LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

7. La schizophrénie

7. La schizophrénie

Qu'est-ce que la schizophrénie (ou démence précoce) ? Est-ce que le phénomène dénote la tradition d'un groupe familial ? Y a-t-il un indice dans le fait qu'elle se manifeste au début de l'adolescence ? Le médecin de médecine générale a-t-il raison de la classer dans la catégorie des cas irrémédiables ? Ces questions et d'autres similaires sont constamment posées par des étudiants et des praticiens de la guérison.

Les formes de maladies physiques classées sous le terme général de démence sont bien plus abstruses qu'on ne l'imagine. Du point de vue de l'ésotériste, elles se divisent en cinq catégories relativement simples.

1. Celles qui résultent d'une rupture du tissu cérébral. Elles sont nettement d'origine syphilitique dans une proportion bien plus grande qu'on ne l'admet en général. Parlant de manière occulte, il est naturel que ce soit le cas, car les organes génitaux physiques forment une homologie inférieure de la relation négative-positive qui existe dans le cerveau entre les deux centres céphaliques et les glandes pituitaire et pinéale.

2. Les démences qui résultent de l'hyperstimulation des cellules cérébrales par certaines formes d'énergie qui déséquilibrent d'autres formes et provoquent certaines catégories de folies graves.

3. Les démences qui ne comportent aucun trouble physique réel, aucune lésion, aucun tissu malade, mais simplement un relâchement du lien entre corps éthérique et corps physique dense. Des obsessions ou des possessions peuvent se produire. Les médecins et psychiatres orthodoxes considèrent fréquemment (je pourrais dire habituellement) de tels cas comme des formes de démence, mais ce n'en sont pas véritablement. Si un psychologue compréhensif parvient (et c'est entièrement possible) à remettre la personne affligée "en possession d'elle-même", le trouble prend fin. Les psychologues actuels ayant les vues d'avenir les plus claires ont une tendance prononcée à traiter ces cas d'après l'hypothèse que j'ai formulée, ce qui constitue un progrès notable.

4. Les démences qui comportent certaines formes héréditaires de déséquilibre mental. Ces formes de déséquilibre sont causées par des événements survenus au cours de vies antérieures, et leur nature est celle d'une punition ou d'un karma rétribuant. Pour obtenir ce résultat, l'âme choisit délibérément, pour véhicule physique, une forme contenant certaines souillures héréditaires que les Seigneurs du Karma y ont incorporées lorsque l'âme est inapte à saisir son véhicule, comme c'est le cas chez les non-évolués. Lorsque le corps est assez hautement évolué pour être dirigé par l'âme, celle-ci le choisit à dessein et avec intention. Je ne classe pas ces différentes formes de démence ou de déséquilibre dans les diverses rubriques, car les données en sont trop compliquées. Les facteurs prédisposant sont souvent multiples et il arrive fréquemment que les troubles se présentent simplement sous forme d'indices pouvant ne comporter aucune suite sérieuse. Je me borne à indiquer les catégories. Je laisse aux savants chercheurs la tâche finale d'établir une liste des symptômes et de leur assigner leurs justes causes d'après de multiples travaux expérimentaux. L'époque de ces travaux ne fait que commencer.

5. Les démences dans lesquelles la pensée est anormalement fixe et statique. Elle contrôle alors le cerveau de manière si déraisonnable que le patient semble n'avoir qu'un seul point de vue, qu'une seule attitude envers la vie, et aucune fluidité ni capacité d'ajustement. De tels individus peuvent par exemple souffrir de ce qu'on appelle une idée fixe  , ou ils peuvent devenir les victimes de quelque pensée obsédante. De telles obsessions mentales peuvent présenter une grande variété, depuis le doux fanatisme jusqu'aux persécutions religieuses accompagnées de leurs caractéristiques de sadismes de brutalité, et de morbidité générale.

La schizophrénie se classe dans le premier et le quatrième des groupes cidessus.

Elle est généralement un mélange des facteurs caractéristiques de chacun de ces deux groupes. Elle est toujours héréditaire, même si cela n'apparaît pas physiquement. Dans ce cas, elle est basée sur des conditions héréditaires astrales, qui à leur tour contribuent à créer des conditions physiques. Elle est d'origine syphilitique et fréquemment reportée d'une vie antérieure à la vie présente, mais, durant la vie présente, elle est absolument incurable.

Sa base sexuelle est prouvée par le fait qu'elle se manifeste au début de l'adolescence. Il est toutefois possible d'améliorer grandement l'état du patient durant les stades initiaux en reconnaissant dûment les symptômes, en dirigeant sa vie mentale, et en employant l'efficacité dynamique procurée par de nouvelles occupations. Des intérêts spirituels et similaires peuvent parfois retarder le développement de la maladie. Dans ce cas, on peut éviter les paroxysmes les plus graves pourvu que l'on prenne le sujet en mains dès le jeune âge et qu'on le suive bien. Dans la mesure où le patient essaye intelligemment de s'aider lui-même et où il est également protégé par les soins habiles d'un médecin, il peut en grande partie neutraliser les troubles, en particulier quant à leur renouvellement dans une vie ultérieure.

Bon nombre de ces problèmes sont intrinsèquement rattachés au passé. En attendant que les lois régissant les réincarnations aient été données au monde, il est difficile d'expliquer les processus gouvernant l'hérédité physique, les effets du karma, et aussi ce qu'on appelle le karma de rétribution. Pour faire des progrès notables dans l'élimination graduelle des maladies mentales et cérébrales actuellement  si répandues et si affligeantes, il faut compter sur d'autres facteurs, tels que la reconnaissance des formes plus subtiles de maladies. Citons également la collaboration des psychologues avec les médecins orthodoxes. Elle trouve indubitablement sa place, par exemple dans l'administration de correctifs glandulaires et les bonnes habitudes d'hygiène inculquées dès l'enfance.