LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à H.S.D. 1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à H.S.D.

 

1. Le rayon de l'âme, le deuxième Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le premier Rayon de Pouvoir.
3. Le rayon du mental, le premier Rayon de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial.

 Septembre 1943.


Mon frère,
Cette année, certains processus de libération se sont produits dans votre vie. Vous êtes beaucoup moins empêtré qu'auparavant ; vous vous trouvez devant une nouvelle chance de servir et de progresser. Mon problème est de savoir comment vous aider à retenir du passé ce qui est bon pour vous permettre de faire de l'avenir une période plus fructueuse que jamais. Vous avez été relié à mon ashram depuis quelque temps maintenant, et vous avez été admis à nouveau dans le nouveau groupe-semence. Ma raison de le mentionner
est que je veux mettre pour vous l'accent sur le mot "semence". C'est le germe, et seulement le germe de la vie spirituelle, qui doit vous préoccuper ; je souhaite que vous écartiez votre pensée et votre insistance du concept de l'épanouissement de votre vie dans les prochaines années, et les tourniez vers le concept de l'entretien et de la protection de la semence ou germe de la vie nouvelle qui commence tout juste à émerger. L'Ancien Commentaire dit :
"La semence se transforme en cinq fleurs et en cinq seulement. L'une des fleurs précède de beaucoup les autres.
La seconde fleur pousse difficilement et la troisième encore plus difficilement. La quatrième fleur meurt et, en mourant, donne de la lumière dans cette lumière, la cinquième fleur s'épanouit."
Je vous laisse interpréter cela vous-même.
L'avenir qui s'étend devant vous – qu'il soit long ou court – doit être abordé par vous maintenant d'une manière différente de celle du passé. Vous êtes seul. Vous êtes néanmoins avec vos frères dans l'ashram et donc
n'êtes pas seul. Qu'est-ce qui vous attend ? Comment les prochaines années pourront-elles être constructives, organisées et créatrices ? J'ai choisi ces trois mots – constructives, organisées, créatrices – avec soin et je vous demande d'y réfléchir. Quelle est la contribution constructive que vous pouvez apporter maintenant au travail que font les compagnons de travail que vous avez choisis ? Comment pouvez-vous organiser votre vie pour obtenir un résultat précis et pour que votre activité porte des fruits ? Comment l'activité intense de votre mental peut-elle être ralentie et canalisée, pour que quelque chose de valable et de créateur puisse émerger ? Voilà les problèmes qu'il faut envisager et voilà les points sur lesquels je peux vous aider, mon frère, si vous voulez accepter mes suggestions et en tenir compte.
C'est l'exécution complète d'un quelconque projet déterminé qui a toujours été la faiblesse majeure de votre service de groupe. Vous travaillez un peu dans l'un des départements de l'activité de groupe, puis vous vous tournez vers autre chose ; votre dessein de base est stable et véritable ; votre détermination de vous attacher à une phase ou une autre de mon travail est réelle et inébranlable, mais l'effort de surface est instable et, du point de vue temps, ne dure jamais assez longtemps pour produire des résultats. Pourquoi ?
La réponse se trouve dans deux directions : votre mental hyper actif papillonne d'une chose à une autre, puis revient en arrière ; il organise à l'excès tout ce qu'il touche. Deuxièmement, votre corps physique, sous cette tension mentale intense et ce mouvement perpétuel, est nécessairement très nerveux et constamment épuisé, car il est rare que vous terminiez quelque chose ; or, exécuter un projet et s'en tenir à un plan apporte de l'énergie sur le plan physique, et, en conséquence, au corps physique. Votre corps vital sent constamment l'appel vers le haut de votre force mentale, mais cette force mentale ne s'exprime pas par des activités parvenant à leur conclusion sur le plan physique. Votre mental est comme une toupie tourbillonnante qui bascule
constamment et qu'il faut remettre en mouvement sans que rien de valable ne soit accompli.
Ceci, mon frère, n'est pas votre intention ni votre désir. Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Permettez-moi de vous dire simplement quelle est l'erreur.
Il existe en permanence une stimulation excessive de votre mental si puissant qu'il ne reste pas de temps ou d'énergie pour l'expression sur le plan physique.
Quelle est la solution et qu'allons-nous faire pour empêcher cette stimulation excessive de sorte qu'il reste du temps pour des réalisations ? Ma réponse est :
cessez complètement tout travail de méditation pendant un an au moins, ou jusqu'à ce que je vous donne la permission de vous y remettre. Vous vous échappez et vous réfugiez constamment dans le processus de méditation ; vous le faites avec tant de succès qu'il en résulte une focalisation, dans le mental, de toutes les énergies avec lesquelles vous prenez contact. Ce n'est pas ce qu'il faut faire. Maintenant, il vous faut engranger les résultats du travail antérieur de méditation au moyen d'un service actif, choisi délibérément et exécuté avec
assiduité sans aucune méditation, mais sur la base de la connaissance que vous avez emmagasinée et que vous n'avez jamais utilisée.
Je vous demande donc de cesser toute méditation, même la méditation de groupe. Vous pouvez consacrer un quart d'heure à prendre contact et à vous dédier à votre âme et à moi-même, chaque dimanche matin, et au moment de la pleine lune. Vous pouvez participer à la méditation de groupe à l'école, mais veillez à considérer ces méditations de groupe comme des actes de service et non comme des moyens de vous stimuler et de vous recharger. Vous pouvez prendre part à la réunion que tient A.A.B. chaque vendredi soir, car vous pouvez y apprendre beaucoup. Mais, autrement, je ne voudrais pas que vous consacriez le moindre temps à la méditation – surtout en rapport avec le travail que vous faites en ce moment. Je désire votre coopération active sur le plan
physique, dans une direction liée à mes activités, et je souhaite que vous vous en teniez à ce travail à tout prix, afin qu'il sorte quelque chose de fini. Ce que sera ce travail, quelle phase de l'entreprise vous pouvez réaliser, quelles responsabilités vous pouvez assumer, sont les questions que vous devriez poser à A.A.B., mais seulement si vous le désirez.
Si vous suivez ces instructions, vous serez surpris de découvrir combien la vie sera plus facile pour vous. Votre mental deviendra progressivement votre instrument et non votre maître, comme il l'est maintenant. Votre corps
éthérique va se stabiliser et votre santé générale s'améliorer ; vos intérêts et votre utilité grandiront ; je sais, mon frère, que c'est ce que vous désirez. Je tente seulement de vous aider à être à la hauteur de votre propre
idée.
Je vous permettrai un autre exercice. Je vous donne certaines phrases ou déclarations, une pour chaque mois de l'année qui vient. Chaque matin avant de vous lever, dites à haute voix la phrase particulière du mois – une fois
seulement – donnant ainsi la note du jour. Mais ne vous mettez pas à méditer ou à réfléchir sur ces phrases.
1er mois Ma force est pleine de calme et de confiance, aujourd'hui, alors que je foule les chemins de la terre.
2ème mois Je descends en pensée dans les plaines que parcourent les hommes et j'y travaille.
3ème mois Je suis sur la Voie dans mon être spirituel. C'est la voie des hommes. Je suis. Je ne pense ni ne rêve, je travaille.
4ème mois Avec mes frères, je demeure au sein de l'ashram. J'en sors pour exécuter le Plan, de mon mieux.
5ème mois Que l'amour, aujourd'hui, émane de mes yeux, de mes mains, de mes pieds, car mon coeur bat, plein de l'amour de Dieu.
6ème mois J'ai, dans la main, les clés de la vie. J'ouvre la porte aux autres ; ils entrent et cependant ne me voient pas.
7ème mois Comme je suis force, pouvoir, amour et compréhension, j'apporte ces dons dans le havre de mon travail. Ainsi la force se communique aux autres et l'amour à tous ceux que je rencontre ; à ces dons j'ajoute un coeur compréhensif.
8ème mois Un appel est lancé pour trouver des travailleurs. Je réponds, Maître de ma vie, je suis dans les rangs de ceux qui servent.
Que vais-je faire ? La réponse vient : ce qui se trouve devant tes yeux.
9ème mois. Je grimpe au sommet de la montagne avec d'autres et j'observe le soleil. Je descends dans la vallée avec mes frères et là je marche. L'obscurité est grande mais je suis avec mes frères.
10ème mois. Je n'ai aucune pensée, je ne prononce aucune parole. je ne fais aucun acte qui puisse blesser quiconque. Cela veut dire que mon cerveau est circonspect vis-à-vis de moi-même, le petit soi personnel.
11ème mois. La chaîne de la Hiérarchie s'étend du ciel à la terre, et je fais partie de cette chaîne. Au-dessus de moi sont les Etres que j'essaie de servir ; au-dessous de moi sont mes frères qui demandent de l'aide.
12ème mois. La croix est mienne. L'épée d'amour est mienne. Le mot de Pouvoir est mien, car j'aime mon Maître et mes frères, sur la Voie supérieure et, sur la voie inférieure, mes compagnons Ce changement ne va pas être facile pour vous, mon frère. Il vous semblera rompre et perturber le rythme de votre vie, mais il vous apportera de bons résultats et vous ne regretterez jamais d'avoir accédé à ma demande. Le meilleur est devant vous. Vous êtes nécessaire et vous pouvez rendre service avec vos frères de groupe et avec moi.

Novembre 1944.


Frère d'autrefois,
Ces instructions spécifiques et individuelles sont les dernières que je vous donnerai. Je n'ai pas l'intention de continuer à répéter à vous et aux autres ce que je souhaite vous voir être, vous voir devenir et vous voir faire. Il vous a été donné beaucoup, au cours des années, qui doit être mis en pratique avec efficacité. Je me demande si vous avez remarqué combien souvent j'ai employé le mot "efficace" dans cette série d'instructions individuelles et de groupe. Cela a été délibéré de ma part, car ce mot exprime une chose que je voudrais vous voir tous exprimer. La vraie efficacité est le résultat de la fusion de l'énergie de l'âme avec la force de la personnalité ; par cette fusion éthérique, la manifestation physique devient adéquate à la demande et à la mesure des forces
mêlées. Chacun de vous qui avez été admis dans l'ashram a déjà établi un contact précis jusqu'à un certain point. La voie conduisant au cercle intérieur de l'ashram passe par un rapport encore plus étroit avec l'âme ; c'est sur ce rapport qu'il faut véritablement vous concentrer.
Vous faites un réel effort pour coopérer et exécuter mes instructions ; cela n'a pas été facile pour vous. Il vous a fallu beaucoup de temps pour vous mettre au travail, après avoir reçu mes dernières instructions ; il vous a fallu
longtemps pour arriver à vous focaliser sur une activité précise, ainsi que je vous l'avais prescrit, il y a quelque temps. Ceci, encore une fois, est le résultat d'un mental qui rationalise à l'excès face à toutes les circonstances de la vie, et qui a tendance – dans votre cas – à transformer les questions du plan physique les plus simples en quelque chose de compliqué et d'embrouillé. Vous êtes tenté de donner de l'importance à des choses qui n'en ont pas.
Votre but, pendant le reste de cette vie, devrait être la simplicité dans toutes les affaires et dans toutes les relations. A cette simplicité je souhaite que vous ajoutiez un plus grand sens de la dignité personnelle – une dignité qui se manifestera par la discrétion ; vous en savez encore peu de chose, mais vous le comprendrez lorsque vous réfléchirez à ce mot. A ces deux qualités, je souhaite que vous ajoutiez la compréhension, une compréhension basée sur l'amour et non sur un quelconque processus mental. Ce sera difficile pour vous, car cela
implique que vous soyez guidé par votre coeur, sans incitation de votre mental changeant. Si vous cultivez ces qualités : la simplicité du point de vue mental, la compréhension du point de vue émotionnel ou astral, et la dignité du point de vue physique, si vous développez ces qualités pendant le reste de cette incarnation, vous démarrerez dans la prochaine vie avec des moyens physiques plus sûrs permettant un service plus complet.
A.A.B. me dit que vous êtes affligé d'être, selon vos termes, "en retard" sur les autres dans le nouveau groupe semence, en ce qui concerne la réception de la série d'instructions de groupe. Elle me demande ce qu'elle doit faire, car elle ne voudrait pas vous en priver si je souhaite (comme elle le dit) que vous "rattrapiez". Rattraper qui et quoi, mon frère ? La réception d'instructions écrites n'est pas l'indication de facultés ou de rang, car dans la vie spirituelle et dans toute vie libérée de la conscience du cerveau (comme vous la comprenez) il n'existe pas de "rattrapage". Du point de vue de l'ésotérisme, préoccupé de l'aspect âme de la vie, le temps est simplement une succession d'états de conscience enregistrés par le cerveau physique. En réalité, cela n'affecte pas l'homme spirituel intérieur. Vous devriez savoir que – c'est un point que tous les disciples doivent saisir – vous, votre Etre véritable, n'a pas besoin d'instructions. La tâche du Maître consiste seulement à attirer l'attention de l'homme, fonctionnant au moyen d'un cerveau physique, sur la phase de la Sagesse Immémoriale que son âme souhaite lui voir enregistrer. En réalité, vous avez eu les instructions à des intervalles plus rapprochés que vos frères de groupe, à cause de vos sollicitations et des exigences de votre mental insatisfait et agile. Mais vous n'avez en aucune façon assimilé ce qui vous a été communiqué, et vous n'avez pas fait la méditation nécessaire ; vous ne recevrez donc les instructions actuelles du groupe qu'après le moment où le soleil ira vers le nord ; j'indiquerai à A.A.B. le moment opportun.
En ce qui concerne votre travail de méditation, vous pouvez maintenant commencer à suivre le schéma donné dans la dernière série, mais vous devez le faire sans pression, sans rien en attendre, mais simplement comme un devoir.
Je souhaite que vous vous surveilliez avec beaucoup de soin et que vous vous absteniez d'utiliser le Mot Sacré, sauf pendant la méditation de groupe, où l'aura du groupe absorbera les énergies affluentes, de sorte que vous ne serez pas stimulé indûment. Lorsque le mental est éveillé et actif, il est le grand transmetteur des énergies libérées par le Mot Sacré. Lorsque celui-ci est prononcé par le type émotionnel, il se révèle heureusement inefficace dans la majorité des cas, et aucune énergie n'est attirée dans le mécanisme de la personnalité. Mais quand le mental est actif et en relation avec l'âme, à certains degrés d'évolution, il peut attirer l'énergie de l'âme et il la met en rapport immédiat avec le cerveau. D'où une grande partie des difficultés liées à la stimulation excessive dont vous êtes victime. Observez strictement cette injonction.
L'un des facteurs des relations ashramiques qu'il vous faut découvrir et exprimer est la paix assurée et la confiance intérieure qui caractérisent la vibration de l'ashram. Il y a trop de fièvre dans votre vie. Vous l'attribuez à un corps délicat, mon frère, mais ce n'est pas exact. Elle est due à un mental enfiévré ; avant que le calme, la paix, la tranquillité ne caractérisent vos processus mentaux, il ne sera pas sage que vous pénétriez dans l'ashram audelà du point où vous vous trouvez actuellement. Donc essayez de maintenir le mental calme. Le véhicule physique est beaucoup plus fort que vous ne le croyez, et vous jouirez de plus de vraie santé quand votre mental sera mieux réglé.
Un ashram est un lieu d'effort calme, confiant, réglé. On y connaît le Plan et l'activité de service immédiate ; les disciples et les initiés – chacun conscient de sa tâche et de ses moyens – exécutent, dans le Travail Unique, la phase qui leur est propre. Chacun sent la relation de celle-ci avec les phases du travail entreprises par ses frères de groupe. C'est en apprenant à voir la situation dans son ensemble (comme le Maître le fait toujours) que se développent confiance et assurance.
Je vais vous donner quatre images sur lesquelles réfléchir – en cherchant à lire, derrière leur symbolisme, le message de votre âme à votre personnalité.
Ceci au lieu de votre consécration du dimanche matin.
I. Une mer calme d'un bleu-nuit. Au-dessus, la lune brillante à la face ronde. Sur la mer, un sentier de lumière et, descendant lentement ce sentier, un petit bateau où se trouve H.S.D. souriant, les rames en mains.
II. Un cloître avec des piliers, où les taches de soleil sont morcelées par l'ombre des piliers. Un jardin s'étend de chaque côté, exhalant le parfum de nombreuses fleurs, animé par le bourdonnement de multiples abeilles et égayé par des papillons. Une cloche sonne dix fois. Son timbre est profond, clair et musical. Mais celui qui, assis,
écrit et pense à l'ombre du cloître, ne bouge pas. Il écrit et se mesure à la tâche assignée.
III. Une pièce dans l'ombre, pleine de paix et de calme et de livres. Au bureau, le Maître est assis, travaille et pense. Il projette sa pensée, travaillant à l'intérieur, au-dessus et tout autour, pendant que de nombreuses personnes passent dans la pièce. C'est leur droit de passer.
IV. Une porte d'or, grande ouverte sur le soleil. Devant la porte se trouvent des rochers, des morceaux de pierres. Un sentier monte en lacets jusqu'à la porte, et sur son linteau on voit les mots : Entrez avec
calme ; parlez bas et seulement si c'est nécessaire. Entrez dans le courant qui est derrière la porte et lavez les souillures du voyage. Puis, présentez-vous face au Maître, mais seulement quand brillera la calme lumière du soir et que tout sera silencieux à l'intérieur.
Prenez une de ces images chaque dimanche du mois, et développez-la de manière créatrice. A la fin de l'année, envoyez à A.A.B. (pour aider le groupe) votre interprétation de ces symboles. Dites la vérité à travers eux et ne craignez pas la critique.
Vous faites des progrès, mon frère, et vous pouvez, si vous le voulez, rendre service à vos frères. N'oubliez pas que vous pourrez toujours me trouver au centre de l'ashram, mais seulement quand vous pourrez y pénétrer avec simplicité, avec compréhension et dignité.

Août 1946.


Mon frère,
Je vous ai dit, en novembre 1944, que je ne vous donnerai pas de nouvelles instructions. A ce moment-là, je n'avais pas l'intention de mettre fin à l'affiliation ashramique extérieure. Aujourd'hui, c'est fait et je vous envoie donc un mot d'adieu de même qu'à vos frères, mot qui a une signification pratique sur le plan physique.
Je viens à vous avec beaucoup de soucis, car votre vie sur le plan physique est maintenant aussi fluide que l'a été votre mental, et vous savez, mon frère, que ce mental agité, avide et insatisfait nous a causé, à vous et à moi, beaucoup de difficultés pendant les années de notre association. Regardons clairement la situation ; je voudrais vous indiquer une sage méthode pour l'avenir.
Vous êtes un disciple consacré et vous l'avez prouvé ; vous êtes membre de mon ashram, mais votre fluidité mentale a empêché que vous passiez à une relation plus étroite dans l'ashram. Vous êtes encore à la périphérie, alors que vous auriez dû avancer au moins jusqu'au premier cercle des disciples au travail. Cela, néanmoins, a été impossible et le restera tant que vous n'aurez pas introduit calme et rythme dans votre vie. C'est parce qu'elle l'a compris, que A.A.B. a été poussée à vous demander de vous fixer quelque part. Elle ne pouvait pas vous donner les raisons ashramiques, car elle n'intervient pas dans ce que je dois faire, mais elle essayait sincèrement d'aider.
Mon frère, où que vous soyez, un lieu fixe de résidence est nécessaire ; il est nécessaire pour tous les disciples, pour plusieurs raisons. Au fil des mois et des années, en ce qui concerne le véritable disciple, cette résidence fixe devient un lieu consacré ; il se construit quelque chose qui devient magnétique, et est réceptif à l'ashram ; en termes occultes, "le récepteur sensible du cerveau physique du disciple peut être localisé et trouvé en paix". Je crois que vous comprenez ; je souhaite que vous pensiez profondément à ces mots et réfléchissiez à ma suggestion. Je voudrais que vous cherchiez (et vous allez trouver) un lieu approprié de résidence qui vous sera longtemps utile, et que vous ne quitterez pas, sauf pour répondre aux exigences normales de la vie. A
cause de l'instabilité avec laquelle vous êtes venu en incarnation et qui constitue le problème majeur de votre vie, vous savez que vous avez besoin du rythme régulier et des pulsations du coeur du Siège Central de New York, par lequel je travaille ; ceci doit guider votre choix d'un lieu où vous fixer et, mon frère, j'insiste à nouveau sur le mot fixer.
Cela est pour vous une nécessité spirituelle, et vous en retirerez finalement santé, paix et rythme personnel fixe et stable. De plus, cela signifiera un pas de plus vers la libération. Vous avez accepté votre agitation et votre instabilité comme des facteurs conditionnant votre vie, et c'est là votre principale erreur. Toutes deux ont été sérieusement préjudiciables à votre progrès spirituel et à votre utilité ; c'est pourquoi vous n'êtes pas aussi utile que vous devriez l'être à ceux qui vous entourent.
Quel que soit le temps qui reste devant vous, mon frère, faites que cesse ce mouvement constant. Essayez d'être là où l'on peut vous trouver ; entourez vous de ce qui est nécessaire à une vie calme et paisible, et habitez en ce lieu.
Je ne saurais vous y exhorter trop énergiquement. Remplissez votre vie d'intérêts liés à mon travail (travail qui a suscité chez vous une sincère consécration), mais ne passez pas de temps en méditation. Ce besoin constant
de méditation est responsable d'une grande partie de vos difficultés, car la méditation stimule à l'excès votre mental actif et fluide. Au bout d'un certain temps, ceci provoque une vie constamment changeante et agitée. Parlez-en à A.A.B. qui vous a observé pendant de nombreuses années, avec un souci aimant, et qui est particulièrement inquiète à votre sujet en ce moment.
Vous pouvez beaucoup si vous acceptez de faire les petites choses. Vous avez généreusement donné de votre fortune, et vous avez rendu possible une grande partie de mon travail ; je vous en suis reconnaissant ; à ce sujet, je vous adresse les remerciements de ceux qui, parmi nous, au sein de la Hiérarchie, soutiennent le travail dont A.A.B. et F.B. sont responsables. Nous serons toujours reconnaissants de cette aide, comme le sont les deux personnes qui travaillent avec nous ; nous serons toujours reconnaissants que vous continuiez à aider, si votre âme vous y incite, pourvu que vous gardiez toujours ce qu'il faut pour une vie tranquille, harmonieuse, calme, dans une résidence adéquate, proche du centre de notre travail.
Nous nous efforçons de prolonger la vie de A.A.B. qui aurait dû prendre fin cette année ; nous agissons ainsi, bien qu'elle ne le souhaite pas, afin que le travail en Europe puisse être stabilisé et les livres terminés. Je place ces deux facteurs dans l'ordre de leur importance. Aidez-la autant que vous le pouvez.
Elle me demande de ne pas écrire cela, mais je lui enjoins de le faire. Sa vie est plus dure que vous ne pouvez le supposer, et sans F.B. elle ne serait plus là.
Chaque matin, midi et soir, avant de vous retirer pour dormir, alignez-vous avec votre âme, avec l'ashram et avec moi, et dites très calmement, sans tension :
"Je suis un point de paix, et, par ce point de paix, l'amour et la vraie lumière peuvent affluer.
Je suis dans un équilibre tranquille et, par cet équilibre, je peux attirer les dons que je dois donner – un coeur
compréhensif, un mental calme, moi-même.
Je ne suis jamais seul, car autour de moi se réunissent ceux que je cherche à servir, mes frères de l'ashram, les âmes qui ont besoin de mon aide, même si je ne les vois pas, et ceux qui sont au loin et cherchent le Maître de ma vie, mon frère, le Tibétain."
C'est toute la méditation que je souhaite vous voir faire pendant le reste de cette vie, excepté les méditations en formation de groupe, au Siège central de notre travail. Vous vous apercevrez que ces affirmations, répétées par vous, trois fois par jour, suffiront à calmer votre mental et à transformer le lieu où vous habitez en un endroit sacré.
Cette communication vous surprend peut-être. Il est rare que je traite de questions concernant le plan physique et si je traite de ce "centre de résidence paisible", c'est seulement parce que son absence et votre refus intérieur de chercher une résidence adéquate indiquent un état mental auquel vous devez mettre fin. Cette agitation affecte la qualité de votre vibration qui, à son tour et à un faible (très faible) degré, affecte le groupe ashramique de vos frères.
Un avenir de service s'ouvre largement devant vous si, je le répète, vous acceptez de faire les petites choses et de terminer ce que vous commencez.
Ma bénédiction et mon amour – l'amour d'un Maître pour son disciple lointain et pourtant proche – est toujours vôtre.

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