C. Hyperstimulation des centres

C. Hyperstimulation des centres

Je pourrais ajouter encore bien des détails à ce qui a été dit sur les causes de maladie prenant naissance dans le corps éthérique, mais je développerai largement ce thème au commencement du Livre II, en traitant des conditions de base pour guérir. La congestion, le défaut d'intégration, et l'hyperstimulation des centres sont évidemment des causes fondamentales de maladie en ce qui concerne le corps physique, mais elles-mêmes sont fréquemment les effets de causes plus subtiles recelées dans la vie des corps astral et mental. Dans le cas d'hyperstimulation, elles résultent parfois de contacts d'âme.

Le corps éthérique réagit normalement de par sa structure à tous les états des véhicules plus subtils. Il est essentiellement transmetteur et non initiateur.

Seul l'horizon limité de l'observateur le mène à attribuer au corps éthérique les causes des malaises physiques. Le corps éthérique est une chambre de compensation pour toutes les forces atteignant le corps physique, pourvu que le degré d'évolution ait amené les divers centres de force à un stade les rendant susceptibles de recevoir tous les types de forces.

En termes ésotériques, les centres se trouvent dans l'un des cinq états ou conditions d'existence décrits ci-dessous :

1. Clos, immobiles et fermés, mais présentant quelques signes de vie, silencieux et profondément inertes.

2. Entrouverts, descellés, et légèrement teintés de couleur ; la vie palpite.

3. Animés, vivants, alertes dans deux directions les deux petites portes sont largement ouvertes.

4. Rayonnants et émettant leur note vibrante vers tous les centres en rapport avec eux.

5. Ils sont fusionnés, et chacun travaille rythmiquement avec chacun. La force vitale en provenance de tous les plans s'écoule. Le monde est grand ouvert.

En relation avec ces cinq stades où le corps éthérique se dilate et devient l'animation vitale de toute expression sur le plan physique, on trouve les cinq races d'hommes (commençant par la race lémurienne), les cinq plans d'expression humaine et surhumaine, les cinq degrés de conscience, et les autres groupes de pentacles rencontrés en philosophie ésotérique. Il est utile et intéressant de mentionner ici l'étoile à cinq branches, signe et symbole de l'initiation et de l'homme parvenu à la perfection finale. Elle est également le symbole de base du corps éthérique et des cinq centres qui contrôlent l'homme parfait, les deux centres de la tête, et ceux du coeur, du larynx, et du coccyx. Quand ces centres sont pleinement éveillés et fonctionnent selon leur juste rythme les uns par rapport aux autres, les divers pentacles mentionnés forment partie intégrante de la conscience de l'homme parfait.

Bien que ces données particulières ne soient pas nettement reliées à la Science de la Guérison, le sujet tout entier est lié à l'énergie. Or, l'énergie sous une forme ou sous une autre est liée aux causes et aux effets des maladies, car la maladie est l'effet indésirable de l'énergie sur l'unité d'énergie que nous appelons l'atome.

Il faut se rappeler que le corps éthérique d'un être humain fait partie intégrante du corps éthérique du Logos planétaire, donc qu'il est relié à toutes les formes qui se trouvent dans ledit corps éthérique quel que soit le règne de la nature auquel elles appartiennent. Il fait partie de la substance de l'univers coordonnée avec la substance planétaire, ce qui fournit la base scientifique de l'unité.

Si vous me demandiez ce qui gît réellement à l'arrière-plan de toutes les maladies, frustrations, erreurs, et défauts d'expression divine dans les trois mondes, je dirais que c'est la séparativité qui produit les principaux troubles prenant naissance dans le corps éthérique, et l'incapacité de la forme extérieure tangible à réagir correctement aux impulsions intérieures et plus subtiles. C'est là que se trouve la cause (la cause secondaire comme je l'ai dit plus haut) de l'essentiel des troubles.

Le corps éthérique de la planète n'est pas encore en état de transmettre librement et de faire circuler les forces qui cherchent à pénétrer la conscience et l'expression de l'homme sur le plan physique. Ces forces émanent intérieurement de lui-même pendant qu'il fonctionne sur les niveaux de conscience plus subtils. Elles proviennent aussi de son âme, des groupes associés avec lesquels le sujet est en contact, de la vie planétaire, et finalement, en dernière analyse, de l'univers tout entier.

Chacun des centres, quand il est pleinement éveillé et utilisé consciencieusement et scientifiquement, peut servir de porte d'entrée à la connaissance consciente de ce qui gît au-delà de la vie humaine individuelle.

Le corps éthérique est au premier chef le plus important appareil de réponse possédé par l'homme. Non seulement il ajuste le fonctionnement des cinq sens en fournissant cinq points de contact majeurs avec le monde tangible, mais encore il permet à l'homme d'enregistrer par sensibilité les mondes plus subtils.

Quand le corps éthérique est activé et contrôlé par l'âme, l'accès aux royaumes spirituels s'ouvre également en grand.

Le corps éthérique est un puissant récepteur d'impressions, lesquelles sont transmises à la conscience humaine par l'intermédiaire des centres éveillés. Par exemple, il n'y a pas de véritable clairvoyance avant que le centre frontal ou celui du plexus solaire soient éveillés.

Les impressions et informations transmises deviennent les agents initiateurs de l'activité consciente. Pour décrire ces forces et leurs effets mis en action, on emploie beaucoup de mots, tels que : impulsions, stimulants, influences, pouvoirs, désirs, aspirations, et bien d'autres synonymes de force et d'énergie qui transmettent la même idée. Tous ces termes se réfèrent à des formes d'activité du corps éthérique, mais seulement dans la mesure où le corps physique les enregistre et agit sous leur impression. Le thème tout entier des forces motivantes présente un grand intérêt.

Ce sujet est réellement si vaste que l'humanité ne peut saisir la situation que peu à peu. Elle finira par comprendre que grâce à son corps éthérique l'homme fait essentiellement partie intégrante d'un grand et vibrant ensemble. Il lui faut du temps pour apprendre qu'au moyen des processus d'évolution il peut espérer prendre contact avec les divers plans d'expression divine. Un jour son corps éthérique sera précipité dans l'activité sous l'influence et au moyen de "l'impression des forces" de l'âme, du corps mental, et temporairement du corps astral. Alors seulement l'homme pourra contempler tous les mondes, phénomènes, et états de conscience, et aboutir à cette omniscience qui est le droit d'aînesse de tous les fils de Dieu.

Pendant la période où il tend vers cet état d'existence, l'homme a bien des obstacles à franchir par suite de son manque de développement et de pouvoir d'enregistrement et de l'obligation de travailler toute sa vie à éveiller et organiser les divers centres, puis à établir les liaisons correctes entre les uns et les autres.

Dans cette phase évolutive se trouve la source trop féconde des difficultés qui, lorsqu'on les ramène au corps physique, produisent les maladies de diverses sortes, les nombreuses tensions et congestions, l'hyperstimulation des centres dans une partie du corps éthérique et leur éveil insuffisant dans une autre, plus le développement inégal et le mauvais équilibre des centres.

Dans le corps médical moderne, on parle beaucoup de déséquilibre des glandes endocrines, et l'on rattache de nombreux troubles physiques à ce fréquent désarroi. Mais à l'arrière-plan de cet état du système glandulaire gît le déséquilibre fondamental des centres eux-mêmes. Il faut d'abord évaluer correctement les forces, leur réception, et leur usage subséquent, pour aboutir à un juste équilibre et pour que le système endocrinien contrôle l'homme physique de la manière prévue.

Il serait aujourd'hui très nécessaire d'étudier les problèmes suivants :

1. Le problème de la réception correcte de la force par le centre approprié. A titre d'exemple, citons le contrôle correct du plexus solaire en tant que centre susceptible d'enregistrer la sensibilité astrale et de s'en servir correctement.

2. Le problème de la juste relation entre un centre particulier  et la glande corrélative. Il faut que la force affluant par le centre adéquat ait libre jeu pour atteindre la correspondance glandulaire alliée, ce qui conditionne son hormone spéciale et finalement conditionne le courant sanguin. Si vous admettez cet enchaînement, vous comprendrez plus clairement le sens occulte des paroles de l'Ancien Testament disant que "le sang est la vie". C'est la vitalité provenant du corps éthérique qui se manifeste dans le courant sanguin, via le centre réactif à l'un des sept types particuliers de force et sa glande associée.

Il existe donc une relation étroite entre les quatre facteurs suivants :

a. Le corps éthérique comme transmetteur d'un vaste agrégat d'énergies et de forces.

b. Le système endocrinien dont les diverses glandes représentent en réalité l'extériorisation ou la matérialisation des centres majeurs et mineurs.

c. Le coeur, qui est le centre de la vie comme le cerveau est le centre de la conscience, fait circuler le sang et le contrôle. C'est ainsi que ces trois grands systèmes sont reliés.

d. Le système glandulaire tout entier est étroitement relié au système nerveux par l'intermédiaire du réseau de nerfs et des "nadis" qui servent de base à ce réseau. Ces nadis sont les filets de force vitale qui sous-tendent chacune des parties du corps, et en particulier le système nerveux sous tous ses aspects.

A ces problèmes et relations on peut encore faire une addition. Il s'agit de l'interrelation qu'il faut établir entre tous les centres pour permettre à la force de jouer librement d'un bout à l'autre du véhicule physique selon un rythme correct.

Il existe donc certains grands systèmes directeurs interdépendants qui contrôlent (ou ne réussissent pas à contrôler) le corps physique.

Le défaut de contrôle est dû à l'échec dans l'établissement de relations justes à l'intérieur du corps, ou à un manque de développement.

Les trois groupes interdépendants sont les suivants :

1. Celui du corps éthérique, qui fonctionne primordialement au moyen de ses sept centres majeurs, mais aussi par de nombreux autres centres.

2. Celui du système endocrinien, qui fonctionne primordialement au moyen des sept groupes glandulaires majeurs, mais aussi par de nombreuses autres glandes moins importantes.

3. Celui du système nerveux (sympathique et cérébro-spinal) avec un accent particulier mis sur le nerf vague avec son effet sur le coeur, donc sur le courant sanguin.

Dans toute doctrine de guérison occulte, toutes ces questions demandent à être considérées et mises en corrélation. En dernière analyse, la technicité à mettre en oeuvre est moins complexe que le vaste système établi par la médecine et la chirurgie orthodoxes. Si l'art de guérir n'aboutit pas aujourd'hui à tous les résultats désirés, c'est faute d'avoir coordonné les trois facteurs cités : le corps éthérique, le système endocrinien, et le système nerveux. La médecine orthodoxe a fait beaucoup, mais il faut qu'elle fasse un nouveau pas en avant en abordant le plan éthérique, avant de pouvoir disposer de la clef des maladies et de leur guérison.

C'est ainsi que l'état d'atonie et la condition hyponormale de santé que nous observons si fréquemment dénotent l'inertie du corps éthérique et son manque de vitalité. L'inertie du corps vital peut produire des résultats à la fois physiques et psychologiques, parce qu'alors les glandes du corps physique ne fonctionneront pas normalement. Or il est bien connu qu'elles conditionnent tant l'expression physique de l'homme que son état émotionnel et mental dans la mesure où ceux-ci sont capables ou incapables de s'exprimer par l'intermédiaire du véhicule physique. Les glandes ne conditionnent pas l'homme intérieur ni ses états de conscience, mais elles peuvent empêcher ces états intérieurs de se manifester au dehors et elles s'y emploient. Dans la situation inverse, un corps éthérique trop puissant et l'hyperstimulation des centres intéressés peuvent provoquer une tension excessive du système nerveux. Il peut en résulter des troubles nerveux caractérisés, de la migraine, ou un déséquilibre mental et émotionnel. Dans certains cas, cela peut aller jusqu'à la démence.

J'ai quelque peu approfondi cette question parce que la relation du corps éthérique avec le corps physique et la réceptivité du premier aux énergies intérieures conditionnent les hommes de façon absolument incontestable. Il sera nécessaire que nous conservions ce fait toujours présent à l'esprit pendant que nous étudierons les causes de maladie prenant naissance dans le corps mental ou résultant de l'activité de l'âme dans la vie du disciple, ou encore les processus par lesquels un homme est préparé à l'initiation.

Le corps éthérique doit toujours agir, et agit invariablement, en tant qu'agent transmetteur des énergies intérieures vers le plan extérieur. Quant au corps physique, il doit apprendre à réagir à cette transmission et à reconnaître ce qui est transmis. L'efficacité de la transmission et l'activité physique consécutive dépendent toujours des centres, qui à leur tour conditionnent les glandes, lesquelles déterminent ultérieurement la nature de l'homme et l'expression de son état d'âme.

Si les centres sont éveillés et réceptifs, l'appareil physique réagira aux forces qui le traversent. Si les centres sont assoupis, et ne peuvent donc transmettre que peu de force, l'appareil physique aussi sera lent et apathique. Si les centres situés au-dessous du diaphragme sont éveillés, les autres ne l'étant pas, la conscience du sujet sera centrée dans les natures animale et émotionnelle, et la plupart de ses maladies se situeront également au-dessous du diaphragme. On constate ainsi combien toute cette matière est complexe et enchevêtrée. En fait, elle est tellement complexe qu'on la comprendra seulement quand les êtres humains retrouveront leur pouvoir perdu de "voir la lumière" du corps éthérique et de ses sept centres majeurs, et quand, par le développement du sens du toucher dans les mains et les doigts, ils pourront connaître l'allure des vibrations dans les divers centres. Quand ces deux moyens de connaissance deviendront utilisables, la question tout entière du corps éthérique prendra une nouvelle importance et sera correctement comprise.