3. L'attitude suivant l'action

 

Que devrait être cette attitude ? Une impassibilité absolue, un oubli de soi absolu et une attention absolue sur le prochain pas à entreprendre. Le serviteur parfait est celui qui, au maximum de ses possibilités, accomplit ce qu'il croit être la volonté du Maître, et le travail qu'il doit faire pour coopérer au plan de Dieu. Ayant alors accompli sa part, il poursuit le travail sans se soucier du résultat de son action. Il sait que des yeux plus sages que les siens perçoivent la fin depuis le commencement ; qu'une compréhension plus profonde et plus aimante que la sienne pèse le résultat de son service ; et qu'un jugement plus profond que le sien éprouve la force et la portée de la vibration provoquée et ajuste cette force au motif.

Le serviteur ne doit pas succomber à l'orgueil de ce qu'il a accompli, ni à une dépression indue sur le manque de réalisation. Il doit en toutes circonstances agir de son mieux, ne pas perdre de temps en contemplation rétrograde, mais avancer fermement vers l'accomplissement de son prochain devoir. Rêver aux actions passées et se remémorer d'anciennes réalisations est de nature involutive, et le serviteur s'efforce de travailler avec la loi d'évolution. Ceci est une chose importante à noter. Après l'action, celui qui sert avec sagesse ne fait aucune attention à l'opinion de ses compagnons de travail, pourvu que ses supérieurs, êtres incarnés ou Grands Etres eux-mêmes, soient satisfaits ou silencieux.

Peu lui importe si le résultat envisagé n'a pas été atteint, pourvu qu'il ait fidèlement accompli l'action la plus haute qu'il pouvait faire ; peu lui importe si les reproches ou les remontrances l'assaillent, pourvu que son Soi intérieur reste calme et n'accuse pas ; peu lui importe s'il perd des amis, des parents, des enfants, une popularité dont il jouissait autrefois ainsi que l'approbation de ses proches, pourvu que le sentiment du contact intérieur avec Ceux Qui guident et conduisent reste intact ; peu lui importe s'il lui semble travailler dans l'obscurité et s'il est conscient du peu de résultat de son labeur, pourvu que la lumière intérieure s'accroisse et que sa conscience ne lui reproche rien.

Le motif peut être précisé en ces quelques mots :

Le sacrifice du soi personnel pour le bien du Soi Unique.
La méthode peut être aussi brièvement énoncée :
Un sage contrôle de la personnalité et un discernement dans le travail et dans le temps.
L'attitude en résultant sera :
Un détachement absolu et un amour croissant de l'invisible et du réel.
Tout ceci sera accompli par une constante application de la Méditation occulte.

FIN DU LIVRE