SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à S.C.P. 1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à S.C.P.

 

1. Le rayon de l'âme, le premier Rayon de Volonté ou de Pouvoir.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième Rayon de Dévotion.
3. Le rayon du mental, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le premier Rayon de Pouvoir.


Août 1940.


Mon frère,
Il est souvent difficile de savoir au juste comment vous aborder du fait de votre extrême sensibilité au manque d'amour et de compréhension, et aussi à la critique. Votre première réaction est celle d'une douleur intense, car vous pensez que je vous comprends mal. Ceci est dû à l'identification complète de vous-même, sur les niveaux mentaux, avec votre objectif spirituel, identification vraie, sincère et durable. Vous êtes enclin à penser que vous êtes maintenant ce que vous voulez être. C'est chose impossible, si la loi du progrès qui s'acquiert a de l'importance. Votre ressentiment face à la critique (qui est vif et producteur de mirage) n'est pas basé sur l'orgueil d'une réalisation imaginaire, mais c'est plutôt un violent ressentiment face à l'échec. Vous ajoutez la propre critique de vous-même aux suggestions que je propose, et ceci crée un mirage. N'oubliez pas que le contact, avec des disciples plus anciens et plus expérimentés que vous, produit toujours une stimulation. Cette
stimulation joue sur tout mirage autant que sur votre vie spirituelle.
Votre seconde réaction est l'acceptation silencieuse de la critique ou suggestion, et un effort silencieux (quand la crise émotionnelle est passée) pour changer ce qui est indésirable et faire le progrès désiré.
Pouvez-vous vous rappeler un seul cas, mon frère, où (peu après avoir lu mes instructions) il ne se soit pas produit un tumulte dans votre conscience ? Je ne m'en rappelle aucun, pas plus qu'un cas où vous n'avez pas vu plus clair dans la question et où vous n'avez pas profité de ce que je disais.
Je fais ce préambule dans l'espoir que, cette fois, vous n'allez pas perdre de temps en réaction futile ou en défense de vous-même, et que, pour le bien de vos frères de groupe, vous verrez directement ce que j'essaie, avec amour, de clarifier pour vous.
Alors que la masse de l'humanité est dans une grande détresse, rien n'a d'importance actuellement si ce n'est d'aider à sa libération, quel que soit le sacrifice personnel. La tentation de beaucoup de personnes, à l'heure actuelle, est d'esquiver la question et de trouver dans leur tâche journalière, dans leurs responsabilités karmiques et dans un genre de satisfaction concernant leurs réactions émotionnelles, une façon d'échapper à l'action directe et pratique au bénéfice de l'humanité. Elles se préoccupent surtout de leurs propres soucis, afin de ne pas penser et, subconsciemment, d'éviter tout ce qui pourrait ajouter à leur fardeau présent. Lorsque je parle des réactions émotionnelles, je pense à la détresse, au chagrin, à l'angoisse d'avoir des gens que l'on aime dans les pays assiégés ou occupés. Vous en souffrez naturellement comme des milliers d'autres personnes, c'est inévitable bien que cela puisse être maîtrisé. Je fais allusion à un intérêt constructif précis et à une aide sur le plan physique, et je voudrais vous demander : Que faites-vous pratiquement pour ajouter votre capacité de porter des fardeaux à celle du groupe de travailleurs mondiaux qui, partout, s'efforce d'absorber la tristesse du monde, qui donne du temps, des pensées, des efforts pour mettre fin à la guerre ? Que faites-vous pour soulager, de manière pratique, ce que vous pouvez de la détresse mondiale et du besoin des malheureux, sur le plan physique ? Peut-être faites-vous quelque chose pratiquement. Je ne prends pas le temps d'examiner vos activités journalières. Il y a un symbole qui jaillit du coeur de tous ceux qui servent leurs semblables, que je cherche parfois ; lorsque je le trouve, cela désigne un travailleur mondial. Ce symbole devrait jaillir plus
souvent dans ma vision. Vous servez avec fidélité ceux que vous aimez. Je vous remercie pour moi-même et pour K.H. de ce que vous avez fait pour A.A.B. et je vous demande de nouveau de continuer à la soutenir. Mais, encore une fois, je vous demande ce que vous faites de pratique pour apporter votre part d'effort aux nécessités mondiales actuelles. Du fait que votre entreprise s'occupe de luxe dans la vie, il vous faut le compenser par une expression tout aussi puissante – sur le plan physique – au service de vos semblables. C'est la
première question que je vous pose.
La seconde consiste à vous demander si vous vous sentez plus libre quant à vos attaches avec ceux que nous considérons comme un groupe fondamentalement égoïste et replié sur soi – ceux qui appartiennent à la prétendue haute société ? Je vous ai dit dans mes dernières instructions que vous faisiez un progrès très net sous ce rapport, et que vous-même preniez conscience de vos réactions dans ce domaine. L'humanité, et non le groupe de personnes soi-disant cultivées, devrait bénéficier de votre temps et de votre attention, ainsi que de votre travail dans la ligne créatrice choisie par vous et dans laquelle vous êtes actuellement engagé. Etes-vous plus libéré de la peur de ce qu'ils pourraient dire ou penser, ou bien êtes-vous encore guidé par l'intérêt égoïste de ce groupe d'hommes et de femmes dont la vie est occupée par ce qu'ils possèdent, par les courtoisies sociales, et qui estiment prouver suffisamment leur utilité en faisant du travail de Croix-Rouge ? Vous, comme
d'autres, avez refusé de vous identifier, et d'identifier vos intérêts avec ceux d'aucun groupe social, excepté celui où votre destinée et votre ambition vous ont placé ; ceci se révèle souvent être une obstruction à la vraie croissance spirituelle. C'est un problème, et il faut des années pour apprendre la leçon de l'intérêt général de l'humanité. Ce n'est pas facile de "passer pour un sot pour l'amour du Christ" et, mon frère, la "société" est le plus cruel des mondes. Elle a besoin qu'on lui tienne tête pour son propre bien, et pour s'éveiller.
Apprenez à être libre et sans crainte et, en tant qu'âme, englobez tous ceux avec qui vous êtes mis en contact dans la vibration dynamique de votre personnalité dirigée par l'âme. Essayez d'entrer en résonance avec les besoins mondiaux, mentalement et non émotionnellement ; ajoutez à votre service par la méditation ce qui peut aider pratiquement dans cette effroyable crise mondiale. Le problème de tous les disciples aujourd'hui est d'arriver à réussir dans leur tâche de citoyen compétent et dans leurs occupations et, en même temps, d'y ajouter, quel qu'en soit le prix, une vie pratique de service. Tel n'est pas le dharma ou devoir du citoyen ordinaire. Il lui suffit de réussir sur le plan physique, remettant à un futur cycle de vie le développement d'une vie
intérieure plus dynamique et plus inclusive. Tous les disciples ont deux objectifs, l'un extérieur et l'autre intérieur, avec aussi une expression intégrée déterminée. Dans votre cas, cette situation est particulièrement prévue par
l'âme afin d'engendrer une liaison nécessaire entre votre puissante nature astrale et votre intuition illuminée. Je vous l'ai signalé il y a quelques années.
Le monde de la concurrence dans les affaires et de la lutte avec la situation financière, fait appel à toutes les ressources de votre mental inférieur, ce qui le renforce et lui donne son efficacité pratique. Ce processus est donc celui d'une technique prononcée d'intégration de l'âme et de la personnalité. Le même processus, chez le citoyen moyen, produit l'intégration de la personnalité – ce que l'on pourrait appeler une intégration vers le bas. Dans le cas du disciple, tel que vous, il produit une intégration vers le haut, conduisant à une réorientation très nette des forces vitales et à la mise en activité créatrice du centre de la gorge.
Je vais vous donner une courte méditation qui aidera à ce développement, accroîtra votre vision, votre service effectif et votre utilité. Faites cette méditation avant la méditation de groupe ; qu'elle soit brève et dynamique.
1. Un acte rapide d'alignement vers le haut.
2. Un moment d'attention dans l'équilibre.
3. Dites le OM en tant qu'âme.
4. Arrêtez le flux d'énergie descendante de l'âme et unissez-le à l'aspiration montante de la personnalité sur les niveaux mentaux.
Maintenez la conscience fermement à ce point.
5. Visualisez alors une bande de lumière dorée, s'étendant de l'âme au cerveau physique en passant par le mental. Essayez de voir simultanément un mince fil de lumière montant de l'âme vers la Hiérarchie, passant à travers les membres du groupe.
6. Enoncez de nouveau le OM et voyez-le aller au centre de la gorge, derrière le cou.
7. Focalisez votre conscience là, et en même temps maintenez-la dans la tête. Cette activité correspond à la vie double du disciple dont j'ai parlé plus haut.
8. Enoncez le OM six fois en tant qu'âme, envoyant l'énergie :
a. vers le mental, où vous vous focalisez,
b. vers le cerveau ou le centre le plus élevé de la tête,
c. vers le centre de la gorge, où vous vous focalisez,
d. De ce centre énoncez le OM par l'imagination, à travers la personnalité,
e. Puis vers le groupe de vos frères,
f. De là, vers l'humanité.
Si vous voulez bien faire ceci simplement comme exercice de direction et de juste flux de l'énergie, passant par le centre de la gorge, vous verrez surgir une grande valeur instructive, une utilité et une efficacité accrues dans tous les aspects de votre vie, dans le monde et sur les niveaux spirituels en tant que disciple. Vous avez beaucoup appris, mon frère, et je ne regrette pas de vous ajouter à mon groupe de disciples acceptés.

NOTE : Ce furent les dernières instructions données à ce disciple, dont les instructions personnelles sont contenues dans le Vol. I. La note se trouvant à la page anglaise 341 de ce volume est toujours valable.