INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à F.C.D.

1. Le rayon égoïque ou de l'âme : le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité : le quatrième Rayon d'Harmonie par le Conflit.
3. Le rayon du mental : le premier Rayon de Pouvoir ou de Volonté.
4. Le rayon du corps astral : le second Rayon d'Amour-Sagesse.
5. Le rayon du corps physique : le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.

Janvier 1933


A mon disciple et camarade F.C.D. qui travaille dans la solitude si pénible du type du second rayon, je dirais ce qui suit : votre problème est double ; lorsque vous parviendrez à le résoudre, votre champ de service, déjà vaste, s'élargira encore. Votre problème est celui posé par un corps éthérique dévitalisé, celui aussi d'un coeur attaché à trop de gens et par conséquent à qui il est demandé un trop grand effort et une trop grande contribution. On exige trop de votre sympathie. Maintenant que vous avez atteint l'âge de cinquante ans, vous devriez avoir déjà accompli la tâche difficile d'être devenu un samnyasin dans le monde occidental. B.S.W. y est déjà parvenu et pourrait vous aider si vous êtes disposé à correspondre en toute franchise avec lui. Vous avez, vous aussi, quelque chose à lui donner.
Les problèmes posés par le corps éthérique peuvent être traités et résolus si vous tenez compte des suggestions faites par C.D.P. et si le régime alimentaire (dans votre cas) est soigneusement contrôlé et ajusté... Mon intention n'est pas d'indiquer à ceux qui travaillent dans mon groupe les méthodes qu'ils devraient suivre en matière de régime alimentaire. Ces choses diffèrent d'un individu à l'autre.
A votre présent stade, vous possédez nécessairement les défauts des vertus de votre second rayon. Vous souffrez d'attachement et d'une identification trop rapide aux autres. Vous pouvez remédier à ce défaut si vous vous comportez fermement comme âme et si vous ne vous focalisez pas comme personnalité dans vos rapports avec les autres, aussi bien dans votre milieu familier que dans votre service dans le monde. Il faut que vous vous souveniez que vos rapports s'effectuent avec les âmes et non pas avec des formes temporaires ; vous devez donc vivre détaché des personnalités, les servant mais vivant toujours dans la conscience de l'âme, le véritable samnyasin.
Pratiquez donc vos méditations exclusivement dans la tête, sauf certains exercices secondaires que je vous donnerai et qui ont trait à la rate et auront pour but une vitalisation éthérique. Votre centre du coeur est suffisamment éveillé pour cette existence-ci ; une plus grande sensibilité constituerait un handicap. L'accomplissement parfait de votre devoir et, intérieurement, votre libération de ces liens signifiera pour vous la mesure de liberté qui vous rendra disponible pour un service plus abondant. S'il existe des questions que vous voudriez me poser, frère de longue date, j'y répondrai avec joie.


Juin 1933

Mon Frère,
Au cours de cette période, les difficultés et la solitude n'ont pas diminué pour vous ; il vous a été pénible de continuer à lutter. Je n'ai pas grand-chose à vous dire cette fois-ci ; vous vous rapprochez de votre Maître et dans les cas semblables, les condisciples doivent s'abstenir d'intervenir. La plus grande assistance que je puisse vous apporter en ce moment est de vous répéter ce que j'ai dit plus haut, et cela, je le fais. Vous possédez la persistance et la volonté semblable à un acier bien trempé du second rayon ; vous pouvez écarter toute crainte en ce qui concerne votre capacité de résister à la tempête et aux difficultés et finalement de vaincre. Rien ne peut vous arrêter...
Je voudrais vous donner une formule spéciale, un mantram ; j'ai choisi les phrases suivantes, que vous répéterez aux moments choisis par vous :
"Je suis un messager de lumière. Je suis un pèlerin sur le chemin de l'amour. Je ne chemine pas seul mais je sais que je ne fais qu'un avec toutes les grandes âmes et qu'un avec elles en service. Leur force est la mienne. Cette force, je la revendique. Ma force est la leur et je la leur donne librement.
Ame, je marche sur terre. Je représente l'UNIQUE."

Votre travail dans mon groupe et votre pouvoir au regard de vos frères de groupe consistent en votre compréhension compatissante. Vous alimentez l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre et vous agissez comme un point central pour cet aspect de l'âme qui s'exprime sous forme de compréhension. Vous êtes capable de transmettre cette qualité de l'âme.

Juin 1934


Mon Frère,
Vous vous trouvez à la veille d'une véritable expansion de votre travail et vous devez vous y préparer. Je pense que vous l'avez compris vous-même.
C'est toutefois par l'utilisation, de votre part, de la volonté spirituelle que viendra la pleine libération de votre liberté d'action. Vous avez vécu une vie de discipline et cette discipline a porté des fruits qui se manifesteront lorsque vous ouvrirez les portes et lorsque vous les fermerez sur les anciennes limitations qui vous emprisonnent. Vous savez bien de quoi je parle.
Tout d'abord, disciple du Maître K.H., Qui a été pour moi un Instructeur sage et avisé, je voudrais vous dire ce qui suit : cessez de porter une attention soutenue à la vie de ceux qui vous entourent ; c'est là, pour les disciples du second rayon, le chemin de la facilité dans le travail. Leur sens de la responsabilité est si grand et leur désir d'abriter et de protéger si fort qu'ils chérissent exagérément ceux auxquels les lie une obligation karmique et dont la vie est en contact journalier avec la leur. Marchez avec force et silence le long de votre propre chemin et faites ce que vous demande votre âme. Ne laissez pas la voix plus petite des proches et des êtres aimés vous détourner de votre progression sur le sentier du service. Vous appartenez maintenant au monde et non plus à une poignée de vos camarades. La leçon n'est pas facile à apprendre, mon frère, mais tous les disciples doivent l'apprendre un jour ou l'autre et c'est pour vous actuellement une leçon appropriée. L'appel pour les Serviteurs a retenti et tous ceux qui sont des disciples engagés doivent être les premiers à y répondre. Cela impliquera des
sacrifices mais vous les ferez sûrement.
Votre santé est meilleure et continuera à l'être, si vous faites attention et observez les règles précédemment données par moi en ce qui concerne le régime alimentaire, etc. Vous découvrirez sans doute dans les prochaines années que vos heures de sommeil diminuent. Ce sera une bonne chose, mon frère, et non pas une mauvaise, car trop de sommeil diminue la force éthérique.
Au disciple avisé, une allusion suffit. Davantage d'air et de soleil, moins de sommeil et moins de contacts humains, telles sont pour vous les règles futures.
Lisez le sens caché derrière ces mots. Je ne peux pas être plus clair car ce que je dis sera lu par d'autres. Si vous ne me comprenez pas clairement, demandez à A.A.B. dont le problème présente des similitudes avec le vôtre. Je lui ai dit certaines choses qui peuvent vous intéresser mais elle hésite à vous en parler et espère que vous comprendrez sans qu'elle ait à vous en faire une interprétation détaillée. Je pense que cela vous est possible car votre intuition est éveillée, votre dévotion à la cause des Grands Etres est réelle et que vous avez acquis, au contact des autres, une vaste expérience. Votre tâche essentielle à l'heure actuelle est de vous préparer et de vous mettre en bonne condition physique en vue de ce qu'on exigera sûrement de votre temps, de votre force et de votre coeur...
Il vous faut insister cette année sur la stabilisation de votre service spirituel. Si vous vous en sentez capable et si les exigences du travail le permettent (vous voyez que ma requête n'a rien d'impératif), je voudrais que vous rédigiez un article sur le Pouvoir de la Volonté Consacrée. C'est à l'utilisation de l'aspect volonté que les disciples du second rayon doivent s'habituer et c'est pour vous un problème important. Vous avez déjà la volonté de persévérance ; vous acquerrez et développerez ensuite la volonté dynamique qui renverse les obstacles et emporte tout devant elle. Que le pouvoir et la bénédiction de votre Maître demeurent sur vous, mon condisciple.
Je vais essayer de répondre aux deux questions que vous m'avez posées.
En ce qui concerne Z., le processus d'extraversion doit se poursuivre et continuer ; je suggère qu'il attende encore six mois ou un an avant de reprendre le travail qu'il effectuait précédemment. Il va avoir beaucoup à faire comme votre travail s'étend et croit ; ses moments de crise seront inévitables car votre travail assumera des proportions que le sien ne peut atteindre durant cette incarnation... Qu'il travaille d'abord à son alignement sur l'âme et ensuite qu'il médite, car pour lui les conseils véritables doivent venir de sa propre âme...
Ensuite votre suggestion de créer un centre d'utilité internationale à X présente un réel intérêt ; elle peut se matérialiser si vous travaillez sans hâte et si vous en gardez la préparation en vos propres mains, sans la confier à qui que ce soit d'autre. Méditez beaucoup sur cette question mais ne prenez aucune mesure avant... Elaborez vos plans dans le lieu secret ; deux hommes qui pourront vous aider n'y sont pas encore préparés ; vous n'avez pas encore rencontré l'un d'eux. Imaginez donc clairement :
a. La note que vous cherchez à faire résonner.
b. Le travail que le centre proposé devrait effectuer sur le plan physique.
c. Les principes devant gouverner toutes les activités que vous estimez devoir entreprendre.
d. Les liaisons nécessaires qui devraient être établies pour que le travail soit vraiment exempt de préjugés raciaux et planifié de manière à dissiper une partie du mirage du monde.

Janvier 1935


Mon Frère,
Vous devez maintenant voir combien étaient exacts les termes de ma dernière communication qui prédisait la croissance et le développement de votre travail. Cela s'est produit, et l'année écoulée vous a vu établir de nombreux contacts. L'augmentation de votre influence dans votre propre pays et à travers le monde est beaucoup plus grande. Les décisions que vous prenez et la discipline à laquelle vous vous soumettez volontairement détermineront la portée et l'étendue des possibilités de votre futur travail. Tout repose entre vos mains et dans votre capacité de procéder à de sages ajustements.
Ainsi que vous le savez et comme je vous l'ai dit déjà, vos problèmes sont d'une nature intime car ils ont trait à vos relations familiales et à votre santé physique. Il vous faut les résoudre à votre propre manière ; un autre que vous même ne peut que soumettre des suggestions et des conseils. C'est ce que j'ai essayé de faire. Votre faiblesse physique réside en un drainage et des pertes constantes du corps éthérique ; vous demeurez ainsi dans un état de dévitalisation et c'est la raison de l'insistance que j'ai mise sur la nécessité du soleil et de l'air. De trop longues heures de sommeil augmentent le drainage de la vitalité. Le sommeil recharge le corps fatigué et le rend propre au travail du jour suivant mais huit heures de sommeil vous suffisent. Votre véritable vitalisation doit venir de l'âme. Vous ne l'obtiendrez pas par un excès de sommeil et vous en avez sûrement la preuve puisque vous dormez beaucoup et que vous êtes toujours fatigué. N'oubliez pas qu'un corps éthérique affaibli est facilement drainé de son énergie par les autres personnes bien qu'elles le fassent tout à fait inconsciemment. Pour vous, donc, un étroit contact avec les autres n'est pas souhaitable, non seulement du point de vue de votre santé mais aussi sous l'angle de l'état que vous avez atteint sur le Sentier du Discipulat.
Votre aura a besoin d'être scellée, si je puis employer un terme aussi inhabituel ; les pertes qui se produisent actuellement peuvent être arrêtées.
Mais, occultement parlant, cela ne peut être fait que lorsque vous aurez effectué certains changements dans votre vie. En ce qui vous concerne, un contact étroit de votre aura avec celui des autres provoque un drainage constant de vitalité car votre tendance constante est de donner. Ce que vous avez à faire est évident mais je ne peux pas vous en dire plus, ni ne soulèverai à nouveau cette question.
Votre problème est très réel ; il n'est en aucune façon inhabituel ; vous devez le confronter avec bon sens, compréhension aimante et sagesse. Votre attitude doit être celle d'un disciple dont le travail et le temps sont nécessaires au monde en cette heure critique. une fois que la nature du problème est connue et comprise, on peut le résoudre de deux manières différentes. Il y a d'abord la méthode de l'ajustement immédiat et énergique ; on met soudainement fin aux anciennes conditions et on inaugure ainsi un nouvel état de choses. Pour les disciples du second rayon, cette méthode, souvent la meilleure, n'est pas d'une application facile. L'autre est celle d'un ajustement graduel, accompagné d'explications, jusqu'à ce que soient amenées les mêmes conditions que dans la première méthode qui est la méthode généralement employée pour un disciple du second rayon. Entre les deux, il vous appartient de choisir, mon frère, à moins que vous ne préfériez laisser les choses en leur état actuel.
J'ajouterai encore une chose afin d'en terminer avec ce sujet. Lorsque le coeur est plein d'amour et la tête pleine de sagesse, rien de ce qui est accompli alors ne peut, en fin de compte, causer d'affliction aux autres ; il s'agit ici des résultats d'une action donnée et non pas de l'action elle même. Une décision peut être prise et une ligne de conduite adoptée (et la décision peut être juste) ; par contre, les conditions en résultant peuvent ne pas être ajustées harmonieusement à moins qu'il n'existe une libération intérieure de la crainte, un coeur plein d'amour et une compréhension aimante qui est la sagesse la plus vraie. L'homme qui est sans crainte, sage et aimant peut faire n'importe quoi ; de ses actes inoffensifs, il sortira du bien.
Poursuivez la méditation que vous faites actuellement... Méditez constamment sur la volonté, celle consacrée à un service actif et aimant. Pour un disciple, c'est l'utilisation de la volonté qui est importante, car la volonté correctement dirigée domine la force et le disciple travaille dans le domaine des forces. Vous et moi, mon frère, nous pouvons effectuer une certaine tâche, aussi bien intérieurement qu'extérieurement dans le monde, non seulement pour des raisons karmiques mais aussi parce que le même grand Maître a été notre guide. Vous pouvez rendre un véritable service. Mais votre tâche est celle d'un directeur et d'un inspirateur. Le disciple du second rayon est très rarement un bon exécutant, à moins qu'un rayon secondaire ne l'influence dans ce sens.
Les travaux d'exécution et d'organisation ne sont pas pour vous. Vous devez apprendre à travailler au moyen des autres, les éveillant au sens de la responsabilité et les galvanisant pour l'action. Par le pouvoir soutenu de votre propre radiation intérieure vous devez soutenir fermement ceux qui travaillent avec vous.
Votre tâche immédiate est de trouver les personnes qu'il faut et de les inspirer. Je ne vous aiderai pas ; je ne ferai que vous limiter dans les possibilités de mon propre travail (notez cette phrase, mon frère) si je vous disais : un tel et un tel doivent être approchés ; ou bien ; voilà l'homme qui vous aidera dans votre entreprise comme je vous l'ai prédit. Vous recevez l'entraînement d'un manieur d'hommes et d'un guide pour les aspirants dans la tâche de construction du Nouvel Age, tâche dans laquelle sont engagés les Grands Etres. Il faut que vous appreniez à discerner, à comprendre et à effectuer un choix correct, par l'expérience, par les échecs et par les succès.
Tous les hommes sont des âmes, mon frère, mais tous les hommes ne sont pas prêts pour un service désintéressé. Un jugement sain est la qualité dont vous avez besoin lorsque vous considérez les autres. En vue du travail que vous cherchez à rendre plus efficace, ne recherchez pas ceux qui sont doux, gentils et tendres ; bien souvent les gens très bons sont peu intelligents et paresseux.
Recherchez les âmes fortes qui répondent au besoin de l'humanité, réagissent à l'impulsion de l'amour (que vous déversez si richement) et qui sont pourtant capables de penser en termes énergiques, qui font preuve de vitalité dans leurs plans, qui sont conséquents dans leurs actions et qui ne perdent pas leur temps en de beaux rêves de visionnaires. Le mystique visionnaire sent l'idéal mais, n'utilisant pas son mental, il ne transige pas entre les idées magnifiques qui peuvent se matérialiser dans quelque lointain avenir et la période présente de dure nécessité. Recherchez ceux qui peuvent ne pas vous ressembler en ce qui concerne leur expression de second rayon mais qui vous accordent leur confiance et leur amour parce qu'ils connaissent votre sagesse, comprennent votre lien intérieur avec la Hiérarchie et se reposent sur votre expérience et votre force d'âme. Pour le travail que vous cherchez à accomplir, n'attirez pas à vous les doux, les faibles, les biens intentionnés, les personnes gentilles mais inefficaces. Recherchez les âmes fortes à travers lesquelles vous devez apprendre à travailler. Recherchez ceux qui peuvent coopérer au Plan.
Cherchez aussi des collaborateurs ailleurs que parmi ceux qui sont psychologiquement angoissés ou anormaux… Vous devez vous abstenir de les utiliser dans toute construction que vous édifiez pour les Grands Etres. Ils ne sont pas encore prêts et constitueraient de bien pauvres pierres dans votre construction et des points faibles dans votre travail. Vous devez construire pour l'avenir.
Je vous ai longuement parlé parce que votre travail comme collaborateur dans la construction peut maintenant commencer. Parlant symboliquement, je vous dis : cherchez ceux qui ont fait fusionner la tête et le coeur et au-dessus du front desquels brille le symbole mystique du constructeur.
Puisiez-vous vous intégrer plus librement et plus complètement dans le travail de la Grande Loge Blanche et entrer en communion et en relation plus étroite avec les constructeurs du Nouvel Age, tel est le voeu, la prière sincère de votre ami votre frère et votre instructeur.

Juillet 1935


Frère de longue date,
Vous êtes dernièrement passé (comme beaucoup d'autres) par une période d'épreuve : cette période a pourtant été aussi un stade de consolidation préparatoire à la tâche de construction à laquelle je me référais dans ma dernière instruction. Je m'occupe de "groupes constructeurs", de ces groupes qui émergent dans le domaine de l'enseignement et qui  construisent les formes-pensée incorporant les techniques et les idées nouvelles. Celles-ci, au cours des deux prochains siècles, vont changer la face de notre civilisation et instaurer une période de l'histoire humaine où seront essayées des méthodes et établis des principes qui demeurent, actuellement encore, totalement inconnus de la majorité des gens. Cette période conduira la race à une civilisation, à des échanges et à une coopération réciproques qui mettront fin à l'ère présente d'égoïsme et de compétition.
Avant tout, vous êtes un instructeur et vous aviez besoin (et vous avez toujours besoin) d'apprendre trois choses :
Premièrement, il vous faut acquérir le détachement divin et intérieur qui permet de voir la vie dans sa véritable perspective ; ainsi, rien de ce qui peut advenir ne touche l'homme qui demeure libre. Pour vous, l'attitude idéale est celle du Spectateur qui ne s'identifie en aucune façon à ce qui peut se produire sur les plans physiques et émotionnels et dont le mental reflète la vérité d'une manière limpide. Cette vérité est perçue intuitivement parce qu'il n'y a aucune réaction mentale violente ni aucune réaction émotionnelle, les véhicules de perception sont au repos et par conséquent rien ne peut empêcher l'attitude correcte. Lorsque vous aurez atteint cet état de conscience, vous serez à même d'enseigner avec pouvoir et en même temps de posséder aussi ce qui doit être enseigné.
Secondement, il vous faut acquérir une habileté croissante à exprimer la volonté par écrit. L'opportunité vous sera donnée d'atteindre le monde par des idées qui sont relativement neuves ; ce que vous écrivez peut être imprimé et distribué... Mais, mon frère, il vous faut travailler pendant un an à organiser vos pensées et le matériel de vos travaux, de manière à pouvoir atteindre les penseurs du monde avec les idées nouvelles relatives au domaine qui devient une science des plus importantes, un champ de service tout nouveau, le domaine de la psychologie...
Vous êtes capable d'habiller une idée des vêtements qui lui conviennent.
Vous pourriez écrire un ouvrage qui serait une synthèse de ces nouvelles idées psychologiques, les subordonnant à un thème central, lequel les dominerait comme la tête domine les activités du corps. C'est sur ce thème central que doit s'exercer votre réflexion profonde et constante, processus que vous êtes appelé à suivre. Il faut que vous connaissiez clairement quelle est la chose nouvelle que vous cherchez à donner au monde. Alors, et alors seulement, les nombreuses idées justes qui surgissent si facilement dans votre esprit viendront occuper leur place et former le schéma de l'habit devant habiller votre thème de toute sa beauté et lui donner expression. Au cours des années qui viennent, la rédaction de cet ouvrage devrait être votre principale entreprise subjective. Il faut l'élaborer dans le creuset de l'existence et de l'énergie ; il ne faut pas qu'il soit le produit d'une vie recluse, le produit d'une retraite de la vie active et extérieure. Votre meilleur travail doit être accompli en dépit de toutes les entraves et parce que le besoin d'offrir ces idées au monde finira par surmonter tous les obstacles.
Enfin, poursuivez votre tâche de recherche des âmes fortes qui peuvent appartenir au Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde si on leur donne l'entraînement approprié. Entraînez-vous vous-même à pratiquer le discernement qui vous rendra capable de découvrir ceux qui justifieront votre dépense de temps et de force, de pensée et d'énergie du point de vue de la Hiérarchie et du point de vue du travail que Celle-ci cherche à accomplir.
Etudiez ces mots car ils vous donneront l'indication du type et de la qualité qui sont requis.
Jusqu'à ce qu'ils soient résolus, vos problèmes d'ajustement vous préoccuperont ; vous devez poursuivre le processus de vous détacher d'un contact trop étroit avec l'aura des autres et ce processus doit être transporté dans le champ de votre service rendu aux autres. Je vois que vous acquérez une meilleure compréhension de ce problème et une facilité accrue dans l'application pratique. Vous apprenez, mon frère, vraiment rapidement et vous trouverez une ample compensation au fur et à mesure que le travail se poursuivra. Allez vers une libération plus complète et par conséquent vers un plus grand pouvoir de servir.

Décembre 1935


Mon Frère,
Je vous ai précédemment indiqué qu'une bonne partie des difficultés rencontrées sur le plan de la télépathie et en connexion avec votre condition physique est due à votre sensibilité générale. Aujourd'hui, dans cet entretien personnel avec vous, je voudrais vous faire connaître à quel point je comprends tout ce que vous avez souffert dernièrement. La vie pour vous a été particulièrement pénible car vous vous mettez facilement à l'unisson de tout ce qui vous entoure.
Le sentier des Sauveurs du Monde est toujours pénible ; le chemin des Divins Sensitifs est parsemé de souffrances et de peines. C'est ce chemin que vous avez choisi de suivre ; ce fait et son souvenir peuvent vous aider à supporter les peines. Vous souvenir aussi que le développement de l'équipement est le but essentiel de certaines existences, vous aidera considérablement ; d'autres existences suivent au cours desquelles est utilisé l'équipement ainsi préparé. Cette vie présente est pour vous surtout une vie d'entraînement et de développement en ce qui concerne l'appareil sensible de réponse. Vous devenez de plus en plus sensible et par là vous êtes rendu plus conscient des choses. La faculté de se mettre à l'unisson de la douleur du monde et de devenir conscient de la tristesse du monde (cette tristesse indique la croissance du monde en faculté de réponse) est en train de se développer rapidement en vous. Mais c'est la seulement une phase. Seule, une âme forte peut connaître les sources et les racines de la souffrance, profondément cachées dans le monde manifesté.
En ce qui vous concerne, en ce moment et à titre temporaire, je vous suggère d'adopter un détachement – sans penser à rien – et un refus systématique à laisser le mental réfléchir à ce qui attire vos sympathies dans votre milieu environnant. Pratiquez cette divine indifférence pendant les six prochains mois. Occupez-vous à satisfaire les besoins présents de l'individu, à mettre en application les suggestions que je vous ai faites relativement à votre travail de groupe et à votre service de groupe, et à faire une méditation profonde et introspective sur le Plan et le travail du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde... Aujourd'hui, je veux simplement vous adresser un mot d'encouragement et de reconnaissance. Persistez sur la voie.

Juin 1936


Frère et Ami de longue date,
L'effort des six derniers mois a été considérable. Mais c'est maintenant fini ; votre problème consiste maintenant à vous relâcher, pas tant physiquement que dans votre attitude mentale. Beaucoup de votre sentiment d'insuffisance et de votre incapacité à poursuivre pendant de longues périodes vos plans les plus chers ont leur source dans une mauvaise condition  physique, essentiellement (ainsi que je vous l'ai souvent dit) dans un manque de vitalité et non pas dans une mauvaise santé. Et pourtant, l'avenir vous réserve beaucoup de succès dans votre travail si vous parvenez à éliminer, parmi vos activités, celles qui ne sont pas essentielles, avec comme conséquence une intensification de celles qui sont essentielles et une certaine mesure de discipline physique. Ainsi que je vous l'ai dit dans ma dernière communication, le sentier des Sauveurs du Monde est un sentier pénible, en raison surtout de la faculté de souffrance que personnifie le type du second rayon. C'est là, bien entendu, le principe même de la manifestation ; il détient les clés de l'existence. De là vient donc la capacité de la personne placée sur ce rayon à "agoniser en allant vers le but, portant les fardeaux du monde, apprenant, en s'identifiant aux autres, un détachement qui neutralise toute peine, à mesure que le temps s'écoule".
Remarquez le paradoxe que cela implique et apprenez sa signification, mon frère ; c'est la tâche de votre vie.
Comment discipliner votre corps physique et comment le rendre plus fort, c'est là votre grand problème et votre tâche immédiate. Je ne veux pas dire que vous êtes indiscipliné ; je veux simplement faire observer que c'est dans les ajustements du véhicule physique aux demandes de l'époque et au cycle particulier de votre vie que vous viendra la libération que vous trouverez en servant. Le service rendra possible de plus grands efforts avec une moindre dépense d'énergie et de vitalité et par conséquent moins de détresse physique.
Les grands psychologues sont toujours des Sauveurs du Monde parce que les problèmes psychologiques sont confrontés et résolus par eux, et résolus sur la base d'une technique de transmutation.
Il y a peu de chose que je puisse dire, car vous êtes doué de connaissance et de sagesse ; il n'y a rien que je puisse vous indiquer relativement à vous même car vous avez fait une étude approfondie de vos problèmes et depuis plusieurs années j'ai cherché à vous aider. Je ne dirai qu'une chose : votre problème est beaucoup moins lié à votre propre équipement individuel qu'il ne l'est aux conditions de votre milieu. C'est au milieu de ces conditions qu'il vous faut servir. Vous êtes excessivement sensible aux impacts de ceux qui vous entourent, pris en masse et individuellement. Vous ne savez pas encore comment à la fois donner et pourtant retenir, comment aller vers les autres et pourtant ne jamais abandonner votre propre position d'équilibre. La clé de votre problème est, comme je vous l'ai déjà signalé, de demeurer en l'être spirituel. Vous avez besoin de demeurer ainsi et avec un plus grand équilibre.
Une focalisation dynamique et mentale évitera, dans une large mesure, que vous épuisiez vos forces. Si vous demeurez toujours sur le plan du mental, mon frère, vous ne pouvez être atteint aussi facilement par la majorité des gens qui viennent à votre contact et qui vous enlèvent actuellement votre force.
Réfléchissez bien à cette suggestion.

 

Janvier 1937

Mon Frère,
Vous allez bientôt entrer dans une période de service plus abondant. Une grande partie de votre vie a été jusqu'à présent consacrée à des activités objectives et vous avez fait un effort pour satisfaire les besoins qui se présentaient. Maintenant, votre travail devrait devenir subjectif et avoir des effets et une portée beaucoup plus importants. Mais cela ne deviendra possible que si vous apprenez cette difficile leçon (et particulièrement difficile pour vous) de ne plus faire ce que vous faisiez jusqu'ici et d'exercer en cela une discrimination très prudente et sage. Votre travail doit être bien précis et effectué en relation avec certaines âmes qui méritent votre attention en raison des possibilités qu'elles offrent d'être utilisées sur le Sentier. A l'avenir, par conséquent. votre travail doit être consacré d'abord aux disciples et non aux personnes ordinaires. Toutefois, vous pouvez travailler avec les intellectuels en général, les aspirants et ceux se trouvant sur le sentier de probation, grâce à vos possibilités de les atteindre par vos paroles et vos écrits. Votre tâche n'est pas d'atteindre ceux qui ne sont pas encore éveillés ni d'écrire à l'intention de la masse ; c'est la tâche plus spécialisée de travailler et de coopérer avec ceux entre les mains desquels repose le soin de guider les "petits". Vous possédez un grand désir de servir, une grande facilité d'acquérir des connaissances et des renseignements qui doivent maintenant être ordonnés. Dans le passé, ces facultés ont été utiles. Actuellement, elles doivent être ajustées et correctement dirigées ; à l'avenir les résultats de cela seront employés.
Un jour, mon frère, vous avez mis le doigt sur un de vos plus grands besoins lorsque vous avez parlé de ce "manque de feu" que vous montrez.
Comme vous le savez, cette condition est due en partie à des causes physiques, mais je vous rappelle qu'un corps physique tel que celui que vous possédez peut abriter un feu d'une telle intensité, en raison de sa qualité raffinée et de sa pureté, que beaucoup peuvent s'y chauffer et y allumer leur propre petite flamme. Ne prenez pas votre corps physique comme excuse ou comme alibi.
Faites usage de la volonté de fer dont vous êtes doué et utilisez sa force en vue des demandes de votre âme et pour satisfaire les besoins de l'humanité.
Cet appel est celui que je fais à tous, dans mon groupe de disciples. Chez chacun d'entre vous se trouvent des limitations, des entraves et un certain obstacle s'opposant au progrès. S'il n'en était pas ainsi, vous seriez des âmes libérées ; vous ne seriez pas sur quelque section du Sentier d'Approche et recevant mon enseignement, comme c'est le cas. L'urgence des besoins tout autour de vous et de la demande de la Hiérarchie pour aider au travail dans le monde devrait vous galvaniser et vous faire accomplir un effort renouvelé et soutenu, vous libérant de cette léthargie dans laquelle il est si facile de tomber. Les disciples sont enclins à deux choses comme le sont tous les aspirants ; ils doivent faire face à ces deux tendances avec courage et une claire vision :
1. La léthargie ou la non utilisation des conseils et des informations disponibles en vue d'un usage pratique et expérimental.
2. La centralisation sur soi-même, sous une forme subtile ou évidente.
Vous vous placerez, je le sais, parmi ceux qui, par léthargie, ne parviennent pas à accomplir le maximum de ce qui est possible. Je vous ferai remarquer que, bien qu'étant soumis à cette tendance sous sa forme physique ou émotionnelle, vous n'y êtes pas soumis mentalement. Vous êtes de ceux qui prennent le royaume du ciel par la violence et vous y entrez. B.S.D. a besoin de cette activité mentale sous sa forme dynamique, même s'il ne reconnaît pas la justesse de mes remarques.
Si vous voulez bien réfléchir aux vers que je vous prie de considérer maintenant, l'illumination peut se déverser en vous. Ces vers ne se réfèrent pas à votre léthargie évidente ; vous la connaissez et je n'ai pas besoin de vous en entretenir. Ces phrases occultes traitent de choses fondamentales et souvent méconnues. Si elles sont reconnues, elles ne sont pas correctement évaluées.
Voici ces vers :
"Une étoile brillait au sein de la voûte du ciel, d'un bleu sombre. Puis on pouvait en voir une autre et encore une autre, jusqu'à ce que, tout autour de l'étoile, brillent de nombreux points. Le cercle formé par ces étoiles tournait, gardant sa position, et les ténèbres s'étendaient dans toutes les directions. Dans sa petite orbite, chaque étoile conservait sa place et lentement tournait. Ses contacts avec la circonférence du cercle s'avéraient justes.
"Il n'y a qu'un seul grand cercle, vint à dire une voix, et peu de petites sphères. Certaines étoiles sont petites et le temps devra alimenter leur flamme. Certaines étoiles sont des soleils et déversent leur lumière dans toutes les directions. Cherchez un soleil et alimentez son existence. Déversez vos rayons et vivez."

Juillet 1937


Frère de longue date,
Traitant des rayons qui dominent votre vie, je vous rappelle que c'est votre mental de premier rayon qui vous donne votre incontestable influence mentale. Tous ceux qui viennent à votre contact le sentent très fortement. Vous trouvant définitivement en rapport avec votre âme (laquelle, à son tour, est sous l'influence du second rayon), vous offrez une combinaison de forces nettement utile, à la fois à vous-même et aux autres. Votre corps mental est gouverné par le premier rayon.
Votre corps astral est tout aussi nettement un agrégat d'énergies du second rayon, de là vient l'influence d'amour que vous transportez partout avec vous.
Je vous rappelle cependant que lorsque l'âme et le corps astral sont tous les deux sur le même rayon se trouve toujours posé un absorbant problème d'équilibre ; il se produit alors dans la constitution de l'homme une certaine
tendance au manque d'équilibre ; ainsi que vous le savez bien, il vous faut constamment vous occuper de cette tendance.
Le corps physique est du type septième rayon, mais il est si dominé par votre personnalité du quatrième rayon que, dans un sens très particulier, il possède peu de vie en propre. Il est étonnamment négatif et cette condition constitue un réel problème. Vos rayons sont donc :
1. Le rayon égoïque ou de l'âme : le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité : le quatrième Rayon d'Harmonie par le Conflit.
3. Le rayon du mental : le premier Rayon de Pouvoir ou de Volonté.
4. Le rayon du corps astral : le second Rayon d'Amour-Sagesse.
5. Le rayon du corps physique : le septième Rayon d'Ordre Cérémonial ou de Magie.
J'ai l'idée que l'énoncé ci-dessus va vous apporter une grande illumination et qu'il vous permettra de réaliser de réels progrès.

Janvier 1938


Mon Frère,
L'année écoulée a vu les nombreux changements qui se sont effectués dans les rapports entre votre âme et votre personnalité ; ils ont maintenant passé sur le plan physique et ont amené des modifications bien nettes dans votre vie et ses conditions. Le déracinement auquel vous avez été soumis doit être pour vous une indication réconfortante de votre entrée dans une vie de service plus abondante en votre qualité de travailleur maintenant beaucoup mieux équipé, et meilleur aussi, car libre et étant un canal moins encombré pour la force de l'âme. Vous disposez maintenant d'une personnalité renouvelée et plus puissante dans sa manifestation extérieure. Je voudrais que vous réfléchissiez à cette idée, et que vous le fassiez avec soin. Si vous le faites, vous serez en mesure d'effectuer avec sagesse certains changements et ajustements nécessaires qui ont été depuis quelque temps votre but intérieur reconnu et qui peuvent être plus facilement mis à l'unisson des autres nombreux ajustements rendus possibles par le changement de milieu.
Une période intensifiée de service s'ouvre devant vous, à partir de septembre de cette année. Vous avez ainsi, mon frère, un intervalle de temps vous permettant de penser clairement, de vous soumettre à une discipline volontaire et de hausser votre vibration magnétique. Votre tâche ne consiste pas à entreprendre des voyages difficiles mais à opérer en partant de votre propre centre grâce à la radiance magnétique de votre âme. Vous l'avez toujours fait et je ne vous demande donc rien de nouveau sinon une augmentation de radiance magnétique fondée sur une liberté intérieure rendant possible l'abandon des entraves et des chaînes extérieures et gagnant ainsi une liberté qui s'étendra à chaque partie de votre être.
En ce qui concerne le problème du service et de la recherche de collaborateurs appropriés, j'appuie votre opinion que jusqu'à présent aucun collaborateur vraiment bien équilibré ne s'est présenté. Vous vous demandez (et me demandez) si cette absence de collaborateurs est votre propre faute, s'il n'y a rien que vous ne puissiez faire vous-même qui pourrait attirer les
personnes qui conviendraient et établir une association de travail fructueuse et durable. A cette question que vous vous posez subjectivement, je répondrai dans les termes suivants : une action décidée, poursuivie avec persistance pendant le temps nécessaire est encore pour vous dans son stade de formation.
Je ne me réfère pas à votre possibilité de parler avec décision à ceux que vous cherchez à aider, physiquement et psychologiquement, car vous pouvez toujours réussir à le faire ; je me réfère à la capacité d'agir toujours, en ce qui vous concerne et ce qui concerne vos propres problèmes, en prenant une décision sage et très nette. Vous êtes en train d'apprendre à le faire ; les deux prochaines années vous verront accomplir un grand progrès dans cette direction, mais vous n'êtes actuellement qu'au début de votre entraînement.
Votre problème a toujours été celui d'un vrai disciple du second degré. Cela implique la capacité de vous identifier aux autres, à leurs idées et réactions ; vous limitez et entravez ainsi vos propres activités du fait de l'indécision provenant de trop de compréhension et de trop de sympathie pour les problèmes de la personnalité et le côté forme de leur expression. Lorsque vous pourrez demeurer plus fermement dans l'être spirituel et travailler plus nettement et consciemment avec l'aspect de l'âme et être moins absorbé dans la personnalité, votre existence sera simplifiée et certains problèmes provenant uniquement de la personnalité disparaîtront. Alors et alors seulement votre âme appellera à vous ceux qui peuvent devenir vos vrais collaborateurs.
Je vous donnerai ici une indication : ne recherchez pas ceux qui sont potentiellement spirituels mais qui n'expriment pas encore cette spiritualité ; recherchez ceux qui sont des âmes mûres n'ayant pas besoin de votre assistance mais recherchant votre collaboration comme vous recherchez la leur. Vous avez cherché des collaborateurs parmi ceux que vous aidez mais vous ne les trouverez pas là.
C'est ce que j'avais à l'esprit lorsque, dans une communication antérieure, je vous ai dit de "rechercher un soleil et d'alimenter sa vie". La seule suggestion que j'ai faite était de laisser le temps prendre soin de ces étoiles de petite magnitude et de radiance limitée. Une des choses que saisissent difficilement les humbles aspirants est le moment particulier de l'histoire de leur vie où ils doivent pénétrer dans le domaine du travail marqué par le discernement. Ce moment les prépare au travail de la même façon que nous, les instructeurs sur le plan intérieur, avons appris à travailler. Nous ne travaillons pas avec tous ceux qui demandent notre assistance ; nous laissons les "lumières de moindre importance" entre les mains de nos disciples et des instructeurs moins importants. Nous nous limitons à l'entraînement des âmes fortes, des êtres plus puissants dont la vie peut être "focalisée en radiance" et dont la réponse et l'effort justifient nos efforts. Beaucoup de gens se trouvent assemblés autour de vous, mon frère, auxquels vous donnez, dans une large mesure, force et enseignement ; ils ont tendance à confondre d'une part l'agrément donné à votre enseignement et l'acceptation de votre force, et d'autre part la tâche plus difficile de parvenir à la divine confiance en soi-même et à la force innée et non pas empruntée.
Laissez ces gens et, demeurant comme un centre rayonnant de force magnétique, attirez à vous ceux qui coopéreront au Plan et ne consommeront pas votre énergie. Consultez les listes de ceux que vous avez cherché à aider et abandonnez-les à leur propre âme. Ne vous occupez pas de leurs critiques ; consacrez-vous à une tâche plus importante, une tâche qui vous apparaîtra lorsque vous vous serez libéré des mains avides de ces aspirants bien intentionnés mais faibles. Alors, autour de l'étoile qui est votre âme il y aura de nombreux "points brillants". Souvent il m'a été difficile de vous trouver en raison de l'obscuration produite par ceux qui vous entourent et qui vous étouffent presque en se cramponnant à vous. Restez libre... Maintenant que je vous ai dit ces choses, mon frère de longue date, allez de l'avant vers votre but et vers votre vision, avec confiance, avec un jugement sûr et sachant que Moi même, qui observe vos progrès depuis des années (depuis plus longtemps que vous ne le savez), je demeure à vos côtés, vous comprenant et ayant confiance en vous.

Janvier 1939


Vous noterez, mon frère, la façon dont je retourne le problème de B.S.D., en raison du fait que le rayon de votre personnalité, le rayon de votre âme et votre rayon astral se trouvent tous sur la même ligne de force, la ligne du second rayon. Je vous ai déjà signalé la nature difficile de votre problème qui est un problème très subtil du juste équilibre des énergies. Vous n'avez en vous aucune énergie du troisième rayon (énergie du rayon de l'intellect) et ceci malgré votre constitution physique. Ce fait explique votre sentiment intense de n'avoir aucun rapport racial avec les Juifs, bien que vous apparteniez à la race hébraïque. Votre sentiment est juste ; la seule chose qui vous relie à la race juive est le fait que votre corps mental se trouve sur le premier rayon, celui de l'âme de la Judée. L'âme ne connaît aucune distinction, aucune différence ; sur le plan de l'âme, il n'existe aucun problème, sauf celui de l'amour compréhensif ; de cela, vous en savez long.
Le rayon de votre âme se focalise dans votre corps astral et à travers lui ; le rayon de votre personnalité fait de même. De là votre problème et de là la facilité avec laquelle vous pouvez relier les rayons de l'âme et de la personnalité et transporter leurs énergies fusionnées au centre cardiaque.
L'utilisation accrue de cette ligne de force sera à l'avenir l'une de vos manifestations pratiques. La seconde chose qu'il vous faut faire est de prendre ces énergies de l'âme et de la personnalité, de les joindre à l'énergie du centre cardiaque et d'apprendre ensuite la manière de les transporter toutes les trois au centre de la tête et là de les mêler au pouvoir de votre mental du premier rayon. Vous devez apprendre à faire descendre nettement le pouvoir mental du premier rayon dans le centre de la tête, par un acte d'imagination créatrice, et à le maintenir fermement à cet endroit...
Je vous demande de vous immuniser autant que cela vous est possible contre la crainte et contre les effets produits par la situation du monde et les problèmes s'y rattachant. Votre avenir est déterminé et vous pouvez prendre les mesures appropriées par le pouvoir de votre mental illuminé. Je vous demande de poursuivre cette immunisation en suivant le chemin de l'amour, utilisant l'ancienne méthode qui a été appelée "la roue de feu vivant qui ne brûle pas
mais qui guérit toujours". C'est une méthode occulte et sans danger ; elle n'est pas un obstacle aux relations comme le fait la construction d'un mur de séparation. Cette méthode est la suivante :
Imaginez devant vous une roue de feu avec sept rayons. Voyez-la juste devant les yeux. Ensuite, par un acte d'imagination créatrice, voyez-vous, vous même, vous tenant au centre, au moyeu de la roue ; considérez que vous êtes vous-même ce moyeu. De cette position centrale, envoyez les sept jets d'amour vivant qui rayonnent sur le monde. Ce faisant, vous servez et en même temps vous êtes complètement protégé. Cet exercice peut devenir instantanément efficace. Il produit une force protectrice et en même temps fait de vous un centre vivant de lumière et d'amour.
N'éprouvez pas d'angoisse, mon frère ; poursuivez votre chemin dans le calme et la paix. Il n'existe pas de vie sans de lourds fardeaux à porter ; de quelle importance est leur nature ? Aimez tous les êtres. Servez-les tous.
Préservez votre intégrité mentale et ne soyez pas influencé par ceux dont le coeur est amer et la langue cruelle. La vie est une initiation et vous y êtes préparé. Les crises dans la vie de l'âme se manifestent le long de certaines lignes en tant qu'initiations majeures ; je vous donne là une indication. Comme vous le savez, vous y êtes également préparé. Je me tiens derrière vous, vous comprenant et vous aidant. Je vous donne ma bénédiction, mon frère.

NOTE : Dans les conditions les plus éprouvantes, ce disciple poursuit avec fermeté son travail avec K.H. et sert dans le groupe du Tibétain.