1. Les règles du travail, au sein des voiles de maya, sont connues et ont été utilisées.
Les étudiants doivent se rappeler que le travail de la Hiérarchie est constamment conditionné par le point d'évolution de la hiérarchie humaine. Aux premiers jours de l'histoire des hommes, la pensée et le progrès n'existaient pratiquement pas, et donc avaient peu ou pas d'effets sur les forces et les énergies actives sur les plans éthériques. A cette époque, ces forces étaient relativement au repos, ou leur activité était suscitée par une impression précise et voulue de la Hiérarchie ; tout effet, venant du règne humain, était dû uniquement à l'impulsion ou à l'impression de masse. Il était très faible, vu le manque de relation coordonnée entre les membres et les groupes de la famille humaine. Plus tard, lorsque les unités familiales se rassemblèrent pour former des tribus, puis lorsque les tribus s'unirent aux tribus pour former de plus grandes tribus ou nations embryonnaires, cet effet de masse s'accrut, mais il ne comportait encore que peu de pensée et de direction ; il était surtout instinctif et – si je puis m'exprimer ainsi – le plan éthérique avait, en réalité, davantage la nature d'une matrice enveloppant une création précieuse ; il était essentiellement protecteur, séparateur et légèrement énergisant.
Aux temps de l'Atlantide, le plan sur lequel l'humanité recevait sa direction majeure était tel que la nature émotionnelle, impulsive, et le domaine où mûrissait le désir, devinrent actifs de façon dominante. Alors commencèrent les vraies difficultés dans le règne de maya. Jusque là seules deux énergies avaient été ressenties sur le plan éthérique : l'énergie de la vie même, via le sutratma passant par le plan éthérique afin d'engendrer la vitalité exotérique sur le plan physique, et, deuxièmement, l'énergie de la Hiérarchie dans son ensemble, produisant une organisation lente, bien qu'assez négative, des forces existantes. Mais alors une troisième force des plus puissantes, engendrée par l'humanité, commença à exercer son impact sur les forces éthériques. Les hommes, à cette lointaine période de l'histoire, commençaient à désirer, et ce désir n'était plus, comme précédemment, d'une nature purement animale et donc une émanation de la substance physique dense (et de ce fait, sans relation avec un principe), mais il incarnait un type nouveau d'énergie ; en réalité, c'était la première expression humaine du plus haut aspect divin. Le désir est le reflet inférieur, dans la conscience humaine, de l'aspect volonté.
Cette vibration puissante du désir fut évoquée par des hommes qui n'avaient aucune vision spirituelle d'aucune sorte ; leurs réactions étaient purement instinctives (ce qui était correct à ce moment-là) ; ces réactions attirèrent l'attention de certaines énergies ou Etres mauvais. Ces derniers profitèrent de la situation afin de satisfaire leur désir de pouvoir – encore une distorsion de la volonté ou premier aspect. C'est ainsi que la Loge Noire fut fondée. Elle se nourrit du désir humain et ressembla à un vaste vampire adombrant. Elle vicia la vie humaine et augmenta la croissance du désir bien au-delà de ce qu'avaient normalement prévu les plans de la Hiérarchie, créant ainsi des buts faux et une échelle de valeurs fausse, construisant une barrière entre le centre planétaire inférieur, l'humanité, et le "point ou centre médian", la Hiérarchie. Les énergies suivantes se donnèrent donc libre cours dans le règne de maya :
1. La force instinctive du désir animal. Celle-ci n'était pas mauvaise en soi, et pouvait être neutralisée avec le temps ; normalement elle est maîtrisée.
2. Le flux de la vie descendante sous deux aspects :
a. L'aspect vie, donnant la vie.
b. L'aspect vie, entretenant la forme.
3. L'impact constant du pouvoir d'attraction de l'âme, mis en oeuvre par la Hiérarchie, et dont la puissance croît avec le temps.
4. Le pouvoir d'impulsion du désir matériel, focalisé dans la Loge Noire, nourrissant à la fois le désir humain et tirant une forme de vie du désir global de l'humanité.
5. Le développement humain dans le sens de l'astral, s'exprimant par certaines énergies ou directions de forces bien précises :
a. Le désir matériel de possessions.
b. Le désir de ce qui est possédé par les autres. Le commandement "Tu ne voleras point" se rapporte à cela.
c. Les buts et les ambitions de la personnalité ; ils constituent une forme de désir focalisé d'une nature contraignante et déterminante.
d. L'aspiration, conduisant à la vision et à la Voie mystique.
e. La purification, la prise en main consciente du désir sur le Sentier de Probation.
f. L'initiation. Les deux premières initiations sont prises, comme vous le savez, sur le plan astral, et apportent la libération complète de ce plan du mirage, et du règne de maya.
Pendant toute cette période, l'organisation du plan éthérique se poursuivait ; il était soumis à l'impact des énergies et des forces énumérées ci-dessus, et de certaines autres énergies (latentes ou puissantes) qui ne nous concernent pas immédiatement. La Grande Loge Blanche et son adversaire, la Loge Noire, prirent sans cesse toutes deux plus de puissance. Progressivement, les forces prirent une forme organisée ; les quatre voiles de maya, ou les sept énergies de séparation, furent nettement précisées. Quand cette différenciation fut complète, deux grands événements planétaires (si je puis les désigner ainsi) furent consommés :
1. Les sept centres du corps humain (cinq le long de la colonne vertébrale et deux dans la tête) avaient ésotériquement "pris forme". Les sept lotus ou chakras fonctionnaient, certains puissamment, tandis que d'autres n'étaient pas éveillés. Ces sept centres étaient maintenant visibles pour les clairvoyants.
2. Les sept ashrams des Maîtres dans leurs sept groupes (conditionnés par les sept Rayons) apparurent, leur motivation émanant de Shamballa ; ils s'organisèrent, à cette époque, sur les niveaux supérieurs du pl an mental, leur personnel étant petit à petit recruté dans les rangs de l'humanité même, alors qu'un à un les hommes parvenaient à l'initiation.
Parallèlement à cette activité, et mis en oeuvre, nourri, soutenu par la Loge Noire, le mirage apparut sur le plan astral ; l'humanité contribua à ce mirage de plus en plus épais, et y répondit sans cesse. Puis, lorsque l'évolution progressa et que l'intelligence humaine commença à se faire sentir les "quatre voiles de maya" et le "grand rideau de mirage" commencèrent à influencer le plan mental. L'illusion apparut alors, et la distinction entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, entre le Sentier de gauche et le Sentier de l'Initiation, se fit jour aux yeux de l'humanité avancée de l'époque. Ces distinctions étaient connues par la Hiérarchie depuis toujours, mais les êtres humains durent alors y faire face et les reconnaître ; la grande puissance du choix intellectuel s'offrit à l'humanité, et la race aryenne apparut. Dans son utilisation correcte, ce terme désigne l'humanité intelligente moderne.
A mesure que passaient les millénaires, les hommes apportèrent de plus en plus leur contribution, à la fois au problème et à la solution de maya, du mirage et de l'illusion. La puissance de la pensée humaine commença à se faire sentir ; en nombre croissant, les hommes cherchèrent le Sentier de la Libération et passèrent ainsi dans la Hiérarchie. Ils devinrent des adversaires actifs et instruits de la Loge Noire et des manipulateurs intelligents de l'énergie, telle qu'elle peut être projetée vers le bas et utilisée pour détruire les quatre voiles, dissiper le mirage et chasser l'illusion. L'humanité répondit aux impacts – subjectifs et objectifs – avec une sensibilité de plus en plus grande, et sa coopération commença à être efficace et utile à la Hiérarchie, ce qui nécessita quelques changements dans les techniques hiérarchiques. Certains travailleurs hiérarchiques furent libérés pour des activités autres et différentes ; tout ceci compliqua beaucoup le problème et menaça la sécurité et la situation de la Loge Noire.
L'une des conséquences de ce développement mental fut l'envoi de disciples dans le monde des hommes ; ils surgirent en grand nombre et, bien que conservant leur lien conscient avec l'ashram auquel ils étaient affiliés, il pouvait leur être fait confiance pour vivre parmi les hommes en tant qu'hommes, et pour peser de leur pouvoir sur le problème de maya et du mirage, ceci du bas vers le haut. Ce travail devait être fait par des disciples qui pourraient supporter la pression, qui, en dépit de toutes les difficultés vivraient noblement, prépareraient et prendraient l'initiation, ce qui, pour eux, est le stade suivant. Il y a plusieurs centaines d'années, c'était à quelques disciples seulement qu'il était fait ainsi confiance. Aujourd'hui (1944) il existe de nombreux disciples dans tous les pays, bien qu'il y en ait très peu en Allemagne, vu la concentration, dans ce malheureux pays, du pouvoir de la Loge Noire et vu aussi le mauvais emploi de la force de Shamballa. Cette force a été isolée et son aspect destructif utilisé en Allemagne, sans activité parallèle de l'énergie d'amour de la Hiérarchie. C'est ce qui, depuis 1933, a empêché les disciples de la Loge Blanche de pénétrer en Allemagne. Ailleurs, néanmoins, la concentration de disciples actifs est plus grande qu'à aucun autre moment de l'histoire des hommes.
J'ai insisté sur ce point, car notre seconde phrase "que le groupe agrandisse les déchirures de ces voiles" se rapporte ici aux disciples et aux groupes qu'ils ont partout rassemblés autour d'eux. Ce sont ces groupes, nombreux et différant en puissance de rayon, qui conduiront le monde au cours de la période d'après-guerre jusque dans l'âge nouveau. C'est leur pression sur le plan physique qui a précipité la crise entre la grande Loge Blanche et la Loge Noire. Leur travail est de faire pénétrer la lumière, et là où va la lumière, la Loge Noire doit disparaître. Elle se nourrit du mirage et de l'illusion et utilise les voiles de maya comme protection. Les étudiants feraient bien d'éviter de nommer et de différencier les quatre voiles. Les voiles eux-mêmes sont transitoires et variables. Ils diffèrent en passant sous l'impact des sept rayons. Il n'est pas possible de les distinguer les uns des autres, sauf du point de vue de la Hiérarchie ; leur destruction, aujourd'hui (il n'en était pas ainsi auparavant) doit venir du plan physique dense, et l'attaque doit être effectuée par des personnalités habitant des corps physiques. C'est une manière assez nouvelle d'aborder le problème, car jusqu'ici très peu de disciples et d'initiés étaient aptes à travailler de cette façon. Aujourd'hui, des centaines, des milliers de disciples sont au travail et apprennent ainsi à employer les anciennes règles, s'appliquant au travail dans les voiles de maya. Permettez-moi ici de vous donner quelques règles ou formules telles qu'on les trouve dans Le livre du Maître concernant les règles, et telles que je peux les traduire. Certaines sont intraduisibles.
1. Concentrez la force au point dans le joyau, et trouvez le voile qu'elle peut toucher.
2. Faites passer la force d'un point à un autre, puis projetez-la.
3. Cherchez l'énergie en forme derrière le voile attaqué. Il existe une déchirure dans le voile. Trouvez-la et regardez.
4. Un sentier traverse les voiles donnant accès aux nombreuses cours. Suivez ce sentier, en apportant la destruction et en débarrassant la cour de ce qui est rejeté. La cour des changeurs d'argent est la dernière.
5. Allez à la rencontre des forces descendantes, et découvrez le courant qui est le vôtre.
6. Surveillez le flot mauvais de force, qui cherche à réparer les déchirures.
Projetez sur ce flot l'énergie que vous connaissez. Elle vous a conduit de l'ashram jusque dans les voiles. Utilisez-la et repoussez le mal sur le plan astral.
7. Travaillez avec le Son et sachez que c'est la source du pouvoir. Utilisez d'abord la Voix ; puis le O.M., et plus tard le Son. Les trois ensemble suffisent.
Il y a d'autres règles, mais celles-ci vous donneront les reconnaissances majeures nécessaires à ce type de travail ; ce sont les règles que doit connaître le disciple qui s'aventure. Elles ont été utilisées, et ne doivent pas être interprétées par le mental inférieur, mais à l'aide de la conscience de l'initié.
Voici la seconde phrase :