39. Quand l'abstention d'avarice atteint son point de perfection il s'ensuit une compréhension de la loi de renaissance.

 

Ce sutra donne en termes non équivoques le grand enseignement suivant :
C’est le désir pour une forme quelconque qui attire l'esprit vers l'incarnation.
Quand il y a absence de désir, les trois mondes ne peuvent alors retenir le yogi.
Nous forgeons nous-mêmes nos chaînes dans la fournaise du désir et des diverses ardeurs qui nous portent vers les choses, vers les expériences et vers la vie où règne la forme.

Quand le contentement est cultivé et réalisé, ces chaînes se dénouent graduellement et il ne s'en reforme plus. Au fur et à mesure que nous nous dégageons du monde de l'illusion, notre vision devient plus claire, les lois de l'être et du déroulement de l'existence nous apparaissent et sont peu à peu comprises par nous. Le "comment et pourquoi" de la vie reçoit une réponse. La raison d'être de l'existence du plan physique et la méthode qui le régit ne sont plus des problèmes ; le yogi comprend ce que fut le passé et ses caractéristiques ; il peut, chaque jour, mettre en pratique la loi et sait fort bien ce qu'il a à faire pour l'avenir. Ainsi, il se libère, ne désire rien dans les trois mondes et se réadapte aux conditions qui régissent le monde de l'existence spirituelle.

Ces qualités nous indiquent la mise en pratique des cinq Commandements.