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F. Trois lois majeures de santé

F. Trois lois majeures de santé

Il y a trois lois majeures de santé, et sept lois mineures. Elles s'appliquent dans les trois mondes 24, et c'est tout ce qui vous concerne pour l'instant. Dans tous les enseignements qui seront donnés au cours du proche avenir, l'accent  principal sera porté sur la technique du corps éthérique, car c'est le prochain pas en avant. Voici les trois lois majeures.

1. La loi contrôlant la volonté de vivre, une manifestation du premier aspect du Logos, volonté ou pouvoir.

2. La loi contrôlant l'égalité du rythme, une manifestation du deuxième aspect du Logos, amour ou sagesse.

3. La loi contrôlant la cristallisation, une manifestation du troisième aspect du Logos, activité ou aspect fondamental.

Ces trois lois ou facteurs dominants se manifestent à travers les trois divisions majeures de l'entité humaine.

1. L'aspect volonté se manifeste au moyen des organes de respiration. Il trouve une autre expression dans la faculté de dormir. Dans les deux cas on note dans le microcosme une répétition ou une homologie de la manifestation du Logos et de la pralaya du Logos.

2. L'aspect amour se manifeste à travers le coeur, le système circulatoire, et le système nerveux. Pour bien des raisons, il est extrêmement important de comprendre cet aspect, car il commande souverainement le corps éthérique et sa faculté d'assimiler le prana, ou vitalité. Ce prana opère à la fois par le sang et par les nerfs, car la force vitale emploie le courant sanguin, et la force psychique emprunte le système nerveux. Ces deux départements de l'organisme humain sont ceux qui causent actuellement le maximum de perturbations, et en causeront encore davantage à l'avenir. La race s'instruit par la souffrance, et les hommes se laissent tomber dans la pire détresse avant d'y chercher remède et soulagement. Du présent point de vue de la guérison, l'homme forme à nouveau un important triangle secondaire :

a. Le corps physique dense, sur lequel la science et la médecine possèdent beaucoup de données.

b. Le corps éthérique, qui est le domaine suivant d'efforts, Physique, astral, et mental.

c. Le corps astral qui, en même temps que le corps éthérique, est le prochain objet de contrôle expérimental. Ici, la science de la psychologie sera mise en oeuvre.

3. L'aspect activité, qui se manifeste primordialement à travers les organes d'assimilation et d'élimination. Je cherche ici à mettre un point en valeur : de même que notre système solaire est en train de développer l'aspect amour, qui est le second, et de même que l'être humain est polarisé dans le corps astral, qui est le reflet de ce second aspect, de même le corps éthérique, second des trois départements de l'organisme humain mentionnés ci-dessus, est celui qui présente une suprême importance. Jusqu'à maintenant, il a principalement servi à transmettre de l'énergie astrale au corps physique, mais cette activité est en voie de transformation.

La science médicale tout entière devrait tendre à s'appuyer sur les faits concrets concernant le corps physique dense, et à s'orienter vers l'étude de la vitalisation et de la circulation, deux phénomènes étroitement associés.

Actuellement, le système nerveux est principalement commandé par le corps astral via le corps éthérique, et la base de tous les troubles nerveux gît cachée dans ce corps émotionnel où l'humanité est actuellement polarisée. Le système circulatoire du corps physique est principalement commandé à partir du corps éthérique. Quand ce dernier ne fonctionne pas normalement et ne transmet pas assez de prana, et quand le corps astral ou émotionnel n'est pas contrôlé de manière adéquate, on trouve dans ces deux corps la source de la majorité des maladies et des troubles nerveux et mentaux plus nombreux d'année en année.

L'action réflexe d'une circulation défectueuse sur le cerveau physique (due à nouveau au corps éthérique) conduit à la tension mentale et à un effondrement final. Tout cela permet de constater l'importance du corps éthérique.

Le premier aspect a pour expression et champ de contrôle les organes de la respiration et la faculté de dormir. Quand son activité est défectueuse, il provoque la mort, la démence et certaines maladies du cerveau.

Le troisième aspect, quand son activité est défectueuse, produit des troubles gastriques et intestinaux, et les diverses maladies localisées dans l'abdomen au-dessous du plexus solaire.

Il faut donc que la science médicale recherche finalement ses solutions dans une simplification de méthodes. Il faut qu'elle se détourne de la complexité des médicaments et des opérations chirurgicales pour comprendre la bonne utilisation des énergies qui proviennent de l'homme intérieur et affluent vers le corps physique via le corps éthérique.

Voici quelques suggestions susceptibles d'aider dans ce sens.

1.

La bonne volonté est la volonté d'une bonne intention et d'un bon mobile.

Son développement amènera la guérison des maladies des voies respiratoires, poumons et gorge, la stabilité des cellules cervicales, la cure des démences et obsessions, et un état d'équilibre rythmique. La longévité s'ensuivra, car la mort devrait résulter de ce que l'âme juge accompli le travail d'une vie et méritée une période de pralaya. Plus tard, la mort n'aura lieu qu'à des périodes séparées par de longs intervalles et sera contrôlée par la volonté humaine. Quand un homme aura achevé son travail, il cessera de respirer et enverra les atomes de son corps en pralaya. La pralaya est la mise en sommeil de l'activité physique, la fin d'une manifestation, mais sa signification ésotérique est encore incomprise.

2.

Les lois de vitalité incluent les lois régissant le prana la radiation, et le magnétisme.

La compréhension de ces lois amènera la guérison des maladies du sang, des artères, et des veines, de certaines souffrances nerveuses, du manque de vitalité, de la déchéance sénile, de la mauvaise circulation, et d'affections similaires. Il en résultera également une prolongation de la vie. Les lois de l'énergie électrique seront aussi mieux comprises de ce fait.

3.

L'intelligence des justes méthodes d'assimilation et d'élimination amènera la guérison des maladies liées aux tissus du corps, à l'estomac, aux intestins, et aux organes de génération masculins et féminins. On comprendra un jour que ces organes ne sont qu'un système spécial d'assimilation et d'élimination, centré cette fois sur l'aspect femelle ou féminin, car rappelez-vous encore une fois que nous sommes dans le second système solaire, dont l'aspect est l'amour.

L'ordre de ces systèmes solaires est le suivant :

a. Le premier système était masculin.

b. Le système actuel, le second, est féminin.

c. Le troisième système sera hermaphrodite.

Le fait que la présente Hiérarchie humaine est masculine ou positive ne garantit nullement que tout ce qui se trouve dans le présent système soit également masculin. En fait c'est la faculté négative ou l'aspect féminin qui dominent bien qu'ils puissent rester méconnus. Cela ressort de quelques indications chiffrées données à l'appui de cette hypothèse.

1. Dans le premier système solaire, il y avait une évolution dominante, constituée par cent milliards de monades.

2. Dans le présent système, le second, il y a deux évolutions dominantes, celles des hommes et celle des dévas. Comme indiqué précédemment, il y a soixante milliards de monades humaines.

Ajoutez-y l'évolution féminine des dévas, au nombre de 140 milliards, et vous obtenez le total nécessaire de 200 milliards. Ceci vient à l'appui de mon affirmation que le système actuel est féminin.

3. Dans le troisième système solaire, le nombre des créatures en évolution atteindra le total nécessaire de 300 milliards, que la perfection exige du triple Logos.

Cette discussion a été établie à grand traits, car ma tentative ne consiste qu'à indiquer l'orientation que le nouvel art de la guérison devra forcément prendre, et à formuler des suggestions sur les causes des maladies dominantes de manière à permettre aux sages d'en annuler les effets. Cette brièveté et cette transmission de connaissances au moyen de suggestions ont un caractère essentiellement occulte. Elles resteront l'unique manière de traiter ce sujet relativement dangereux jusqu'au moment où, dans les domaines médical, chirurgical, et neurologique, un entraînement sain de nature technique sera combiné avec une compréhension psychologique également saine, et qu'il s'y ajoutera une certaine vision spirituelle.

Les médecins et les chirurgiens idéaux sont aussi des métaphysiciens. On peut attribuer beaucoup des difficultés et des confusions actuelles à l'absence de cette association. Le guérisseur métaphysique d'aujourd'hui est si passionné par ce qui n'est pas le corps physique qu'il est bien moins efficace que le médecin pratiquant auprès des malades, des souffrants, et des êtres humains tarés. Le métaphysicien ordinaire, quelle que soit l'étiquette dont il se pare, possède une mentalité étroite. Il insiste à l'excès sur les possibilités divines en excluant les probabilités matérielles ou physiques. La guérison spirituelle complète deviendra divinement possible, mais elle est matériellement irréalisable à certains moments dans le temps et l'espace, et chez des gens largement échelonnés sur le chemin de l'évolution. Pour l'art supérieur de la guérison spirituelle, il est essentiel de posséder un juste sens de l'heure, une saine connaissance du jeu de la Loi du Karma, sans compter une bonne dose de perception intuitive. Il faut encore savoir que la nature manifestée en formes et le corps physique ne constituent pas essentiellement des facteurs majeurs, et ne présentent pas la vaste importance que d'aucuns lui attribuent.

Divers guérisseurs ou adeptes de certains cultes attachent une importance majeure au principe que le véhicule physique doit être libéré de la maladie et soustrait aux processus de la mort. Toutefois, il pourrait être désirable, et cela l'est souvent, que l'on permette à la maladie de suivre son cours et à la mort d'ouvrir la porte permettant à l'âme de sortir de sa prison. Pour tous les êtres incarnés, une heure arrive fatalement où l'âme exige d'être libérée du corps et de la vie des formes. La nature, dans sa sagesse, a ses propres moyens d'arriver à ses fins. Quand la maladie et la mort surviennent à la suite d'une juste appréciation par l'âme que les temps sont révolus, il faut les reconnaître comme des facteurs de libération.

Le lecteur aura compris que la forme physique est un agrégat d'atomes assemblés en organismes et finalement en un corps cohérent, et que ce corps est maintenu en forme par la volonté de l'âme. Retirez cette volonté sur son propre plan, ou bien, selon une expression ésotérique, "laissez l'oeil de l'âme se tourner dans une autre direction", et alors, dans le présent cycle, surviendront inévitablement la maladie et la mort. Il n'y a là ni erreur mentale, ni incapacité de reconnaître la divinité, ni le fait de succomber devant le mal. En réalité, c'est la nature des formes qui se dissout en ses composantes et dans son essence fondamentale. La maladie est essentiellement un aspect de la mort. Elle est le procédé par lequel la nature matérielle et la forme substantielle se préparent à se séparer de l'âme.

Toutefois, il survient des maladies, des troubles, ou des affections qui ne sont pas liés à la dissolution finale. Alors il faut se rappeler qu'on en trouve les causes dans de nombreux facteurs, tels que l'entourage, car nombre de maladies sont ambiantes ou épidémiques. Ou encore le patient s'est mis au diapason de courants empoisonnés émanant de la haine du monde ou de complexes psychologiques dont nous avons déjà étudié quelques-uns.

Les causes peuvent aussi se trouver dans les maladies (si j'ose les appeler telles) qui sont naturelles à la matière que les hommes ont choisie pour construire leur véhicule physique. Ils l'ont isolée et séparée de la substance générale de manifestation et ont créé ainsi un type de matière consacrée à la tâche de former l'expression extérieure de la réalité intérieure.

Ce type constitue un aspect unique et particulier de la substance universelle, perfectionné jusqu'à un certain point dans le précédent système solaire, et ayant nécessairement un caractère plus élevé que la substance qui vibre créativement à l'appel des trois règnes subhumains de la nature.