a. Distribution et manipulation de la force sur le plan éthérique
Nous supposons que l'étudiant est conscient de la nécessité d'établir un rythme nouveau et supérieur dans sa vie sur le plan physique, d'utiliser son temps conformément aux injonctions de son soi supérieur, et de produire, consciemment et scientifiquement, les effets qui, dans ses moments les plus élevés, lui sont présentés comme étant souhaitables. Il possède maintenant une certaine connaissance de l'équipement dont il dispose pour sa tâche et il a bien compris certains faits relatifs au véhicule éthérique. Les paires d'opposés lui apparaissent clairement, même s'il est encore influencé par l'un ou par l'autre des opposés ; il est conscient du désaccord fondamental existant entre sa vision de la bonté et sa capacité de l'exprimer. Il sait qu'il est le triple reflet d'une Trinité plus élevée qui est, pour lui, la Réalité. Il comprend que le mental, les émotions et l'être physique sont destinés à manifester cette Réalité.
Il sait que si l'aspect intermédiaire de lui-même – le corps éthérique – peut être dominé et correctement dirigé, la vision et l'expression finalement coïncideront.
Il est également conscient du fait que le corps physique dense, apparence extérieure tangible, n'est qu'un automate, obéissant à n'importe quelles forces et énergies pouvant être les facteurs dominants subjectifs qui conditionnent l'homme. Ce corps physique serait-il dominé par la force émotionnelle qui se déverse par le centre sacré et produit le désir afin de satisfaire les appétits physiques, ou par le plexus solaire, conduisant alors à certaines satisfactions d'ordre émotionnel ? Sera-t-il dirigé, peut-être, par une énergie supérieure à toutes celles-là, mais jusqu'à présent impuissante, énergie de l'âme comme expression de l'être pur ? Sera-t-il poussé à l'action sous l'impulsion de réactions sensibles, d'idées et de pensées provenant d'autres êtres humains, ou sera-t-il animé et poussé à l'activité sous la direction de la Hiérarchie spirituelle ? Voilà certaines des questions auxquelles il convient de trouver une réponse. Le stade d'aspiration de rêve et de désir doit être remplacé par l'action directe et par l'utilisation soigneusement projetée des forces disponibles, mises en activité par la respiration sous la direction de l'œil intérieur et dominées par l'homme spirituel. Quelles sont les énergies qui doivent et peuvent être ainsi utilisées ? Quelles sont les forces qui doivent être dirigées ? De quelle manière peuvent-elles être maîtrisées ? Devraient-elles être ignorées et, ainsi, rendues vaines, ou sont-elles des forces nécessaires au grand travail de création ?
Il vous apparaîtra clairement que la première chose que doit faire l'investigateur spirituel est de s'assurer, en vérité et dans la lumière de son âme, où se trouve exactement son centre d'identification. Je veux dire par-là : utilisera-t-il surtout son énergie sur le plan mental ? Est-il surtout émotionnel, utilisant la plupart du temps la force provenant du plan astral ?
Peut-il prendre contact avec l'âme et attirer l'énergie de l'âme d'une manière permettant d'annuler ou de contrebalancer la force de sa personnalité ? Peut-il ainsi vivre comme âme sur le plan physique, se servant du corps éthérique ?
S'il étudie sérieusement ce problème, il découvrira en temps voulu les forces qui dominent dans le corps éthérique et il deviendra conscient des moments et des expériences faisant appel aux ressources de l'énergie de l'âme. Cela demandera du temps et sera le résultat d'une longue observation, d'une sérieuse analyse des actions et des réactions sensibles, des mots et des pensées. Nous traitons ici, comme vous pouvez le voir, d'un problème très pratique qui est, en même temps, partie intégrante de notre étude et qui provoquera des changements fondamentaux dans la vie du disciple.
A cette observation et à cette analyse du pouvoir de la force ou des forces engagées, l'aspirant ajoutera les conditions qui permettent de les mettre en activité, la fréquence de leur apparition qui lui indiquera si elles sont habituelles ou nouvelles et, également, la nature de leur expression. De cette manière, il parviendra à une nouvelle compréhension des facteurs de conditionnement qui agissent à travers son corps vital et font de lui, sur le plan physique, ce qu'il est essentiellement. Il trouvera en cela une aide spirituelle profonde et importante.
Cette période est cependant limitée à l'observation mentale et intelligente et constitue la base du travail à accomplir, donnant assurance et connaissance, mais laissant la situation telle qu'elle est. Le disciple doit maintenant devenir conscient de la qualité des forces en jeu et, pour y arriver, il lui sera nécessaire de découvrir non seulement le rayon de son âme et celui de sa personnalité, mais aussi les rayons de son appareil mental et de son corps astral. Il sera ainsi amené à procéder à une autre investigation, à une autre période d'observation attentive, s'il ne les connaît pas encore. Lorsque Je vous dis qu'à ces informations le disciple doit ajouter un examen attentif du pouvoir des forces et des énergies qui le touchent astrologiquement, vous voyez donc combien sa tâche est ardue. Non seulement il doit repérer les énergies de ses cinq rayons, mais il lui faut aussi tenir compte de l'énergie du signe du soleil qui conditionne sa personnalité, et du signe de l'ascendant qui tente de stimuler cette personnalité pour qu'elle réponde à l'âme, exécutant ainsi le dessein de l'âme grâce à la coopération de la personnalité.
Il y a donc sept facteurs qui conditionnent la qualité des forces cherchant à s'exprimer à travers le corps éthérique :
1. Le rayon de l'âme.
2. Le rayon de la personnalité.
3. Le rayon du mental.
4. Le rayon de la nature émotionnelle.
5. Le rayon du corps physique.
6. L'énergie du signe du soleil.
7. L'influence du signe de l'ascendant.
Une fois que ces éléments sont connus et que le disciple a une certaine assurance qu'ils sont exacts, tout le problème devient plus clair ; il peut travailler en connaissance de cause et avec compréhension. Il devient un travailleur ayant la connaissance scientifique dans le domaine des forces cachées. Il sait alors ce qu'il fait, avec quelles énergies il doit travailler ; il commence à sentir ces énergies quand elles pénètrent dans le véhicule éthérique.
Vient maintenant le stade au cours duquel il est en mesure de découvrir la réalité et l'activité des sept centres qui offrent une voie d'entrée et un débouché aux forces et aux énergies qui le concernent de plus près au cours de cette incarnation particulière. Il entre dans une période prolongée d'observation, d'expériences dans laquelle se succèdent épreuves et erreurs, succès et insuccès, période qui exigera de lui tout le courage, la force et la persévérance dont il est capable.
D'une manière générale, l'énergie de l'âme agit par le centre supérieur de la tête et elle est mise en activité par la méditation et par l'aptitude à être à son contact. L'énergie de la personnalité intégrée est focalisée au moyen du centre ajna, situé entre les yeux ; lorsque le disciple peut s'y identifier, qu'il est également conscient de la nature et de la vibration de l'énergie de son âme, il peut commencer à agir avec le pouvoir de direction, utilisant les yeux comme agents de direction.
Ainsi que vous avez pu le constater au cours de vos études il y a trois yeux de vision et de direction à la disposition du disciple :
1.
L'œil intérieur, œil unique de l'homme spirituel. Il est le véritable œil de la vision et implique l'idée de dualité (celui qui voit et ce qui est vu). C'est l'œil divin, l'œil avec lequel l'âme regarde dans le monde des hommes et grâce auquel la personnalité est dirigée.
2.
L'œil droit, œil de bouddhi, œil qui réagit directement en rapport avec l'œil intérieur. C'est par lui que l'activité supérieure de la personnalité peut être dirigée sur le plan physique. Vous avez donc là un triangle de forces spirituelles que le disciple avancé et l'initié peuvent diriger en une unique activité.
a
c
a. l'œil spirituel.
b
b. le centre ajna.
c. l'œil droit.
C'est au moyen de cette triplicité que, par exemple, l'initié entraîné agit lorsqu'il a affaire à un groupe ou à un individu.
3.
L'œil gauche, œil de manas, distributeur d'énergie mentale correctement dirigée dans la mesure où sont concernés les desseins de la personnalité. Cet œil fait aussi partie d'un triangle de forces qui est à la disposition de l'aspirant et du disciple en probation.
a
a.
le centre ajna.
b. l'œil gauche.
c.
l'œil droit.
b
c
L'œil intérieur ou divin est au repos et relativement inactif, étant seulement l'organe d'observation pour l'âme et, dans la majorité des cas, non encore le distributeur de l'énergie directive de l'âme. Cependant, l'aspirant discipliné et réorienté, intégré et focalisé dans sa personnalité purifiée, utilise à la fois la force bouddhique et la force manasique ; il commence à être intuitif et, d'une manière prédominante, mental. C'est lorsque ces deux triangles sont dominés et qu'ils commencent à fonctionner correctement que les sept centres du corps éthérique peuvent être clairement dirigés, qu'ils deviennent les organes de l'activité rythmique établie par l'être humain développé ; par conséquent, ils constituent un instrument pour l'âme qui permet l'écoulement des énergies appropriées ; ils présentent aussi l'organisation et le dessein que peut manifester sur terre un fils de Dieu actif.
Vient ensuite ce que nous avons appelé le stade de direction. L'âme, ou la personnalité intégrée, est au poste de commandement, ou, sur une volute plus élevée de la spirale, c'est la Monade qui s'y trouve et la personnalité n'est alors que l'agent de l'esprit. Par l'un ou l'autre des triangles, ou par tous les deux fonctionnant de manière synchrone, les centres qui se trouvent le long de la colonne vertébrale (cinq en tout) sont dominés rythmiquement. L'énergie est dirigée en eux ou à travers eux, ils sont amenés à former une organisation d'une beauté qui a été décrite comme étant une "vie enflammée par Dieu" ; c'est une vie d'application et de service spirituels dans laquelle le triangle supérieur est le plus puissant.
Les trois énoncés suivants résument l'histoire de l'ultime libération du disciple échappant à la Grande Illusion :
Premièrement : quand l'âme, agissant au moyen du triangle supérieur, devient l'agent de direction, l'illusion est dissipée, le mental illuminé.
Deuxièmement : quand la personnalité (sous l'influence croissante de l'âme) agit au moyen du second triangle, le mirage est dissipé. La domination de la nature astrale est brisée.
Troisièmement : quand le disciple, agissant en tant qu'âme et en tant que personnalité intégrée, prend la direction de sa vie, la maya ou le monde des énergies éthériques est dévitalisé ; seules alors sont employées les forces et les énergies nécessaires au disciple ou à l'initié cherchant à satisfaire la divine intention.
Vous noterez que tout cela est inclus et exécuté dans le septuple travail décrit plus haut et qui peut être résumé de la façon suivante :
1.
Le disciple découvre le point focal de son identification.
2.
Il s'assure de la nature des forces qu'il a l'habitude d'utiliser et qui semblent le pousser perpétuellement à l'activité.
3.
Il devient conscient de l'intensité et de la fréquence de la manifestation de cette force.
Il accomplit tout cela en tant qu'observateur mental.
4.
Il devient conscient de la qualité des forces employées, de leur rapport de rayon et de leur signification astrologique.
C'est là une activité de sensibilité qui n'est pas aussi fondamentalement mentale que celle des trois stades précédents.
5.
Il identifie les centres du corps éthérique et devient conscient de leur existence propre en tant qu'agents de force.
6.
Les deux "triangles de vision et de direction" qui se trouvent dans la tête parviennent à un certain stade d'organisation et deviennent :
a.
Des mécanismes qui fonctionnent.
b.
Reliés entre eux et agissant comme un seul instrument d'expression. C'est une activité objective et subjective.
7.
La vitalisation et la mise en activité du corps physique par l'intermédiaire des agents de direction qui se trouvent dans la tête et par les centres situés le long de la colonne vertébrale.
Comment tout cela est-il amené ? Cette question conduit au second point de notre étude.