2. Le Lotus Egoïque aux douze pétales

 

Le Feu solaire est double. C'est le feu de la matière ou substance, mêlé au feu du mental. Cela fait de l'homme une étoile à six branches, car chacun de ces feux est triple. Le feu du mental est double aussi dans son essence, ce qui ajoute une autre triplicité et fait que l'on aboutit au chiffre neuf. Lorsque l'homme a éveillé les neuf feux, déployé les neuf pétales et lorsqu'il a reçu la stimulation conférée à l'initiation par le contact conscient avec l'étincelle électrique de l'Homme Céleste qui est le sien, ils se fondent tous et s'unissent. Les trois pétales intérieurs qui complètent les douze et concernent les stades essentiellement spirituels, les derniers de son évolution, sont en vérité plus intimement liés à l'évolution de l'Homme Céleste et sont en relation avec la stimulation que Lui-même reçoit lorsqu'il entre en contact avec l'étincelle électrique logoïque, l'aspect Esprit pur du Logos.

Notons qu'H.P.B. fait allusion à ce développement nonuple dans la Doctrine Secrète à différentes reprises lorsqu'elle parle des Kumaras 173 ou des Hommes Célestes, dont le microcosme est une réflexion. Elle les appelle les Seigneurs de la Connaissance, les Seigneurs de l'Amour et les Seigneurs du Sacrifice. Chacun d'eux est un Lotus à neuf pétales dans le corps logoïque. Ils sont les roues flamboyantes ; par leurs différents noms, tels qu'ils sont indiqués dans la Doctrine Secrète, on peut découvrir la clé du mystère. Comprenons néanmoins ceci clairement, en ce qui concerne le microcosme, et étendons-le ensuite aux Hommes Célestes. Imaginons le lotus égoïque aux neuf pétales, le centre du cœur de la conscience monadique, déployant chacun de ses pétales en groupes de trois sur les trois sous-plans du mental supérieur. Leur épanouissement s'effectue au moyen du processus évolutionnaire qui se poursuit sur les trois plans dans les trois mondes, ou dans les Salles de l'Ignorance, de l'Enseignement et de la Sagesse.

173 Doctrine Secrète, II, 257.