D. L'art sacré de guérir
Dans ce traité, je ne me propose pas de discuter la pathologie des maladies, avec ses systèmes et leurs indications maléfiques. Celles-ci sont pleinement décrites dans n'importe quel traité ou manuel médical. Je ne suis ni un médecin entraîné ni une autorité médicale, et je n'ai pas le temps de me passionner pour les technicités. Ce qui m'intéresse, c'est de donner au monde quelques idées sur les causes véritables et occultes des maladies, et leurs origines secrètes, et de m'occuper du travail de guérison tel qu'il est poursuivi et sanctionné par la Grande Loge Blanche.
Le travail consiste en réalité dans l'emploi judicieux de l'énergie, appliquée avec amour et science. Tout ce que j'avance résulte de l'expérience. La guérison se divise en deux catégories : guérison magnétique et guérion irradiante.
1.
Dans la guérison magnétique, le guérisseur ou le groupe guérisseur ont une double activité :
a. Ils attirent vers le centre guérisseur le type d'énergie qui contrecarrera la maladie.
Ce sujet est nécessairement vaste et présente une importance scientifique capitale. Pour certaines maladies, on peut recourir à des forces-types des rayons, ce qui fait intervenir des centres spécifiques pour distribuer ces forces. Nous étudierons et esquisserons ces forces-types dans le chapitre IX intitulé
Les Sept Modes de Guérison.
b. Le guérisseur ou le groupe guérisseur attire vers lui et absorbe les forces qui produisent la maladie, en les extirpant du patient.
Ce dernier procédé exige que le guérisseur se préserve soigneusement de toute contamination par la maladie, de sorte que les forces extirpées ne trouvent pas refuge dans son corps.
Dans le second volume de Traité sur les Sept Rayons, pages anglaises 520 à 625.
Il faut aussi fournir au patient de l'énergie fraîche pour remplacer celle qui lui a été retirée. Ce processus établit une interrelation définie entre le guérisseur et le patient. Ce travail de guérison comporte donc des dangers très réels, et pour cette raison les guérisseurs en cours d'entraînement doivent garder présent à l'esprit qu'ils ont à travailler en tant que groupe et non à titre individuel. La libre circulation de la force maintient l'individu ou le groupe en bonne santé.
La libre circulation de force entre un guérisseur ou un groupe guérisseur et la personne à guérir peut amener la cure de la maladie, à condition que la destinée du patient comporte sa guérison à un moment donné, et qu'il coopère si possible, bien que ce ne soit pas absolument essentiel.
Dans bien des cas, cette coopération hâte l'obtention des résultats espérés. Dans d'autres, l'anxiété du patient peut annihiler les effets désirés.
2.
Dans la guérison par radiation, le procédé est plus simple et plus sûr.
Le guérisseur se borne à accumuler de la puissance en lui-même pour l'irradier ensuite vers le patient sous forme d'un courant effluent continu d'énergie irradiante. Il faut que ce courant d'énergie soit dirigé vers le centre le plus rapproché du siège du mal.
Par ce procédé, le guérisseur ne court aucun risque. Mais si l'élément volonté entre dans sa pensée, ou si le courant d'énergie projeté est trop violent, il peut y avoir danger pour le patient. L'impact de la force irradiée peut non seulement provoquer de la tension nerveuse mais accroître la puissance de la maladie et l'intensifier en stimulant les atomes et cellules impliqués dans l'activité de la force responsable du trouble. Pour cette raison, les débutants doivent éviter de se concentrer sur la maladie elle-même ou sur la zone malade du corps physique.
Une fois le travail préliminaire accompli, qu'ils gardent toute pensée en suspens, car l'énergie suit toujours la pensée et se dirige vers l'endroit où la pensée est focalisée.
Les guérisseurs ont le devoir de déterminer l'efficacité de leurs tentatives ainsi que la puissance du travail unifié de leur groupe et la force dont ils peuvent disposer. Ils doivent aussi découvrir dans quelle mesure ils sont capables de maintenir leur volonté à l'arrièreplan et de projeter le rayonnement guérisseur sur un courant d'énergie d'amour. Ayez toujours présent à l'esprit que l'amour est une énergie, et qu'il est également une substance aussi réelle que la matière dense.
On peut employer cette substance à éliminer des tissus malades et à y substituer des éléments sains.
Bref, dans leur premier cycle de travail, les guérisseurs essayeront la méthode d'irradiation. Elle est plus simple, et il est bien plus facile d'en devenir maître. Plus tard, ils pourront expérimenter la méthode de guérison magnétique.
Il vous est maintenant possible d'apprécier le bien-fondé des règles que j'ai données au début de cette série d'instructions au sujet des modes de guérison.
Vous comprendrez pourquoi, dans ce travail de radiation, le procédé de liaison engage l'âme, le cerveau, et l'aura tout entière, c'est-à-dire le champ magnétique de l'activité individuelle ou collective. L'organe de pensée n'est ni mentionné ni impliqué. Le cerveau n'agit que pour focaliser l'amour et la force curative qui doivent être projetés dans le courant d'énergie issu du centre frontal.
Le guérisseur gardera donc toutes les forces focalisées dans la tête, et son attention devra également y être concentrée. Le coeur sera engagé automatiquement, puisque le guérisseur aura commencé par utiliser entièrement l'énergie de l'amour.
Dressons maintenant un tableau des règles auxquelles tous les groupes guérisseurs doivent se soumettre. J'intercale ici la notion qu'il n'est ni toujours nécessaire ni toujours possible de se réunir pour travailler ensemble en formation groupée. L'oeuvre peut s'accomplir d'une manière efficace et puissante si les membres travaillent en tant que groupe subjectif. Dans ce cas, chacun suit quotidiennement les instructions comme s'il travaillait dans son groupe sous forme tangible.
Le véritable lien résulte de ce qu'il s'imagine être lui-même en présence de ses frères. Si tous se réunissaient en groupe sur le plan physique, il serait difficile d'empêcher la force de se dissiper par suite de discussions, de l'agrément habituel d'une réunion, et de l'interrelation physique entre personnalités. Il y aurait inévitablement trop de conversations, et le travail accompli n'aurait plus l'efficacité adéquate. Du point de vue physique, les guérisseurs travaillent seuls, mais du point de vue intérieur réel, ils travaillent dans la plus étroite coopération. Voici les premières règles dont je voudrais que les étudiants acquièrent la maîtrise.