Quelques suggestions pratiques

 

Cet après-midi, je désire préciser qu'il n'est pas possible pour moi, ni sage, ni approprié, de vous donner les différents tons dans lesquels le Mot Sacré peut être entonné ; je ne peux faire plus que d'indiquer des principes généraux.
Chaque être humain, chaque unité de conscience, est si différent des autres, que le besoin individuel peut seulement être pourvu quand la conscience causale existe pleinement de la part de l'instructeur, et quand l'étudiant a lui-même atteint un stade où il est déterminé à savoir, à oser et à se taire. Les dangers impliqués dans le mauvais emploi du Mot sont si grands que nous ne pouvons pas faire plus que d'en indiquer les idées de base et les principes fondamentaux, laissant alors l'aspirant étudier lui-même les points nécessaires à son propre développement et poursuivre les expériences utiles jusqu'à ce qu'il trouve pour lui-même ce dont il a besoin.

C'est seulement le résultat de l'effort personnel, des luttes acharnées et des expériences amères qui est permanent et durable. C'est seulement lorsque le disciple, à travers les échecs, les succès, les victoires remportées, et les heures amères qui succèdent aux défaites, s'ajuste lui-même à sa condition intérieure qu'il trouvera la valeur de l'emploi du Mot scientifiquement et expérimentalement. Son manque de volonté le défend largement contre l'usage erroné du Mot, tandis que son effort d'aimer le dirige finalement vers son intonation correcte. Seulement, ce que nous savons par nous-même devient une faculté inhérente. Les exposés d'un instructeur, aussi profondément sage qu'il puisse être, ne sont que des concepts mentaux, jusqu'à ce qu'ils constituent expérimentalement une partie de la vie de l'homme. Par suite de cela je ne peux que montrer la voie. Je ne peux que donner des suggestions générales ; le reste doit être trouvé par l'étudiant de la méditation lui-même.