Le Mantram du Feu
Le point de lumière sur l'arc incandescent, O Pèlerin sur le Sentier, augmente et diminue selon qu'une application vigoureuse ou non trahit le dessein du coeur.
Ce point est toujours là, inobservé et invisible. La nuit est sombre et lugubre, et douloureux le coeur du Pèlerin qui n'est pas illuminé. La nuit est sombre, mais la tristesse n'est pas ressentie quand, dans le ténébreux portail, est aperçue la brillante lumière illusoire, la lumière qui en avant scintille toujours, entraînant par sa lueur le Pèlerin à toujours aller de l'avant.
Six fois la lumière peut grandir et diminuer, six fois le scintillement est ressenti, mais à la septième heure où elle brille, la flamme jaillit.
Six fois la Flamme jaillit, six fois la combustion commence, mais à la septième heure l'autel est perdu de vue et seule la Flamme est vue.
Six fois le cercle du feu ardent, six fois la fournaise grondante brûle et sépare, mais la septième fois rien ne reste que la Flamme ascendante, qui monte vers l'Esprit de la Triade.
Six fois la Flamme monte, six fois le nuage se retire, mais la septième fois on ne voit plus rien que le feu éternel.
Six fois les flammes absorbent l'eau, six fois l'humidité disparaît, mais, à la septième grande absorption, il ne reste rien d'autre que le feu iridescent.
Trois fois le feu enveloppe, trois fois le soleil se retire ; la quatrième fois le travail est accompli, et il ne reste rien que la Flamme primordiale. Cette Flamme absorbe, tourne, reçoit et demeure. Quand tout a été traversé par la Flamme, alors le Temps n'est plus.