SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.A.J. 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.A.J.

 

 

1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial.
3. Le rayon du mental, le quatrième Rayon d'Harmonie par le Conflit.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion et d'Idéalisme.
5. Le Rayon du corps physique, le second Rayon d'Amour-Sagesse.


Août 1940.
Mon frère et mon ami,
Pour vous, comme pour tous les disciples en ce temps de crise mondiale, la vie a été extrêmement difficile. Il ne s'agit pas là d'une platitude banale, bien qu'A.A.B. remarque, à part soi, que cela en est une. Elle me connaît si bien que pour moi, depuis des années, ses commentaires se sont révélés une source d'amusement, et ont parfois été d'un grand secours pour m'aider à comprendre le mental occidental. Je suis un Oriental de la quatrième race-racine, et bien que j'aie eu deux incarnations européennes, il m'arrive de temps en temps de ne
pas saisir ou comprendre la réaction occidentale. La remarque ci-dessus n'est pas simplement stupide ; elle contient la clé de votre avenir. Vos difficultés à l'heure actuelle viennent surtout des autres, plus que de vous même ; elles sont instructives plus que karmiques. Vous avez mené une vie utile et fructueuse ; il y a encore beaucoup à faire pour vous, ce qui vous permettra de poser le doigt de l'amour sur le coeur et la vie des autres ; ce faisant, vous les reliez à vous et les amenez sous la "direction de l'oeil". En cette vie, néanmoins, le travail plus vaste du disciple n'a pas été le vôtre. Votre tâche a été préparatoire à ce travail et – si vous voulez bien garder à l'esprit la compréhension de ce fait pendant le reste de cette incarnation – vous passerez à un cycle de vie vous révélant le sentier que, en tant qu'initié, vous décidez de fouler.
Sous ce rapport, n'oubliez pas, mon frère, que le rayon de l'enseignement vous conditionne, et qu'il y a une très grande différence entre enseigner en tant qu'être humain, même excellent, et enseigner en tant qu'initie ; c'est en tant que disciple consacré que vous apprendrez cette distinction de base. Cela aura aussi un effet précis sur votre vie.
Cette pensée me donne l'occasion de signaler à vous-même et, incidemment, à vos frères de groupe que beaucoup de disciples – qui comme vous, ne sont engagés dans aucun travail mondial spectaculaire – sont en train d'établir des contacts, ici ou là et partout, devant former le noyau du groupe d'aspirants et de disciples novices, que tout initié ou disciple ancien rassemble automatiquement autour de lui. Il ne va pas, pendant telle ou telle incarnation, dans le monde et dire : "Je vais rassembler un groupe qui formera mon futur ashram." S'il agit ainsi, il échoue sûrement ; si, au contraire, il cherche à aider spirituellement et à stimuler ceux qu'il rencontre dans ses devoirs journaliers, c'est tout autre chose. A ce moment-là, personne n'est sans importance.
Délibérément, il rassemble des gens autour de lui, car il aime et aide assidûment. Certains d'entre eux peuvent ne faire que passer vers d'autres buts, et aucun lien permanent ne se crée avec eux. D'autres envoient vers lui un fil réceptif de compréhension et de demande et, à mesure que son intuition se développe, il les reconnaît comme siens ; ésotériquement, "il entrelace le fil de sa vie avec le leur", assumant ainsi une responsabilité et
formant un lien plus permanent, à la fois avec la réceptivité et avec les liens karmiques. Ils deviennent indissolublement liés.
Vous avez pris contact avec beaucoup d'individus dans votre travail d'enseignant de toute une vie ; vous connaissez et comprenez dans une certaine mesure ceux qui ont répondu à vous-même en tant qu'individu, et à vous en tant qu'être à qui l'on peut s'adresser pour trouver quelque compréhension. Je vous demande de garder ces pensées à l'esprit pendant le reste de votre vie et de commencer, selon votre plan, à poser les fondements de l'avenir. Voilà les instructions de travail précises que je vous donne aujourd'hui. Cela impliquera
une tâche d'observation, et la détermination d'aller aider partout où c'est nécessaire. Vous avez, sur beaucoup de points, ce que j'ai appelé en moi-même, lorsque je vous observais, un complexe d'infériorité très bien maîtrisé,
tellement bien maîtrisé que vous ne lui permettez pas de constituer une véritable entrave ; il n'en existe pas moins et vous pose parfois un problème. Je vous demande aussi de l'ignorer de plus en plus et, dans les décisions que vous devrez prendre au cours des douze prochains mois, je vous prie d'agir en croyant positivement en vous-même et de choisir, sans vous poser de questions, le domaine offrant les plus larges possibilités.

Août 1942.


1. La note sonne claire pour vous aujourd'hui, mon chéla et ami. C'est la note cachée du sacrifice. Mais le sacrifice n'est pas ce que vous croyez.
2. La sagesse de l'oeil est vôtre. Laissez la radiation de votre coeur suivre la direction de l'oeil.
3. Ne vivez pas à la surface des événements, mais vivez profondément au centre et aux sources de la vie.
4. Les dix prochaines années comporteront pour vous trois crises. Faites – en des occasions de donner – de l'expansion à votre travail.
5. Le diadème, la robe rose, les sandales à vos pieds et le bourdon de pèlerin à la main – voilà les possessions dont vous êtes fier.
6. Approchez-vous de moi, en un contact personnel plus étroit, dépourvu de personnalité. Ce paradoxe est clair.


Septembre 1943.

Mon frère,
Je me demande si vous avez tiré de ces six affirmations ce qu'elles étaient destinées à vous communiquer, en fait de direction et d'instruction. Je souhaite
attirer votre attention sur la cinquième affirmation : "Le diadème, la robe rose, les sandales à vos pieds". Quelles pensées ces mots symboliques vous ont-ils communiqués ? J'en parle, car je désire construire votre méditation des quelques mois à venir, autour des concepts cachés par ces mots. Les trois premières affirmations étaient assez faciles à comprendre pour vous. La quatrième contenait une prophétie. La cinquième contenait certains Mots de Pouvoirs et avait pour but de vous instruire quant à la nature de l'orientation de votre vie, et à la qualité désirée de votre service, au cours des dix prochaines années. Ils indiquent ce que vous possédez à l'heure actuelle, mais dont vous devez prendre de plus en plus conscience. Permettez-moi de vous donner quelque idée de leurs significations :
1. Le Diadème. C'est un symbole double. Il signifie la réalisation ou période de couronnement de votre vie (que vous affrontez maintenant, si vous le désirez) ; il exprime aussi l'idée d'une utilisation plus nette et plus régulière du centre de la tête. Vous êtes évidemment une personne de "coeur". Votre prochaine tâche, dans votre travail de méditation, est d'élever l'énergie du centre du coeur à sa correspondance dans la tête, et de commencer à vivre davantage dans la tête que dans le coeur ; vous devriez aussi commencer à faire fusionner l'énergie du centre supérieur du coeur avec celle du centre ajna, ce qui amènerait "l'oeil directeur" à un plus grand service, à plus d'importance et à plus d'utilité. C'est en vue de cet objectif que j'ai construit la méditation que je vous suggère ici.
2. La Robe rose. Ici, mon frère, le symbolisme est évident. Le rose est la couleur de la dévotion, et vous êtes largement pourvu de cette qualité.
Je cherche, néanmoins, à attirer votre attention sur son caractère d'attraction magnétique, en ce qu'il affecte les autres, plus que vous même.
Les personnes de dévotion consacrée ont atteint un point où cette dévotion n'est nullement une entrave ; c'est apparemment une protection, simplifiant leur vie. Grâce à cette ferme dévotion, elles peuvent avancer sans dévier sur la Voie. Mais elles peuvent oublier – en vertu même de cette dévotion – qu'elles rayonnent d'une
qualité qui stimule sa correspondance chez les autres. C'est pourquoi les personnes de sixième rayon peuvent facilement former un groupe autour d'elles. Mais elles réussissent rarement à garder très longtemps ceux qu'elles ont ainsi attirés, car elles ne comprennent pas la raison de cette facilité et l'attribuent toujours à des causes fausses. Seul votre corps astral est sur le sixième rayon, celui de la dévotion ; cela le rend vraiment puissant et, dans votre cas, produit le sentiment d'infériorité dont j'ai parlé plus haut. Je vous demande de changer votre point de vue et de considérer votre corps astral de sixième rayon comme un moyen puissant à utiliser dans le service.
3. Dans ces deux expressions symboliques nous avons relié le centre du coeur au centre de la tête, et le centre du coeur au corps astral.
4. Les Sandales à vos Pieds. Ici, vous est simplement rappelé, en d'autres termes, le pouvoir sous-jacent qui motive votre vie tout entière. Ceci peut être résumé par l'affirmation catégorique de trois vérités inaltérables et stables, car elles sont imposées à votre personnalité par votre âme :
a. Vous foulez le Sentier du Disciple.
b. Vous êtes arrivé à un certain ashram, ou centre de pouvoir sur le Sentier.
c. Vous êtes intelligemment conscient de ces faits, et ce sont des facteurs majeurs qui conditionnent votre vie.
En conséquence, vous avez établi un rythme de pensée que rien ne peut changer et qui constituera une stimulation puissante pour décider, quand cette incarnation prendra fin, le moment de votre retour, le genre de véhicule que vous construirez en tant qu'âme, et la nature de la race, de la nation, du type de service que l'âme adombrante confiera à la personnalité. L'énergie suit la pensée. Une définition de la personnalité pourrait s'exprimer comme suit : La personnalité du disciple est un point focal d'énergie établi par l'âme.
"L'oeil directeur", mentionné dans la deuxième affirmation, se rapporte principalement à la vue lointaine que l'âme a de vous et de votre préparation à un service plus complet dans votre prochaine vie. Une étude de ces trois expressions vous conduira dans le domaine de la qualité, et non seulement dans celui du symbolisme ; le concept de la radiation du coeur, du pouvoir d'attraction et de la responsabilité concernant la préparation, se dégage
clairement des trois idées sous-jacentes à la méditation suggérée ci-dessous. Je vous propose de faire cette méditation seulement deux fois par semaine, le dimanche et un jour en milieu de semaine. Les autres jours, continuez simplement, avec vos frères de groupe, la réflexion de groupe assignée. De cette manière les journées de votre orientation personnelle dans la méditation seront attendues avec joie. Voulez-vous essayer ce plan, mon frère ?
Stade I. Le Diadème.
1. Etablissez une relation entre :
a. Le centre du coeur et le centre de la tête.
b. Le centre du coeur dans la tête et le centre ajna.
Vous établissez ainsi un triangle mineur d'énergie, ou une "relation lumineuse et vivante" : centre du coeur, de la tête et ajna.
c. La personnalité en attente, consacrée, pleine de dévotion et l'âme.
Vous établissez ainsi un plus grand triangle : âme, tête et coeur.
Visualisez ces triangles comme reliant et focalisant votre conscience autant que possible dans la tête, à mi-chemin entre l'âme et le centre du coeur, en remontant la colonne vertébrale, et donc utilisant comme point médian le centre du coeur dans la tête. Evitez de vous concentrer sur l'emplacement. Imaginez simplement que le point à atteindre est celui du Diadème.
2. Réfléchissez alors paisiblement sur le pouvoir directeur de l'âme :
a. Agissant à l'intérieur du symbolique "diadème de réalisation".
b. Utilisant "l'oeil moteur de l'âme" comme agent de direction, c'està-dire le centre ajna, centre entre les sourcils.
c. Prononcez ensuite les mots suivants en y mettant toute l'intention possible :
"Puisse mon âme, dont la nature est amour et sagesse, diriger les événements, stimuler à l'action et guider chacune de mes paroles et chacun de mes actes."
Stade II. La Robe rose.
1. L'entreprise suivante consiste à établir consciemment une relation avec les autres par :
a. La focalisation du pouvoir ou de l'énergie de la dévotion en vous même, de manière qu'elle devienne :
1. Une radiation affectant les autres.
2. Une force d'attraction les reliant à vous qui serez pour eux une source temporaire de lumière spirituelle.
3. Une influence magnétique stimulant une nouvelle activité de leur âme, vis-à-vis de leur personnalité.
b. Un acte de service consistant à inonder la personnalité de ceux que vous souhaitez aider. de la pure couleur rose (très soigneusement visualisée par vous) de la dévotion spirituelle. Ce flot de rose chaud et de lumière radiante les conduira ésotériquement à la dévotion à leur propre âme, et ne les attirera pas à vous, chose qui n'est jamais désirable.
2. Puis dites, avec tout le déversement d'amour dont vous vous sentirez de plus en plus capable :
"Puisse l'amour de l'âme attirer, et la lumière de l'âme diriger tous ceux que je m'efforce d'aider.
Ainsi l'humanité sera sauvée par moi et par tous ceux qui sont affiliés à la Hiérarchie."
Stade III. Les Sandales aux Pieds.
1. Que votre réflexion se rapporte maintenant davantage à vous-même ; considérez le Sentier de trois manières :
a. Le Sentier de service que vous désirez fouler maintenant, Ceci implique le Passé.
b. Le sentier de service que vous désirez fouler maintenant, entrant et sortant librement de mon ashram. Ceci implique le Présent.
c. Le Sentier de l'Initiation à laquelle vous avez été préparé.
Ceci implique l'Avenir, votre avenir et son but. Vous commencez à prendre conscience de vous-même en tant que serviteur consacré et dévoué.
2. Puis, en vos propres termes et à haute voix, consacrez-vous de manière triple à une activité consciente accrue, en tant que disciple accepté.
3. Cherchez maintenant – délibérément, tranquillement, et dans un esprit d'attente et d'anticipation – à prendre contact avec moi, votre Maître et votre ami. Attendez-vous à des résultats, mais pas au moment où vous les escomptez.
4. Faites résonner le OM doucement, sept fois.
Que la paix et le courage soient avec vous, mon frère.


Novembre 1944.


En vous donnant ces instructions personnelles (qui peuvent suffire pour toute cette vie) je me demande : Que puis-je dire, qui soit de la plus grande importance, pour indiquer le point à faire ressortir dans l'avenir, pour
communiquer force et assurance positive, et pour vous permettre de vous préparer à faire le prochain grand pas qui s'offre à vous immédiatement ? Les disciples comprennent rarement la responsabilité dont se charge le Maître, lorsqu'Il s'efforce de préparer un groupe de personnes au service mondial ; ils comprennent rarement le problème devant lequel Il se trouve, même lorsqu'Il s'occupe des moins avancés ou des moins dynamiques parmi ses néophytes.
Quels sont les facteurs qu'Il doit considérer, qui sont assez puissants pour anéantir une grande partie de son effort (comme cela a été le cas de ce groupe) et qui, fréquemment, conditionnent tellement le disciple qu'il ne prend pas de mesures délibérées pour satisfaire aux exigences de l'ashram, même quand, techniquement et théoriquement, il admet sa responsabilité ? Permettez-moi de vous en indiquer un ou deux, pour vous guider et pour guider le groupe :
1. Le karma du disciple. De ce dernier, le disciple sait peu de chose et le Maître sait beaucoup. Il n'a pas le droit d'intervenir dans ce karma, car la croissance et le développement du disciple se font lorsque le disciple affronte l'inévitable des événements, accepte son karma et travaille à le compenser, poussé par un motif juste.
Permettez-moi une illustration. Le Maître sait que c'est la destinée du disciple, et que ce dernier est capable d'exécuter un certain travail, servant en cela l'humanité d'une façon particulière. Il sait aussi que
c'est son devoir d'amener le disciple jusqu'au point de compréhension et de l'aider à accomplir correctement son devoir. Mais, lorsqu'Il examine le karma du disciple, Il s'aperçoit qu'une maladie mortelle va dans quelques années l'abattre, et empêcher à la fois l'effort et la réalisation. Il renonce donc au processus éducatif qui, autrement,
aurait été obligatoire pour Lui.
2. Moyens défectueux. Souvent dans une incarnation particulière, il manque au disciple quelque caractéristique nécessaire, ou quelque qualité désirable, soit dans sa nature émotionnelle, soit dans l'un de ses autres corps. Il peut, par exemple, avoir un bon véhicule physique, un grand dévouement et un intellect brillant, mais ne pas avoir de persévérance ; le Maître sait donc qu'une coopération régulière et un effort continu ne sont pas encore possibles. En conséquence, Il n'ose pas mettre le disciple, avec d'autres membres de son ashram, à un
travail et un service désignés, car Il sait qu'il mettra en péril la réussite des efforts conjoints. Le groupe doit donc continuer sans l'aide qu'autrement ce disciple donnerait avec compétence.
3. Un point d'aveuglement. C'est l'un des empêchements les plus fréquents que rencontre le Maître lorsqu'Il cherche a conduire ses disciples sur la Voie du Service. Le disciple a quelque grande faiblesse dominante dont il est tout à fait inconscient. Si on lui signale son existence, il la nie catégoriquement et sincèrement. Il affirme
violemment posséder la vertu ou force opposée. Mais, pendant tout ce temps, cette affirmation indique simplement l'effort de son âme pour construire une qualité qui, lorsqu'elle sera assez forte, expulsera le
défaut qui fait obstacle. Tant qu'il existe cet état de choses, il n'est pas possible d'intégrer complètement le disciple à l'ashram, et il n'est pas non plus possible de le convaincre que – sous ce rapport spécifique – il est complètement aveugle. La vision viendra, finalement et inévitablement, mais ce sera le résultat de l'effort
personnel du disciple et d'un éveil engendré par lui-même ; une fois éveillé, l'aveuglement ne sera plus jamais possible.
4. Une nature trop enthousiaste. Cela entraîne le disciple à s'élancer en avant frénétiquement, dans un effort pour accomplir la tâche indiquée, pour prouver au Maître sa solide détermination et, aux autres membres
de l'ashram, sa grande utilité. Cet enthousiasme peut faire échouer les projets choisis, raccourcir la vie du disciple, interférer de ce fait avec son karma, et faire de lui une source d'amusement et de souci pour son
groupe.
Tous ces facteurs et beaucoup d'autres encore plus subtils doivent être envisagés par le Maître, de même que l'âge, le milieu et les cycles de temps du disciple.
Je souhaite donc vous signaler qu'il dépend entièrement de vous d'accroître votre utilité dans l'ashram. Si vous me demandiez aujourd'hui quelle phase de votre développement doit recevoir votre attention, je répondrais : Cherchez consciencieusement et énergiquement à surmonter votre négativité. Pour vous, une négativité consciente et cultivée a été un moyen d'échapper à ce que vous exprimiez en tant qu'administrateur et directeur. Pendant des décennies, votre âme vous a obligé à occuper la position d'agent d'exécution, de direction et d'administration. Fondamentalement, cela allait à l'encontre de votre inclination naturelle. Cependant, c'était très nécessaire et éducatif. Néanmoins, une fois les devoirs et les obligations impliqués remplis, et une fois que vous aviez accompli votre tâche correctement et avec succès (ce que vous avez toujours fait), votre personnalité – timide et sensible – se réfugiait dans une attitude négative envers les gens ; vous avez cultivé un isolement qui vous rendait difficile d'établir une relation plus grande avec d'autres personnes.
Cependant, mon frère, même si vous ne vous en rendez pas compte, ces relations avec les autres, et un échange positif avec ceux que vous rencontriez, ont toujours été désirés par les personnes avec qui vous preniez contact ; les gens ont toujours souhaité se rapprocher de vous ; ils ont eu un vif désir de vous connaître mieux, de vous rendre service et de compter pour vous.
En tant que directeur, vous étiez toujours disponible ; en tant qu'âme dans une personnalité, vous avez vécu votre propre vie séparé des autres. Il n'a pas été facile de prendre contact avec vous et de vous connaître ; vous n'avez jamais répondu aux avances ; vos réactions envers ceux qui désiraient un contact ont été négatives, et ceci à des moments où vous-même aviez besoin d'un rapport plus étroit. C'est là qu'est votre tâche et votre problème pour les années de vie qui vous restent. Apprenez, je vous en prie, mon frère, à aller individuellement
vers les personnes que vous rencontrez, et avec qui la vie et les circonstances vous associent. Rompez – si dur que ce soit – avec les formes-pensées qui vous conditionnent si puissamment, souvent basées sur un complexe d'infériorité. Ne permettez pas aux facteurs qui conditionnent si puissamment l'homme cultivé, entraîné, façonné par la tradition, une bonne hérédité et des générations d'ancêtres civilisés, de vous dominer.
Votre travail auprès d'enfants a eu tendance aussi à vous séparer, à vous rendre victime d'une solitude forcée. Vous pouviez toujours vous montrer libre et magnétique envers eux, mais ils ne faisaient pas intrusion dans la forteresse retranchée que vous imposiez à vous-même. Il faut maintenant vous adapter à l'enseignement d'adultes dans votre prochaine incarnation ; il sera nécessaire d'aborder les choses différemment, ce qui fera appel et impliquera tous les aspects de votre être. Le disciple enseigne principalement parce qu'il est, et en
se donnant tout entier à tous ceux qu'il rencontre. Il sort de soi-même spontanément quand quelqu'un entre dans le cercle de ses possibilités de contact. Ceci vous est presque inconnu. La leçon que le disciple entraîné doit
maîtriser est donc celle du discernement. Il doit apprendre le discernement dans les contacts, pour éviter une promiscuité inutile même si elle est bien intentionnée.
La scène du monde est organisée de telle façon à l'heure actuelle, que vous avez toutes possibilités de trouver une vaste sphère de contacts, de travailler en pleine coopération avec d'autres personnes et avec des condisciples, ce qui vous obligera à libérer le pouvoir magnétique de votre personnalité pénétrée par l'âme. Votre développement intérieur est de très loin supérieur à votre expression extérieure ; en conséquence, vous n'avez pas à travailler avec persévérance à votre développement intérieur ; il vous faut faire effort pour parvenir à la capacité de prendre contact, d'influencer tous ceux dont le sort est uni au vôtre, et de susciter chez eux une réponse. Les rebuffades, les malentendus et l'absence de réponse seront naturels au début, jusqu'à ce que
vous ayez découvert votre "technique de contact" et l'ayez appliquée. Chaque disciple élabore sa propre technique. Vous n'avez pas encore découvert la vôtre.
Comme à d'autres, je vous donne trois mots sur lesquels je vous demande de réfléchir, à mesure que s'écoule le temps, et dont vous pouvez attendre des résultats précis s'il y a quelque vérité dans l'aphorisme "l'homme est tel qu'il pense dans son coeur".
Le premier mot que je suggère est Contact. Beaucoup de contact avec vos frères de groupe sur les niveaux intérieurs est chose facile pour vous, même si vous ne le croyez pas. Vous avez un contact bien établi dans cette direction, mais votre cerveau ne l'enregistre pas encore adéquatement. Ceci est entièrement dû à un manque de sensibilité, inhérent aux cellules de votre cerveau, et cela n'a pas grande importance. Du point de vue de votre méditation journalière, je vous demande d'aller au travail quotidien avec l'intention d'attirer magnétiquement (afin de les aider et de les servir) au moins trois personnes, connues ou inconnues de vous. Vous pourriez trouver utile, du moins pour un certain temps, de tenir un journal de ces contacts ; vous devriez
y inscrire une conversation au moyen de laquelle vous vous êtes rapproché de quelqu'un, un contact avec quelque étranger, qui vous a paru fructueux et intéressant, ou un travail exécuté en commun avec quelqu'un d'autre, dans une compréhension parfaite. Cela développera en vous un esprit tourné vers les autres et un intérêt pour tout le processus de contact. Les contacts et le développement du mécanisme qui en résultent, ajoutés à l'habitude du rapport magnétique – secret de toutes les expansions de relation – sont préliminaires à
l'initiation. Réfléchissez à ceci, car c'est de très grande importance pour vous.
Le deuxième mot que je veux vous donner est Impression. Ce mot vous offre un large champ de réflexion ; il met en jeu tout le problème de la réponse sensible aux contacts intérieurs et aux relations extérieures. C'est la clé du développement du psychologue entraîné et c'est une branche de l'aspect du mental universel que nous appelons la vérité. La faculté d'enregistrer correctement l'impression, l'aptitude à l'interpréter avec justesse et puis à en tirer des déductions correctes, est le secret de tout diagnostic en ce qui concerne la psychologie. Lorsque le disciple en tient compte vis-à-vis des gens avec qui il prend contact, c'est d'une utilité énorme, lorsque l'impression est analysée et que les résultats de cette analyse sont utilisés, l'impression offre une étude des plus fructueuses, surtout pour des gens comme vous.Finalement, je vous demande de réfléchir au mot Relation. Je voudrais que vous le fassiez dans le but particulier de comprendre comment vous, en tant que disciple à l'entraînement, pouvez établir les relations qui apporteront aide et force aux autres et ainsi soutenir le travail de l'ashram. Je n'ai pas l'intention de m'étendre sur ce sujet, car je désire que vous arriviez à vos propres
conclusions et connaissances.
Ce que je fais en vérité, mon frère, c'est de vous indiquer le domaine de votre futur entraînement, entraînement qui occupera tout le reste de votre vie.
Cet entraînement doit être mis en route par vous-même, et doit toujours être entrepris dans le but de vous rendre apte à travailler dans l'ashram, en tant que partie du grand ashram qu'est la Hiérarchie. Vous convenez particulièrement pour ce travail ; il vous faut seulement libérer la qualité magnétique de votre nature déjà développée et renverser ainsi les barrières pouvant exister ; vous vous apercevrez ainsi que votre champ de service est considérablement étendu, et que votre puissance s'exerce dans le domaine d'une inclusivité réalisée.

Août 1946.


Mon frère,
Ce n'est nullement votre faute si ce groupe sur le plan physique est dispersé jusqu'au prochain cycle de vie de la majorité de ses membres. C'est désolant que le travail sur le plan doive prendre fin, mais une analyse serrée et
honnête du groupe lui-même indiquerait probablement que la réaction majeure est un mélange de deux réactions : tout d'abord, un manque d'intégration des membres et, deuxièmement, l'impression d'avoir perdu quelque chose, car mes communications avec vous tous ont pris fin exotériquement. Toutes deux sont des réactions de la personnalité. Du point de vue du Maître qui connaît le peu d'importance des années, ces deux réactions importent peu. Peu d'entre vous sont vraiment jeunes, certains sont vraiment vieux, bien qu'aucun
ne soit aussi vieux que moi. Dans un délai relativement court, vous allez tous vous débarrasser du handicap du corps physique, et vous serez prêts à une nouvelle expérience spirituelle. Esotériquement (si l'un d'entre vous le
souhaite), la situation demeure inchangée, pourvu que vous le gardiez ainsi vous-mêmes. Le contact intérieur existe toujours, exactement comme auparavant ; le but qui est devant vous est identiquement le même et la porte de mon ashram est grande ouverte pour tous ceux qui satisfont aux exigences.
Quel est votre but fondamental, mon frère, ? Compte tenu de votre rayon et de votre type, c'est d'imprégner votre personnalité d'énergie de l'âme. Ceci est une platitude, et vous pourriez bien répondre que c'est vrai de tous les aspirants. Assurément ; mais l'objectif particulier de votre âme dans cette vie était de faire descendre l'énergie de l'âme des corps subtils jusque dans les trois mondes, afin qu'elle puisse charger le cerveau. Ce fait de charger le cerveau aura pour résultat un développement accéléré de la qualité de l'âme, telle qu'elle se manifeste sur le plan physique.
Ainsi que je vous l'ai dit plus haut, vous êtes bien développé sur les plans intérieurs, mais votre expression ésotérique de ce développement intérieur n'est pas suffisamment dynamique ; elle n'exerce pas une impression adéquate sur les conditions extérieures de vie. Vous le savez. Vous avez, j'en suis sûr, réfléchi aux trois mots – Contact, Impression et Relation – que je vous ai donnés dans mes dernières instructions, et vous les avez étudiés. Je suis également sûr que vous avez abordé la question dans le sens d'un renforcement de votre contact avec moi, avec l'ashram et avec le groupe, pour vous rendre sensible à l'impression spirituelle, et aussi pour que vos relations soient correctes dans deux directions : envers l'ashram et envers vos semblables. Tout
ceci est très bien, mais – en vue de votre développement et d'une plus grande utilité – je voudrais que vous preniez ces trois mots dans votre pensée (pendant le reste de votre vie) et que vous dirigiez votre pensée vers le contact avec vos semblables, vers le genre d'impression que vous pouvez établir – impression qui doit vous permettre d'imprimer aux autres le désir de découvrir la vérité et de persévérer jusqu'au bout. Cela impliquera aussi que vous établissiez avec eux une relation éducative, suscitée par la qualité de votre manière de les aborder, et par la "coloration satisfaisante" de votre vie, selon l'expression de l'un des Maîtres.
Pour vous donc, jusqu'à ce que je vous voie de l'autre côté du voile de séparation, les trois types de travail doivent s'exprimer dans deux directions : la stabilisation de cette expression envers l'ashram (ce qui pour vous est presque une habitude, et ne nécessite donc pas de dépense d'énergie), et aussi un effort intensifié pour découvrir le sens de ces mots vis-à-vis de vos semblables. Cela sera beaucoup plus difficile. Il y a tant de pouvoir spirituel accumulé en vous ; si vous le libériez chaque fois que c'est possible et dans toutes les directions, vous seriez surpris du résultat. Vous pourriez alors rendre les dernières années de votre vie fructueuses et réconfortantes, bien plus qu'elles ne l'ont jamais été dans le passé. Votre vie a été une vie de beauté, un peu obscurcie par la négativité.
Vous êtes en train de passer de la périphérie de l'ashram vers le centre. Il suffirait d'un petit effort dynamique de votre part qui vous donnerait l'assurance ferme que vous êtes dans le cercle infranchissable de l'ashram et que vous agissez en disciple conscient. La plupart des membres du groupe n'en sont pas encore à ce stade. L'ashram vous enveloppe tous, mais la prochaine démarche, pour vous tous, est de franchir – sans aide aucune – la barrière mentale qui vous sépare de la connaissance consciente. Une fois cette dernière acquise, l'ashram pourra vous donner "droit de cité".
L'une des idées que les disciples auraient avantage à saisir, c'est que le processus du passage de l'autre côté n'implique aucune cessation des processus de Contact, d'Impression et de Relation. Ces trois mots étant ceux que j'ai précédemment imprimés dans votre mental, et qui me semblent aujourd'hui d'importance majeure dans votre vie, j'aimerais que vous saisissiez quelque peu, si possible, la permanence de leur importance. Pour la masse de l'humanité ordinaire, polarisée dans toutes ses activités et ses pensées sur le plan physique, la période post-mortem est semi consciente ; les personnes ne reconnaissent pas les lieux et sont désorientées émotionnellement et mentalement. Pour les disciples il y a encore un contact avec les gens (habituellement avec ceux qui leur étaient associés) pendant les heures de sommeil ; la réception de l'impression existe encore, venant de l'entourage et des associés, et il y a encore reconnaissance de relation avec, comme sur terre, la prise de responsabilité.
L'un des étudiants de ce groupe m'a posé une question, il y a quelque temps ; j'ai tardé à répondre. Comme elle a un rapport avec le sujet que nous étudions, je vais y répondre ici. Après quelques commentaires subsidiaires,
l'étudiant disait : "Je peux calmer les coques ou corps extérieurs, mais je n'ai pas osé retirer la corde de liaison. Est-ce prudent ? Pouvez-vous voir mon état, et me le dire ?" Ma réponse est très simple et je sais qu'il me comprendra.
Si vous aviez vingt ans de moins, mon frère, c'est en toute sécurité que vous pourriez rompre le chaînon de liaison, mais vu votre âge, il n'est pas juste de le faire maintenant. Il y a encore quelques personnes que vous devez aider, et un fil ou deux à ramasser. Un effort exagéré demandé au véhicule physique – que l'on soit jeune ou vieux – n'est jamais nécessaire et souvent nuisible. De nombreux aspirants de ce groupe, de l'Ecole Arcane et d'ailleurs, s'entraînent pour travailler dans le nouvel âge et dans leur prochain cycle de vie ; leur réalisation est souvent supérieure à ce que justifient les possibilités actuelles des cellules de leur cerveau. En conséquence, la connaissance et l'expansion de conscience enregistrée est temporairement retenue, jusqu'à ce qu'un meilleur
véhicule physique soit disponible. Je mentionne ceci, car certains souffrent de découragement quand, après des années de travail et la venue de la vieillesse, ils se trouvent enregistrer un état statique, ou ce qu'ils estiment être statique. Il n'y a pas lieu d'avoir une telle impression, mais il y a lieu de poursuivre avec soin la progression du travail intérieur, même si l'enregistrement extérieur est apparemment absent.
Pour reprendre votre instruction, si vous désirez accroître la capacité des trois activités – contact, impression, relation – vous pourriez faire un exercice simple avant de vous endormir, le soir.
Après être parvenu autant que possible au confort complet, essayez d'adopter une attitude d'abandon calme et délibéré du corps physique, en maintenant le concept tout entier sur le plan mental, et cependant vous rendant
compte que c'est une simple activité du cerveau. Le coeur n'est en aucune façon à être impliqué. Votre objectif est de demeurer conscient alors que vous retirez la conscience du cerveau, et passez sur les plans plus subtils de
conscience. Vous n'abandonnez pas le corps physique définitivement, donc le fil de vie ancré dans le coeur n'est pas impliqué. Pendant les quelques heures où vous êtes revêtu du corps astral et mental, votre but est d'être conscient ailleurs. Avec détermination, vous devenez un point de conscience focalisé, intéressé, décidé à sortir de l'enveloppe du corps physique. Vous vous maintenez à ce point, refusant de regarder en arrière vers le véhicule physique, ou vers les soucis, intérêts et circonstances de la vie quotidienne ; attendant sans bouger le moment où votre attitude négative vis-à-vis du plan physique, et positive vis-à-vis des plans intérieurs, apportera un moment de détente, peutêtre un éclair de lumière, la perception d'une ouverture par où s'échapper, ou la
reconnaissance de ce qui vous entoure, en même temps que l'élimination de toute surprise ou l'attente de tout phénomène.
En pratiquant cet exercice de retrait, vous ne faites qu'effectuer le processus quotidien ordinaire. Si vous parvenez à faire facilement cet exercice, à l'heure de la mort vous vous découvrirez automatiquement et facilement capable – le corps physique n'offrant pas de résistance, mais demeurant calme et négatif – d'opérer la grande Transition sans souci ou peur de l'inconnu. C'est un exercice que j'aimerais voir entreprendre par tout le groupe. Il implique seulement le maintien ferme d'une attitude, la détermination immuable de se maintenir au point de conscience qui est votre Soi permanent, s'ajoutant à une vivante expectative. J'ai choisi ces mots avec soin et je vous demande de les étudier avec un soin égal.
J'aimerais aussi formuler votre méditation selon les trois concepts, Contact, Impression et Relation. La longueur de cette méditation dépend entièrement de votre choix et de la nécessité du moment ; elle peut s'appliquer
à toutes les circonstances de la vie, quelles qu'elles soient, et vous pourriez l'utiliser pendant le reste de votre vie (un grand ou un petit nombre d'années) sans épuiser ses possibilités, ou son utilité. Ce schéma n'est pas une forme rigide, comme tant de méditations que j'ai données au groupe. Il a simplement pour but d'être suggestif. Vous pouvez faire de votre vie une riche expérience en utilisant les suggestions suivantes :
1. Placez-vous à la "porte de sortie" dans la tête. Rendez-vous compte que de ce point vous pouvez regarder vers l'extérieur dans le monde de la vie physique, vers l'intérieur dans le monde des émotions ou de la perception mentale et vers le haut en direction de l'âme. Ces trois directions forment un triangle de sensibilité projetée. Puis faites résonner le OM trois fois, gardant ces trois directions à l'esprit.
2. Faites alors entrer le mot Contact dans votre conscience, et réfléchissez à ces trois champs de contact dans lesquels vous pouvez vous déplacer : le plan physique, le plan kama-manasique et le royaume de l'âme. Etudiez ces plans de contact possible et inévitable (pour les disciples pleins d'aspiration) ; étudiez-les tels qu'ils sont.
Quand vous aurez épuisé quelque peu ce travail vous familiarisant avec les contacts possibles, en vous souvenant que ce travail particulier rendra votre vie fructueuse dans ces trois directions, faites alors résonner le OM et essayez de vous retirer en un point de contemplation silencieuse sur le plan mental. Faites à nouveau
résonner le OM.
3. Le fait de la possibilité de l'impression doit maintenant retenir votre attention. Commencez par étudier la teneur générale des leçons marquantes que les contacts sur le plan physique, astral ou mental font
sur vous, ce qu'ils ont fait pour vous dans ce cycle de vie ou pendant la semaine passée ou le jour précédent. Puis, délibérément, avec un intérêt et une attention pleinement concentrés, orientez-vous vers
l'âme, vous tenant consciemment prêt à l'impression. Ce que cette impression vous communiquera, quelle pensée vous viendra ou quel appel au service retentira, vous ne le savez pas. Votre attitude est celle d'une expectative radieuse, silencieuse, stable, et rien d'autre n'est permis. Vous devez travailler à acquérir tout cela. Notez l'apparition éventuelle d'une pensée claire, la clarification de quelque sujet confus, l'expansion de quelque perception mentale en intuition, avec son expansion subséquente de conscience. Vous pouvez consacrer à cela un temps aussi long ou aussi court que vous voudrez, mais jamais moins de dix minutes.
Puis orientez-vous vers moi, votre Maître et votre ami depuis de longues années, et attendez. Il se peut que j'aie quelque chose à vous dire. Notez que j'ai employé le mot "orienter" dans les deux cas ; je n'ai pas dit "prenez contact". La tâche de recevoir l'impression n'est pas facile, et il vous faudra peut-être travailler quelque temps sur ces différents niveaux avant d'enregistrer une réponse précise d'un contact réalisé, car c'est ce que ce sera alors.
Puis faites résonner le OM deux fois.
4. Ayant atteint un point de contact aussi élevé que possible, commencez alors à vous réorienter vers le plan physique et la vie de l'expérience quotidienne, par un processus systématique de Relation. Vous prenezen
tant que disciple sur le plan physique la responsabilité de ces relations envers l'ashram et envers moi, par un service conforme à un plan ; envers l'âme, par la fusion, s'exprimant sur le plan mental ; envers l'expression émotionnelle du groupe, et envers vos semblables.
Saisissez ces reconnaissances de relations, à la fois en ce qu'elles affectent votre expression dans la vie quotidienne et par rapport à ceux avec qui vous vivez et travaillez, sur le plan physique. A nouveau,
ramenez ce concept essentiel de relation à l'effet que vous avez sur tous ceux que vous rencontrez et cherchez à aider, en tant qu'être humain sur le Sentier. Accompagnez toujours cette pensée de l'idée de responsabilité.
Puis, faites résonner le OM.
5. Ensuite dites la Grande Invocation en commençant par la strophe :
"Du point de Lumière dans la Pensée de Dieu
Que la lumière afflue dans la pensée des hommes
Que la lumière descende sur la terre."
et faites résonner le OM trois fois. Notez, je vous prie, que dans cette méditation le OM doit être prononcé de manière inaudible.
Si vous adoptez ces suggestions, mon frère, vous ferez de rapides progrès dans l'objectivité spirituelle, et votre lumière brillera plus radieuse.
Moi, votre Maître, je connais votre rayonnement intérieur. Permettez au monde des choses extérieures de le connaître aussi. Les souhaits que je forme dans mon coeur pour vous, vous entourent.