4. La conscience de "je suis" est à l'origine de la création des organes à travers lesquels le sens de l'individualité est une cause de jouissance.
Nous avons ici la clé de la manifestation elle-même et la raison de toutes les apparences. Tant que la conscience d'une entité (solaire, planétaire ou humaine) ira au-devant des objets du désir, de l'existence sensible, de l'expérience individuelle et de la vie de perception et de jouissance, des véhicules ou des organes seront créés pour la satisfaction du désir, l'existence matérielle et la perception des objets. C'est la grande illusion par laquelle la conscience est leurrée ; et tant que ce mirage exercera son pouvoir, la Loi de la Renaissance ramènera en manifestation sur le plan de la matérialité la conscience tournée vers l'extérieur. C'est la volonté-d'être et le désir de l'existence qui projettent à l'extérieur, dans la lumière, à la fois le Christ cosmique fonctionnant sur le plan matériel par le truchement du système solaire, et le Christ individuel, fonctionnant par l'intermédiaire de la forme humaine.
Dans les stades de début, la conscience de "Je Suis" crée des formes de matière inadéquates à la pleine expression des pouvoirs divins. L'évolution se poursuivant, ces formes deviennent de plus en plus appropriées, jusqu'à ce que les "organes" créés mettent l'homme spirituel en mesure de jouir du sens de l'individualité. Quand ce stade est atteint, il s'ensuit la grande prise de conscience de ce qu'est l'illusion. La conscience s'éveille au fait que la perception de la forme et des sens, aussi bien que la tendance vers l'extérieur, ne contiennent ni joie ni plaisir réels, et un nouvel effort est alors mis en œuvre, caractérisé par un retrait graduel de la tendance vers l'extérieur et une abstraction de l'esprit qui se retire hors de la forme.