21. Tout ce qui est, existe pour le bénéfice de l'âme.
L'homme, dans son arrogance, ne devrait pas considérer ce sutra comme signifiant que tout ce qui est créé existe pour lui. Le sens en est infiniment plus large. L'âme dont il est question est celle de l'Etre Suprême, dont l'âme de l'homme n'est qu'une partie infinitésimale. Le minuscule monde de l'homme, son entourage et ses contacts restreints existent en vue de l'expérience qu'ils lui apportent et de la libération finale qui s'ensuit ; il est la cause de leur manifestation et ils sont le résultat du pouvoir de sa propre pensée. Mais, autour de lui et à travers lui, se trouve le plus grand Tout dont lui, l'homme, fait partie ; et la totalité de l'immense univers, planétaire et solaire, existe pour la plus vaste Vie, dans le corps de laquelle il n'est qu'un atome. Le monde entier des formes résulte de l'activité pensante de quelque vie ; l'univers matériel est dans son ensemble le champ d'expérience de quelque existence.