A. Maladies vénériennes et syphilitiques

A. Maladies vénériennes et syphilitiques

En parallèle avec toute l'activité de la Grande Loge Blanche (comme ce fut toujours le cas et comme c'est encore le cas aujourd'hui), les forces ténébreuses s'activaient sans relâche et faisaient ressentir leurs effets par l'intermédiaire du centre sacré. C'est ainsi que se créa une situation profondément corrompue qui eut pour conséquence d'affaiblir la résistance du corps humain, d'accroître considérablement les exigences de la nature sexuelle par suite de la stimulation du centre sacré artificiellement provoquée par la Loge Noire, et d'amener de nombreuses alliances impies et relations condamnables.

Le Logos planétaire soumit alors le genre humain à une nouvelle grande loi de la nature décrite en termes peu appropriés par la phrase : "L'âme qui pèche devra mourir." La loi serait mieux exprimée par la phrase "Celui qui abuse de ce qu'il a construit verra son édifice ruiné par des forces intérieures."

Tandis que les millénaires passaient et que la race Lémurienne s'abandonnait aux mauvaises impulsions de la nature animale, les types initiaux de maladies vénériennes firent graduellement leur apparition. Finalement la race tout entière en fut infestée et s'éteignit, la nature prenant sa dîme et exigeant inexorablement sa rançon.

Une question se pose ici : comment les premiers habitants de notre planète ont-ils pu être tenus pour responsables car il n'y a pas de péché là où n'existent ni sens de la responsabilité ni conscience de mal faire.

En ces jours-là, la Hiérarchie avait ses propres méthodes pour enseigner ces peuples dans l'enfance, de même qu'aujourd'hui l'on peut enseigner aux plus petits enfants de s'abstenir de mauvaiss habitudes. L'humanité d'alors savait bien ce qui était mal, parce que les preuves de ce mal étaient physiquement apparentes et qu'il était facile de les percevoir. La pénalité était évidente et ses résultats immédiats. Les Educateurs de la race veillèrent à ce que la cause et l'effet fussent rapidement enregistrés.

Ce fut également à cette époque que naquirent les premières tendances au mariage, pour le distinguer de la promiscuité. La formation d'unités familiales devint un sujet d'attention et un but pour les individus les plus hautement évolués. Elle fut l'une des premières tâches entreprises par la Hiérarchie. Ce premier effort vers une forme d'activité de groupe apporta la première leçon de responsabilité. L'unité familiale n'était pas aussi stable qu'elle l'est maintenant, mais sa durée même relativement brève fut un immense pas en avant. La ségrégation des groupes familiaux et la croissance du sens de responsabilité ont constamment progressé jusqu'à leur culmination dans notre présent système matrimonial et grâce à l'effort de l'Occident vers la monogamie. Cet ensemble a conduit les Occidentaux à s'enorgueillir de leurs lignées d'ancêtres et de leurs pedigrees, à s'intéresser aux généalogies et aux alliances par relations, et à ressentir une profonde horreur des maladies syphilitiques dans la mesure où elles affligent les familles et leur descendance.

Toutefois, deux tendances fort intéressantes se dessinent nettement aujourd'hui. Dans le monde entier l'unité des familles se brise par suite des vicissitudes de la guerre et, à un moindre degré, par suite des conceptions plus modernes sur le mariage et le divorce. Deuxièmement, on a découvert les moyens de guérir rapidement et efficacement les maladies vénériennes, ce qui pourrait tendre à rendre les gens plus insouciants. Toutefois, à la longue, lorsque ces moyens seront perfectionnés, ils sauvegarderont la race et restitueront à la terre après décès des corps libérés de la plaie qui les a contaminés pendant d'interminables millénaires. Il en résultera une purification progressive du sol, qui s'accentuera par la pratique de la crémation. La destruction par le feu et la chaleur intense engendrée par l'usage de certaines armes de guerre apporteront également une aide, si bien qu'au cours du prochain million d'années l'on verra s'éliminer de la famille humaine et du sol de la terre la syphilis héritée de la Lémurie.

Les âges passèrent, et l'humanité entra dans le stade de développement Atlante. Le contrôle conscient du corps physique descendit dans le subconscient, et en conséquence le corps éthérique devint plus puissant, fait que l'on omet souvent de prendre en considération. Le corps physique se mit de plus en plus à réagir en automate aux impressions et aux directives d'un corps de désirs en voie de constant développement. Le désir devint quelque chose de plus qu'une simple réponse aux besoins physiques animaux et aux instincts primitifs. Il s'orienta vers des objets et des objectifs extérieurs au corps, vers les possessions matérielles, et vers ce que l'on pouvait s'approprier dès qu'on l'avait vu et convoité.

De même que les péchés capitaux de l'époque Lémurienne provenaient de l'abus des forces sexuelles (et encore est-il difficile de les qualifier de péchés au sens véritable à cause du faible niveau d'intelligence de la race), de même le péché capital des Atlantes fut le vol, très répandu et généralisé. Les semences de l'agression et de la volonté personnelle d'acquérir commencèrent d'apparaître et culminèrent dans la grande guerre (décrite dans  La Doctrine Secrète ) entre les Seigneurs du Visage Brillant et les Seigneurs de la Face Ténébreuse. Pour se procurer ce qu'ils convoitaient et dont ils éprouvaient le besoin, les individus les plus évolués de cette race se mirent à pratiquer la magie.

Il ne m'est pas loisible de décrire la nature et les pratiques de la magie Atlante avec son contrôle des élémentaux et de formes de vie actuellement acculées à la retraite et inaccessibles à l'humanité. Je ne puis pas davantage indiquer les méthodes spéciales employées pour acquérir les objets des désirs, ni les Paroles de Pouvoir utilisées, ni les rituels soigneusement préparés suivis par ceux qui cherchaient à s'enrichir et à s'emparer de ce qu'ils voulaient, sans tenir aucun compte du préjudice causé à autrui. Ce travail magique était un travestissement de la Magie Blanche à laquelle on avait si ouvertement recours à l'époque, avant la grande guerre entre les Forces de Lumière et les Forces du Mal. La magie de bon aloi était très familière aux Atlantes. Elle était employée par les Membres de la Hiérarchie chargés de guider la race, et par ceux qui combattaient le mal déchaîné dans les hautes sphères de la société. Le même mal a repris le sentier de la guerre, et il est maintenant combattu par les hommes de bonne volonté sous la direction de la Grande Loge Blanche.

Les Atlantes avaient atteint des raffinements de luxe dont notre civilisation tant vantée ne connaît rien et n'a jamais approché. Des traces affaiblies nous en sont parvenues par des légendes, par l'ancienne Egypte, par des découvertes archéologiques, et par d'antiques contes de fées. Il y eut récidive de la nocivité et de la méchanceté Atlantes pures à l'époque de la décadence de l'Empire Romain. La vie fut souillée par les miasmes d'un égoïsme sans mélange, et les ressorts de la vie en furent eux-mêmes pollués. Les hommes ne vivaient et ne respiraient que pour jouir du luxe le plus effréné et d'une pléthore d'objets et de biens matériels. Ils étaient suffoqués de désirs et tourmentés par le rêve de ne jamais mourir, mais de vivre encore et encore en accumulant indéfiniment les objets de leurs désirs.