègent l'étudiant imprudent.