B. Deux raisons principales en faveur de la crémation
Esotériquement, la crémation est nécessaire pour deux raisons principales.
Elle permet aux véhicules subtils ensevelissant encore l'âme de se dégager du corps éthérique, ce qui amène leur libération en quelques heures au lieu de quelques jours. C'est aussi un procédé bien utile pour contribuer à purifier le plan astral et pour arrêter "sur la pente descendante" la tendance au désir qui handicape si sévèrement l'âme incarnée. Celle-ci ne peut plus trouver de point focal, principalement du fait que le feu repousse l'aspect "créateur de formes" du désir et qu'il est une expression majeure de la divinité. Or, le plan astral n'a pas de véritables rapports avec la divinité, car il a été créé entièrement par l'âme humaine et non par l'âme divine.
"Notre Dieu est un feu consumant." Ce verset de la Bible se réfère au premier aspect divin, l'aspect du destructeur de formes qui libère la vie.
"Dieu est amour" se rattache au second aspect et décrit Dieu sous forme d'existence incarnée.
"Dieu est un Dieu jaloux" est une expression présentant Dieu comme une forme, circonscrit et limité, centré sur lui-même et non expansif.
Le Son destructeur, la Parole attirante, le Discours individualisé !
Au moment de la mort, le langage fait défaut tandis que la Parole résonne et que la restitution est imposée. Plus tard, la Parole cesse d'être entendue car le Son l'efface ou l'absorbe, d'où une élimination totale de tout ce qui interfère avec le Son. Le Silence survient alors, et le Son lui-même cesse de se faire entendre. Une paix complète suit l'acte d'intégration finale. Telle est en terminologie ésotérique la description du processus tout entier de la mort.
Il est important de remarquer que c'est selon la Loi de base fondamentale de l'Attraction que l'Art de Mourir est mis en oeuvre, et que c'est l'aspect amour, le second aspect de la divinité, qui produit l'attraction. Les cas de mort subite sont exclus. L'activité résulte alors du destructeur, ou premier aspect divin. Les conditions sont différentes, car il se peut que les nécessités karmiques individuelles ne soient pas en jeu, mais que l'événement comporte des raisons sous-jacentes de conditionnement collectif parfois fort obscures. Ce sujet est même actuellement si peu clair que je ne tenterai pas de l'élucider. Les lecteurs ne sont pas suffisamment informés de la Loi du Karma, des imbroglios de groupes karmiques, ni des relations et obligations établies au cours des vies passées.
On se rendra mieux compte de l'obscurité du sujet si par exemple je dis qu'à l'occasion "l'âme peut laisser ouverte sa porte de protection pour que les forces de la mort elle-même puissent la franchir librement sans disposer d'un point focal derrière la porte" afin d' "effacer plus rapidement la dette des anciennes pénalités".
Toute ma présente thèse se borne simplement à étudier les processus normaux de la mort – de celle qui survient comme conséquence de maladie, de vieillesse, ou de la volonté imposée par l'âme qui, après avoir complété un cycle déterminé d'expérience, utilise des voies normales pour atteindre les buts qu'elle se propose. Dans ce cas, la mort est NORMALE, et l'humanité serait plus apte à le comprendre si elle était mieux armée de compassion et d'espérance.
A la clôture d'un cycle de vie, avec plénitude d'intention, et selon la Loi d'Attraction, l'âme exerce son pouvoir d'attraction de manière à équilibrer le pouvoir inhérent à la matière elle-même. Je viens de définir clairement la cause fondamentale de la mort.
La majorité de nos contemporains n'a établi consciemment aucun contact d'âme, et la mort survient pour eux comme un événement soit inattendu, soit tristement prévu.
Même alors, elle est une véritable activité de l'âme. Tel est le premier grand concept spirituel à proclamer pour combattre la peur de la mort.
La mort se poursuit selon cette Loi d'Attraction. Elle consiste à abstraire fermement et scientifiquement le corps vital hors du corps physique dense, pour aboutir finalement à éliminer tout contact de l'âme avec les trois mondes.