VI. LA VIE PLANETAIRE EST UN CENTRE DANS LE SYSTEME SOLAIRE


Nous allons maintenant nous efforcer d'appliquer toute connaissance dont vous disposez actuellement à la vie planétaire s'exprimant comme centre dans le système solaire. Nous étudierons aussi son expression secondaire par les trois centres majeurs : Shamballa, la Hiérarchie et l'Humanité.

Le concept fondamental de l'hylozoïsme est à la base de tous les enseignements ésotériques sur le thème de la vie manifestée. Chaque forme est composée de beaucoup de formes, et toutes les formes – agglomérées ou simples – sont l'expression d'une vie innée ou animatrice. La vie, en fusion avec la substance vivante, s'exprime par un autre aspect : celui de la conscience. Celle-ci varie suivant la réceptivité naturelle de la forme, suivant son stade d'évolution et aussi suivant sa position dans la grande chaîne de la Hiérarchie.

Cependant, le concept de la vie met au second plan tous les autres.
Aussi loin qu'il nous est possible de le savoir, il n'y a qu'une seule Vie exprimant l'Etre, la conscience responsive, et l'apparence matérielle. Cette Vie Une se connaît elle-même – si une telle expression peut être utilisée – comme volonté-d'être, volonté-de-bien, et volonté-de-connaître. Ce sont là évidemment des termes ou expressions employés pour donner une image meilleure que celles présentées jusqu'ici.

Ceci est aussi le court préambule d'un autre exposé pouvant être exprimé ainsi : Le Logos planétaire, Celui en Qui nous vivons, nous mouvons et avons notre être, est la vie qui imprègne et anime la planète Terre : c'est Sa vie qui intègre la planète en un tout et pénètre toutes les formes, grandes ou petites, qui, dans leur ensemble constituent le monde planétaire. Imaginez-vous donc consciemment au moyen de la faculté innée de tout homme de pouvoir créer des symboles, que notre planète forme un grand lotus, composé de nombreuses énergies entrelacées, et qu'il est situé dans la forme plus grande du système solaire, représenté ésotériquement, ainsi que nous le savons, par un lotus à douze pétales. Le lotus de la Terre répond aux nombreuses énergies incidentes dont j'ai traité assez longuement dans mon livre sur l'astrologie ésotérique (Traité sur les Sept Rayons, volume III, Astrologie Esotérique. La Destinée des Nations.).

Au coeur de cette vaste mer d'énergies se trouve cette conscience cosmique à laquelle nous donnons le nom de Sanat Kumara, le Seigneur du Monde, l'Ancien des Jours. C'est Sa Volonté-d'Etre qui fit descendre sa forme manifestée dans l'arène tangible de la vie ; c'est Sa Volonté-de-Bien qui active l'évolution de la loi et conduit Sa forme, avec les myriades de formes inférieures dont elle est composée, vers la gloire ultime que Lui seul voit et connaît. C'est Sa conscience et Sa réponse sensitive à toutes les formes et à tous les états d'être, à tous les impacts et contacts possibles qui garantissent le développement de la conscience de toutes les nombreuses vies, dans et sur notre terre.

Ce grand centre d'existence travaille au moyen d'un triangle d'énergies ou de centres inférieurs, chacun d'eux étant amené en expression active par l'un des trois rayons ou énergies majeurs. Le centre créé par le rayon de volonté ou pouvoir est appelé Shamballa, et son activité principale est de léguer, de distribuer et de faire circuler le principe de base de la vie elle-même dans toutes les formes contenues dans le cercle infranchissable de la vie planétaire ou Logos. Cette énergie est le stimulant dynamique dans le coeur de chaque forme et l'expression que soutient l'intention de Sanat Kumara – cette intention se manifestant en dessein planétaire, lequel n'est connu que de Lui. 

Le second centre est créé par le rayon de l'amour-sagesse ; c'est l'énergie de base amenant à l'existence tout l'univers manifesté, car c'est l'énergie de l'aspect constructeur. Nous lui donnons, en ce qui concerne l'humanité, le nom de Hiérarchie, car c'est le facteur qui contrôle la grande chaîne hiérarchique. La principale activité de ce centre se rapporte au développement de la conscience de la planète, et par conséquent de toutes les formes de vie dans et sur la planète ; elle n'est en aucune manière reliée à l'aspect vie.

La tâche des "unités d'énergie", qui constituent le personnel de ce centre, est d'éveiller et de faire surgir les facultés de la perception et de la conscience, sensitives dans leurs réponses à toutes les formes de la vie. De même que la base du mode d'activité dans et par Shamballa pourrait être appelée la science de vie ou de vitalité dynamique, de même la science fondamentale au moyen de laquelle travaille la Hiérarchie pourrait se nommer la science des relations. La conscience n'est pas seulement le sens de l'identité ou de la soi-conscience, mais elle concerne aussi le sens de la relation de ce soi reconnu, ou du "moi", vis-à-vis des autres "sois". Elle est progressivement développée, et les membres de ce second centre, la Hiérarchie, ont le devoir important et majeur, dans ce cycle systémique solaire particulier, d'amener toutes les unités de chaque règne de la nature à comprendre la place, la position, la responsabilité et la relation. Ceci peut sembler dépourvu de sens quant aux unités de vie se trouvant par exemple dans le règne végétal ou animal, mais une lueur de compréhension peut jaillir en vous rappelant que la semence ou le germe de tous les états de conscience est latent en toute forme ; l'instinct de se perpétuer et de s'accoupler en est le nid majeur d'incubation.


Le troisième centre est celui du règne humain, amené à l'existence par l'énergie du troisième rayon de l'intelligence active. Sa fonction essentielle est la création intelligente ; il a néanmoins l'activité secondaire de relier l'un à l'autre le second et le troisième centres ainsi que d'assumer le contrôle progressif des règnes subhumains et de les relier les uns aux autres. Cette fonction secondaire prend seulement maintenant des proportions susceptibles d'être reconnues et notées.
Chacun de ces trois centres a un triangle gouvernant et contrôlant, ou triangle central d'énergies. En Shamballa, ce triangle est formé des trois Bouddhas d'activité ; Ils représentent la vie consciente et intelligente ; la sagesse consciente, intelligente et active ; et la création consciente, intelligente et active.

Le Triangle central de la Hiérarchie est composé du Manou, représentant la vie intelligente et aimante, du Christ, représentant la conscience intelligente et aimante, et du Mahachohan, représentant l'activité intelligente et aimante ; Ils représentent ainsi, entre eux, chaque phase de vitalité de groupe, d'expression de groupe et d'action de groupe ; ces qualités sont focalisées sur le Mahachohan, principalement parce qu'Il est le Seigneur de la Civilisation, et que les civilisations de l'humanité présentent une croissance et un développement progressifs.

Le triangle central essentiel du troisième centre planétaire, celui de l'humanité, fera son apparition et fonctionnera ouvertement seulement dans la dernière race racine des hommes sur notre planète. Les hommes ne sont pas encore prêts pour cela, mais les sphères d'activité créatrice conscientes, hors desquelles ce triangle d'énergies actives incarnées émergera, sont déjà en préparation. Un point de ce futur triangle émergera de la sphère des gouvernements mondiaux, de la politique et des sciences gouvernementales ; un autre viendra des religions mondiales, et un troisième surgira du domaine général de l'économie et de la finance mondiales. Actuellement, il n'y a pas pour cela d'hommes sur la terre, dont la volonté, l'amour et l'intelligence soient spirituels ; et même s'ils surgissaient dans ces trois départements, ils ne pourraient faire que peu de bien, car les sens de reconnaissance et des responsabilité sont encore improprement développés ; ils apparaîtront plus tard et relieront alors ouvertement le département du Manou à celui du gouvernement du monde, le département du Christ à celui des religions mondiales, et le département du Seigneur de la Civilisation à celui de l'ordre social et financier. Ce moment viendra certainement, mais il ne viendra qu'après l'extériorisation de la Hiérarchie, et son activité ouverte sur le plan physique. Puis certains disciples avancés de chacun des trois départements hiérarchiques apparaîtront et tenteront cette expérience de centralisation et d'incorporation des trois qualités du triangle central. Ils se rendront alors compte directement si l'humanité est prête, ou quand elle le sera, pour une expérience de contrôle direct, et si elle a développé le sens de responsabilité nécessaire susceptible d'engendrer la coopération.

centre planetaire humain

Ces trois centres peuvent être décrits par : le cercle parfait de la forme entière d'énergie, le triangle central d'énergies portant les qualités des trois rayons majeurs et, au centre, le point qui représente la vie dynamique incorporée. Par rapport à Shamballa, ce point est Sanat Kumara Lui-même ; en temps voulu, mais pas encore maintenant, Il placera Ses représentants comme points centraux à la fois dans la Hiérarchie et dans l'humanité. La doctrine ou théorie des avatars, des médiateurs ou des intermédiaires prépare le chemin à cet événement relativement éloigné et donne ainsi aux hommes le moyen de penser en termes représentatifs et inclusifs. Même pour la Hiérarchie, le temps de résidence permanente du Divin Représentant n'est pas encore mûr. Bouddha vient chaque année apporter la force de Sanat Kumara à la Hiérarchie, mais Il ne peut
demeurer. Les "unités d'énergie", les membres de la Hiérarchie, ne peuvent supporter longtemps la puissante vibration incidente, sauf après une préparation sérieuse en formation de groupe, et alors seulement pour quelques courtes minutes ; néanmoins, au cours de ce siècle, la "période de puissance dynamique" a été prolongée de un à cinq jours, et le siècle prochain verra s'instaurer une période d'application plus longue encore.

A la fin de l'âge, les trois centres majeurs seront en activité complète, unifiée et synchronisée, avec Sanat Kumara à Shamballa adombrant et imprégnant Ses représentants dans les centres hiérarchique et humain ; alors le triangle central de chaque centre ne fonctionnera pas seulement activement, mais les trois travailleront ensemble en rapport très étroit et formeront ainsi symboliquement une "Etoile à neuf pointes en révolution permanente" ; alors les énergies rassemblées des trois centres majeurs domineront les quatre autres centres, contrôlant l'Expression de la Vie manifestée dans tous les règnes de la nature.

En considérant la sphère de rayonnement de ces trois centres majeurs, il est intéressant de noter que maintenant, et dans le cycle mondial actuel, la radiation la plus puissante et la zone d'influence la plus étendue, sont celles de la Hiérarchie. En dehors du "don de vie" à toutes les formes sur et dans la planète, l'influence ou radiation de Shamballa est restreinte d'une façon définie et consciente, jusqu'au moment où la Hiérarchie et l'humanité pourront y répondre de manière constructive. Il est présent, inutile de le dire, et évoque réponse de ceux qui sont capables de pénétrer dans sa sphère de radiation ; mais le sentiment est que jusqu'à présent beaucoup trop de formes d'expression ne pourraient réagir correctement à l'action du "Destructeur des formes ", car il est le plus puissant aspect de ce centre du premier rayon, et celui qui se manifeste en premier lieu, parce que son oeuvre doit être accomplie avant que les deux autres aspects de sa forme puissent fonctionner correctement. Le centre appelé humanité a encore une radiation impropre à cause de son développement actuel encore inadéquat ; sa sphère d'influence est relativement limitée, bien que les hommes commencent à travailler extérieurement, dans la direction des règnes subhumains et à attirer le règne des âmes plus intensément que jusqu'ici. La Hiérarchie n'a cependant pas de restrictions intérieures, comme celles que Shamballa s'impose consciemment et délibérément à Lui-même ou qui sont inconsciemment imposées par l'humanité ; tout blocage de la radiation hiérarchique – si je peux employer ce terme – vient des formes auxquelles l'impact de ses radiations est destiné, mais l'influence émanant du triangle central de la Hiérarchie est unique et de grande envergure.

Tout ce que nous considérons ici a lieu à l'intérieur du corps éthérique de la planète, car tous ces centres existent éthériquement, et éthériquement seulement ; ils ne sont pas affectés par le fait que les "unités d'énergie" en Shamballa ou dans la Hiérarchie, fonctionnent ou non dans des véhicules physiques. Certains le font, d'autres pas. Les Vies conditionnantes de ces deux centres travaillent entièrement par des moyens éthériques ; elles manient et contrôlent les énergies ; le centre humain, avec ses "unités d'énergie", travaille aujourd'hui largement sur les plans purement physiques ou dans ce genre de substance que nous appelons "matériel" ; les hommes travaillent avec des formes extérieures, avec des éléments tangibles et avec des facteurs matériels. Les "unités" des autres centres travaillent avec la substance et non avec la matière. Ceci est une distinction intéressante et vitale. La Hiérarchie existe sur le plan bouddhique, le premier des éthers cosmiques, et impressionne de là la matière mentale. Shamballa travaille sur les plans des trois éthers les plus élevés, tandis que l'humanité travaille principalement dans les trois mondes denses du plan physique cosmique. Le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde comprend des "unités d'énergie" capables de travailler à la fois avec la matière et avec la substance.

Il y a ici une distinction des plus intéressantes rarement comprise.
Esotériquement parlant, le mot "matière" ou matériel est donné à toute forme des trois mondes ; et quoique l'être humain moyen trouve difficile de comprendre que le milieu dans lequel ont lieu les processus mentaux, et celui dont sont faites toutes les formes-pensées soit "matière", vu de l'angle spirituel il en est cependant ainsi. La substance – techniquement parlant et ésotériquement comprise – est en réalité de la matière éthérique cosmique, ou ce qui forme les quatre plans supérieurs dont nos sept plans sont composés. De l'angle humain, l'aptitude à travailler avec et dans la substance éthérique cosmique démontre avant tout que le mental abstrait s'éveille et commence à impressionner le mental concret ; une intuition est une idée revêtue de substance éthérique, et dès qu'un homme répond à ces idées, il peut commencer à maîtriser les techniques de contrôle éthérique.
Tout ceci est en réalité un aspect du grand processus créateur ; les idées, émanant des plans bouddhiques d'existence – le premier ou le plus inférieur des éthers cosmiques – doivent être revêtues de matière des niveaux abstraits du plan mental, puis elles doivent être revêtues de
matière du plan mental concret, plus tard de matière de désir, et finalement, si elles vivent assez longtemps, elles assument une forme physique. Une idée venant des niveaux intuitifs de la conscience divine est une idée vraie.
Elle est remarquée ou saisie par l'homme qui possède dans son équipement de la substance de même qualité, attendu que c'est la relation magnétique entre l'homme et l'idée qui lui permet de la recevoir. Dans le grand processus créateur, l'homme doit donner forme à l'idée s'il le peut, c'est ainsi que naît l'artiste créateur, ou le créateur humanitaire, et la divine intention créatrice est ainsi secondée. Les idées peuvent cependant être mort-nées ou avorter et ainsi ne pas se manifester.

L'étudiant sait que les trois centres majeurs ont leurs correspondances dans le corps éthérique humain et sont reliés avec elles : il peut ainsi être "impressionné", ou affecté et éveillé par l'agent supérieur correspondant. Il peut être mentionné que :
1. L'énergie du centre planétaire, Shamballa, utilise le centre de la tête, le lotus aux mille pétales, quand l'homme est suffisamment développé. Ce centre est l'agent de la volonté divine dans la vie de l'homme spirituel travaillant par la Triade spirituelle. Il n'est cependant activement utile que quand l'antahkarana est construit ou en voie de construction.
2.
L'énergie du centre planétaire, la Hiérarchie, utilise le centre du coeur. Ce centre est l'agent de l'amour divin exprimant fondamentalement la volonté-de-bien ; il travaille par l'âme de l'aspirant ou du disciple individuel ; cela devient possible quand le contact avec l'âme est atteint dans une certaine mesure et que l'aspirant est en voie de devenir une personnalité imprégnée par l'âme.
3.
L'énergie du troisième centre planétaire, l'humanité, utilise le centre de la gorge. Il travaille par la personnalité intégrée et par conséquent seulement quand un degré évolutif relativement élevé a été atteint. Le Centre de la gorge ne devient créateur et spirituellement actif que lorsque l'aspiration à l'idéal a subordonné jusqu'à un certain degré la nature inférieure. Cette aspiration n'est pas nécessairement ce que le penseur orthodoxe et étroit regarde généralement comme spirituel et religieux ; il faut cependant que l'homme intégré tout entier en soit l'instrument, et qu'elle soit suffisamment vaste pour l'appeler à exprimer toute sa faculté créatrice.
Dans ce système solaire, le centre du coeur est habituellement le premier éveillé et actif ; aussitôt que ce centre vit et travaille les deux autres centres principaux peuvent commencer à s'éveiller. On peut en voir la correspondance dans le fait que la Hiérarchie est le facteur médiateur ou médian entre les centres de la tête et de la gorge planétaires, entre Shamballa et l'humanité. C'est pourquoi l'accent est mis sur le coeur dans tous les enseignements.

Deux centres sont regardés comme "agents de réception et de distribution" d'une manière unique :
1.
le centre Ajna, entre les sourcils, travaille en connexion avec les trois centres majeurs, mais principalement, à ce stade de développement humain, comme distributeur de la force de l'âme et
de l'énergie spirituelle reçues des centres du coeur et de la gorge.
2.
le centre du plexus solaire travaille en connexion avec le centre sacré et avec le centre de la base de l'épine dorsale, le centre de vie ; il travaille aussi avec tous les centres subsidiaires situés en dessous du diaphragme, rassemblant et transmuant leurs énergies, puis transmettant "ce qui a été purifié" dans le centre majeur supérieur.

Ajoutons ici que la volonté-d'être est, d'un certain point de vue, l'énergie de l'immortalité ; c'est l'énergie qui entre dans le centre de la tête et travaille par lui, tandis que la volonté-de-vivre apparaît comme instinct fondamental de conservation de soi focalisé positivement dans le centre de la base de l'épine dorsale. Ce dernier, relié à la personnalité, est étroitement uni aux désirs, et par conséquent au plexus solaire ; il y a une ligne directe d'énergie non encore reconnue, entre le centre le plus bas de l'épine dorsale et le plexus solaire ; l'autre, reliée à l'homme spirituel-divin, est étroitement unie à l'âme et par conséquent au centre du coeur.

La complication de toutes ces relations est fort difficile à saisir pour le néophyte, et cette difficulté est encore accrue par les nombreux et différents stades de développement, par les rayons distinctifs, et aussi par les nombreux énoncés et principes sur les véhicules, sur les différents plans et niveaux de conscience et d'existence planétaire. L'étudiant n'a pas à se préoccuper de tout cela. Les facteurs importants qu'il doit essayer de comprendre et sur lesquels il peut construire le temple de sa vie et son mode courant d'existence sont simplement les suivants – et ils sont les mêmes pour tous et pour chacun, quel que soit leur rayon ou leur point d'évolution :
1.
Le corps éthérique de l'homme est une partie intégrale du corps éthérique planétaire et répond à la libre distribution des nombreuses énergies en circulation.
2.
Les trois véhicules périodiques exprimant l'être humain et faisant de lui ce qu'il est – la monade, l'âme et la personnalité – sont reliés chacun aux trois centres planétaires Shamballa, la Hiérarchie et l'humanité, et par conséquent à chacun des trois centres majeurs individuels de l'homme.
3.
Les trois centres situés dans l'être humain au-dessus du diaphragme – les centres de la tête, du coeur et de la gorge – sont les organes recevant les énergies issues des trois centres planétaires. 
4.
L'agent distribuant les énergies reçues par les centres de la tête, du coeur et de la gorge, est le centre ajna situé entre les sourcils.
5.
L'agent de purification, de transmutation et de transmission des énergies de tous les centres au dessous du diaphragme, est le plexus solaire. C'est par ce centre que travaille actuellement la
majorité des êtres humains. Il est le principal centre de contrôle, à la fois de la réception et de la distribution des énergies, jusqu'au moment où le centre du coeur s'éveille et commence à contrôler la personnalité.
Il y a nécessairement beaucoup plus à dire sur les centres majeurs planétaires et humains, mais l'étudiant en a assez à méditer (j'allais presque dire débrouiller). La chose importante à garder à l'esprit concerne les relations existant :
1.
Entre les centres situés en-dessous du diaphragme et ceux qui sont situés au-dessus.
2.
Entre tous les trois centres majeurs.
3.
Entre les trois centres majeurs et les trois centres planétaires.
Il faut se représenter tout ceci en termes d'énergies circulantes et librement mobiles se répartissant à travers tout le corps éthérique de la planète, et conséquemment à travers le corps éthérique humain, sous le dessein essentiel de Shamballa, et sous la direction de la Hiérarchie.

Le sujet des relations est par conséquent le modèle de base du processus évolutif de développement dans ce système solaire-ci, le second des trois, celui du Fils, dans lequel la qualité du second aspect divin, l'amour, se perfectionne. L'homme participe à ce processus d'abord inconsciemment, pendant le long cycle de développement évolutif sous la loi des nécessités ; mais quand il devient aspirant et fait ses premiers pas sur le sentier de la maturité spirituelle, il commence à jouer un rôle crucial qu'il garde jusqu'à l'atteinte de la libération spirituelle, devenant lui-même un membre de la Hiérarchie, du cinquième règne ou règne spirituel, par la pratique du service, perfectionné dans le quatrième règne, ou règne humain.

La relation entre les quatrième et cinquième règnes s'intensifie continuellement, apportant à la famille humaine de nouveaux pouvoirs et plus de vitalité enregistrés consciemment par ses membres les plus avancés. La distribution d'énergies de la Hiérarchie constitue une série de
faits très intéressants, dont quelques-uns peuvent être brièvement signalés.
La Hiérarchie est, nous le savons, l'Ashram du Seigneur de l'Amour, Christ ; nous savons aussi que ce grand Ashram comprend les Ashrams des sept rayons, ayant chacun à son centre un Chohan ou Maître de la sagesse et chacun des sept Ashrams a lui-même un ou plusieurs ashrams subsidiaires.

Un Ashram est une source d'où émanent des impressions hiérarchiques agissant sur le monde. Ses "énergies impulsives" et ses forces incitantes sont orientées vers l'expansion de la conscience humaine par les vies magnétiques des membres du groupe vaquant à leurs devoirs, leurs obligations et responsabilités dans le monde extérieur ; il est aussi aidé par l'activité vibratoire ininterrompue des membres désincarnés de l'Ashram et par la pensée claire et unifiée, ainsi que par la connaissance convaincue de tout l'Ashram. Les débutants, comme le sont la plupart des aspirants, quoique pas tous, sont habituellement fascinés par l'Ashram. Les disciples entraînés sont absorbés par le travail à faire, et l'Ashram, comme tel, occupe peu de place dans leur pensée ; la tâche devant laquelle ils se trouvent et les besoins de l'humanité et de ceux qui doivent être aidés, les préoccupent tellement qu'ils pensent rarement à l'Ashram, ou au Maître qui en occupe le centre. Ils font partie intégrante de la conscience ashramique, et dans les anciens écrits, leur occupation consciente est appelée "l'émanation de ce qui passe à travers eux ; l'enseignement de la doctrine du coeur, force de la vérité propre ; le rayonnement de la lumière de vie née du courant nommé par le non-initié, "lumière d'amour"".
Les membres de l'Ashram constituent un canal unifié pour les nouvelles énergies pénétrant actuellement dans le monde ; ces énergies dynamiques traversent l'Ashram et entrent dans le monde des hommes ; elles ruissellent puissamment à travers le Maître au coeur de l'Ashram ;
elles se propagent à une "vitesse lumineuse" par le cercle intérieur ; elles sont apportées en bas par ceux qui forment le cercle extérieur, et cela est correct et bien ; leur jaillissement dans le monde des hommes est retardé par le débutant et le nouveau disciple, et cela n'est pas aussi bien. Elles sont retardées parce que le disciple débutant tourne le dos au monde des hommes, ayant les yeux fixés sur le but intérieur et non sur le service extérieur ; ils restent fixés sur le Maître et Ses disciples et travailleurs avancés, et non sur la masse des besoins humains.

Il est essentiel que partout les serviteurs, hommes et femmes intelligents et de bonne volonté, comprennent pleinement et clairement le travail à faire, et qu'ils transmettent le flux divin au lieu de le retarder par intérêt égoïste. Il faut pour ceci de la clairvoyance et du courage. Du courage est nécessaire pour ajuster sa vie journellement et dans toutes les circonstances aux nécessités de l'heure et au service des hommes, du courage encore pour attaquer les problèmes de la vie dans l'intérêt des autres en faisant abstraction de ses propres désirs devant l'urgence et la nécessité, puis pour persévérer dans cette voie. Cependant, beaucoup de choses encouragent le serviteur. L'humanité a maintenant atteint un développement suffisant pour comprendre nettement le plan de la Hiérarchie, que vous l'appeliez fraternité, partage, internationalisme, unité, ou ce que vous voudrez. Ceci est un sentiment réel et croissant, un phénomène généralement reconnu par les penseurs et ésotéristes du monde entier, par les gens religieux éclairés, par les hommes d'état larges d'esprit, par les industriels et hommes d'affaires à vision inclusive et à vues humanitaires, et même actuellement par l'homme de la rue. Les valeurs spirituelles émergentes sont aussi plus décisivement reconnues et l'empressement est plus grand à supprimer les obstacles au service. Les plans de Christ pour la libération de l'humanité ont atteint plus de maturité, car ils avaient dû attendre le temps où la tendance de l'aspiration humaine deviendrait plus nettement accentuée ; et l'ère nouvelle avec ses possibilités latentes peut maintenant être aperçue à l'horizon, dépouillée des voiles de l'illusion et des désirs qui l'obscurcissaient, il y a 20 ans. Tout ceci pose un devoir au disciple. Que doit-il faire ?

Le disciple doit se prendre tel qu'il est à tel moment, avec l'équipement qu'il a, et dans les circonstances données, puis il passe à la subordination de lui-même, de ses affaires et de son temps aux nécessités de l'heure, particulièrement pendant une crise dans le groupe, le pays ou le monde. S'il fait cela en pleine conscience, et ainsi oriente sa pensée vers les valeurs réelles, il découvrira qu'il est pris soin de ses affaires privées, que ses capacités s'accroissent, ses limitations s'oublient. Il entre dans les rangs de ceux qui se rendent compte des besoins du cycle en chemin, dans lequel il faut insister sur les idées et idéaux neufs et combattre pour eux, dans lequel les plans plus vastes pour le bien général doivent être compris, endossés et propagés, la vision nouvelle et plus lumineuse de la vie humaine doit être comprise et enfin réalisée, et dans lequel l'effort de tous les membres du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde doit être voué à l'allégement du fardeau de l'humanité.

Un mantram ésotérique exprime cette attitude du disciple qui s'efforce, en coopération avec d'autres, d'unir le dessein hiérarchique à l'aspiration humaine afin d'amener l'humanité plus près de son but. L'intention de la Hiérarchie est d'accroître l'aptitude des hommes à être libres pour un travail efficace avec cette "vie plus abondante" que Christ apportera, et pour lequel l'esprit de l'homme doit être libre d'approcher de la divinité et
libre aussi de choisir le chemin de cette approche. Le mantram a pour titre :
"l'affirmation du disciple". Il implique certaines reconnaissances et acceptations intérieures facilement perçues par ceux dont l'intuition est
suffisamment éveillée ; mais sa signification ne devrait pas dépasser l'aptitude de tout étudiant et penseur sincère à en saisir l'écho et à juger s'il
mérite leur effort.


Je suis une étincelle dans une grande Lumière.
Je suis un filet d'énergie aimante dans le fleuve d'amour divin.
Je suis, centrée dans l'ardente volonté de Dieu, une étincelle de la Flamme du sacrifice.
Et ainsi je demeure.
Je suis aux hommes une voie de réalisation.
Je suis une source de force pour les soutenir.
Je suis un rayon de lumière éclairant leur chemin.
Et ainsi je demeure.
Et demeurant ainsi, je reviens.
Et foule ce sentier, celui de l'homme,
Et connais les voies de Dieu.
Et ainsi je demeure.


FIN DU LIVRE