LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

2. Mouvement dans le Corps Causal

2. Mouvement dans le Corps Causal

 

Nous avons étudié quelque peu cette activité se manifestant de manière quadruple dans l'enveloppe mentale ; la raison pour laquelle nous n'avons pas eu beaucoup à dire sur cette question est que le corps mental est gouverné par les lois de l'aspect matière et qu'il est soumis aux mêmes règles que les véhicules matériels de toutes les existences. C'est seulement de la matière d'un degré plus fin. L'étudiant peut donc appliquer ce qui a été dit antérieurement du corps astral et physique au corps mental et rendre ainsi inutile que nous entrions dans de plus grands détails à ce sujet. Le corps causal diffère de l'aspect Brahma en ce qu'il est une incarnation plus complète du second aspect, ses caractéristiques prédominantes étant celles du second aspect. Etudier la nature du mouvement dans le véhicule causal implique beaucoup de clarté de pensée et une juste appréciation de la nature de ce corps.

Il faut se souvenir ici qu'en examinant le corps causal, nous traitons spécifiquement du véhicule de manifestation d'un Ange solaire, qui est la vie informant ce véhicule, en voie de le construire, ou de le perfectionner et de l'agrandir, reflétant ainsi sur une échelle minuscule le travail du Logos sur Son propre plan.

Chaque partie du corps causal est actionnée par un type de force émanant d'un grand centre ; il pourrait donc être intéressant d'examiner les parties composantes de ce "Temple de l'Ame", d'étudier le type d'activité animatrice et d'arriver à une connaissance des forces qui agissent sur et à travers lui. Nous les prendrons une par une, en commençant par la rangée extérieure de pétales.

Les Pétales de la Connaissance. Ils représentent l'aspect le plus bas de la Triade et répondent aux formes les plus basses de force égoïque. Ces pétales sont au nombre de trois et placés sous l'influence de certains courants 'activité.

a. Un courant d'énergie émanant de la triade inférieure des atomes permanents, particulièrement l'atome permanent physique, via celui des trois pétales nommé pétale de la connaissance. Le courant de force engendré dans le soi inférieur circule en un triple courant (réflexion dans le soi inférieur du triple Sentier vers Dieu) autour du triangle atomique à la base du lotus égoïque. Lorsqu'il devient assez fort et pur, il affecte la rangée extérieure de pétales. Ceci commence à être ressenti pendant la troisième période de l'évolution de l'homme, lorsqu'il est une unité intelligente ou atome. Cette énergie, lorsqu'elle se mêle à la vie inhérente des vies atomiques formant les pétales, produit finalement cette fusion intime de l'âme et du corps qui fait de l'homme une âme vivante.

b. Un autre courant d'énergie émane en son temps de la deuxième rangée de pétales lorsqu'elle est en activité ; cette seconde rangée est un facteur particulièrement instinctif dans la vie et la qualité du Manasaputra en manifestation. La seconde rangée de pétales dans tout lotus égoïque est celle qui nous donne la clé de la nature de l'Ange solaire, de même que la rangée extérieure est – pour la vision intérieure de l'Adepte – la clé du point d'évolution de la personnalité. En regardant le lotus égoïque, le voyant peut déterminer la nature : Du soi personnel, d'après la condition du triangle atomique et de la rangée extérieure de pétales. Du Soi supérieur, par la couleur et l'arrangement de la rangée centrale de pétales. Cette rangée donne la "famille" de l'Ange solaire d'après la disposition des vies atomiques qui forment les pétales et la circulation des courants de force dans ces pétales.

De la Monade, d'après le cercle intérieur de pétales ; son stade de conscience inférieure est révélé de la même manière. Le nombre du Rayon en cause est reconnu d'après la qualité de la "lumière" du joyau caché.

Dans tous ces pétales sont impliqués des groupes de vies, solaire ou autres, et des courants d'énergie qui proviennent de ces groupes se centrent dans les pétales. Ceci est évident pour l'homme qui possède la clé. C'est un fait curieux que les courants de force qui forment les pétales et qui sont en flux constant produisent apparemment des "symboles-clés" à l'intérieur de la périphérie de la roue égoïque et se révèlent ainsi par leur activité.

c. Un troisième type d'énergie est celui qui à la fin de l'évolution est ressenti dans le cercle intérieur de pétales et qui est le résultat d'un afflux de force monadique ou atma. d. Finalement donc, quand les pétales sont déployés, ils sont des transmetteurs de vie et d'énergie venus de trois sources :

1. Le soi inférieur Pitri Lunaire Pétales de la connaissance

2. L'Ego l'Ange solaire Pétales d'Amour

3. La Monade Le Père au ciel Pétales de sacrifice

Il devient alors possible qu'une forme encore plus haute d'énergie soit ressentie, celle qui est l'énergie du centre du corps de l'Homme Céleste ou Logos planétaire et qui utilise le "Joyau dans le Lotus" comme point focal.

Dans ce résumé nous avons traité des principaux types d'énergies se manifestant dans le corps égoïque ou causal. Certaines autres influences doivent aussi être examinées en ce qui concerne la rangée extérieure de pétales.

e. Il y a l'énergie allant directement aux pétales de connaissance à partir de l'atome permanent manasique. Les atomes permanents de la Triade Spirituelle, de même que les corps qui sont construits autour d'eux, introduisent certains groupes de vies déviques qui n'ont pas été beaucoup étudiées jusqu'ici. Ce ne sont pas les pitris lunaires, au sens où l'on entend communément ce terme, mais elles ont une relation directe avec ce que l'on appelle la "lune cosmique" ou avec ce système solaire mourant, qui a les mêmes rapports avec notre système que la Lune avec la chaîne terrestre. Cette "lune cosmique" transmet son énergie au sous-plan manasique atomique via la planète Saturne. C'est une énergie triple et il y a une relation ésotérique entre cette énergie triple et les anneaux de Saturne. L'ancien Commentaire exprime cette vérité concernant un groupe intéressant de fils de manas de la manière suivante : "Ces Fils du mental se cramponnèrent à la forme vieille et refusèrent de quitter leur Mère. Ils préférèrent passer à dissolution avec elle, mais un fils plus jeune (Saturne) chercha à sauver ses frères et à cette fin il construisit un triple pont entre l'ancien et le nouveau. Ce pont existe encore et forme un sentier par lequel on peut s'échapper.

Certains s'échappèrent et vinrent en aide aux Fils du Mental s'incarnant qui avaient quitté la Mère pour le Père. Le grand gouffre fut franchi. Le gouffre mineur demeura et les Fils du Mental vivants doivent eux-mêmes construire le pont." (Cette dernière clause se rapporte à la construction de l'antahkarana.) L'énergie transmise à partir de l'atome manasique permanent de chaque jiva se réincarnant – son union avec sa réflexion, l'énergie de l'unité mentale et le triple courant de force ainsi créé sur le plan mental – a son reflet planétaire dans la relation de Saturne avec un autre schéma planétaire et les trois anneaux qui sont des anneaux d'énergie et des symboles de vérité intérieure.

f. L'énergie est aussi transmise aux pétales via les groupes et émanations de ces schémas planétaires et courants de force qui forment les pétales extérieurs de ce grand centre qu'est notre système solaire, dont on nous dit qu'à partir des plans supérieurs il apparaît comme un lotus à douze pétales. Ces courants n'émanent pas des sept planètes sacrées, mais d'autres corps planétaires situés à l'intérieur du Cercle solaire Infranchissable. Les courants de force venus des Planètes Sacrées influencent la rangée centrale de pétales. Il y a là une indication pour l'étudiant sérieux et un indice quant à la nature de l'aspect inférieur de l'Ange solaire. Les Pétales d'Amour-Sagesse. Les courants d'énergie agissant sur et à travers cette seconde rangée de pétales ressemblent étroitement à ceux dont nous avons déjà parlé, mais ont leur origine dans des groupes de vies différents (lunaires et solaires).

a. La forme d'énergie la plus basse, atteignant ce cercle, émane du soi inférieur, via l'atome astral permanent et le second pétale de la rangée extérieure. Elle est de l'énergie astrale transmuée ; elle est plus puissante que sa correspondance dans la première rangée, vu la nature inhérente du corps astral et le fait qu'elle est augmentée par l'énergie de la rangée extérieure elle-même. C'est l'un des facteurs qui provoquent un progrès plus rapide vers la fin de la période évolutionnaire. Il y a certains courants de force dans l'évolution de la Monade qui pourraient être considérés comme incarnant pour elle la ligne de moindre résistance et ce sont spécifiquement, en commençant par le plus bas :

a. Des émanations du règne végétal.

b. L'énergie astrale.

c. L'énergie du deuxième cercle de pétales.

d. La force bouddhique.

e. L'activité du deuxième Logos, planétaire ou solaire.

Ceci, évidemment, n'est vrai que de notre système solaire, qui est celui de l'amour régénérateur.

b. Une autre forme d'énergie agissante a sa source dans le cercle intérieur de pétales, qui est un point focal de force pour la Monade, considérée comme atma. Il y a lieu de signaler que les courants de force qui constituent les "pétales de volonté" ont une activité dynamique qui produit (lorsqu'elle est en action) un développement très rapide. C'est le plus interne des deux types de force ; leur inter action mutuelle fournit le stimulus nécessaire et a pour résultat l'épanouissement du bouton et la révélation du Joyau. Les autres types d'énergie ont leur correspondance avec ceux que j'ai déjà énumérés, mais je souhaite seulement citer l'un deux, celui qui atteint la deuxième rangée de pétales d'amour via l'atome bouddhique permanent. L'énergie ayant cette origine est d'un genre particulièrement intéressant, car c'est l'énergie de base de toute la manifestation et la somme des forces qui forment le cœur septuple du soleil physique et qui sont situées dans sa luminosité protectrice. A leur tour, elles transmettent les impulsions de vie en partant du cœur du Soleil Spirituel central, de sorte que nous avons une chaîne graduée directe d'énergies de transmission.

a. Le Cœur du Soleil central spirituel.

b. Le cœur septuple du Soleil physique.

c. Les dévas bouddhiques vers

d. Le cercle central de pétales.

e. L'atome permanent astral.

f. Le centre du cœur dans la tête.

g. Le centre du cœur.

Cette énergie bouddhique est la somme de la force de vie de Vishnu ou Fils, Qui transmet et représente une divinité cosmique encore plus grande.

Tout ce qui est ci-dessus sert à démontrer l'unité de la plus minuscule des vies avec la grande Vie Une qui informe. La vie du plus grand Seigneur cosmique palpite à un degré infinitésimal dans le cœur de Son plus petit reflet ; pour cette raison l'atome qu'est l'homme peut de même dire "Moi aussi je suis Dieu ; Sa vie est la mienne".

Les Pétales de Sacrifice. Les énergies ou forces circulant et produisant l'activité dans la rangée intérieure de pétales, les Pétales de Sacrifice, sont de nature similaire à celles que j'ai déjà énumérées, mais il s'y ajoute une nette stimulation de puissance dans deux directions.

L'une des influences stimulantes vient de l'Aspect Volonté de la Monade et ainsi (par transmission) du premier Aspect du Logos planétaire ; l'autre émane du "Bouton Sacré qui voile le Joyau". Celle-ci a une vibration particulièrement forte car, lorsque le cercle intérieur est déployé, le joyau est révélé et les trois "voiles" ou "pétales sacrés" s'ouvrent successivement quand les trois rangées se déploient.

Il apparaît ainsi combien nombreux sont les agents fournissant de l'énergie responsables du "mouvement", au sens occulte, du lotus égoïque. Il y a la vie inhérente des unités atomiques formant chaque pétale et la vie circulatoire du pétale lui-même, considéré comme unité individuelle. Il y a de même la vie du cercle de trois pétales ; à ceci il faut ajouter l'activité unifiée des trois cercles extérieurs, ou fusion des forces de connaissance absorbées à partir du soi personnel, des forces d'amour qui sont les énergies naturelles de l'Ange solaire et des forces de sacrifice se déversant de la Monade. Ainsi, nous avons un merveilleux agrégat de courants d'énergie qui tous représentent des énergies intérieures et encore plus grandes (parce que cosmiques).

Finalement nous avons la force dynamique du "Joyau" dans le Cœur, qui est lui-même le point focal de vie du Logos planétaire et, par le Logos planétaire, de tous les autres Logoï.

Ainsi les potentialités latentes chez le jiva s'incarnant sont considérables ; il peut devenir un Dieu, à condition qu'il se soumette au processus évolutionnaire et "ne se refuse pas à être étendu sur la roue". Ainsi les expansions de conscience qui permettront d'admettre le point individuel de vie spirituelle dans les conseils et la Sagesse de la Divinité ne sont pas de vaines promesses, mais sont garanties par la constitution même du véhicule employé et par la place dans le schéma, du "Point se développant", comme l'Ego est parfois appelé. Rien dans le temps ni l'espace ne peut être un obstacle, car chaque forme, n'étant qu'une expression de vie énergétique, tend à servir toute autre forme. Tel ou tel genre de stimulation, la tendance à accroître la vibration des courants d'énergie rencontrés, l'accentuation de l'activité de chaque point centralisé, lorsqu'il entre en contact avec d'autres points dans l'élévation générale de la vibration due à l'interaction de ces forces, tout ceci emporte l'ensemble du système vers sa consommation et vers la révélation de "la gloire qui sera un jour révélée". Toutes ces forces forment l'agrégat de ce qui est appelé la "vie fohatique". De même que le système ou corps du Logos est poussé par l'énergie de toutes ses parties, de même la glorification individuelle similaire de chaque partie infinitésimale est hâtée. Le grand nombre qui forme le Tout et les unités qui constituent l'Un, ne peuvent pas être différenciés quand la consommation est atteinte. Ils sont mêlés et perdus dans la "lumière béatifique" générale, ainsi qu'on l'appelle parfois. Nous pouvons alors étendre ce concept un peu plus loin et comprendre l'interaction cosmique qui se poursuit aussi. Nous pouvons nous représenter la stimulation et l'intensification cosmiques qui se développent, les constellations formant les unités dans le Tout au lieu des planètes ou des atomes humains. Des soleils entiers, avec l'immensité de leurs systèmes, jouent le rôle d'atomes. On peut ainsi se faire une idée du dessein unifié sous-jacent à la révolution de la grande Roue du Ciel cosmique et de l'exécution des desseins vitaux de ces Existences prodigieuses dont la position dans la Hiérarchie cosmique est semblable à celle de "CELUI DONT RIEN NE PEUT ETRE DIT".

Il n'est pas possible de donner à l'étudiant une idée adéquate de la beauté du lotus égoïque lorsqu'il a atteint le stade de complet développement. Nous ne parlons pas ici de la splendeur de ses couleurs, mais de l'éclat de ses feux et du scintillement rapide des courants et points d'énergie circulant constamment. Chaque pétale palpite de "points" de feu frémissants et chaque rangée de pétales vibre de sa propre vie, tandis qu'au centre brille le Joyau, rayonnant des courants d'énergie allant du centre à la périphérie du cercle extérieur.

Les feux d'énergie vivante circulent autour de chaque pétale individuel et la méthode d'entrelacement et de circulation des feux est (comme on peut s'en douter) de nature septuple, correspondant à la nature septuple du Logos impliqué. Chaque cercle de pétales, à mesure que l'évolution progresse, devient actif et tourne autour de son Joyau central, de sorte que nous avons non seulement l'activité des pétales, non seulement l'activité des points vivants ou vies déviques à l'intérieur de la circonférence des pétales, mais aussi l'activité unifiée de chaque rangée du lotus triple. A un stade spécifique de l'évolution, avant l'épanouissement du bouton central jouant le rôle de voile, les trois rangées de pétales, considérées comme une unité commencent à tourner, de sorte que le lotus entier semble être en mouvement. Aux stades terminaux le cercle central de pétales s'ouvre, révélant ce qui est caché et tourne autour du Joyau, mais en sens contraire de la circulation rapide du lotus extérieur. La raison ne peut ici être révélée, car elle est cachée dans la nature du Feu électrique de l'Esprit lui-même.

Le Joyau demeure statique au sens occulte et ne circule pas. C'est un point de paix ; il palpite rythmiquement comme le cœur de l'homme ; de lui partent en rayonnant huit courants de feu vivant qui vont jusqu'au bout des quatre pétales d'amour et des quatre pétales de sacrifice. Cette énergie octuple est atma-buddhi. C'est ce rayonnement final qui produit la désintégration finale du corps de L'Ego. Les pétales de connaissance, n'étant plus l'objet de l'attention de ce feu central, cessent d'être actifs en temps prévu ; le savoir est remplacé par la sagesse divine et les pétales d'amour voient leurs forces également absorbées. Finalement rien ne reste que le désir de "sacrifice" ; comme l'impulsion vibratoire est de même nature que celle du Joyau vivant, elle est synthétisée dans l'unité centrale vivante et seul le Joyau de feu demeure. Quand tous les pétales ont fusionné leurs forces ailleurs, le processus de révélation est parachevé. Les feux inférieurs meurent ; le feu central est absorbé et seul le point radieux de feu électrique persiste. Alors, à l'Initiation finale, on observe un curieux phénomène. Le Joyau de feu se met à flamboyer comme sept joyaux en un seul, ou comme l'étincelle électrique septuple, et dans l'intensité de l'embrasement ainsi créé, il est réabsorbé dans la Monade ou dans l'Un. Il existe un processus parallèle lors de la consommation finale de l'évolution solaire, quand les sept Soleils flamboient avant le grand Pralaya.

Tous ces modes d'expression ne sont que des images qui servent à donner une petite idée de la beauté et de la complexité du processus divin poursuivi dans le microcosme et le macrocosme. Ils ne font tous que limiter ou circonscrire la réalité, mais pour l'homme dont l'œil divin est en voie de s'ouvrir et pour celui chez qui est éveillée la faculté d'intuition supérieure, de telles images servent d'indice ou de clé à des interprétations supérieures. Elles révèlent à l'étudiant certaines idées quant à la nature du feu.

En conclusion de ce qui doit être dit concernant le mouvement dans le corps causal, j'aimerais faire remarquer que ce dernier, lui aussi – sur son propre plan – possède les trois caractéristiques d'inertie, de mobilité et de rythme.

L'inertie caractérise le stade antérieur à la révolution des différentes rangées de pétales ; cette révolution ne commence à être ressentie que lorsque les pétales deviennent actifs. On pourrait dire que le passage du Pèlerin dans la Salle de l'Ignorance correspond à la période "d'inertie égoïque". Pendant cette période, les atomes permanents sont les points de lumière les plus remarquables du lotus ; ils constituent les "pourvoyeurs d'énergie" du pétale. Plus tard, quand le Pèlerin du plan physique devient plus actif et qu'en conséquence le lotus égoïque se développe avec plus de rapidité, le stade de la mobilité survient et les cercles commencent leur révolution. Finalement, quand l'homme foule le Sentier et que son dessein est intensifié, le bouton central se déploie, la révolution est unifiée et le rayonnement des feux du Joyau impose un rythme spécifique au lotus et stabilise ses énergies. Ce rythme est différent selon le type de la Monade en cause, ou la nature du Logos planétaire du rayon de l'homme, son Prototype divin.

Par l'emploi de certains termes, des renseignements sont communiqués aux Travailleurs de la planète, la Fraternité de Lumière, quant à la nature de l'Ego considéré, quant à la qualité de son Rayon, le nombre de sa vibration et son point d'évolution. Il apparaît donc pourquoi il n'est pas permis de rendre publics les noms des sept groupes rythmiques.

L'un des effets produits chez l'homme inférieur via les centres et par l'activité unifiée du corps causal, est la coordination des énergies inférieures de l'être humain. Ces énergies inférieures, comme nous le savons, se manifestent par le moyen : a. Des trois groupes de centres des trois corps. b. Du corps éthérique même. c. De certains centres du corps physique tels la glande pinéale, le corps pituitaire et la rate.

Nous ne faisons pas allusion ici au travail de ces centres, instauré par eux-mêmes et inhérent à leur nature même, mais aux effets observés en eux quand les trois rangées de pétales fonctionnent avec une cohérence accrue et quand la force latente dans le Joyau commence à se faire sentir. On pourrait dire spécifiquement que ces effets se révèlent d'une manière triple :

Premièrement,

Ils provoquent dans les groupes de "roues" ou centres sur chaque plan (dans chaque véhicule subtil) l'apparition de la quatrième dimension et une activité de "roues tournant sur elles-mêmes".

Deuxièmement,

Ils produisent la distribution ordonnée de la force, en formant divers triangles d'énergie à l'intérieur des corps. Nous en avons déjà parlé et il est seulement nécessaire ici de signaler que c'est cette énergie, s'accumulant dans le corps causal et de là se faisant sentir, qui produit parmi les centres la circulation ésotérique de force qui plus tard relie chaque centre d'une manière géométrique parti culière, entraînant ainsi la soumission de toutes les parties de la nature de l'homme inférieur.

Troisièmement,

Ils engendrent la stimulation de certaines glandes du corps, qui à présent sont considérées comme purement physiques et permettent ainsi à l'Ange solaire de saisir et de maintenir le corps physique dense dans la ligne de Son dessein.

Il sera utile à l'étudiant de se souvenir que chaque centre peut être considéré comme une preuve d'énergie ou de feu solaire, se manifestant comme moyen de l'énergie inférieure ou feu par friction. Là où ces centres existent, l'Ange solaire peut imposer progressivement son rythme et sa vibration à ce qui vibre à un rythme considéré comme inférieur. Ainsi Il place progressivement toute la substance-forme inférieure sous sa domination.

Avant la libération finale, mais après la majeure partie des processus de purification et d'alignement, les véhicules de l'initié présentent une apparence merveilleuse, due aux courants d'énergie issus du corps égoïque, et qui sont en mesure de l'atteindre. Le lotus égoïque est déployé, et le "feu" central dévoilé. Chaque pétale et chaque cercle de pétales palpitent de vie et en couleur, sont en mouvement actif, et tournent avec une grande rapidité, le courant d'énergie vivante circulant dans toutes les parties du lotus. Les trois atomes permanents sont embrasés, flamboient et forment par leur révolution rapide et leur interaction ce qui apparaît comme un point de feu flamboyant, de sorte qu'on l'a parfois appelé "le reflet du Joyau dans le front de la Mère". Les dix-huit centres sur les trois plans (quatre sur le plan mental et sept sur chacun des plans inférieurs) sont des roues de feu radiantes, chaque groupe se distinguant par une couleur spécifique et, tournant avec une telle rapidité que l'œil peut à peine les suivre. Les corps sont formés des degrés les plus élevés de la substance, chaque atome individuel étant donc capable de vibration intensifiée et brillant de la lumière de son propre feu central. Le corps éthérique spécialement est remarquable, car à ce stade il transmet le type de prana le plus pur et mérite le nom qu'on lui donne quelquefois de "corps de Soleil". C'est l'enveloppe qui contient les feux du système microcosmique ; sont centrés en elle non seulement les feux praniques, mais les sept centres qui transmettent toutes les énergies supérieures, venues de l'Ego et des deux corps matériels supérieurs. Tout est centralisé et le véhicule éthérique attend d'être utilisé sur le plan physique en coopération avec l'instrument dense, ce qui se réalisera lorsque l'homme aura réussi à relier la conscience des deux aspects du corps dense, de sorte que la continuité sera assurée. Quand ce travail est accompli, les trois centres de nature strictement physique – la glande pinéale, le corps pituitaire et la rate – deviennent eux-mêmes lumineux et tous les feux du corps sont stimulés de telle façon que les atomes constituant l'enveloppe physique semblent irradier. Ceci est la vérité occulte sous-jacente à la croyance que tout messager de la Loge et tout Sauveur de l'homme sont naturellement des guérisseurs. Les forces circulant chez l'homme dont les atomes, les centres, les enveloppes et le véhicule causal forment une unité cohérente en pleine activité radiante sont d'une force et d'une pureté telles, qu'elles ont un effet déterminé sur la nature de ceux avec qui elles entrent en contact. Elles guérissent, stimulent et accroissent la vibration des hommes, leurs frères.

Une certaine compréhension et une vision sont nécessaires avant que l'homme du plan physique ne soit prêt à subir la discipline de purification et à fouler le Sentier par lequel il découvre son centre et travaille de ce point fixe de pouvoir. Il doit aligner ces différents facteurs ou centres d'énergie et ainsi amener jusqu'au plan physique le pouvoir qui doit être utilisé à la guérison des nations. Quand la gloire du Dieu intérieur de l'homme est visible, quand il irradie et brille, alors on dira de lui comme on a dit de ceux qui l'ont précédé sur le Sentier : "Le Soleil de la justice se lèvera, et la guérison sera sous ses ailes." 308

308 Bible. Malachie, 4 : 2.

Il existe, en rapport avec l'évolution humaine, certains facteurs qui produisent des résultats précis et importants quand ils sont mis en relation par des courants d'énergie qui les relient les uns aux autres et donc fonctionnent consciemment. Ces facteurs pourraient être envisagés de la façon suivante en les divisant en deux groupes, chacun mettant en lumière la dualité de la manifestation micro-cosmique :

Groupe I.

1. Les Pétales de la Connaissance.

2. Le pétale de la connaissance dans chacun des deux cercles intérieurs.

3. Les centres du plan mental.

4. Le centre de la gorge en matière éthérique.

5. Le centre alta-major.

6. Le cerveau physique.

Groupe II.

a. Les Pétales d'Amour.

b. Le pétale d'amour de chaque cercle. 

c. Les centres sur le plan astral.

d. Le centre du cœur en matière éthérique.

e. Le corps pituitaire.

f. Le système nerveux sympathique.

Ces différents alignements (lorsqu'ils fonctionnent selon l'harmonie prévue) ont pour résultat, dans le premier cas, la transmission d'énergie issue de l'atome permanent manasique, et dans le second, celle de l'atome permanent bouddhique. Il apparaîtra donc combien il est important pour l'étudiant d'examiner dûment le processus qui engendre un alignement uniforme et une appréciation consciente des processus vibratoires de ces deux groupes. En opérant cet ajustement, l'effet sur le plan physique sera la manifestation des pouvoirs de l'Ame et de la capacité de guérir ; l'homme devient un point focal d'énergie égoïque et un serviteur de sa race. Le magicien noir obtient des résultats similaires par le moyen du premier groupe, sauf qu'il ne peut pas aligner les pétales de la connaissance des deux groupes intérieurs, car l'aspect amour-sagesse est chez lui atrophié. Il parvient, néanmoins, à faire passer l'énergie de l'atome permanent manasique, car la force de Mahat (dont Manas est une expression) est étroitement liée avec ce que l'on appelle par erreur "le mal". Mahat et le Mal Cosmique sont en relation étroite.

Les grandes Existences Qui sont le principe de Mahat dans son sens cosmique sont reliées aux existences mineures qui expriment le mal systémique. Elles représentent la totalité de l'instrument de séparation et là où la séparation en n'importe quelle forme existe, on trouve l'ignorance et donc le mal. La Séparation s'oppose à la compréhension ou connaissance de ce qui se trouve hors de la conscience séparée, car toute connaissance séparée entraîne l'identification avec ce qui s'exprime par le moyen d'une forme. Donc, les Frères de l'Ombre peuvent atteindre, et effectivement atteignent des niveaux supérieurs d'un aspect de la conscience, et parviennent à certaines hauteurs spécifiques de mal spirituel, allant très loin dans le sens de Mahat, ou connaissance, principe du Mental Universel. Dans leurs derniers stades, ils peuvent atteindre des expansions de conscience et de pouvoir qui les emmèneront au-delà des confins de notre système solaire et leur donneront des attributs et capacités qui sont une menace pour le développement du deuxième Aspect.

Le premier groupe d'alignements, lorsqu'il n'est pas compensé par le second groupe, est la ligne du magicien noir ; cela le conduira par la suite hors du courant de l'énergie quintuple que nous appelons manasique jusqu'au sentier cosmique de l'énergie fohatique qui est strictement mahatique. Lorsqu'il est sur ce Sentier, deux directions s'offrent à lui ; l'une le maintiendra en contact avec l'aspect physique de la substance en rapport avec les incarnations cosmiques de notre Logos ; l'autre l'entraînera vers ce centre de l'Univers qui est la source du principe mahatique ; c'est le point focal engendrant le type d'énergie qui rend possible la manifestation physique dense des Dieux et des hommes.

En lisant cette déclaration, il est nécessaire de se souvenir que l'enveloppe physique dense n'est jamais considérée comme un principe. Du point de vue occulte elle est toujours considérée comme mauvaise. Cette question pourrait être exprimée plus simplement en disant que l'adepte noir a franchement affaire à ce que l'on appelle "le résidu de ce qui fut". Il est sensible à la vibration du système solaire d'un grand cycle antérieur où la connaissance, ou principe manasique, était le but de la perfection. Il ne répond pas à l'impulsion de notre système solaire, mais cette absence de réponse est cachée dans le karma d'une manifestation précédente. Comme nous le savons, les Fils du Mental ou jivas se réincarnant sont les nirvanis revenant d'une incarnation logoïque antérieure. Ils ont atteint le but en ce qui concerne le mental, mais ont besoin d'amour. Quelques-uns, par un mystérieux cycle d'événements, impossible à expliquer à l'homme de ce système solaire, rejetèrent l'occasion de progresser et se lièrent avec cette grande existence dévique qui est l'impulsion du physique dense et ils ne peuvent pas se libérer. Leur destination, de même que la sienne, est cachée dans les plans de CELUI DONT RIEN NE PEUT ETRE DIT et dans notre système solaire il n'y a pour eux aucun espoir. Heureusement, il y a peu de chances pour qu'ils se fassent connaître de l'homme moyen ; ce sont les Adeptes de la Bonne Loi Qui les rencontrent le plus souvent.

Cette question est des plus complexe, mais une certaine lumière peut se faire si nous nous rappelons que manas sur le plan mental a deux expressions : l'unité mentale sur les niveaux avec formes et l'atome permanent manasique sur les plans sans formes. Ces deux types de manas peuvent être considérés comme incarnant les deux sortes de qualités, blanche et noire. L'unité mentale ou aspect mental de l'homme, par exemple, n'est après tout qu'un sixième sens et doit être transcendé par le mental supérieur et l'intuition. Le frère noir poursuit l'évolution des sens jusqu'à un stade inconcevable pour l'homme d'aujourd'hui et ce sixième sens mahatique est plus étendu pour eux et leur rend plus de services qu'il ne le fait jamais pour l'Adepte blanc. Il est donc évident que pendant un long cycle de temps le magicien noir peut persister et développer ses pouvoirs, car il possède le tiers de la force du pouvoir égoïque et il sait parfaitement comment l'utiliser au mieux de son avantage. Il construit aussi un antahkarana, mais différent en qualité et objectif de celui de l'étudiant de la magie blanche. Cet antahkarana est appelé "le sentier du mal manasique" et fait un pont entre l'unité mentale du magicien en question et certaines correspondances sur les niveaux mentaux dans les véhicules des dévas de ce plan. Par ce moyen, et par l'identification avec les dévas, il peut s'échapper des trois mondes vers des sphères de mal, incompréhensible pour nous. Ce qu'il faut retenir ici, c'est que le magicien noir est toujours prisonnier ; il ne peut pas s'échapper de la substance et de la forme.

Il n'est pas nécessaire de développer davantage ce sujet. J'aimerais énumérer les lignes d'alignement du troisième groupe qui finalement transcende les deux autres et effectue l'illumination ultime et la libération de l'homme.

Groupe III.

1. Les Pétales de Sacrifice.

2. Les pétales de sacrifice des deux groupes extérieurs.

3. Les trois centres majeurs dans chacun des trois plans des trois mondes, produisant ainsi l'absorption des quatre centres inférieurs sur chaque plan.

4. Le centre de la tête, ou lotus à mille pétales.

5. La glande pinéale, produisant la vivification et l'irradiation de la nature inférieure tout entière.

Ces trois groupes de forces chez l'homme, lorsqu'elles sont synthétisées, produisent, avec le temps, cette coordination et adaptation parfaites à toutes les conditions, formes et circonstances, qui se présentent au cours de la libération de l'étincelle vitale qui s'échappe. Ceci est techniquement réalisé quand le "bouton" s'ouvre et qu'il devient possible pour le Hiérophante à l'initiation de libérer l'énergie de la Monade et de diriger cette énergie (par l'intermédiaire de la Baguette) de manière telle que finalement elle circule libre et sans entraves dans toutes les parties de la manifestation inférieure triple. En circulant, elle détruit par le feu, car elle éveille l'aspect Kundalini de façon parfaite au moment de la cinquième Initiation. L'aspect du destructeur est dominé et la forme est "brûlée sur l'autel".

Ces idées peuvent aussi être étudiées sous un aspect plus vaste ; un indice quant au mystère du mal cosmique se trouve dans la différence entre planètes sacrées et non sacrées et dans le dessein et la place, jusqu'ici non reconnus, de la vie des existences informant les nombreuses planètes et planétoïdes du système solaire. Certaines sont purement mahatiques ou du troisième Aspect, dominées par les dévas. D'autres (dont les planètes sacrées sont un exemple) sont gouvernées par le deuxième Aspect et le deuxième aspect fera son chemin irrésistiblement vers la manifestation. Un petit nombre, comme notre planète la Terre, sont des champs de bataille, où les deux Aspects sont en collision, avec une indication du triomphe ultime de la magie "blanche".

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