Problèmes de direction, de rêves et de dépression

Je traite de ces problèmes en raison de leur extrême importance à cette époque-ci, due aux activités de divers groupes à tendance religieuse ou psychologique, à la tendance de certaines écoles dédiées à la propagation de la religion ou de la psychologie, et à la situation mondiale présente qui a plongé tant de gens sensitifs dans un état de vitalité spirituelle diminuée et accompagnée généralement d'une moindre vitalité physique. Cette condition est largement répandue et basée sur de mauvaises conditions économiques.

J'en traite avant que nous ne prenions notre quatrième point, "Les Maladies et les Problèmes des Mystiques", car cela constitue un groupe intermédiaire, s'étendant à de nombreux citoyens intelligents et bien intentionnés.

Le Problème de Direction est un problème particulièrement difficile à traiter car il est basé sur une reconnaissance instinctive et innée du fait de Dieu et du Plan de Dieu. Cette réaction spirituelle instinctive et inhérente est exploitée aujourd'hui par de nombreux réformateurs bien intentionnés qui, cependant, n'ont accordé aucune attention réelle au sujet ni au phénomène de la réponse externe à une impulsion subjective. Ils sont, dans la majorité des cas, d'aveugles conducteurs d'aveugles. Nous pourrions définir le problème d'orientation comme le problème de la méthode par laquelle un homme, par des processus d'autosuggestion, se précipite dans un état de négativité et (tout en étant dans cet état) devient conscient d'inclinations, d'impulsions, de voix, d'ordres clairement reçus, de révélations relatives à des lignes de conduite devant être poursuivies ou de carrières devant être suivies, et en outre d'une indication générale des lignes d'activité que "Dieu" propose au sujet réceptif, négatif et attentif.

Dans cet état de conscience presque sublimée au regard des demandes insistantes des domaines subjectifs de l'être ou de la pensée, l'homme est emporté par un courant d'activité qui peut parvenir à orienter sa vie d'une façon permanente (souvent d'une manière inoffensive et parfois d'une manière des plus désirables) ou qui peut avoir seulement un effet temporaire une fois que l'impulsion de réponse est épuisée. Mais en tout cas, la source de la direction et l'origine de l'orientation est appelée vaguement "Dieu" ; elle est considérée comme divine, et on parle comme de la voix du "Christ intérieur" ou d'une direction spirituelle. De nombreux termes analogues sont utilisés, suivant l'école de pensée à laquelle l'homme peut appartenir, ou qui a réussi à attirer son attention.

Nous verrons cette tendance vers la direction subjective d'un genre ou d'un autre se développer d'une manière croissante au fur et à mesure que l'humanité devient plus subjectivement orientée, plus nettement consciente des domaines de l'être intérieur et plus penchée vers le monde de l'intention.

C'est pour cette raison que je désire faire une analyse relativement soignée des sources possibles de direction, de façon à ce que les hommes au moins puissent savoir que l'ensemble du sujet est plus vaste et plus compliqué qu'ils ne l'ont pensé, et que ce serait le rôle de la sagesse de s'assurer des origines de la direction accordée, et ainsi de connaître, avec une plus grande netteté, la direction vers laquelle ils se dirigent.. N'oubliez pas que la soumission aveugle et irraisonnée de soi-même à la direction (telle qu'elle est pratiquée actuellement) rend en fin de compte un homme semblable à un automate impressionnable et négatif.

Cela prévaudrait-il d'une façon universelle et les méthodes présentes deviendraient-elles des habitudes bien établies, que la race se verrait déchue de sa possession la plus divine, c'est-à-dire la libre volonté. Ceci ne constitue pas un danger immédiat, si les hommes doués d'intelligence dans ce monde réfléchissent au problème. De trop nombreux égos de nature avancée viennent également en incarnation et il y a de trop nombreux disciples dans le monde aujourd'hui, dont les voix résonnent hautement et clairement dans la direction du libre choix et dans l'intelligente compréhension du plan de Dieu, pour que le danger dépasse certaines limites.

Il serait sans doute profitable d'indiquer à nouveau l'existence de diverses écoles de pensée qui mettent l'orientation en vedette ou dont les méthodes et les doctrines tendent à développer l'attention de l'oreille intérieure et qui, pourtant, ne pensent pas à enseigner la distinction entre les sources de direction ou à différencier entre les différents sons, voix et prétendues indications inspirées que l'oreille attentive peut être formée à enregistrer.

Les personnes aux tendances émotives  dans les Eglises de toute dénomination et de toute conviction sont toujours enclines à trouver un moyen d'échapper aux troubles et aux difficultés de la vie en vivant toujours avec un sens de la Présence de Dieu qui les guide, accompagné d'un aveugle acquiescement à ce qui généralisé comme étant la "volonté de Dieu". La pratique de la Présence de Dieu est, de la façon la plus définitive, une étape désirable et nécessaire, mais les gens devraient comprendre ce que cela signifie, et fermement changer le sens de dualité en un sens d'identification.

La volonté de Dieu peut prendre la forme consistant à imposer des circonstances et des conditions de vie auxquelles il est impossible d'échapper ; celui qui est sujet à cette imposition l'accepte et ne fait littéralement rien pour améliorer (et peut-être éviter) les circonstances. Sa destinée et sa situation sont interprétées par lui comme étant telles qu'à l'intérieur du cercle infranchissable imposé et des limitations, il décide de vivre placidement et avec soumission.

Un esprit de soumission et d'acquiescement se développe nécessairement, et en appelant la situation dans laquelle les gens se trouvent une expression de la volonté de Dieu, ils sont capables de la supporter. Dans certains des cas d'acquiescement les plus sublimés, la personne encline à la sensibilité exprime sa soumission mais ne parvient pas à reconnaître que la voix qui parle est la sienne. Elle la considère comme la voix de Dieu. Pour ces gens, le chemin de la compréhension, de la reconnaissance de la grande Loi de Cause et d'Effet (opérant d'une vie à l'autre) et de l'interprétation du problème comme une leçon à apprendre devrait signifier la libération de la négativité et de l'acceptation aveugle et inintelligente. La vie ne demande pas l'acquiescement et l'acceptation. Elle demande l'activité, la séparation des valeurs bonnes et élevées de celles qui sont indésirables, la culture de l'esprit de lutte qui produit l'organisation, la compréhension et finalement, l'émergence en un domaine d'activité spirituelle utile.

Les gens participant aux activités des écoles de pensée tels que les écoles de la Science Mentale, les groupes de la Nouvelle Pensée, la Science Chrétienne et autres organisations similaires sont également enclins à se laisser aller à un état de négativité basé sur l'autosuggestion. La répétition constante du fait de divinité exprimé mais incompris évoquera finalement une réponse venant du côté forme de la vie, laquelle (même si elle n'est pas une direction exprimée) n'en constitue pas moins la reconnaissance d'une forme d'orientation et ne laisse aucun champ d'action à la libre volonté. C'est là une réaction sur une large échelle à la situation envisagée plus haut.

Tandis que dans un cas on trouve une acceptation aveugle d'une destinée indésirable parce que c'est là la volonté de Dieu et que cette Volonté par conséquent doit être bonne et juste, dans le second groupe, il y a un essai de remuer une condition nettement opposée. Il apprend qu'il n'existe pas de conditions mauvaises sauf celles qu'il crée lui-même ; il est poussé à reconnaître qu'il est divin et l'héritier des âges passés et que les conditions mauvaises, les circonstances limitées et les événements malheureux sont le résultat de sa propre imagination créatrice. Il apprend que tout cela n'existe réellement pas.

Dans les deux écoles de pensée, la vérité ; relative à la destinée telle qu'elle opère sous la Loi de Cause et d'Effet et la vérité au sujet de la divinité innée de l'homme sont enseignées et mises en relief, mais dans les deux cas l'homme lui-même est un sujet négatif et la victime, soit d'un sort cruel soit de sa divinité. Je rédige ceci avec circonspection parce que je suis désireux de faire comprendre à mes lecteurs que la destinée n'a jamais eu l'intention de faire de l'homme une victime sans défense vis-à-vis des circonstances, ou l'instrument auto-hypnotisé d'une divinité  affirmée mais non développée. L'homme est destiné à être l'arbitre intelligent de sa propre destinée et un interprète conscient de sa propre divinité innée, du Dieu intérieur.

En outre, les écoles d'ésotéristes, de théosophes et de rosicruciens (particulièrement dans leurs écoles internes) ont aussi leurs propres formes relativement à cette illusion de direction. La nature en diffère de celle des deux écoles traitées plus haut, mais les résultats ont cependant, à peu près la même qualité et réduisent souvent l'étudiant à la condition d'un être guidé, à celle d'un être dirigé par des voix illusoires. Fréquemment, les responsables de l'organisation proclament qu'ils sont en communication directe avec un Maître ou avec la Hiérarchie des Maîtres tout entière, de Qui arrivent les ordres. Ces ordres sont passés aux différents membres de l'organisation et on attend d'eux une obéissance prompte et sans question. Sous le système ésotérique, le but de semblables rapports avec le Maître de la Hiérarchie est présenté comme un encouragement à travailler ou à pratiquer la méditation et un jour on amène l'aspirant à penser qu'il entendra la voix de son Maître lui donnant l'orientation, lui disant ce qu'il faut faire et traçant sa participation dans divers rôles. Bien des difficultés psychologiques que l'on trouve dans les groupes ésotériques sont dus à cette attitude et à la présentation au néophyte de cet espoir et de ce mirage. Etant donné cela, je ne peux que trop fortement réitérer les faits suivants :

1. Que le but de tout enseignement donné dans les véritables écoles ésotériques est de mettre l'homme consciemment en contact avec sa propre âme et non pas avec le Maître.

2. Que le Maître et la Hiérarchie des Maîtres travaillent seulement sur le plan de l'âme, en tant qu'âmes travaillant avec des âmes.

3. Que la réponse consciente à l'impression hiérarchique et au plan hiérarchique dépend de la réaction sensible qui peut être développée et rendue permanente entre la propre âme de l'homme et son cerveau, par la voie de son mental.

4. Que les points suivants doivent être gardés à l'esprit :

a. Lorsqu'un homme est conscient de lui-même en tant qu'âme, il peut alors être en contact avec d'autres âmes.

b. Lorsqu'il est consciemment un disciple, il peut alors collaborer intelligemment avec d'autres disciples.

c. Lorsqu'il est un initié, les autres initiés deviennent des faits dans sa vie et sa conscience.

d. Lorsqu'il est un Maître, le droit de cité dans le Royaume du Ciel est sien, et il travaille consciemment en tant que l'un des membres aînés de la Hiérarchie.

Mais, et ceci est d'une importance capitale, toutes ces différences se rapportent aux degrés de travail et non aux grades des personnes ; elles indiquent des expansions d'âme et non pas des contacts gradués avec des personnalités. La réponse au monde des âmes, dont la Hiérarchie occulte est le coeur et le mental, dépendra du développement de l'âme, réalisé sur le plan physique.

L'orientation à laquelle les adhérents de nombreuses écoles ésotériques répondent n'est pas celle de la Hiérarchie mais celle de la réflexion astrale de Hiérarchie ; ils répondent donc à une présentation d'un grand fait spirituel qui est illusoire, dénaturée et construite par l'homme. Ils pourraient, s'ils en faisaient le choix, répondre à la réalité.

En dehors des écoles ordinaires occultes et ésotériques que l'on trouve dans le monde aujourd'hui, il existe des groupes de personnes ainsi que des individus isolés qui pratiquent diverses formes de méditation et de yoga.

Cela est vrai des aspirants occidentaux comme des aspirants orientaux.

Certains d'entre eux travaillent sur la base d'une réelle connaissance et, par conséquent, en sécurité. D'autres sont profondément ignorants non seulement des techniques et des méthodes mais encore des résultats à attendre de leurs efforts. Des résultats ! Il doit y en avoir inévitablement, et le résultat majeur est de tourner la conscience vers l'intérieur, de développer l'esprit d'introspection et d'orienter l'homme vers les mondes intérieurs et subjectifs et vers les plans plus subtils de l'être, généralement vers le domaine astral et rarement vers le monde vraiment spirituel des âmes. La nature mentale est rarement en jeu et les processus poursuivis rendent généralement les cellules du cerveau négatives et tranquilles tandis que le mental reste inactif et souvent non éveillé. La seule zone de conscience qui reste donc visible est celle de l'astral. Le monde des valeurs physiques et tangibles est fermé ; le monde mental l'est également. Je vous demanderais de réfléchir à cette déclaration.

Le mouvement du Groupe d'Oxford a également mis beaucoup d'insistance sur la nécessité d'orientation et pourtant il ne semble pas avoir développé une véritable compréhension du sujet ni avoir donné une attention véritable à l'investigation inclusive des alternatives possibles à la voix de Dieu. Des mystiques de toutes sortes, avec une prédisposition naturelle pour la vie négative et introspective, entendent aujourd'hui des voix, reçoivent des orientations et obéissent à des impulsions qu'ils affirment venir de Dieu.

Partout, des groupes sont occupés à la tâche d'orienter les gens vers la vie spirituelle ou travaillent à s'assurer du Plan de Dieu ou à coopérer à ce plan d'une façon ou d'une autre. Certains de ces groupes travaillent intelligemment et sont parfois exacts dans leurs conjectures et leurs efforts, mais il n'en est pas ainsi de l'ensemble de ces groupes, de nature surtout astrale.

Le résultat de tout ceci est double. D'une part, il y a le développement d'un esprit de grande espérance parmi les travailleurs spirituels du monde, notant la rapidité avec laquelle l'humanité se tourne vers le monde de l'intention juste, des véritables valeurs spirituelles et des phénomènes ésotériques. Ils comprennent qu'en dépit des erreurs et des méprises, la tendance tout entière de la conscience raciale est "intérieurement vers le Centre de vie et de paix spirituelle." D'autre part, on reconnaît que pendant le processus de réajustement à des valeurs plus pures, des périodes de dangers réels se présentent ; à moins de quelque compréhension immédiate des conditions et des possibilités psychologiques, et à moins que la mentalité de la race ne se tourne dans la direction de la compréhension et du sens commun, nous aurons à passer à travers un cycle de perturbations profondes, psychologiques et raciales, avant la fin du siècle. Deux facteurs, par exemple, ont un profond effet psychologique sur l'humanité :

1. L'attente, la crainte et l'appréhension dans chaque pays affectent de la manière la plus fâcheuse la masse des gens, les stimulant astralement et, en même temps, diminuant leur vitalité physique.

2. L'impact des forces spirituelles et plus élevées sur les gens de tendance plus intelligente et sur ceux dont les mobiles sont mystiques produit des troubles sérieux et nombreux brisant les barrières éthériques protectrices et ouvrant largement les portes du plan astral. Tels sont certains des dangers de la stimulation spirituelle.

L'étude des sources d'où peut provenir une grande part de cette soidisant "orientation" présente donc pour nous une réelle valeur. Pour en rehausser la clarté, je me propose de faire de ces sources une liste très brève et sans commentaire étendu. Cela donnera au chercheur sincère et intelligent le moyen de comprendre que tout ce thème est plus vaste et bien plus important qu'il ne l'avait supposé : cela peut mener à une analyse plus attentive des "types de direction" et à une compréhension des sources de direction possibles dont le pauvre néophyte ignorant peut devenir la victime.

1. L'orientation ou l'instruction venant de l'homme sur le plan physique dont la personne guidée, presque toujours inconsciemment, attend de l'aide. C'est là surtout un rapport entre cerveaux, électrique de nature, établi par des contacts conscients sur le plan physique et surtout aidé par le fait que le néophyte sait très bien ce que son instructeur dirait dans n'importe quelle circonstance donnée.

2. L'attitude introvertie du néophyte ou du mystique amène à la surface toute la "vie de désir" inconsciente. Du fait qu'il est enclin au mysticisme et qu'il aspire normalement à la bonté et à la vie de l'esprit, cela prend la forme de certaines tendances propres aux adolescents vers l'activité et les pratiques religieuses. Toutefois, il interprète celles-ci en termes d'orientation venant nettement de l'extérieur et il les formule pour lui-même d'une façon telle qu'elles deviennent pour lui la Voix de Dieu.

3. Le recouvrement d'anciennes aspirations et tendances spirituelles provenant d'une ou de plusieurs vies antérieures. Elles se trouvent profondément cachées dans sa nature mais peuvent être amenées à la surface par une stimulation de groupe. Ainsi, il recouvre des attitudes et des désirs spirituels qui, dans cette vie, n'avaient pas encore fait leur apparition. Ils lui semblent absolument nouveaux et il les considère comme des injonctions venant de Dieu. Ils ont pourtant toujours été présents (quoique latents) dans sa propre nature et ils sont le résultat de l'inclination ou de la tendance extrêmement ancienne vers la divinité inhérente à chaque membre de la famille humaine. C'est le fils prodigue se parlant à lui-même et disant : "Je me lèverai et j'irai", point que le Christ, dans la parabole, rend magnifiquement clair.

4. L'orientation enregistrée peut aussi n'être simplement qu'une certaine sensibilité aux voix, injonctions et intentions bienveillantes de braves gens sur le chemin du retour à l'incarnation. Le dilemme spirituel de la race provoque aujourd'hui le retour rapide à l'existence sur le plan physique de nombreuses âmes avancées.

Comme elles planent aux frontières de la vie extérieure, attendant leur tour de naître à nouveau, elles sont souvent contactées, d'une manière subjective et inconsciente, par des êtres humains en incarnation, particulièrement la nuit alors que la conscience se trouve en dehors du corps physique. Ce qu'elles disent et enseignent (c'est fréquemment bon, généralement indifférent sous le rapport de la qualité et parfois tout à fait marqué par l'ignorance) revient à la mémoire pendant les heures de conscience éveillée et interprété par le néophyte comme étant orienté par la voix de Dieu.

5. L'orientation peut aussi être de nature astrale, émotionnelle, résultat des contacts établis par le néophyte (ferme dans son aspiration, mais faible en sa polarisation mentale) sur le plan astral. Ceci s'applique à tant de possibilités qu'il ne m'est pas possible de m'y étendre ici.

Tous ces contacts sont colorés par le mirage, et de nombreux chefs de groupes et d'organisations bien intentionnés prennent leur inspiration à ces sources. Il n'y a, dans ces contacts, aucune véritable orientation divine durable. Ils peuvent être tout à fait inoffensifs, bons et bien intentionnés ; ils peuvent alimenter la nature émotive, développer l'hystérie ou l'aspiration ; ils peuvent développer les tendances ambitieuses de leur victime et la conduire vers les sentiers de l'illusion. Mais elles ne sont pas la voix de Dieu, ni celle d'aucun membre de la Hiérarchie ; elles ne sont pas non plus de nature divine, pas plus que la voix de n'importe quel éducateur ordinaire sur le plan physique n'est nécessairement divine.

6. L'orientation enregistrée peut aussi être le résultat du fait que l'homme s'est accordé télépathiquement sur le mental d'une ou de plusieurs personnes. Ceci se produit fréquemment dans le cas de types d'hommes fort intelligents et de personnes mentalement focalisées. C'est une forme de télépathie directe mais inconsciente.

L'orientation, par conséquent, provient d'autres mentaux ou du groupe mental focalisé de quelque formation de travailleurs avec laquelle l'homme peut avoir une affinité perçue ou non.

L'orientation ainsi donnée peut être impartie consciemment ou inconsciemment et de qualité bonne, mauvaise ou indifférente.

7. Le monde mental, de même que le monde astral, est rempli de formes-pensées, et celles-ci peuvent être contactées par l'homme et interprétées comme comportant une orientation. Ces formes pensées peuvent être utilisées par les Guides de la race à certains moments pour aider et guider l'humanité. Elles peuvent aussi être utilisées par des entités et des forces considérables. Elles peuvent donc être des plus utiles ; mais interprétées par n'importe qui personnifiant la direction divine et constituant un guide infaillible (demandant ainsi et évoquant une acceptation aveugle et sans question), elles deviennent une menace pour la libre activité de l'âme et n'ont aucune valeur véritable.

8. Des instructions peuvent donc venir d'êtres incarnés et désincarnés de tous les genres et de tous les types, variant en caractère, du très bon au très mauvais. Elles peuvent inclure l'assistance offerte par de réels initiés et adeptes, par la voie de leurs disciples et aspirants qui sont au travail, et qui s'adresse aux activités mentales et astrales d'hommes ordinaires et intelligents, y compris les gens émotivement et égoïstement inclinés. Il faut se souvenir qu'aucun véritable initié ou qu'aucun disciple ne cherche jamais à contrôler qui que ce soit, pas plus qu'il n'ordonnera de façon formelle les actes qu'il faudrait accomplir. Mais de nombreuses gens captent l'enseignement donné par des esprits entraînés à des disciples ou bien captent télépathiquement les puissantes formes-pensées créées par des penseurs du monde ou des Membres de la Hiérarchie. D'ou les nombreuses erreurs d'interprétation et les soi-disant orientations enregistrées. Des gens s'approprient parfois ce qui est destiné à un groupe, ou une indication donnée par un Maître à un disciple.

9. L'orientation vient aussi de la propre personnalité puissante et intégrée d'un homme, et celui-ci fréquemment ne parvient pas à la reconnaître pour ce qu'elle est. L'ambition, le désir, ou les desseins vaniteux d'une personnalité peuvent descendre du corps mental et s'impressionner sur le cerveau. Pourtant l'homme, dans la conscience de son cerveau, peut les considérer comme provenant d'une source étrangère extérieure. Pendant tout ce temps, l'homme physique répond aux injonctions et aux impulsions de sa propre personnalité. Cela arrive souvent à trois genres de personnes :

a. Ceux dont les égos ou les personnalités se trouvent sur le sixième rayon.

b. Ceux qui se sont laissés ouverts aux mirages du plan astral par une stimulation exagérée du plexus solaire.

c. Ceux qui sont sensibles, pour une raison ou pour une autre, à l'énergie des Poissons qui se retire.

10. L'orientation peut venir, ainsi que vous le savez, de la propre âme d'un homme lorsque, grâce à la méditation, la discipline et le service, il a établi le contact, et qu'il existe par conséquent un canal de communication direct de l'âme au cerveau, par la voie du mental. Ceci, lorsque la communication est claire et directe, est une orientation véritable et divine, venant de la divinité intérieure. Elle peut, cependant être déformée et mal interprétée si le mental n'est pas développé, le caractère pas purifié et l'homme pas libéré de la domination exagérée de la personnalité. Le mental doit faire une application correcte de la vérité ou de l'orientation impartie. Lorsqu'il y a une compréhension véritable et correcte de la voix divine intérieure, alors et alors seulement, vous avez une orientation infaillible, et la voix du Dieu intérieur peut alors parler avec clarté à son instrument, l'homme sur Le plan physique.

11. Une fois que cette dernière forme d'orientation a été établie, stabilisée, alimentée, développée et comprise, d'autres formes d'instruction spirituelle deviennent alors possibles. La raison en est que ces formes passeront à travers le standard de valeurs que le facteur âme lui-même représente, ou bien seront soumises à ce standard. La conscience de l'âme est une partie de toute conscience.

La reconnaissance de la conscience de l'âme est un événement graduel et progressif en ce qui concerne l'homme sur le plan physique. Les cellules du cerveau doivent être graduellement éveillées et la réponse et l'interprétation correctes développées.

Quand un homme, par exemple, devient conscient du Plan de Dieu, il peut considérer ce Plan comme lui étant imparti par un Maître ou par quelque Membre de la Hiérarchie ; il peut considérer cette connaissance comme lui venant de son propre et immédiat contact avec une forme-pensée du Plan. S'il atteint et interprète cette connaissance d'une façon réellement juste, par la force des choses, il atteint simplement la reconnaissance de ce que sa propre âme inévitablement connaît, car son âme est un aspect de l'âme Universelle et une partie intégrante de la Hiérarchie planétaire.

Il y a d'autres sources d'orientation, d'inspiration et de révélation, mais pour les buts psychologiques de notre présente étude, celles qui précèdent suffiront.

Nous aborderons maintenant le sujet des rêves, qui revêt une si grande importance dans l'esprit de certains psychologues éminents et dans certaines écoles de psychologie. Ce n'est pas mon intention de critiquer ou d'attaquer leurs théories en aucune façon. Ils sont parvenus à un fait des plus importants et significatifs, le fait de la vie intérieure et subjective de l'humanité, basée sur d'anciens souvenirs, des enseignements présents et des contacts de différentes sortes. Une réelle compréhension de la vie onirique de l'humanité établirait trois faits :

1. Le fait de la réincarnation.

2. Le fait qu'il existe une certaine activité pendant le sommeil ou l'inconscience.

3. Le fait de l'âme, de ce qui persiste et possède la continuité.

Ces trois faits fournissent une nette position d'approche des problèmes que nous considérons ; si on les analyse, ils justifient la position des ésotéristes.

L'origine du mot "rêve" est en elle-même discutable ; on ne sait rien de vraiment certain ni de prouvé. Néanmoins, ce qui est inféré et suggéré est en soi d'une réelle signification. Une grande autorité classique, le Dictionnaire Webster, donne au mot deux origines. L'une fait remonter le mot à une racine sanscrite signifiant "nuire ou faire du mal" ; l'autre le fait remonter à une vieille racine anglo-saxonne signifiant "joie ou bonheur". N'existe-t-il pas une chance que les deux dérivations contiennent en elles une part de vérité, et que dans la double recherche de leur origine très ancienne et de leur racine nous devrions découvrir une signification véritable ? En tout cas, deux idées émergent d'une étude compréhensive de ces dérivations.

La première est que les rêves sont considérés originellement comme indésirables, probablement parce qu'ils révèlent ou indiquent, dans la majorité des cas, la vie astrale du rêveur. Aux temps de l'Atlantide, lorsqu'un homme était fondamentalement astral dans sa conscience, son expression extérieure physique était surtout dominée par ses rêves. La direction de la vie quotidienne, de la vie religieuse et de la vie psychologique (telle qu'elle existait) était alors fondée sur une science perdue des rêves, et c'est cette science perdue que le psychologue moderne (même s'il n'apprécie pas beaucoup cette idée) est en train de recouvrer rapidement et de chercher à interpréter. La plupart des gens qui se trouvent dans la nécessité d'avoir recours aux soins et aux directions du psychologue sont de conscience atlantéenne ; et c'est ce fait qui a prédisposé inconsciemment le psychologue à mettre aujourd'hui l'accent sur les rêves et leur interprétation.

Puis-je signaler à nouveau que la véritable psychologie n'apparaîtra, et que des méthodes correctes ne seront utilisées, que lorsque les psychologues s'assureront (en tant que première et nécessaire mesure) des rayons, des implications astrologiques et du type de conscience (aryen ou atlantéen) du patient.

Toutefois, à mesure que le temps s'écoulait, les rêves des mentaux les plus intelligents devinrent, de façon croissante, idéalistes et dirigés vers l'avenir ; ces rêves, venant à la surface, remémorés et enregistrés, commencèrent à dominer le cerveau des hommes, si bien que l'insistance des Anglo-Saxons sur la joie et le bonheur finit par devenir descriptive de nombreux prétendus rêves. Nous avons alors l'émergence des utopies, des fantaisies, des présentations idéalistes d'une beauté et d'une joie futures, distinctives de la vie de la pensée de l'être humain avancé, et qui trouvent leur expression dans des rêves tels que ceux présentés (et pas encore exaucés) dans La République de Platon, le Paradis Reconquis de Milton, et les meilleures des productions et des créations idéalistes de nos écrivains et de nos poètes.

Ainsi l'Occident et l'Orient offrent ensemble une théorie des rêves, d'une nature inférieure astrale ou d'une nature intuitive plus élevée, qui représentent Un tableau complet de la vie de la race. Ces rêves s'étendent largement des idées malpropres et de la saleté bestiale, parfois puisées chez leurs patients par les psychologues, (révélant ainsi une vie de désir et une conscience astrale d'un ordre très bas), jusqu'aux plans idéalistes, aux paradis soigneusement élaborés et aux ordres cosmiques des types d'aspirants supérieurs. Tout cela, cependant, entre dans le domaine des Rêves. Ceci est vrai non seulement pour des rêves liés à une sexualité frustrée, mais aussi pour ceux liés à un idéalisme non réalisé. Ils indiquent tous une puissante impulsion, dirigée soit vers des satisfactions égoïstes soit vers l'amélioration du groupe et de son bien-être.

Ces rêves peuvent incarner des illusions et des mirages anciens et astraux, puissants et forts, en raison de leur origine ancienne et du désir de la race, ou bien ils peuvent incarner la réponse sensible de l'humanité avancée, à des systèmes et des régimes d'existence qui planent aux frontières de la manifestation, attendant une précipitation et une expression futures.

Cela vous indique combien vaste est le sujet, car il comprend non seulement les habitudes astrales passées de la race, prêtes à s'imposer lorsque sont données certaines conditions pathologiques ou qu'elles sont alimentées par de bouillonnantes frustrations. Mais les rêves comprennent aussi la capacité de l'aspirant dans le monde actuel et tourné vers le spirituel de contacter les plans destinés à la race et ainsi de les voir en tant que possibilités désirables.

Ayant ainsi indiqué l'étendue de notre thème, je voudrais signaler que je cherche seulement, dans l'espace limité dont je dispose, à faire deux choses :

1. Traiter brièvement des conditions qui alimentent les rêves.

2. Indiquer les sources d'où peuvent venir les rêves et ce qui les produit.

Je ne m'attends pas à voir ces théories acceptées par les psychologues moyens, mais quelque part, il peut exister des esprits assez ouverts pour accepter quelques-unes des suggestions faites et en profiter eux-mêmes, tout en en faisant certainement bénéficier leurs patients.

La cause majeure d'une vie onirique angoissante est dans chaque cas, une frustration ou une incapacité de l'âme à imposer ses désirs et ses desseins à son instrument, l'homme. Ces frustrations se divisent en trois catégories :

1.

Frustration Sexuelle. Ce genre de frustration, dans de nombreux cas, conduit, spécialement chez les gens moyens, à mettre un accent exagéré sur le fait du sexe, à une vie mentale sexuelle incontrôlée, à des jalousies sexuelles (souvent non reconnues) et à un sousdéveloppement physique.

2.

Ambition frustrée. Ceci endigue les ressources de la vie, produit une irritation intérieure constante, conduit à l'envie, la haine, l'amertume, une immense aversion à l'égard de ceux qui connaissent le succès, et cause des anomalies de nombreuses sortes.

3.

Amour frustré. Ceci serait sans doute inclus dans la frustration sexuelle par les psychologues moyens, mais ce n'est pas là l'opinion de l'ésotériste. Il peut exister une complète satisfaction sexuelle, ou une liberté complète sous ce rapport, et pourtant la nature de l'amour magnétique et qui s'extériorise peut n'avoir rencontré que frustration et manque de réponse.

La où ces trois types de frustration existent, vous rencontrerez fréquemment une vie onirique vivace et malsaine, des difficultés physiques de diverses sortes et un état chagrin s'accentuant constamment.

Vous noterez que toutes ces frustrations constituent, comme on pouvait s'y attendre, simplement des expressions de  désir frustré ; c'est dans ce champ particulier (lié comme il est à la conscience atlantéenne) que se trouve principalement et nécessairement le travail des psychologues modernes. S'efforçant d'amener le patient à comprendre son problème et à le placer en rapport avec ce qui constitue la direction de la moindre résistance, le psychologue tâche d'améliorer la situation en lui enseignant à évoquer et à amener à la surface de sa conscience des épisodes oubliés et sa vie onirique.

Deux faits importants sont parfois oubliés et, par là, constituent une source abondante d'échecs fréquents à améliorer la situation.

Premièrement, comme le patient descend dans les profondeurs de sa vie onirique, il ramène à la surface non seulement des choses qui sont indésirables dans sa vie de désir non reconnue, mais aussi des choses qui furent présentes dans des existences antérieures. Il pénètre dans un passé astral très ancien. Non seulement il en est ainsi, mais également, par le moyen de la porte ouverte sur sa propre vie astrale, il peut se brancher sur la vie astrale de la race ou se mettre à son unisson. Il parvient alors à produire l'émergence d'éléments raciaux mauvais qui peuvent n'avoir absolument aucun rapport personnel avec lui. C'est là une chose très dangereuse à faire, car le mal peut s'avérer plus puissant que n'est la capacité présente de l'homme pour le dominer.

Deuxièmement, dans son désir de se débarrasser des choses qui, en lui, provoquent des difficultés, dans son désir de faire plaisir au psychologue (ce qui est encouragé par certains au moyen de la méthode de "transfert") et dans son désir de produire ce qu'il pense que le psychologue désire le voir produire, il puisera fréquemment dans son imagination personnelle, dans l'imagination collective, ou, télépathiquement, il se branchera sur l'imagination de celui qui cherche à le soigner et à l'aider. Il produit donc quelque chose qui est fondamentalement faux et trompeur. Ces deux points méritent une soigneuse attention et le patient doit être mis en garde contre lui-même, contre la vie mentale raciale environnante et aussi contre le psychologue dont il recherche l'assistance. Chose difficile à faire, n'est-il pas vrai ?

Je voudrais, ici, faire ce que je pense être une interpolation nécessaire et suggestive. Il y a trois manières principales suivant lesquelles une personne cherchant une aide psychologique peut être aidée, et cela est vrai pour tous les types de patients. Il y a, tout d'abord, la méthode que nous venons d'envisager. Cette méthode fouille dans le passé du patient ; elle cherche à exhumer les conditions déterminantes fondamentales qui reposent, cachées, dans les événements de la jeunesse ou de l'enfance. Les événements que l'on a découverts ont donné, pense-t-on, une mauvaise direction à la nature de désir ou à la vie mentale, ou bien les ont fait dévier. Ils ont donné naissance à des complexes en germes et constituant des prédispositions ; ils ont constitué donc la source de toutes les difficultés. Cette méthode (même si le psychologue n'en est pas conscient) peut mener jusqu'aux vies antérieures et ainsi ouvrir des portes qu'il serait bon de laisser fermées jusqu'à ce qu'elles puissent être ouvertes en toute sécurité.

La seconde méthode, qui est parfois combinée avec la précédente, consiste à remplir le moment présent d'occupations constructives et créatrices ; et ainsi de chasser de l'existence les éléments indésirables par le moyen de la force dynamique et expulsive d'intérêts nouveaux et souverains qui passionnent. Je voudrais faire remarquer que cette méthode pourrait être appliquée d'une façon plus sûre si on s'abstenait de traiter, temporairement du moins, la vie onirique subjective et les difficultés cachées. Cette méthode est (pour la personne ordinaire purement atlantéenne sous le rapport de la conscience, mais qui commence juste à développer une activité mentale) généralement une façon saine et sûre de travailler, à condition que le psychologue puisse gagner la compréhension et la coopération de la personne en cause.

La troisième méthode, qui a la sanction de la Hiérarchie et qui est celle que ses membres emploient dans Leurs travaux, consiste à amener consciemment le pouvoir de l'âme. Ce pouvoir coule alors à travers la vie de la personnalité, les véhicules et la conscience. Il nettoie et purifie ainsi tous les aspects de la nature inférieure. Il vous apparaîtra toutefois que cette méthode n'est à la portée que de ceux qui ont atteint, dans leur développement, (comme il y en a beaucoup aujourd'hui) le point ou le mental peut être atteint et formé et où l'âme peut, en conséquence, impressionner le cerveau, par la voie du mental.

Par l'étude de ces trois méthodes, vous pouvez arriver à une compréhension des trois systèmes que les psychologues pourraient élaborer et développer afin de traiter les trois genres de conscience moderne, le lémurien, le plus bas se trouvant à cette époque sur notre planète, l'atlantéen, celui trouvé le plus communément aujourd'hui, et l'aryen, qui se développe et se déploie avec une grande rapidité. A présent, les psychologues utilisent le genre le plus bas pour tous les groupes et états de conscience. Ceci ne semble pas judicieux ; n'est-ce pas votre avis ?

La question de la source des rêves se pose maintenant. De nouveau et comme dans les cas considérés relativement aux sources d'orientation, j'énumérerai simplement ses origines et je laisserai l'étudiant en psychologie faire une application adéquate de ces informations lorsqu'il est confronté avec un problème onirique. Ces sources sont au nombre de dix ; on peut les énumérer comme suit :

1.

Rêves basés sur l'activité du cerveau.

Dans ce cas, le sujet dort d'une façon trop légère. Il ne quitte jamais réellement son corps et le fil de conscience n'est pas complètement retiré ainsi qu'il l'est dans le sommeil profond ou dans l'inconscience. Il reste donc étroitement identifié à son corps, et en raison du retrait partiel du fil de conscience, son état ressemble davantage à une soi-reconnaissance éblouie et engourdie qu'à un sommeil véritable. Cet état peut persister tout au long de la nuit ou pendant une certaine période de sommeil, mais on le trouve généralement présent seulement durant les deux premières heures de sommeil et environ une heure avant le retour à la pleine conscience de veille. Les problèmes, les soucis, les plaisirs, les ennuis, etc., des heures de  veille continuent à agiter les cellules du cerveau, mais la reconnaissance et l'interprétation de ces impressions vagues ou agitées sont incertaines et d'une nature confuse. Il n'est pas besoin d'attacher une importance quelconque à ce genre de rêve.

Ils indiquent une nervosité physique et une petite capacité de sommeil mais n'ont aucune signification psychologique profonde ni sens spirituel. Ces rêves sont les plus répandus en cette époque, en raison du fait que la conscience atlantéenne domine, et de la tension sous laquelle les gens vivent aujourd'hui. Il est facile d'attacher une importance exagérée aux vagabondages échevelés, stupides ou chaotiques d'un cerveau agité, et pourtant le seul trouble est que l'homme ne dort pas suffisamment profondément.

L'effort exercé en vue de faire rêver les gens et de les entraîner à se souvenir de leur vie onirique lorsqu'il s'agit de bons dormeurs, ou de les faire tomber facilement dans un sommeil profond et sans rêve, n'est pas bon. L'évocation de la vie onirique, telle qu'elle est amenée par les méthodes de certaines écoles de psychologie, ne devrait être pratiquée de force (si on peut utiliser cette expression dans un pareil cas) que par la détermination de la volonté durant les derniers stades le long du Sentier. La pratiquer plus tôt produit fréquemment une sorte de continuité de conscience qui ajoute les complexités de la vie astrale à celles de l'existence journalière sur le plan physique.

Peu de gens ont la compétence requise pour faire face aux deux et, lorsqu'on persiste dans l'effort d'évoquer la vie onirique, les cellules du cerveau n'ont aucun repos et des formes d'insomnie peuvent se manifester. La nature veut que toutes les formes de vie doivent "dormir" par moments.

Nous arrivons maintenant à deux formes de rêve qui sont liées à la nature astrale ou émotive et qui sont très fréquentes.

2.

Rêves de souvenir.

Ce sont des rêves qui constituent un recouvrement des choses vues et entendues au cours des heures de sommeil sur le plan astral. C'est sur ce plan que se trouve généralement l'homme lorsque le fil de conscience est séparé du corps. Dans ce cas, l'homme ou bien participe à certaines activités ou bien se trouve dans la position du spectateur qui voit de véritables scènes, des actions, des personnes etc., exactement comme n'importe qui peut les voir lorsqu'il marche dans la rue d'une grande ville quelconque, ou lorsqu'il regarde par la fenêtre dans n'importe quelle direction. Ces choses vues et entendues dépendront souvent de la vie de désir et des préférences du sujet, de ce qu'il aime ou n'aime pas, de ses désirs et de ce qui, à sa connaissance, l'attire. Il recherchera et souvent trouvera ceux qu'il aime ; il recherchera parfois et trouvera ceux à qui il veut nuire, et il trouvera l'occasion de faire du mal à ceux qu'il déteste.

Il se fera plaisir à lui-même en participant à l'accomplissement de ce qu'il désire, ce qui est toujours imaginativement possible sur le plan astral. De semblables désirs s'étendent du désir de satisfaction sexuelle jusqu'à celui de l'aspirant incliné spirituellement désirant voir le Maître, le Christ ou le Bouddha. Des formes-pensées, créées par les voeux semblables de la multitude, se trouveront pour satisfaire son désir et, en retournant à son corps au matin, il rapporte avec lui le souvenir de cette satisfaction sous la forme d'un rêve.

Ces rêves, ayant trait aux satisfactions astrales sont tous de la nature du mirage ou illusion ; ils sont évoqués par le soi, et reliés au soi. Ils indiquent cependant une expérience véritable, même s'ils sont seulement astraux dans leur achèvement, et peuvent avoir une certaine valeur pour le psychologue intéressé, dans la mesure où ils indiquent les tendances du caractère du patient. On peut, cependant, rencontrer une difficulté. Ces formes-pensées (auxquelles l'homme a réagi et dans lesquelles il a trouvé une satisfaction imaginaire) incarnent l'expression de la vie de désir de la race et existent donc sur le plan astral où tous peuvent les voir. Bien des gens, en effet, les voient et, les contactant, peuvent s'identifier avec elles une fois revenus à la conscience de veille. En fait, cependant, ils n'ont pas réellement fait plus que d'enregistrer ces formes pensées de la même manière que l'on peut enregistrer le contenu d'une vitrine de magasin en passant devant.

Une horreur révoltante peut, par exemple, pousser une personne à raconter, tout à fait innocemment, un rêve qui, en réalité, n'est pas plus que l'enregistrement d'une scène ou d'une expérience dont elle a été le témoin dans les heures de sommeil mais avec laquelle cette personne n'a absolument aucune connexion réelle. Elle rapportera cette expérience avec consternation, dégoût et avec émotion ; souvent elle reçoit une interprétation qui lui révèle les profondeurs du mal dont ses désirs non réalisés témoignent apparemment. Ses aspirations inexprimées sont "amenées à la surface" par le psychologue. On lui dit que ces aspirations, lorsqu'elles seront confrontées, l'abandonneront et que le fantôme de ses désordres mentaux et psychologiques reposera désormais en paix.

A moins que le psychologue ne soit réellement éclairé, le sujet confié à ses soins est alors chargé d'une expérience qui n'a jamais été la sienne mais dont il a été seulement le témoin. Cet exemple que je donne se produit très fréquemment et cause de grands dégâts.

Tant que les psychologues ne reconnaîtront pas la vraie nature de la vie de l'humanité séparée, la nuit, du corps physique, de pareilles erreurs se produiront d'une manière croissante. Les implications en sont évidentes.

3.

Rêves qui constituent des souvenirs de véritables activités.

Ces rêves représentent l'enregistrement de réelles activités. Elles ne sont pas simplement perçues, enregistrées et rapportées par le sujet. Dès qu'une personne a atteint :

a. Un état de réelle intégration du corps astral et du corps vital ou éthérique et en outre du corps physique, alors ces trois aspects fonctionnent harmonieusement.

b. La capacité de poursuivre une activité ordonnée durant la nuit ou durant les heures de sommeil. Alors l'homme peut impressionner le cerveau physique de la connaissance de ces activités, et en retournant à la conscience de veille en faire un usage effectif dans le corps physique.

Les rêves de l'homme ne seront, en réalité, ni plus ni moins que le récit des activités journalières qui se poursuivent, telles qu'elles se sont poursuivies sur le plan astral. Elles seront simplement l'enregistrement, effectué dans le cerveau physique, de ses actions et de ses émotions, de ses desseins, de ses intentions et de ses expériences reconnues. Tout est aussi réel et aussi vrai que n'importe laquelle de ces choses enregistrées par le cerveau pendant les heures de veille. Elles ne constituent cependant que des enregistrements partiels dans la majorité des cas, et d'une nature mélangée, car les mirages, les illusions et les perceptions de ce que font les autres (tel que c'est enregistré dans la seconde catégorie de rêves) produiront cependant quelque effet. Cette condition d'enregistrement mélangé, d'identifications erronées, etc. conduisent à de nombreuses difficultés. le psychologue doit tenir compte de :

a. L'âge ou expérience de l'âme du patient. Il lui faut déterminer si le rêve rapporte constitue une participation illusoire, une activité perçue ou enregistrée, ou un événement réel et vrai dans l'expérience de l'homme pendant les heures de sommeil.

b. La capacité du sujet à rapporter correctement l'expérience racontée. Cette capacité dépend de l'établissement antérieur de la continuité de conscience, de manière qu'au moment du retour, le cerveau de l'homme en question soit facilement impressionné par l'expérience de l'homme véritable lorsqu'il est hors du corps.

c. La liberté dont jouit le patient au regard du désir de produire une impression sur le psychologue, sa véracité innée, le contrôle qu'il a sur son imagination et la puissance de son expression verbale.

Dans le cas d'aspirants avancés et de disciples, nous avons une situation quelque peu différente. L'intégration qui s'est manifestée a impliqué la nature mentale et de même implique l'âme. L'activité, enregistrée, consignée et rapportée, est celle d'un serviteur sur le plan astral. Les activités qui intéressent un serviteur du monde sont, par conséquent, tout à fait différentes dans leur nature de celles expérimentées et rapportées antérieurement. Elles concerneront les actions qui sont rapportées à d'autres personnes, à l'accomplissement de devoirs impliquant d'autres personnes, à l'enseignement de groupes plutôt que d'individus, etc. Etudiées avec soin, ces différences seront reconnues par les psychologues de l'avenir (nécessairement aussi des ésotéristes) comme des plus révélatrices car elles indiqueront, d'une manière intéressante, la condition spirituelle et les rapports hiérarchiques du patient.

4.

Rêves qui sont de nature mentale.

Ceux-ci prennent leur origine sur le plan mental et présupposent une conscience qui, au moins, devient plus sensible mentalement. De toutes façons, ils ne sont pas enregistrés dans la conscience de veille du cerveau tant qu'il n'y a pas une certaine mesure de maîtrise mentale. Je pourrais ajouter ici que l'une des difficultés majeures qui confrontent un psychologue tandis qu'il tente d'interpréter la vie onirique de son patient est fondée non seulement sur son incapacité de "placer" ésotériquement le patient sous le rapport du type de rayon, de l'état d'évolution des indications astrologiques et des caractéristiques innées ; mais aussi sur le fait qu'il est confronté avec l'incapacité du patient à rapporter correctement son rêve. Ce que l'on présente au psychologue est une description vague et imaginaire de réactions du cerveau, de phénomènes astraux et (lorsqu'il y a une certaine mesure d'équilibre mental) de certains phénomènes mentaux également. Mais la capacité d'établir des différences n'existe pas. Cette confusion est due au manque d'alignement et de véritable relation mentale entre le mental et le cerveau. Cela devient donc souvent le cas de "l'aveugle conduisant l'aveugle".

Les rêves ayant une origine mentale sont fondamentalement de trois sortes :

a. Les rêves basés sur un contact avec le monde des formespensées.

Celui-ci consiste en un vaste domaine d'antiques formes-pensées, de formes-pensées modernes et aussi de ces formes-pensées qui sont nébuleuses et qui émergent. Elles ont une origine purement humaine et font nettement partie de la Grande Illusion. Elles constituent, dans la masse des cas, un effort de l'homme en vue d'interpréter la vie et sa signification tout au cours des âges. Elles fusionnent avec l'âme du mirage qui est de nature astrale. Il vous sera évident que ces formes pensées comprennent tous les thèmes possibles. Elles n'incarnent pas la vie de désir de la race mais concernent les pensées des hommes au sujet des idées et des idéaux qui, au cours des âges, ont dirigé la vie humaine et qui, par conséquent, forment la base de l'histoire tout entière.

b. Les rêves de nature géométrique et dans lesquels le sujet devient conscient des modèles, des formes et symboles de base qui constituent les reproductions des archétypes déterminant le processus évolutif et produisant finalement la matérialisation du Plan de Dieu. Ils sont aussi les grands symboles de la conscience qui se développe. Par exemple, reconnaître le point, la ligne, le triangle, le carré, la Croix, le pentagone et des symboles similaires, c'est simplement reconnaître une connexion avec certaines lignes de force qui ont jusqu'à ce jour déterminé le processus évolutif et sur lesquelles il est fondé. Il existe sept formes semblables, élaborées et reconnues dans chaque race ; il existe donc au regard des buts que nous poursuivons, vingt et un symboles qui, en des formes géométriques, incarnent les concepts déterminant la civilisation Lémurienne, Atlantéenne et Aryenne. Il est intéressant de se rendre compte qu'il y en a encore quatorze à venir. Les symboles qui ont déjà été élaborés sont profondément enfoncés dans la conscience humaine et ils conduisent, par exemple, à l'usage constant de la croix sous ses diverses formes. Deux symboles sont en ce moment en train de prendre forme en tant que base de la civilisation qui arrive. Ce sont le lotus et la torche enflammée. De là, l'apparition fréquente de ces deux symboles dans la vie méditative et onirique des aspirants du monde.

c. Les rêves qui sont des présentations symboliques d'enseignement reçu durant les heures de sommeil par les aspirants et les disciples dans la Salle d'Instruction sur le niveau le plus élevé du plan astral, et dans la Salle de la Sagesse sur le plan mental. Dans la première Salle se trouve le meilleur de ce que la race a déjà appris au cours de ses expériences atlantéennes et dans le monde du mirage. Grâce à cela un choix judicieux peut être développé. La Salle de la Sagesse incarne l'enseignement que les deux races à venir développeront et déploieront, et ainsi, il forme le disciple et l'initié.

Je ne peux faire plus que d'indiquer la nature de ces trois expériences mentales et fondamentales qui trouvent leur chemin dans la vie onirique de l'homme sur le plan physique. Il leur donne leur expression sous forme de rêves connexes, de travail créateur, qui sont l'expression des idéaux qui construisent la conscience humaine.

5.

Rêves qui sont des enregistrements de travail effectué.

L'aspirant poursuit cette activité la nuit lorsqu'il est absent de son corps ;

a. Aux frontières entre le plan astral et le plan physique.

b. Dans la prétendue "terre de l'été" où la vie de désir de la race tout entière est centrée et où tout désir racial prend forme.

c. Dans le monde de mirage faisant partie du plan astral qui incarne le passé ancien, fertilise la vie de désir du présent et indique la nature de la vie de désir de l'avenir immédiat.

Ces phrases et ces sphères d'activité sont de nature très réelle. Les aspirants qui parviennent à fonctionner avec un certain degré de conscience sur le plan astral sont tous occupés, à un niveau ou à un autre, à quelque forme d'activité ou de travail constructif. Cette activité, poursuivie égoïstement (car beaucoup d'aspirants sont égoïstes) ou bien poursuivie d'une façon désintéressée, représente une grande part du matériel de nombreux prétendus rêves, tels qu'ils sont rapportés par les citoyens intelligents moyens. Ils ne justifient pas plus d'attention ni d'interprétation donnée d'une manière mystérieuse, ni d'élucidation symbolique que n'en justifient les activités courantes et les événements de la vie journalière, telle qu'elle est poursuivie dans la conscience de veille sur le plan physique. Ils sont de trois sortes :

a. L'activité du patient lui-même, libéré, dans le sommeil du corps physique.

b. Son observation des activités des autres. Il est enclin à se les approprier involontairement et tout à fait faussement, en raison de la tendance égocentrique des mentaux humains moyens.

c. Les instructions qui lui sont données par ceux qui sont responsables de son développement et de sa formation.

Cette catégorie de rêves devient de plus en plus fréquente au fur et à mesure que l'alignement du corps astral et du corps physique est parachevé et que la continuité de conscience se développe lentement. Les activités impliquent l'activité religieuse, la vie sexuelle dans ses nombreuses phases (car elles ne sont pas toutes physiques, bien qu'elles soient toutes liées au problème des oppositions polaires et à la dualité essentielle de manifestation), l'activité politique, l'activité créatrice et artistique et les nombreuses autres formes d'expression humaine. Elles sont aussi variées et diverses que celles auxquelles s'adonne l'humanité sur le plan physique ; elles sont la source d'une grande confusion dans l'esprit des psychologues et exigent un examen et une analyse des plus attentifs.

6.

Rêves télépathiques.

Ces rêves représentent simplement l'enregistrement sur la conscience du cerveau physique d'événements réels qui sont communiqués télépathiquement par une personne à une autre. Un ami, ou une relation, connaît certaine expérience. Il cherche à la communiquer à son ami, ou bien, à un moment de crise, il pense à lui avec force. Cela s'enregistre sur le mental de l'ami mais souvent n'est recouvré que pendant les heures de sommeil et présenté au matin en tant qu'expérience propre et personnelle. De nombreux rêves rapportés par des personnes sont des enregistrements des expériences d'autres personnes dont un homme devient conscient et qu'il s'approprie en toute sincérité.

Nous arrivons maintenant à un groupe de rêves qui fait partie des expériences de ces personnes ayant établi un contact bien net avec l'âme et en train d'établir un lien étroit avec le monde des âmes. Les "choses du royaume de Dieu" s'ouvrent devant elles, et les phénomènes, les événements, les idées, la vie et la connaissance du domaine de l'âme sont  enregistrés avec une précision croissante dans le mental. Du mental, ils sont transférés aux cellules du cerveau, ou imprimés sur elles. Nous avons donc des :

7.

Rêves qui sont dramatisés par l'âme.

Ce type de rêves est un accomplissement symbolique de l'âme dans le but de donner des instructions, des avertissements ou des ordres à son instrument, l'homme, sur le plan physique. Ces rêves dramatiques ou symboliques deviennent de plus en plus nombreux en ce qui concerne les aspirants et les disciples, particulièrement dans les premiers stades de contact avec l'âme. Ils peuvent se manifester durant les heures de sommeil et également pendant la période ou le processus de méditation. C'est seulement l'homme lui-même, d'après la connaissance qu'il a de soi, qui peut interpréter avec exactitude ce genre de rêves. Il vous apparaîtra aussi que le type du rayon de l'âme et de la personnalité déterminera surtout le type de symbolisme utilisé ou la nature de l'action dramatique employée.

Cela doit être déterminé, donc, par le psychologue afin qu'une interprétation intelligente puisse être donnée et avant qu'elle ne s'avère utile.

8.

Rêves qui concernent le travail de groupe.

Dans ce type de rêves, l'âme forme ou prépare son véhicule, l'homme inférieur, en vue d'une activité de groupe. Ce genre de rêves représente aussi la correspondance supérieure des rêves traités sous notre titre cinq. Le travail de groupe dont il est question n'est pas cette fois poursuivi dans les trois mondes d'expression humaine, mais dans le monde de la vie de l'âme et de l'expérience de l'âme. Les connaissances et les desseins de l'âme sont impliqués ; le travail dans le groupe d'un Maître peut être enregistré et considéré comme un rêve malgré sa réalité et son occurrence fondamentalement phénoménale. Les réalités du Royaume de Dieu peuvent, pour un moment, filtrer dans la conscience du cerveau sous la forme de rêves. De nombreuses expériences rapportées dans les ouvrages mystiques en Occident au cours des siècles derniers appartiennent à cette catégorie. C'est là un point qui mérite une considération attentive.

9.

Rêves qui sont des instructions enregistrées.

Les rêves de ce genre contiennent l'enseignement donné par un Maître à Son disciple accepté. Je n'en traiterai pas. Lorsqu'un homme peut recevoir ces instructions en pleine conscience, soit durant la nuit lorsqu'il est absent du corps, soit durant la méditation, il doit apprendre à les diriger correctement du mental au cerveau et à les interpréter d'une façon exacte. Elles sont communiquées par le Maître à l'âme de l'homme. L'âme, ensuite, les imprime sur le mental, qui est tenu fermement dans la lumière, et ensuite, le mental, à son tour, les formule en formes-pensées qui sont alors envoyées dans le cerveau, qui attend calmement. La réponse du disciple, et l'utilisation correcte qu'il fera de l'enseignement donné dépendront du développement mental et du degré d'éducation.

10.

Rêves reliés au plan mondial, au plan solaire et au schéma cosmique.

Ceux-ci peuvent s'étendre sur une ligne qui va du cerveau malade et des expériences enregistrées par les malades mentaux jusqu'à l'enseignement sage et mesuré des Connaissants Mondiaux. Cet enseignement est communiqué aux disciples du monde et peut être considéré par eux soit comme une expression inspirée soit comme un rêve ayant une profonde signification. Il faut se souvenir, dans les deux cas, (celui du malade mental et celui du disciple entraîné) qu'une condition similaire existe ; il y a une ligne directe de l'âme au cerveau. Cela est vrai des deux types. Ces rêves et ces instructions enregistrées indiquent un haut stade d'avancement évolutif.

L'examen de tout ce qui précède vous indiquera la Complexité du sujet.

L'étudiant superficiel ou la personne encline au mysticisme aura tendance à penser que tous ces détails techniques ont peu d'importance. Le reproche est souvent fait que le "jargon" de l'occultisme et ses informations académiques n'ont pas d'importance réelle là où il est question de la connaissance du divin. On prétend qu'il n'est pas nécessaire d'être renseigné sur les plans et leurs divers niveaux de conscience, ou sur la Loi de réincarnation et la Loi d'Attraction ; c'est surcharger inutilement le mental humain que d'étudier les fondements techniques d'une croyance en la fraternité ou de considérer notre lointaine origine et notre avenir possible. Toutefois, il est possible que si les mystiques, au cours des âges, avaient reconnu ces vérités, nous aurions pu avoir un monde mieux administré. C'est seulement aujourd'hui que sont mises en mouvement les forces qui conduiront à une compréhension plus réelle de la famille humaine, à une compréhension plus sage de l'équipement humain et, par conséquent, à un effort d'aligner l'existence humaine sur les vérités spirituelles fondamentales.

La condition pitoyable du monde aujourd'hui n'est pas un résultat du développement intellectuel de l'homme ainsi qu'on le prétend, mais représente l'oeuvre des effets inaltérables de causes qui ont leurs origines dans le passé de la race aryenne.

Que du bien puisse sortir du mal, que les mauvais effets de la paresse mentale de l'homme puissent être transmués en des éléments d'enseignement dans le futur et que l'humanité soit maintenant assez intelligente pour apprendre la sagesse, sera le résultat de la dissémination largement répandue, des vérités académiques de l'enseignement ésotérique et de leur correcte interprétation par les esprits analytiques les plus remarquables que le monde ait connus, mais il n'a pas utilisé ses connaissances pour la masse et le peuple de l'Orient dans son ensemble n'en profite pas. Il en sera différemment dans l'Ouest où déjà cet enseignement modifie et influence la pensée humaine sur une large échelle ; il imprègne la structure de notre civilisation et finalement la sauvera. Ne soyez donc pas effrayés par la technique de la sagesse mais recherchez la raison de la réaction défavorable à son égard, dans l'inertie latente de l'esprit mystique, auquel s'ajoutent les conditions vitales affaiblies de la race tout entière.

Ceci m'amène à un point que je voudrais traiter : celui de la dépression largement répandue qui affecte si sérieusement l'ensemble de l'humanité. La vitalité physique de la race est basse, ou bien elle est stimulée, pour parvenir à de meilleures conditions, par l'imposition de la pensée appliquée. Au lieu de puiser dans les ressources de vitalité, emmagasinées dans le sol, dans les aliments, dans l'air pur et dans les conditions du milieu environnant, les hommes commencent à les tirer du corps éthérique luimême grâce à l'effet de deux choses :

les idées, telles qu'elles leur sont présentées, amenant de ce fait l'alignement du mental et du cerveau et stimulant incidemment le corps éthérique ; l'impulsion de masse ou le contact qui aligne l'unité sur l'intention de masse et lui ouvre donc les vastes ressources de cette intention de masse.

Ceci lui permet de nourrir son corps éthérique à la centrale générale éthérique de puissance. C'est ce que l'on peut voir se produire dans les débuts et pratiquement dans chaque pays. Cependant, entre le moment où se trouvent la possibilité de puiser à volonté dans les ressources intérieures de stimulation vitales, d'une part, et le changement des anciennes conditions, d'autre part, les masses sont laissées sans source de soutien à leur disposition. En conséquence, elles sont épuisées, remplies de crainte et incapables de faire plus que de se tenir prêtes et d'espérer en un avenir meilleur pour la prochaine génération.

C'est durant ce stade intermédiaire que l'effet pénible de la dépression peut être ressentie, et c'est en ce moment l'un des problèmes majeurs qui confrontent la Hiérarchie. Comment la vitalité de la famille humaine peut elle être restaurée ? Comment l'ancienne joie de vivre, l'acuité d'esprit et les tranquilles activités qui caractérisaient les races antiques dans les premières phases de la civilisation peuvent-elles être retrouvées et comment l'humanité peut-elle se débarrasser de cette dépression et de son chagrin ?

La situation dans son ensemble est l'opposé des problèmes de stimulation qui constituent la difficulté majeure de la vie mystique. Nous en traiterons plus loin.

Aucune solution générale pour l'ensemble n'est encore apparue. Mais elle apparaîtra inévitablement et alors, ce sera le résultat direct de l'activité du Nouveau Groupe des serviteurs du Monde. Ce sera un lent processus, car l'humanité entre dans ce qui peut être considéré comme une longue convalescence. Ce résultat sera amené par trois moyens :

1. La découverte de ressources inutilisées et de réservoirs vitaux d'énergie, latents dans l'être humain lui-même.

2. La promulgation de vérités, telles que la puissance de la bonne volonté par les membres du Nouveau Groupe des serviteurs du Monde. La puissance de guérison de semblables réalisations est immense.

3. Certaines puissances et certaines forces extérieures que les Membres les plus anciens de la Hiérarchie sont actuellement en train d'invoquer pour l'aide à l'humanité.

Nous arrivons maintenant aux parties ayant le plus de valeur et d'intérêt au sujet de notre étude sur les effets des sept rayons d'énergie lorsqu'ils font sentir leur présence sur l'unité humaine et particulièrement quand ils affectent l'aspirant, le disciple et le mystique. Durant les trois dernières décades, on a beaucoup écrit au sujet de la pathologie du mystique et des désordres physiologiques qui accompagnent l'expérience mystique ; on a aussi effectué de nombreuses recherches relativement aux caractéristiques de névroses que l'on trouve fréquemment chez la personne spirituellement polarisée et aux conditions inexplicables qui paraissent exister, mentalement, émotivement et physiquement en même temps qu'il existe une profonde connaissance spirituelle des phénomènes nettement mystiques et une haute aspiration vers le contact divin. Ces conditions s'accroissent avec une grande rapidité. De plus en plus de personnes sont, par exemple en train de devenir clairvoyants et clairaudients, et ces réactions à la stimulation et ces expressions de pouvoirs innés sont considérées comme des preuves de dérangement mental, d'illusions, d'hallucinations et parfois de folie.

On découvrira finalement que certaines maladies nerveuses, affectant par moments le système musculaire et d'autres parties du corps humain, ont leur origine dans une stimulation exagérée ; au lieu donc, d'être traitées (comme elles le sont maintenant) par la prescription de méthodes de repos, par l'utilisation de soporifiques et d'autres formes de traitement, on enseignera au patient des façons de se séparer lui-même temporairement de la source de cette puissance mystique ou spirituelle ; ou bien, on lui apprendra comment détourner les forces qui se déversent dans les divers centres et à travers eux vers les centres qui sont les plus capables de les manier sans danger, produisant ainsi une distribution d'énergie mieux répartie. On lui apprendra aussi comment utiliser ceux-ci d'une façon efficace pour le service extérieur.

Des formes d'inflammation nerveuse et de névrites seront considérées comme des symptômes d'un mauvais usage fait de l'énergie disponible dans l'équipement humain, ou d'un accent excessif mis sur celui-ci. Nous découvrirons les sources de certains désordres et trouverons que la difficulté repose dans les centres qui sont placés près de l'organe particulier du corps qui semble extérieurement être responsable du mal. Ceci est vrai notamment en ce qui concerne certaines formes de troubles cardiaques et de tensions cérébrales et, bien entendu, tous les cas d'hypertension. C'est également vrai du métabolisme du corps qui peut perdre son équilibre d'une manière grave par la stimulation exagérée du centre de la gorge, à quoi s'ajoutent des effets nocifs sur la glande thyroïde, la glande maîtresse liée au transfert des diverses forces (que l'on trouve dans le corps) vers la tête. Il y a deux centres majeurs nettement associés à l'action de transfert :

1. Le centre du plexus solaire, centre qui transfère toutes les formes se trouvant au-dessous du diaphragme vers les centres au-dessus de celui-ci.

2. Le centre de la gorge, centre qui transfère toutes les forces audessus du diaphragme dans les deux centres de la tête.

Il y a trois aspects associés à l'ensemble du sujet des maladies et des difficultés de la vie mystique, qu'il serait bon de conserver à l'esprit. Les personnes s'occupant de l'éducation et de la formation des enfants ou de la formation ésotérique des disciples et des aspirants du monde devraient étudier cette matière avec soin.

Elles devraient essayer de comprendre les causes de nombreuses maladies et des conditions pathologiques que l'on trouve chez les gens avancés du monde, et en outre les problèmes provenant du développement prématuré des pouvoirs psychiques inférieurs aussi bien que du développement des facultés supérieures. Le problème inclut donc des gens à tous les stades de développement, et elles devraient les examiner soigneusement du point de vue de l'activité de l'énergie, chose qui, jusqu'à présent, n'a été que peu entreprise.

Le premier de ces trois aspects pourrait être énoncé de la façon suivante : nous passons en ce moment à travers une période de transition où les énergies anciennes disparaissent et où les influences de nouveaux rayons arrivent. Nous sommes en transit vers un nouveau signe du zodiaque. Par conséquent, l'impact des forces nouvelles, et en outre le retrait des anciennes, est susceptible de produire sur l'humanité des effets clairement ressentis par l'ensemble de celle-ci et en particulier par les mystiques et les aspirants, et de provoquer des réactions précises. Nous traiterons de ces dernières lorsque nous examinerons l'influence des rayons, aujourd'hui et dans l'Age du Verseau ( Traité sur les Sept Rayons, Vol. III, et La Destinée des Nations).

Deuxièmement, le problème mondial présent, la crainte et la profonde anxiété, ainsi que la souffrance et la douleur tellement répandues, produisent un résultat double et mélangé. Ces deux résultats (avec leurs stades intermédiaires) sont :

1. La conscience de la masse est tournée vers les phénomènes extérieurs.

2. L'individu est nettement introverti.

Il existe donc un effet de masse et un effet individuel, et les deux doivent être très soigneusement conservés à l'esprit. Ce processus d'extériorisation peut être observé à travers toute la clameur et la psychologie ardente et souvent bruyante des vastes entreprises et des mouvements nationaux qui se manifestent aujourd'hui à travers le monde entier.

Simultanément, les individus dans toutes ces contrées, et pratiquement dans chaque pays, apprennent (quelquefois par force) à pratiquer un refoulement, un contrôle de la parole et d'autres réactions de sobriété ; ils sont tournés nettement vers l'intérieur par la force des circonstances et d'une manière si puissante que, si vous pouviez voir le jeu des forces comme nous pouvons les voir sur le plan intérieur, vous vous rendriez compte que ces deux grands mouvements se poursuivent dans les trois mondes de l'entreprise humaine, comme s'ils constituaient des courants de force opposés :

1. Le mouvement tendant vers l'extérieur ou l'extériorisation des grandes énergies auxquelles la conscience de la masse répond. Ce mouvement est dirigé ou imposé par l'activité de l'énergie du premier rayon. On en trouve donc une grande partie dans le domaine politique et dans le domaine de la volonté de la masse.

Dans les premiers stades nous assistons à l'évocation de cette volonté de masse ; elle est, jusqu'à présent, inintelligente, chaotique, fluide et facilement impressionnée par la volonté dirigée d'un groupe qui, dans n'importe quel pays, peut faire preuve d'assez de puissance pour captiver l'attention de la masse. Cela, parfois peut aussi être accompli par une personnalité prédominante et puissante.

Envisagé à longue échéance, le résultat net en est l'amenée à la surface de la conscience de masse, profondément cachée et submergée, force silencieuse et jusqu'à présent inexprimée et nonorientée, et qui est pourtant une puissance dans la vie planétaire.

2. Le mouvement vers l'introversion ou "la direction vers l'intérieur" de la conscience intelligente (non pas la conscience de la masse en cette époque) de tous les hommes et des femmes du monde actuel dont le mental s'éveille et qui peuvent fonctionner activement et créativement sur les trois niveaux de conscience humaine.

C'est ce double mouvement, vers l'extérieur et vers l'intérieur, qui est la source principale de la crise actuelle du monde. L'effet de cette "traction" dans deux directions produit un sérieux effet sur les individus sensibles. Ils sont tirés dans deux directions : vers l'extérieur par la traction de la conscience de la masse, et par la force de la vie politique, économique et sociale de la race, et vers l'intérieur par la traction du monde des valeurs supérieures, par le royaume des âmes, par le travail organisé de la Hiérarchie spirituelle, assistés par la conscience religieuse venant du fond des âges.

Les psychologues auraient intérêt à étudier leurs patients sous l'angle de ces deux énergies divergentes. Ils compenseraient ainsi la tendance au clivage qui constitue une des préoccupations majeures des Travailleurs spirituels de cette époque. Dans le surmenage et la tension du monde moderne, les hommes ont tendance à penser que la tâche majeure et le devoir le plus important aujourd'hui sont de rendre la vie plus supportable et ainsi plus facile pour l'humanité. Pour la Hiérarchie spirituelle de notre planète, la tâche majeure est de sauvegarder l'humanité de façon que, lorsque cette période de transition sera terminée et que les forces qui retirent leurs influences auront cessé entièrement de produire des effets sur l'humanité, l'on trouve dans le monde la fusion et non le clivage. Ainsi, le royaume de Dieu et le royaume des hommes fusionneront rapidement en une double expression qui se manifestera. La force qui arrive sera alors stabilisée et sa note clairement entendue.

Le troisième facteur à considérer par l'homme qui travaille au bien-être de ses compagnons est l'étude des effets des nouvelles forces qui arrivent sur le mécanisme actuel de l'homme. Elle n'est pas encore faite mais elle constitue un facteur déterminant dans l'heureux développement de l'unité humaine. Elle est donc d'une importance vitale pour les éducateurs, les psychologues, les parents et les ésotéristes. Il n'y a, cependant, pas encore de reconnaissance réelle de l'existence et de l'urgence des forces qui arrivent, pas plus qu'il n'y a d'appréciation de la puissance des énergies émanant :

1. Du signe du zodiaque dans lequel nous passons maintenant.

2. De l'effet du rapport existant entre les forces émanant du signe du Verseau et du signe du Lion, son opposé polaire qui lui est donc étroitement lié. Le jeu réciproque des deux signes est, en cette époque, responsable de l'apparition des grands mouvements humains modernes, qui mettent en jeu de grandes quantités d'hommes et qui sont mis en oeuvre généralement par certaines personnalités dominantes. Il est également responsable de l'individualisme intense qui se manifeste dans chaque département de la vie humaine d'aujourd'hui.

3. De l'effet des nouvelles influences zodiacales sur les onze autres signes. C'est là un thème des plus intéressants et qui n'a été que peu considéré. Quel effet aura le signe du Verseau (qui devient de plus en plus dominant à chaque décade) sur une personne ou sur une nation gouvernée par le signe du Taureau, par exemple, ou par le Sagittaire, ou par les Poissons ? Dans les siècles prochains, cet aspect de la science astrologique aura une importance marquée et sera considéré par ceux qui auront alors la responsabilité d'élever et d'éduquer les enfants. Ce sera un des thèmes les plus importants qui devra être traité par tous les systèmes de service psychologique et ésotérique de l'humanité, et il provoquera  finalement une réorganisation des méthodes employées jusqu'alors pour aider et libérer l'homme.

Nous nous efforcerons d'élucider cela comme un des sujets traités dans le Volume III du Traité sur les Sept Rayons ; nous en fournirons une approche entièrement nouvelle.

4. De l'effet du rapport des sept rayons à l'égard des forces zodiacales.

Il faut se souvenir qu'il existe un jeu réciproque étroit entre les sept rayons et les douze signes du zodiaque.

Une autre tâche du psychologue est l'investigation de l'effet ou du rapport des sept centres de force, que l'on trouve dans le corps humain, dans la contrepartie éthérique du corps physique. On découvrira alors la véritable source de nombreux maux physiques modernes et d'un grand nombre de conditions psychologiques indésirables. C'est la stimulation exagérée, et en outre, le sous-développement des centres d'énergie qui se trouvent dans le mécanisme humain et qui sont étroitement reliés au système endocrinien.

C'est une partie de la nouvelle Science de l'Humanité.

Vous voyez par ce qui précède combien vaste et complexe est notre thème. Il ne me sera pas possible de faire plus que de généraliser et de signaler la direction vers certains chemins ou certaines lignes d'investigation le long desquels l'étudiant et le savant modernes feraient bien d'aller. Je voudrais aussi vous rappeler que le problème de l'être humain est essentiellement et fondamentalement le problème de la conscience ou connaissance. Les cinq aspects de l'homme,

1. Le corps physique,

2. Le corps vital ou éthérique,

3. Le corps astral,

4. Le corps mental,

5. Le corps de l'âme ou le lotus égoïque, sont fondamentalement seulement des portes ouvertes dans l'ensemble plus vaste dont l'unité individuelle est une partie. Ils mettent l'homme en relations avec l'expression et la manifestation divines de la même façon que ses cinq sens le mettent en relation avec le monde tangible et lui permettent ainsi de participer à la vie universelle.

Un grand nombre de nos problèmes actuels (surgissant de la vie mystique ou spirituelle), et un grand nombre de nos difficultés psychologiques sont liés à ce fait. Bien des hommes sont également surdéveloppés dans l'une de ces directions et, par conséquent, (par cette sensibilité développée de certains aspects du quintuple instrument de contact) deviennent conscients d'un domaine de conscience et d'états de conscience pour la confrontation desquels la compétence leur fait défaut, en raison du sous-développement de leur mental et du manque de contact avec l'âme.