LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

RÈGLE IV

RÈGLE IV

 

Le Son la lumière, la vibration et la forme se mêlent et se fondent ; ainsi le travail est un. Il se déroule selon la loi et rien maintenant ne peut empêcher le travail d'avancer. L'homme respire profondément. Il concentre ses Forces et détache la forme-pensée de lui-même.

Nous parlons là d'une très importante partie du travail de la magie, partie à laquelle on pense peu et qui est peu connue. La force utilisée par l'Ego dans le travail consistant à obliger l'homme à exécuter Son dessein, a été la volonté dynamique et le pétale ou centre d'énergie employé a été l'un des pétales de volonté. L'homme, jusqu'ici, a été poussé par la volonté égoïque, mais y a mêlé beaucoup d'énergie de l'aspect attraction (désir ou amour) rassemblant et attirant ainsi à lui-même sur le plan mental le matériau nécessaire à sa forme-pensée. Il a réussi suffisamment pour que sur les niveaux concrets du plan mental on voit une forme de matière mentale, cohérente, vivante, vibrante et de la nature désirée. Son activité interne est telle que sa durée, correspondant au temps nécessaire pour garantir la réalisation du dessein égoïque, est assurée ; elle est prête à être envoyée vers sa mission, à rassembler autour d'elle de la matière de nature plus dense sur le plan astral et à opérer une plus grande consolidation. Ceci est effectué par un acte de volonté émanant de l'homme ; il donne à la forme vivante le pouvoir de "rompre ses liens". C'est exactement à ce stade, heureusement pour la race humaine, que la majorité des chercheurs de la magie échouent dans leur tâche. Ils construisent une forme de matière mentale, mais ne savent pas comment la lancer, afin qu'inévitablement elle remplisse sa mission. Ainsi beaucoup de formes-pensées meurent d'une mort naturelle sur le plan mental, car l'homme est incapable d'exercer la faculté de volonté de manière constructive et de comprendre les lois de construction des formes-pensées. Un autre facteur est son ignorance de la formule qui libère les constructeurs élémentaux de leur environnement et les oblige à venir s'agglutiner à l'intérieur de la périphérie de la forme-pensée pour aussi longtemps que le penseur le désire.

Finalement, elles meurent parce que l'homme est incapable de poursuivre la méditation assez longtemps et de formuler ses idées assez clairement pour permettre la matérialisation ultime.

Les hommes sont encore trop impurs et trop égoïstes pour qu'on leur confie cette connaissance. Ils construiraient leurs formes-pensées pour les envoyer accomplir des missions égoïstes et poursuivre des fins destructrices ; tant qu'ils ne seront pas plus spirituels et qu'ils n'auront pas acquis la maîtrise de leur nature inférieure, les mots magiques qui galvanisent la forme de substance mentale et lui confèrent une activité séparée, ne seront pas mis à sa disposition.

On pourrait se demander comment il se fait que certains hommes atteignent leur but, par la concentration et la visualisation, et réussissent à envoyer des formes-pensées qui atteignent leur objectif. Ceci peut arriver de deux façons :

Premièrement.

Par un souvenir inconscient des méthodes et formules connues et utilisées aux temps Atlantéens, alors que les formules magiques étaient propriété publique et que les hommes produisaient des résultats en prononçant certains sons. Ils n'atteignaient pas leur but par aptitude mentale, mais principalement par une faculté de répéter les mantras comme des perroquets. Ces mantras sont parfois cachés dans la nature subconsciente et utilisés involontairement par l'homme qui sent très fortement.

Deuxièmement.

Du fait que les pensées et idées de l'homme s'insèrent dans les plans et desseins de ceux qui savent, soit sur le sentier de la magie blanche, soit sur celui de la magie noire. Ceux qui savent utilisent alors la forme avec sa force inhérente, ils la galvanisent, lui conférant une activité et une identité temporairement séparée, l'expédiant ainsi pour qu'elle aille accomplir sa mission. Ceci explique beaucoup de résultats phénoménaux apparents, obtenus par des penseurs égoïstes ou incompétents (mais bons).

Les mots magiques ne sont communiqués que sous le sceau du secret à des hommes travaillant sous les ordres de la Fraternité de Lumière, aux initiés, aux chélas ayant fait voeu de secret, étant donné le grand danger qu'ils comportent. Parfois aussi ils sont découverts par des hommes et des femmes qui sont parvenus à un état d'alignement avec l'Ego et qui sont donc en contact avec le centre intérieur de toute connaissance en eux-mêmes. Quand il en est ainsi, la connaissance est en sécurité ; car l'Ego travaille toujours du côté de la loi et de ce qui est juste ; les mots émis par l'Ego sont "perdus dans Sa tonalité" (selon l'expression occulte) et ne laisseront pas de souvenir dans le cerveau physique lorsqu'il n'est pas sous l'influence de l'Ange solaire.

Les six règles du plan mental sont nécessairement brèves, vu le fait que le plan du mental est encore un terrain inconnu de la majorité – inconnu dans la mesure où il est question de sa maîtrise consciente. Les deux règles qui restent concernent dans le premier cas, le frère engagé dans la magie blanche, et dans le deuxième, la forme-pensée qu'il construit.