INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à G.S.S.

 

1. Le rayon de l'âme, le septième Rayon d'Ordre ou de Magie.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième Rayon de Dévotion.
3. Le rayon du corps mental, le premier Rayon de Pouvoir ou de Volonté. 
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le troisième Rayon d'Intelligence Active.

Mars 1935

Mon Frère,
J'aborde avec espoir, en raison de votre réelle sensibilité, le travail que j'entreprend avec vous. Je l'entreprends en sachant que dans ce travail en commun, nous devons procéder avec le soin voulu et une prudence certaine.
Nous devons travailler nettement et délibérément selon une technique qui aboutira à établir de solides fondations.
Vous êtes dans ce groupe pour deux raisons : premièrement, vos efforts enthousiastes et les ajustements que votre âme vous a obligé à effectuer dans votre vie journalière ont attiré mon attention et vous ont acquis un droit à un entraînement plus spécialisé et individuel. Deuxièmement, vous possédez un don bien net de guérison et il faut le cultiver car il est béni et détient pour vous le secret de votre véritable champ de service.
L'une des premières questions que vous me poseriez si nous nous trouvions face à face serait : quelle est la chose dont j'ai le plus besoin ? Que dois-je faire pour être rendu libre pour un service plus grand et pour mieux comprendre ? Je vous dirai en toute sincérité, mon frère, qu'il vous viendra une croissante expansion de conscience lorsque vous apprendrez à conserver votre énergie et à utiliser correctement votre temps. Vous êtes un bon conducteur de force et d'éléments praniques, et, à travers vous, la force de l'âme, relativement libre, peut s'écouler. Mais jusqu'à présent, cette situation ne sert qu'à intensifier les atomes de votre corps et votre tête, et à produire un violent impact sur ceux auxquels vous êtes associé. Cela prend la forme d'une domination bienveillante et vous pousse en avant au lieu d'être utilisé par vous. Il vous faut donc
apprendre à utiliser la force qui entre en vous et à la canaliser d'une manière constructive. Vous devriez vous occuper davantage de ceux que vous pouvez aider plutôt que de vos propres réactions, à la fois bonnes et mauvaises. Autour de vous, dans votre propre milieu et parmi vos familiers, se trouvent beaucoup de gens que vous pourriez aider et libérer. Toutefois, ils vous craignent et ont peur de ce que vous avez, et cela en raison de la vigueur avec laquelle vous les abordez ; ils cachent leurs véritables besoins par crainte que vous ne les abordiez avec trop de violence. Vous êtes trop occupé à formuler mentalement ce que vous savez être vrai et à énoncer d'une manière précise ce qui vous est précieux ; et par conséquent vous n'accordez pas le temps
nécessaire ni l'affection du coeur aux besoins profonds de ceux que vous rencontrez, de tous ceux que vous rencontrez, mon frère. Tous ont besoin d'amour et de compréhension ; et ils en ont plus besoin que de vérités occultes clairement formulées, aussi vraies et aussi splendides qu'elles puissent être.
Donnez-leur l'amour et la compréhension. Vous leur ferez connaître l'antique Sagesse plus tard et simplement, lorsque vous leur aurez montré que vous "demeurez en l'être spirituel".
Vous devriez maintenant consacrer un certain temps à stabiliser avec constance ce qui a été déjà acquis et à vous rapprocher doucement du cercle de vos amis. Qu'eux-mêmes se révèlent à vous ; ils le feront lorsqu'ils trouveront toujours patience, affection et douceur. L'inclusivité doit prendre la place de votre détermination de sixième rayon ; cette détermination possède en elle la
faculté de pouvoir percer, et vous avez poursuivi assez longtemps ce travail de focalisation. Votre sixième rayon vous a également donné une nature émotionnelle sensible ce qui signifie un plexus solaire fonctionnant trop activement. Vous le savez bien. La qualité de coeur doit maintenant intervenir.
Je vous en dirai davantage plus tard ; les indications ci-dessus vous donneront ce dont vous avez besoin si vous réfléchissez sérieusement à mes mots et si vous n'êtes pas irrité par ce que je vous dis. Le problème pour moi est d'entraîner chacun de vous de manière que vous puissiez servir le groupe sans séparativité et sans entraves venant de la personnalité...
Le travail de ce groupe particulier ne pourra vraiment pas commencer tant que les personnalités des membres ne seront pas subordonnées au dessein du groupe et formées à devenir de purs canaux. C'est là un vaste objectif, mon frère ; ne soyez donc pas découragé mais travaillez, vivez et avant tout aimez.

Décembre 1935


Mon Frère,
Vous avez été si peu de temps dans ce groupe que je n'ai pas l'intention (ce ne serait pas sage non plus) [5@408] de modifier maintenant le travail que je vous ai précédemment indiqué. Vous n'avez pas non plus adopté le rythme et les habitudes nécessaires. Mon intention n'est jamais d'user d'autorité et je ne demande jamais qu'on obéisse. Je ne fais que des suggestions et je laisse à l'étudiant le soin de les suivre ou non, comme il l'entend et comme sa ferveur peut le lui indiquer. Mais j'observe son travail et les résultats qu'il obtient. Puis je donc dire une chose ? Je voudrais que vous fassiez preuve d'une plus sérieuse application dans votre travail de méditation. Dans toute la mesure du possible, efforcez-vous de maintenir une efficacité régulière et journalière. Que rien, excepté ce qui est vraiment inévitable, ne vienne troubler vos moments de paix passés dans la Présence. C'est sans doute un point sur lequel vous pourriez vous discipliner avec efficacité.
Vous avez bien et rapidement saisi ce que je voulais vous dire dans mon dernier message au sujet de vos contacts avec les gens. Votre service doit être un service de contact affectueux puissant. Votre méthode doit être de leur manifester un profond intérêt, plus profond qu'un intérêt simplement de nature occulte et intellectuelle. Ce sont leurs besoins qui sont importants. L'effort pour comprendre les gens, avec leurs réticences et leurs silences, leurs faiblesses et leurs forces, leurs aspirations et leurs échecs, leur dévotion et leurs habitudes, et pour entrer dans leur conscience vous fournira l'entraînement nécessaire et vous permettra d'être plus tard un serviteur que nous, les instructeurs du côté intérieur, pouvons utiliser plus pleinement.
Vous êtes sur le "Chemin éclairé", mon frère, et votre âme vous portera jusqu'à une compréhension plus assurée et une paix mieux établie. Vous vous êtes souvent rendu compte que vous en aviez besoin.
Consacrez les mois qui viennent à une étude attentive de toutes les instructions données au groupe. Essayez d'en bien comprendre le contenu et de vous familiariser avec les buts, les objectifs de groupe et avec l'enseignement préliminaire. Tâchez de saisir avec plus d'intelligence en quoi consiste l'expérience de groupe à laquelle vous apportez votre aide. Vous êtes engagés
dans un travail de groupe et non simplement à un entraînement personnel...
L'angle individuel sous lequel ce travail est considéré n'a aucune importance, excepté dans la mesure où il peut affecter le groupe pris dans son ensemble.
C'est là un point que vous-même et plusieurs autres membres du groupe devez comprendre.
Puis-je ajouter un dernier mot, mon frère ? Visez à manifester le bonheur.
Soyez joyeux dans votre travail et votre service. Ne soyez pas si tendu, mais avancez joyeusement le long du Chemin Eclairé. Telle est la prière que je fais pour vous.

Mars 1936


Mon Frère,
La fusion avec un groupe est toujours une tâche difficile ; il en a été ainsi particulièrement dans votre cas. Je l'avais prévu, mais j'avais également vu que vous accompliriez un réel effort pour effectuer cette fusion et je n'ai pas été déçu. Vous avez pourtant encore besoin d'une plus longue période d'ajustement avant que je n'ose vous donner la méditation ou l'enseignement personnel que j'espère un jour vous donner. Cette situation n'est pas due à quelque chose que vous puissiez considérer comme un défaut, mais essentiellement à une sensibilité excessive à la stimulation de votre âme.
Dans des cas comme le vôtre, il convient de procéder avec une extrême prudence. Il y a en vous un équilibre, un rythme émotionnel et physique qui peut être très facilement détruit ; la très grande puissance de votre corps éthérique en est la raison. Votre corps vital est d'une telle force, il apporte
tellement d'énergie sur les niveaux supérieurs du plan astral et aussi en provenance du mental inférieur, qu'il détruit certains facteurs d'équilibre dans le corps physique. Ainsi donc la tâche de l'instructeur travaillant avec vous s'en trouve terriblement compliquée. Vous sentez d'une manière trop intense et, en même temps, vous vous mouvez et vous parlez avec, comme conséquence, une trop grande rapidité. Pour moi, c'est un problème véritable (cela vous surprend, mon frère ?) de savoir comment vous faire clairement comprendre le besoin de lenteur. Comment puis-je, avec la claire vision que j'ai de vous et la connaissance de vos corps plus subtils et de leur condition, vous faire également comprendre ce besoin ? Je ne puis guère faire plus que d'être très prudent en ce qui concerne la stimulation et l'attention que je vous donne, car vos réactions sont si rapides et si violentes. Il me faut considérer avec attention ce que je vous demande de faire, car les effets sont si prompts et les contacts avec mon énergie produisent si souvent en vous une stimulation exagérée et de l'excitation, qu'il en résulte de la fatigue.
La meilleure aide que je pourrais sans doute vous donner est de vous dire qu'en raison de votre combinaison de rayons et en raison de vos vies antérieures, votre intérêt est plus mental que tourné vers l'aspiration. Votre mental aigu et actif, manquant souvent d'exactitude, se lance intensément et avec grande facilité dans ce qui l'intéresse ; il est fécondé d'une manière extrêmement aisée et promet d'être plus tard à la fois puissant et constructif.
Mais en ce moment, vous ne parvenez pas à manier la force qui arrive à votre corps physique et qui est dirigée par votre mental. Venant du mental, cette force indique qu'elle est celle d'une personnalité s'intégrant rapidement ; mais comme vous ne vivez pas encore une pleine vie de service, il y a là trop de force pour vous. Lorsque vous servirez d'une manière plus réelle et plus
nette, votre problème se trouvera résolu.
Votre problème est également en grande partie celui posé par le juste emploi du temps. Lorsque vous utiliserez correctement le temps, votre vie s'ordonnera dans une large mesure et une grande partie de cette stimulation physique exagérée disparaîtra.
Mon frère de longue date, vous passez tant de temps à ce qui, de l'angle des besoins du monde et des choses vraiment fondamentales, est vain. Lorsque je dis cela, je voudrais cependant que vous vous souveniez que je ne suggère pas que vous modifiez la technique de votre existence journalière, ni que vous donniez à votre foyer ou à vos responsabilités moins de soins. Je me réfère spécialement à cette attitude intérieure à l'égard du temps que vous ne maintenez pas encore.
A quoi dans la vie donnez-vous le plus d'importance et comment puis-je illustrer ce que je veux vous dire ? Vous déclarez que vous ne parvenez pas à trouver le temps de faire correctement votre travail de méditation. Quelle en est donc la raison, mon frère ? Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de le faire chaque matin en tout premier lieu et avant le petit déjeuner, mais c'est le cas de beaucoup de gens. Pourtant, à coup sûr, si vous savez donner la priorité aux choses essentielles, vous pourriez, à un certain moment, mais tôt dans la journée, consacrer trente minutes au contact avec votre âme. L'échafaudage de votre existence journalière ne s'écroulera pas si, par exemple, vous ne répondez pas au téléphone pendant cette période et si vous vous octroyez un moment de quiétude, confiant à quelqu'un d'autre le soin de s'occuper du téléphone. Vous avez besoin de réviser votre échelle des valeurs.
En ce qui concerne votre méditation, je vais vous en donner une qui est très courte. Je veux vous demander aussi de ne plus méditer dans la tête et, pendant un temps, de méditer dans le coeur, vous souvenant que le centre cardiaque se trouve entre les omoplates et non dans le coeur physique.
Toutefois, ne vous laissez pas aller à penser aux centres ou aux endroits où ils se trouvent. Cessez simplement de penser avec intensité et centrez votre conscience plus bas, dans la partie supérieure du corps. N'analysez pas trop la situation, ni l'endroit, ni la raison, ni le pourquoi. Faites simplement ce que je vous demande, sachant que, peut-être, je peux savoir un peu plus de choses que vous.
1. Imaginez que vous êtes l'âme, que vous utilisez l'homme inférieur comme un instrument.
2. Imaginez l'âme travaillant au moyen du centre d'amour de votre être et le vitalisant. Ensuite, détendez-vous et laissez-vous absorber dans la conscience de l'âme qui est l'amour. Que l'amour soit la note-clé de votre méditation.
3. Ensuite, déversez votre amour :
a. Sur votre entourage familial immédiat.
b. Sur tous ceux qui font partie de votre vie sociale.
c. Sur vos frères de groupe.
d. Sur le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde.
e. Sur le monde.
Vous observerez que cet exercice implique, éclairé par l'amour, que la conscience soit fermement installée dans l'imagination. Faites-le dans l'ordre prévu, calmement, nettement, sans vous presser.
4. Ensuite, pendant six mois, réfléchissez à l'une des pensées-semence qui suivent :
- Premier mois : Amour – "Je foule le Chemin de l'Amour. Cet Amour illumine ma vie."
- Deuxième mois : Compréhension – "Le Chemin de l'Amour est le Chemin éclairé."
- Troisième mois : Intégration – "Le chemin de l'Amour conduit à la Présence du Soi. Ce Soi est moi-même."
- Quatrième mois : Contact – "Je vois cette Présence comme étant moi-même. Je me fonds moi-même dans la Lumière."
- Cinquième mois : Service – "Les fils des hommes doivent tous être amenés à fouler le Chemin de l'Amour."
- Sixième mois : Le Plan – "Le Plan pour l'homme a trois grands buts. La révélation de l'Amour ; l'illumination du mental ; l'évocation de la volonté."
Toutefois, la principale tâche que je vous assigne sera difficile à exécuter ; mais je vous demande instamment de l'accomplir, dans l'intérêt de votre propre développement et, par-dessus tout, pour votre croissance et votre service, à la fois au monde et à vos frères de groupe.
Parlez peu et efforcez-vous de travailler chaque jour selon un programme net et déterminé, apprenant ainsi à organiser votre temps pour en tirer le meilleur profit et vous donner plus de temps pour le service et de calmes réflexions. Soyez lent dans vos paroles, dans vos mouvements, dans vos décisions, lent aussi à vous former une opinion.
Ce groupe de serviteurs a beaucoup de travail à accomplir, mais je ne peux pas commencer à utiliser ce groupe tant que certains ajustements n'auront pas été effectués dans les personnalités. Faites de rapides progrès, mon frère, en procédant par de lents stades.

Octobre 1937


Mon Frère,
En vous étudiant, il m'a semblé que vous pourriez de nouveau commencer à méditer d'une façon simple. Mais ne manifestez aucune intensité ; vous devriez seulement adopter une attitude de calme réflexion, qui est la méditation. Ne pratiquez aucun exercice de respiration d'aucune sorte, mais seulement la simple formule de reconnaissance de l'âme qui aspire à la présence de Dieu et à l'amour spirituel.
1. Pensez à vous comme à un enfant de Dieu, aimé du Père, et une partie de sa Vie.
2. Consacrez-vous, comme personnalité, au service de votre prochain, service qui est celui de l'amour et de Dieu.
3. Ensuite, réfléchissez calmement, paisiblement et avec bonheur sur l'une des pensées-semence, en en choisissant une pour chaque mois, telles qu'elles sont indiquées dans mon précédent message. Cette fois, cependant, utilisez le mot "amitié" au cours du troisième mois au lieu
du mot "intégration".
Je vais vous indiquer les rayons qui gouvernent l'équipement de votre vie, mais je vous prie de ne pas laisser votre mental les analyser ; en effet, je ne désire pas du tout que vous focalisiez votre attention sur les véhicules à travers lesquels votre âme cherche à s'exprimer. Je les énonce simplement, afin de vous fournir cette information comme je l'ai fournie à vos frères de groupe.
Donc, consacrez chaque jour dix minutes, et pas davantage à de calmes considérations comme faisant partie de la méditation assignée. Après les six mois, nous verrons alors ce qui s'est passé et ce qui est possible. Voici l'énoncé relatif à vos rayons :
1. Le rayon de l'âme, le septième Rayon d'Ordre ou de Magie.
2. Le rayon de la personnalité, le sixième Rayon de Dévotion.
3. Le rayon du corps mental, le premier Rayon de Pouvoir ou de Volonté. D'où vient la facilité avec laquelle vous pouvez amener l'énergie.
4. Le rayon du corps astral, le sixième Rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le troisième Rayon d'Intelligence Active.

Mars 1938


Mon Frère,
Au cours des six mois qui viennent, nous devons décider si vous êtes capable de faire face ou non au travail que nous projetons. Si, à la fin de cette période d'étude, il apparaît évident que vous ne devriez en aucune façon prendre part à ce travail, alors, dans l'intérêt de l'intégrité du groupe et de son projet d'entreprendre une oeuvre de guérison, il sera nécessaire que vous vous retiriez. Du point de vue karmique, un rapport existe entre vous et moi et ce groupe d'aspirants ; au point de vue sensibilité, vous êtes à la hauteur de la tâche ; en ce qui concerne l'aspiration, vous désirez accomplir ce travail. Où donc se trouve la difficulté ? Quelle est la cause de cette intensification
excessive du système glandulaire ?
Trois facteurs interviennent dans la réponse. Je vais vous les exposer avec franchise, vous laissant libre d'accepter ou de rejeter mes suggestions, comme bon vous semble.
Premièrement, (et avant toute autre chose) une attitude intense à l'égard de la vie. Vous vivez toujours dans un état de tension. De semblables états se manifestent et doivent se manifester chez tous les disciples, car c'est en de tels moments critiques que la véritable croissance apparaît et que les véritables décisions sont prises. Même lorsque vous vous amusez, vous êtes tendu. Si
vous le vouliez, vous pourriez apprendre à vous relaxer, mais vous ne cherchez vraiment pas à le faire, et la question se pose de savoir si vous seriez disposé à pratiquer cette relaxation même si vous saviez comment vous y prendre.
Deuxièmement, vous êtes incapable d'éliminer ce qui n'est pas essentiel dans votre vie journalière. Vous accomplissez tant de choses que vous n'avez pas besoin de faire, et vous ne parvenez pas à comprendre que, sans doute, cela n'a vraiment aucune importance qu'elles soient faites ou non. Si vous voulez opérer un jour comme disciple, une des choses qu'il vous faut surtout apprendre est le sens des valeurs spirituelles. Si vous parvenez à apprendre cette leçon, vous vous occuperez alors des choses importantes et durables et non des activités éphémères qui ne vous rapportent rien de réel.
Troisièmement, dans la vie vous prenez beaucoup de choses trop au sérieux, par exemple le travail de ce groupe. Vous y pensez d'une manière trop intense ; vous faites preuve, à l'égard du travail de groupe, des choses de votre vie quotidienne et de vos problèmes domestiques, comme de tout ce qui vous intéresse dans la vie, d'une attitude beaucoup trop sérieuse. Il y a deux choses que tout disciple doit apprendre un jour ou l'autre, mon frère. L'une est de cultiver l'art de ne pas se prendre trop au sérieux et l'autre est de développer un sens d'humour, un sens d'humour réel, non forcé, une capacité de rire de soi même et avec le monde. C'est là une de ces compensations offertes à ceux qui peuvent parvenir à travailler dans la lumière sur le plan mental. Lorsque vous pourrez le faire, la tension constante dans laquelle vous travaillez se corrigera
d'elle-même.
Comment donc, mon frère, se produit cette tension en vous ? Elle est basée sur votre capacité intérieure inhérente de contacter les niveaux de l'âme et ainsi d'être ouvert à l'influx de la force de l'âme. Les divers centres sont ainsi nourris de vie et d'énergie et, à leur tour, ils poussent le système glandulaire à être actif. Cependant, lorsque l'énergie spirituelle n'est pas correctement utilisée, elle se trouve "mise en veilleuse" dans les centres (si je puis utiliser une expression aussi inadéquate) et les résultats en sont mauvais. Votre centre de la gorge et votre plexus solaire reçoivent la plus grande partie de cette énergie, d'où votre activité excessive sur le plan physique et votre surexcitation nerveuse, d'où également votre tendance, par la voie du centre de la gorge, à trop parler lorsque vous devez vous exprimer. Le centre cardiaque et le centre se trouvant entre les sourcils devraient recevoir davantage de cette énergie ; ainsi pourrait être équilibré le système endocrinien et se manifester une plus grande liberté à servir d'une manière spontanée. Quels sont donc les aspects de votre vie qui pourraient recevoir cette force spirituelle ? Où pouvez-vous servir
spirituellement et libérer ainsi cette énergie spirituelle mise en service ? C'est bien de l'énergie que nous traitons ici, lorsque nous servons et nous vivons, et cette énergie spirituelle doit être utilisée en vue de l'amélioration du groupe et afin de satisfaire les conditions de groupe. Je ne me réfère pas ici à ce groupe en particulier mais à tous les groupes, à toute juste activité de groupe qui peut se présenter sur votre chemin. Comment pouvez-vous utiliser cette force pour le service et de manière qu'elle ne s'accumule pas, mais qu'elle soit employée à servir un dessein spirituel ? C'est là votre problème ; c'est une question majeure qui se pose à de nombreux disciples.
Vous avez souvent dit que vous connaissiez si peu de chose, que vous avez été obligé d'avancer trop vite et que le fond de vos connaissances n'est pas étendu. Mais pendant de nombreuses années vous avez été au courant de mon travail et, en dépit de tout ce que vous pensez, vous possédez la capacité mentale et les loisirs (si vous savez organiser votre vie) nécessaires à la lecture et à l'étude. Mais c'est pour vous chose difficile n'est-ce pas ? Le chemin du disciple, frère de longue date, n'est pourtant jamais un chemin facile. La tension dont vous souffrez aurait pu être largement compensée par une vie plus calme de lecture, de douces pensées, d'activités organisées, de silence et de refus de s'occuper des choses non-essentielles, ces choses que d'autres peuvent accomplir tout aussi bien que vous, ou par la capacité de supporter que certaines choses ne soient pas faites.
Je vous ai ainsi écrit en toute franchise. Je cherche en effet à vous libérer de votre présent état et à vous permettre de rendre un service plus grand, à améliorer votre état de santé et à vous amener à une joie plus vraie. Je cherche à ce que vous deveniez un calme centre de force spirituelle. Je voudrais vous voir réorganiser votre vie d'une manière qui vous permette de manifester le calme par lequel la force peut s'écouler de vous vers ceux que vous aimez et
ceux avec qui vous prenez contact. Pouvez-vous prendre le temps nécessaire de saisir au moins le dessein de ces recommandations ? Pouvez-vous faire l'effort d'en tirer profit ?
Une autre origine de vos difficultés se trouve dans votre corps astral de sixième rayon (le rayon de l'idéalisme, de la dévotion fanatique) ; ce rayon produit un réel manque d'équilibre, une attention exagérée accordée aux détails des processus, une dévotion exagérée à ces détails qui provient de la satisfaction émotionnelle que fournit cette attention. Cette situation provoque une incapacité de comprendre les problèmes les plus vastes en cause et de procéder avec douceur le long du Chemin. Votre nature mentale de premier rayon peut contrebalancer cette influence si vous lui donnez la chance et si vous vivez davantage dans votre mental et moins dans vos sentiments et vos réactions émotionnelles. Votre corps physique de troisième rayon vous pousse à une grande activité physique, telle que des mouvements rapides et une vive élocution ; il vous astreint à travailler tout le temps à quelque chose, souvent à quelque chose ne produisant aucun bon résultat et sans proportion avec le travail que vous y consacrez.
De toute façon, mon frère, efforçons-nous de nouveau à travailler ensemble et à garder en même temps l'équilibre émotionnel ; le résultat en sera un meilleur équilibre de votre système glandulaire. Ce résultat serait plus facilement acquis si vous aviez une vie régulière et organisée, si vous
imprimiez à vos mouvements une plus grande douceur, si vous parliez moins et si vous vous efforciez de vous polariser dans votre nature mentale.
Je vous demande de faire chaque jour une certaine méditation, régulièrement et en y apportant délibérément un manque d'intensité que vous pousserez presque jusqu'au point d'un manque d'intérêt. Suivez la formule et ne vous occupez pas des résultats. Ils viendront automatiquement, même si vous ne vous en rendez pas compte. Réfléchissez à ce que je vous dis et satisfaites
aux besoins du groupe.


NOTE : G.S.S. a démissionné, avec le plein accord du Tibétain. La tension provenant des activités du groupe s'est avérée trop forte pour cette personne.
Elle reprendra sa place au cours d'une prochaine existence.