INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à P.G.C.

1. Le rayon égoïque, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.
3. Le rayon du corps mental, le cinquième Rayon de Science concrète.
4. Le rayon du corps astral, le sixième rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre ou de Magie.


Janvier 1936


Mon Frère,
Comme je commence à travailler avec vous, je cherche tout d'abord à rendre deux choses bien claires. Je ne vous demande nullement une obéissance aveugle. On ne la demande pas d'un vrai disciple, car telle n'est pas la manière de procéder. Soyez-en heureux. Mais je recherche le signe d'une expérience spirituelle qui constituera, pendant un temps suffisant, une épreuve sincère des
choses qui ne vont pas à l'encontre de votre intuition croissante. Vous-même, vous devenez de plus en plus conscient du fait que votre indépendance spirituelle (l'une de vos plus précieuses qualités) peut prendre trop d'importance et devenir en quelque sorte une entrave. Vous jugez sainement et clairement, mais vous ne parvenez cependant pas à reconnaître le fait que votre
personnalité n'est pas encore un canal bien pur ; de même, votre alignement et votre ajustement intérieur au regard de l'âme ne sont pas encore parfaits. Il y a une chance, n'est-ce pas mon frère, que votre constante réaction contre le fait de recevoir une aide extérieure puisse s'opposer à votre progrès. Votre extrême prudence, si vous l'exagérez encore, peut vous conduire à un esprit d'isolement et de séparativité pouvant être profondément désastreux pour les véritables
idéaux spirituels qui émergent.
Il y a toujours des gens que vous pouvez aider et stimuler et que vous pouvez aider dans le développement de leur conscience. C'est ce que vous vous efforcez de faire, car vous servez toujours. Mais il y a également ceux qui, en temps et lieux voulus, peuvent vous donner ce dont vous avez besoin pour faire ce qui est votre prochain pas sur le Sentier. Je peux vous le donner si vous consentez à procéder avec moi, pendant un an environ, à certaines expériences et à accepter que je vous parle avec la plus entière franchise. Pouvez-vous, au cours de ces expériences, rester absolument fidèle aux instructions qui vous sont données ? Vous pouvez abandonner à n'importe quel moment. Il ne vous est pas demandé de faire preuve à mon égard d'aucune dévotion fondée sur la personnalité. Il ne vous sera pas demandé de faire quoi que ce soit que je n'aurais, à un moment quelconque, cherché à justifier et dont je n'aurais pas indiqué les buts. Mais tant que vous travaillerez dans mon groupe, n'accepterez-vous pas de suivre mes instructions et de vous abstenir de critiques et de conjectures de caractère trop analytique, jusqu'à ce que j'ai eu le temps de vous démontrer la valeur de ce que je cherche à faire ?
Donnez-moi deux années, mon frère, et alors vous pourrez vraiment évaluer ce que moi-même et le groupe pouvons vous donner.
J'ai cherché à vous intégrer au travail de mon groupe pour plusieurs raisons. La première est que votre type de mental serait utile au groupe et que vous pouvez m'aider par votre capacité d'enseigner ; vous avez en effet une bonne formation universitaire de cet art divin et vos connaissances sont plus étendues que celles de vos camarades, les autres membres du groupe ; et I.S.G.L. est plus versé dans la psychologie qu'aucun de vous. Vos questions et les notes que vous pouvez éventuellement rédiger seront intéressantes pour le groupe.
Deuxièmement, si vous consentez à abandonner votre attitude d'isolement mental (fondé en quelque sorte sur la crainte, crainte de perdre du temps en prenant la responsabilité des erreurs mentales commises par d'autres), l'identification requise par le groupe élargirait considérablement votre compréhension. Lisez ce que je dis, dans les instructions générales, relativement à cette entreprise de groupe, et cherchez à y coopérer, du moins pendant un certain temps. La valeur du travail de groupe peut même en ce qui concerne les résultats, dépasser celle de l'enseignement que je pourrais vous donner. Dans le Nouvel Age, très proche, tout vrai travail sera un travail de
groupe, l'individu étant subordonné au bien du groupe. Vous avez encore à vous identifier ainsi. Les membres des nouveaux groupes ont à apprendre à s'identifier à l'aspiration subjective et au but de groupe, mais non pas avec l'organisation qui est toujours maintenue à l'arrière plan. Cela ne sera pas facile pour vous. Les groupes, comme les individus, fonctionnent en démontrant trois
aspects particuliers ; celui de l'organisation extérieurement active est bien connu ; c'est le second aspect, celui de l'inclusivité de groupe qu'il faut que vous appreniez et avec lequel vous devez vous identifier.
Je vais maintenant vous donner le travail de méditation que je voudrais que vous fassiez, mon frère de longue date. Pendant six mois, cessez l'exercice de respiration que vous appelez la respiration abdominale ; il vitalise surtout les centres se trouvant au-dessous du diaphragme ; il est intéressant de noter que chez vous c'est le centre à la base de la colonne vertébrale qui est vitalisé (...)
Je cherche à éveiller votre imagination créatrice et à libérer votre sens de force spécialisée dans certaines régions.
Le désir de votre ami et compagnon de travail, le Tibétain, est que la lumière brille sur votre chemin et vous conduise à une utilité croissante.

Juin 1936


Mon Frère,
Vous êtes une âme de second rayon et une personnalité de septième rayon.
Cette personnalité de septième rayon vous permet de travailler activement de bien des façons sur le plan physique, unissant la réalité subjective et la forme extérieure. Le sentiment que vous ressentez qu'il existe en vous une activité de cinquième rayon provient du fait que c'était là le rayon de votre personnalité dans votre dernière vie et que c'est pour vous, par conséquent, la
ligne de moindre résistance.
Je voudrais tout d'abord, mon frère, vous remercier de la façon dont vous avez entrepris ce travail et de la coopération que vous manifestez en essayant de faire fusionner subjectivement le groupe. Vous avez accompli un bon et difficile travail, et bien que je sache que vous ne recherchez pas de félicitations, il est bon que vous sachiez que vos efforts ont porté des fruits.
Travailler avec mon groupe n'est, en aucune façon, chose facile. Des six membres qui travaillent actuellement dans ce groupe, cinq sont des égos de second rayon. Le fait est intéressant car il indique une capacité dominante du groupe à guérir et à enseigner, et ce sont là, en définitive, vos deux objectifs principaux. Ce fait doit être saisi et compris. L'objectif n'est pas nécessairement
la guérison physique. Actuellement, la forme de guérison la plus élevée possible est celle d'ordre psychologique ; bien entendu, elle produit des résultats physiques. Lorsqu'un guérisseur peut combiner en lui ces deux champs d'activité et produire cette synthèse psychologique et par conséquent la guérison physique, alors beaucoup de choses deviennent possibles.
On trouve aussi dans le groupe trois lignes de force de sixième rayon ; elles provoquent la tendance à aller vers le succès final, mais aussi la tendance vers le fanatisme. Il faut y prendre garde car, pour des disciples à l'entraînement, le fanatisme n'est pas à souhaiter. Dans cette brève analyse des forces des rayons présentes dans le groupe, vous devriez trouver des points de contact. Le problème offert par deux de vos condisciples, bien qu'assez différent, présente de nombreuses ressemblances sous l'angle de l'âme. Puis-je ajouter ici que le point d'évolution des disciples et leur position sur le Sentier du Discipulat restent absolument entre eux, entre leur propre âme et moi-même et qu'il ne doit pas être l'objet de l'attention de qui que ce soit d'autre. De la part des personnalités, cette attention serait une spéculation absolument vaine. J'ai appelé votre attention sur ces questions de relations uniquement en raison de l'importance qu'elles ont pour l'intégration du groupe.
Je ne modifierai pas en ce moment votre travail de méditation. Il faut du temps pour établir un rythme par la méditation ; vous n'y avez pas travaillé suffisamment longtemps pour obtenir les résultats que vous attendez. Le rythme que je voudrais voir s'établir ne s'est pas encore manifesté et vous  pouvez continuer ces exercices sans danger. Efforcez-vous de clarifier et
d'approfondir l'alignement entre la personnalité et l'âme.

Janvier 1937


Mon Frère,
Au cours de ces six derniers mois, vous avez travaillé dur, et bien que vous n'ayez pas besoin de félicitations, vous vous êtes montré étonnamment désintéressé. Je voulais que vous sachiez que je l'ai remarqué. Vous avez travaillé subjectivement et assidûment à produire une harmonie et une
compréhension de groupe ; vous vous êtes efforcé consciemment de faire agir la force de votre second rayon sur la question de l'intégration de groupe. En le faisant, vous vous êtes mis au diapason d'un problème qui est d'une importance vitale pour celui-ci. Ce groupe de disciples (affilié à mon Ashram) ne peut commencer à faire son véritable service tant que ses membres individuels ne fonctionneront pas en une unité que rien ne peut rompre. Le problème consiste à faciliter subjectivement ce processus, avec une véritable impersonnalité. Tant de disciples ont tendance à utiliser leur mental concret par rapport à ces relations, et ils finissent ainsi souvent par troubler le rythme de ce processus.
Les seules choses nécessaires sont l'amour, la compréhension et de nouveau l'amour, suivi du silence. Votre tentative de le faire a été un succès. Poursuivez ainsi et conservez toujours un esprit attentif de manière à garder le haut degré que vous avez atteint.
Il y a beaucoup à faire au cours de l'année qui vient ; il faut aborder cette tâche de l'angle du contact de l'âme et la poursuivre avec efficacité sur le plan physique. Il y a un point auquel je vous demande de travailler au cours des prochains mois car il constitue pour vous le prochain pas sur le Sentier du Discipulat.
Cherchez chaque matin (avant de commencer le travail du jour) à établir avec votre âme un contact si dynamique que la sagesse et le pouvoir dont vous devenez conscient, et la pureté du canal ainsi ouvert, se manifesteront en vous tout au long des activités de la journée sans qu'il soit
continuellement nécessaire de se souvenir de la nécessité de garder le contact.
C'est là un des premiers pas vers la plus nouvelle conception d'Etre. Tant de gens peinent à la tâche d'être disciples. A un certain stade, c'est juste et même nécessaire ; mais il faut que cela soit suivi d'un contact rythmique, conscient et dynamique chaque vingt-quatre heures. Ainsi, l'élan donné devrait suffire à vous porter au cours de toute votre vie de service. Il vous faut recharger vos forces une fois par jour ; si le travail est convenablement fait il devrait suffire.
Vos autres points de contact journalier ne sont pas destinés à vous aider personnellement ni à être pour vous une source de réconfort spirituel ; je me réfère aux moments où vous vous mettez au diapason de la vie plus vaste de la Hiérarchie et du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Je voudrais que vous vous en souveniez. Comment allez-vous donc faire cette approche en vue d'une stimulation dynamique ? C'est là votre problème le plus urgent et, afin de vous aider je vous suggère la méditation suivante :
1. Alignement atteint consciemment et aussi rapidement que possible.
2. Ensuite, en vos propres mots et maintenant le mental fermement dans la lumière tout en vous centralisant aussi haut dans la tête que possible offrez-vous à l'âme afin d'être rechargé par elle.
3. Faites ensuite trois minutes (c'est un temps déjà assez long, mon frère) de silence complet, maintenant, si vous le pouvez, la conscience immobile. La recharge de lumière et de force spirituelles peut alors se faire. Comment ? Elle est faite par l'âme, votre soi véritable vous
accueillant, vous sa personnalité, en elle-même ; c'est un processus d'identification auquel vous devez vous efforcer de parvenir. C'est ce que les mystiques de l'église catholique appellent la "paix véritable de l'union".
4. A cela doit succéder un moment où vous cherchez à réaliser que ce que l'âme a fait est une chose réelle. Ceci implique que les processus mentaux reprennent leur activité.
5. Ensuite, utilisant l'imagination créatrice, faites descendre cette électrification (si je puis utiliser ce terme), cette stimulation et cette illumination dans le corps émotionnel, le purifiant ainsi et
vous efforçant de dissiper ses mirages. Que cela soit fait à travers tout le corps astral.
6. Considérez-vous ensuite, dans la conscience du cerveau physique, recevant consciemment la force et la sagesse dont vous avez besoin pour le service.
Allez ensuite vers vos activités et votre service, comptant obtenir des résultats et les attendant.

Octobre 1937


Le caractère investigateur de votre mental est pour le groupe, mon frère, un actif certain ; toutefois, s'il se manifeste sous la forme du trouble, du doute ou de la critique intellectuelle, il peut introduire une force destructive. Utilisez la connaissance que vous avez dans le but d'insister sur les faits dont vous êtes certain. Prenez une ferme position en ce qui concerne les certitudes de base et rappelez-vous que, dans la synthèse des complexités apparemment contradictoires, la lumière en fin de compte se fera jour. Par conséquent, mon frère, puis-je faire autre chose que de vous dire d'attendre avec patience ?
S'appliquant à l'entraînement occulte, l'ancienne maxime suivant laquelle "un peu de connaissance est une chose dangereuse" demeure profondément vraie.
Sur le Sentier conduisant à l'omniscience, abondent les pièges et les difficultés.
N'avez-vous jamais été frappé par les complexités qui confrontent les Grands Etres Qui s'occupent d'une humanité constamment changeante ? Les principes demeurent éternellement les mêmes ; mais les techniques et les modes de présentation sont modifiés à chaque cycle car l'équipement humain de réception se modifie et s'améliore constamment. Cette amélioration ne signifie pas nécessairement que les élèves soient plus faciles ; c'est souvent le contraire.
L'Instructeur doit non seulement enseigner les vérités anciennes d'une façon nouvelle mais, souvent, il doit aussi contrebalancer les habitudes bien établies de pensée et l'impatience d'un mental assoiffé.
- Premier mois : L'emploi des mains dans la guérison.
- Deuxième mois : La pratique de la patience dans le diagnostic.
- Troisième mois : Le facteur temps dans la guérison.
- Quatrième mois : L'"abstraction occulte" de la personnalité dans la guérison.
- Cinquième mois : La reconnaissance du karma dans la guérison.
- Sixième mois : L'influence de l'amour dans la guérison.
Je suggère que chaque mois, après avoir réfléchi à l'un de ces thèmes, vous fassiez un résumé concis de vos conclusions.

Mars 1938


Frère de longue date,
Je vous demande de regarder en arrière, avec l'oeil de la perception spirituelle intérieure, et de considérer les huit dernières années ; vous provoquerez ainsi la reconnaissance du fait que durant cette période il vous est advenu trois choses :
1. Votre orientation vers la réalité a été stabilisée ; vous êtes nettement tourné vers votre but et rien ne peut vous en détourner. Votre progrès peut être ralenti par les circonstances et par la fragilité humaine, mais rien ne peut l'arrêter.
2. Les choses qui dépendent de la personnalité (pour vous-même ou pour les autres) ont perdu de leur importance fondamentale ; vous avez acquis une "divine méfiance" du petit soi et de ses attitudes. Il y a huit ans, vous étiez si sûr de la justesse de votre point de vue, particulièrement en ce qui concerne les activités de votre vie et votre entraînement.
3. Le sens de l'attente patiente, à l'égard de ceux qui vous touchent de près, de vos clients, de vos condisciples et de moi-même, commence à se développer considérablement en vous ; c'est là une des premières leçons qu'un disciple doit apprendre.
Les implications de ces trois développements et leurs effets sur votre vie journalière, à votre bureau, chez vous, dans votre milieu et dans le groupe sont maintenant précis, et je voudrais vous le rappeler. Vous trouverez en vous même la raison pour laquelle j'ai attiré votre attention sur ces étapes de votre progrès. Il est d'un intérêt réel pour le disciple de récapituler parfois ses réalisations et de les accepter.
De semblables moments de reconnaissance et de conclusions aboutissent toujours à un nouveau cycle, et c'est dans un nouveau cycle que vous entrez maintenant. Préparez-vous donc à la fois pour une vision plus profonde et pour un nouveau cycle d'épreuve. Vous pourriez me demander, mon frère, en quoi devrait consister une telle précaution. Dans votre cas, ce devrait être une
attitude fermement "maintenue en l'être spirituel" ; en ce qui vous concerne et en raison des affiliations de rayon, cela signifie se tenir dans le rayonnement de l'amour, amour qui ne faiblit pas et qui ne permet à aucune réaction de la personnalité de l'altérer. Je me réfère ici à l'amour et à la patience de l'âme et non pas à l'une des expressions émotionnelles d'un corps astral bien développé tel que celui que vous avez certainement. Un semblable corps astral, dûment discipliné, devient un canal pour l'âme ; pour le groupe, il est un actif certain et d'une grande utilité.
Je vous ai déjà donné certaines pensées-semence devant servir de point de départ à vos méditations. Je l'ai fait avec, à l'esprit, un dessein à longue portée.
On considère souvent la méditation comme le moyen d'établir le contact avec l'âme. Cependant, on oublie souvent que ce contact est amené très fréquemment par une attitude intérieure réfléchie du mental, par une vie consacrée au service et au désintéressement, et par la détermination de
discipliner la nature inférieure de manière qu'elle devienne un véritable canal pour l'âme. Lorsque ces trois méthodes de développement sont pleinement pratiquées et se transforment en une tendance générale de la vie ou en habitudes permanentes, la méditation peut revêtir un autre genre d'utilité et servir de technique pour le développement de l'intuition et pour la solution des
problèmes de groupe. C'est vers cet emploi de la méditation que je cherche à diriger votre attention et c'est ce but que j'avais à l'esprit lorsque je choisissais les pensées-semence que je vous ai déjà données cette année. Je vous demande maintenant de consacrer vos réflexions méditatives aux six questions suivantes, fondées sur ces pensées-semence et d'y répondre ; prenez-en une par mois, pendant six mois :
1. Pourquoi les mains sont-elles les centres de distribution pour la guérison, et que symbolisent-elles ?
2. Quels sont les trois principaux aspects devant être considérés dans tout véritable diagnostic ?
3. Quel est le corps qu'affecte surtout le facteur temps et pour quelle raison ?
4. "L'abstraction occulte", relativement au patient, se manifeste dans deux directions. Quelles sont ces deux directions ? Quel est l'objet de cet abstraction ?
5. Pensez-vous que le karma d'un homme doive inévitablement conduire toujours à la guérison physique dans cette incarnation particulière ?
6. Quel aspect de l'amour le guérisseur utilise-t-il lorsqu'il traite un patient ?
Vous découvrirez que ces questions présentent un intérêt captivant et qu'elles méritent toute votre attention en tant que travail préparatoire à votre future activité de guérisseur, activité dans laquelle vous devez vous préparer à prendre une part importante. J'espère que nous pourrons bientôt commencer ce travail de groupe si ce dernier poursuit son travail d'intégration et apprend ce qu'est vraiment un esprit calme, exempt de critiques, de doutes inopportuns et allant vers les autres avec amour.
Je vais maintenant vous indiquer la nature des cinq rayons qui vous conditionnent actuellement. Dans une certaine mesure, vous en connaissez déjà deux, votre âme de second rayon et votre personnalité de septième rayon. Sous bien des rapports, vous en connaissez davantage au sujet du rayon de votre âme qui vous conditionne que vous n'en connaissez au sujet de votre personnalité de septième rayon. La connaissance de ce dernier rayon doit vous venir par l'intermédiaire de l'art de guérir, et c'est à juste titre que votre âme a conduit votre personnalité dans la direction de cette activité.
Votre corps mental est sur le cinquième rayon. Il s'agit là nettement de ce que je pourrais appeler un "reste" de la personnalité de cinquième rayon dans laquelle vous fonctionniez dans votre incarnation précédente. Ce mental de cinquième rayon vous donne une nature curieuse, portée à l'investigation qui
est l'une de vos caractéristiques les plus remarquables, ce qui est de grande valeur lorsque l'investigation est correctement utilisée ; mais c'est un problème difficile et un obstacle à l'influx de la lumière de l'âme lorsqu'elle prend des proportions exagérées. Il y a huit ans, elle présentait cette exagération.
Votre corps astral est sur le sixième rayon ; c'est un des éléments de la liaison si étroite entre vous et plusieurs de vos condisciples. Ainsi que vous l'avez noté, vos deux principaux rayons sont les mêmes que ceux de R.S.W.
Vous voyez donc combien est importante la part que vous pouvez jouer dans sa vie, si la force ou l'influence qui se déverse à travers vous, par la voie de votre nature émotionnelle, est dirigée d'une manière appropriée par votre âme. Etant sur la même ligne d'énergie que l'âme, 2-4-6, on trouve une ligne de moindre résistance pour la force de l'âme.
Votre corps physique est sur le septième rayon. Ceci devrait faciliter l'expression du dessein de votre personnalité sur le plan physique. Par conséquent, faisant face à vous-même, vous devez considérer les rayons suivants :
1. Le rayon égoïque, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.
3. Le rayon du corps mental, le cinquième Rayon de Science concrète.
4. Le rayon du corps astral, le sixième rayon de Dévotion.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre ou de Magie.
Les étudiants ont intérêt à rechercher quels sont les rayons qui ne sont pas représentés dans l'équipement de leur personnalité. J'attire particulièrement votre attention sur ce point ainsi que sur les implications provenant du fait que les trois rayons de vos trois corps correspondent, dans l'ordre, aux trois plans des trois mondes où évolue votre personnalité.

Novembre 1938


Mon Frère,
Je commencerai ces instructions en vous exprimant ma gratitude pour la fermeté avec laquelle vous avez évoqué l'intégration si nécessaire du groupe.
Vous avez bien servi le groupe, même si vous-même ne le réalisez pas ; mais, moi, j'ai vu et je sais. Ce n'est pas souvent que j'interromps mes nombreuses activités pour faire savoir à un disciple qu'il a bien travaillé. Je le fais pourtant aujourd'hui, délibérément.
Le groupe devrait commencer, vers la fin de l'automne, son service de guérison. A cette époque, tous les membres auront assimilé et saisi les points essentiels du travail de groupe. Vous serez encore plus réceptif à mes suggestions que vous ne l'avez été, car vous vous êtes mis avec énergie à la tâche consistant à me donner votre assentiment spirituel. C'était là pour vous
chose difficile car vous avez un tempérament porté à l'analyse. Mais vous pouvez maintenant recevoir l'enseignement avec un assentiment sensible et aussi avec une intégrité spirituelle qu'il vous aurait été, il y a sept ans, absolument impossible de manifester. Veillez à ne pas perdre ces qualités.
Mon frère, j'attire votre attention sur un problème important que je vous présente sous forme de question. Les réunions de groupe apparaissent souvent comme peu désirables aux disciples dans les premiers stades de leur travail en commun. Elles ne servent que pour stimuler les réactions de la personnalité.
Comment le groupe, comme unité, peut-il se réunir en vue du futur travail de guérison ? Cette question nécessitera de votre part un examen attentif, et je vous demande de réfléchir aux possibilités suivantes :
1. Le groupe pourrait se réunir à certaines heures et certains jours fixés d'avance, les membres s'isolant là où ils se trouvent et effectuant le travail prescrit.
2. Le groupe pourrait accomplir son travail le matin, au moment de la méditation matinale, chaque membre étant à sa propre place, sachant que sur les plans intérieurs le facteur temps ne compte pas.
3. Les membres du groupe pourraient s'assembler aussi nombreux que possible, pour le travail de guérison. Ils refuseraient toutefois de diminuer la valeur des travaux en se laissant aller à des conversations ou des échanges de vues sur le plan de la personnalité.
Dans mes dernières instructions, je vous recommandais vivement de considérer la nature, les qualités et les attributs des rayons qui manquent à votre équipement. Avez-vous bien suivi cette recommandation ? Ce sont, vous le savez bien, le premier, le troisième et le quatrième rayon, ou ceux de pouvoir, d'intelligence active et d'habileté en action qui produit le conflit, mais conduit à l'harmonie. Vous avez une bonne connaissance des rayons constituant votre équipement pour cette vie, mais vous avez besoin de prendre conscience de la carence de certains attributs nécessaires à votre réussite. Vous possédez quatre type d'énergie de rayon qui opèrent pleinement à travers vous.
Il ne vous est pas difficile de manifester de l'amour, bien que vous nuisiez à vous-même considérablement en exagérant l'aspect sagesse de l'amour. C'est ce qui vous fait adopter, dans vos rapports avec vos proches et avec ceux qui vous sont chers, certaines formes de dureté. En êtes-vous surpris, mon frère ?
Le septième rayon dans votre personnalité et dans votre corps physique vous donne le désir d'utiliser vos mains et détermine le travail de votre vie, car les mains sont les agents du magicien et vous êtes, de la façon la plus nette, sur le Sentier du Magicien Blanc. Votre corps astral de sixième rayon vous a donné votre idéalisme, et l'acuité de votre mental de cinquième rayon a déterminé la nature de l'approche mentale que vous faites à l'égard des problèmes et des
gens ; mais il vous manque certaines qualités qui enrichiraient l'expression de votre vie et qui épanouiraient votre nature. Vous avez besoin d'acquérir plus d'habileté dans l'action, et une volonté focalisée plus ferme, afin de comprendre ; ainsi vous mettrez un plus grand nombre de vos cellules
cérébrales en activité par l'exercice des qualités propres au troisième rayon.
Réfléchissez-y, mais n'y attachez pas une importance exagérée.
Poursuivez la méditation de groupe avec les autres membres du groupe, et notez soigneusement les quelques changements que j'y ai apporté.
Ajoutez-y la brève méditation suivante. Elle a été conçue en tenant compte de votre nature mentale de cinquième rayon et je vous demande de la faire avec soin (...) Allez en paix, mon frère.

Mai 1939


Frère de longue date,
Une des choses qui, dans deux ou trois ans, se manifesteront comme faisant partie de votre contribution au service sera une profonde connaissance de la part des ésotéristes et un intérêt renouvelé, dans les milieux orthodoxes de l'enseignement rayon-glande-centre. Je vous demande de laisser cette connaissance filtrer lentement (si je puis m'exprimer ainsi) dans votre conscience ; là, sans être soumise à aucune tension ni à aucune pression, elle sera graduellement assimilée. Elle deviendra alors partie intégrante de votre connaissance scientifique, de votre équipement mental et de votre technique de service ; ainsi, elle deviendra instinctivement disponible. N'oubliez pas que les perceptions intellectuelles durement acquises doivent devenir des facteurs instinctifs de création au moment où l'homme est autorisé à prendre l'initiation.
Les faits ésotériques appris et la conscience mentale atteinte tomberont finalement au-dessous du seuil de la conscience, des pensées et de la connaissance consciente ; ils doivent constituer une partie intégrante de l'homme, de même que la nature animale instinctive, ou la réaction du mental à l'exposé de faits présentés grâce à l'utilisation des cinq sens, est au-dessous du seuil de la conscience animale, mais demeure disponible pour la protection de l'entité.
Le véritable guérisseur (vous pourriez certainement être ce guérisseur) devrait être si concentré dans la conscience supérieure et si subtilement perceptif aux besoins et à la condition de la personne devant être soignée, que ses réactions à la situation et à l'aide nécessaires devraient être automatiques, intuitives et par conséquent dignes de confiance. Le véritable guérisseur est
conscient du rapport entre toutes les branches de l'art de la guérison et les utilise toutes, qu'elles soient exotériques ou ésotériques, orthodoxes ou expérimentales. Il n'est pas limité à un seul mode de service ni à un seul schéma de présentation de l'art de guérir. De nouveau, je vous demande de réfléchir à cela.
Je vous demande aussi de faire une étude soigneuse de l'usage des mains dans la guérison. J'ai donné certaines indications dans mes divers ouvrages et on trouve de nombreuses informations dans la doctrine de l'église au sujet de "l'imposition des mains" ; on en trouve aussi dans les
enseignements orientaux relatifs aux mudras ou à l'usage des mains dans les services rituels.. Cherchez toutes les informations possibles au sujet des mains.
Plus tard, j'indiquerai l'emploi futur de cette science des mains et je donnerai d'autres instructions relatives aux centres situés dans les mains et à l'art de guérir. En attendant, assemblez à ce sujet toutes les informations que vous pouvez et mettez-les dans une forme qui les rende accessibles aux membres du groupe afin qu'ils puissent les utiliser.
Je ne vous donne ni travail particulier ni méditation spéciale. Votre temps est pleinement et constructivement occupé, mon frère.

Janvier 1940.


Mon Frère,
Au centre de votre vie astrale se trouve un mirage qui vous entrave, comme dans le cas de votre frère de groupe... J'éprouve de la difficulté à donner un nom précis à ce mirage. C'est l'opposé de celui de votre frère, mais il est vrai que vos deux natures sont totalement différentes. Je vais essayer de m'expliquer. Vous travaillez sur le plan physique avec un corps et un mental angoissés. Vous travaillez aussi sur les niveaux de l'âme avec des pensées et des concepts ; vous travaillez également à assimiler la connaissance intérieure et occulte qui est la manière de vivre que vous avez choisie. Votre mental actif et investigateur se meut cependant dans la direction du service à accomplir et de la connaissance à acquérir. Vous pouvez atteindre des points élevés dans votre vie intérieure. Votre service constant vous fait descendre dans les profondeurs de la vie humaine. Et pourtant, le mirage du détachement, conduisant à des clivages personnels dans votre vie intérieure, met obstacle à la pleine expression de l'âme et à la démonstration d'une fusion très nécessaire.
Pour vous, le mot qui amènerait la lumière est identification, comme il l'est pour ... Par l'identification, l'âme s'unit totalement avec tout ce qui respire. Ce qui entrave... est différent de ce qui vous entrave. Votre mental est plus actif que le sien, et vous n'êtes pas aussi tenu qu'il l'est par des considérations d'ordre social. Son intuition est plus vive que la vôtre et beaucoup plus sensible. Cependant, vous avez tous deux besoin de vous identifier plus étroitement à l'humanité et de vous libérer de la préoccupation illusoire relative à tout ce qui se passe sur les niveaux supérieurs de conscience. Vous avez aussi besoin de manifester un plus grand intérêt aux réactions qui se produisent sur les plans d'expression de la personnalité.
Mon diagnostic va vous surprendre, je pense. Mais le fait demeure que vous devez maintenir votre attitude mentale actuelle et ne pas cesser de vous préoccuper de rechercher la vérité et le sens occulte de la vie. Dans votre cas particulier, vous devez chercher, par le cerveau et des contacts du plan physique, à vous unir plus étroitement à vos camarades. Il s'agit peut-être d'une
faculté accrue dans la double activité du mental, en tant que projecteur, à laquelle je désire me référer. Veillez à ce que cette activité devienne les deux rayons de lumière avec lesquels vous travaillez de plus en plus et veillez à ce qu'ils s'équilibrent. Lorsqu'ils le feront, tout mirage disparaîtra.


NOTE : P.G.C. compte toujours parmi les travailleurs qui ont la confiance du Tibétain.