a. Le contraste entre l'Illusion et l'Intuition
J'ai choisi, pour l'étudier, ce premier contraste car il devrait constituer normalement, mais pas nécessairement, le principal mirage des membres de ce groupe. Malheureusement, le mirage émotionnel domine toujours, et, pour la plupart d'entre vous, le deuxième contraste, celui qui oppose mirage et illumination, est peut-être le plus utile et le plus constructif.
L'illusion est le pouvoir de certaines formes-pensée mentales, de certains idéaux et de certains concepts perçus, saisis et interprétés mentalement, pour dominer les processus mentaux de l'individu ou de la race et par conséquent pour produire une limitation de la manifestation de l'individu ou du groupe. Ces idées, ou ces concepts, peuvent être de trois sortes, comme je suppose que vous le savez :
1.
Elles peuvent être héritées, comme dans le cas de ceux qui éprouvent tant de difficultés à s'adapter à la nouvelle vision de la vie du monde et de l'ordre social, vision exprimée par les idéologies les plus récentes. Ils sont fortement conditionnés par leur tournure d'esprit, leurs traditions et leur milieu.
2.
Elles peuvent être plus modernes et, en dernière analyse, être des réactions de la pensée moderne aux situations et aux conditions du monde ; beaucoup d'aspirants tendent naturellement à ces idées, surtout s'ils vivent dans les tourbillons de force que nous appelons l'Europe moderne. Ces idées modernes se divisent en grands courants et en idéologies dominantes ; toute personne intelligente y réagit inévitablement, oubliant cependant que cette réaction est fondée sur la tradition ou sur des prédispositions nationales ou internationales.
3.
Elles peuvent être plus récentes encore et vaguement perçues, et ont en elles le pouvoir de conditionner l'avenir et conduire la génération actuelle des ténèbres à la lumière. Aucun de vous n'a encore perçu réellement ces nouvelles idées, bien qu'en des moments de méditation élevée et de réalisation spirituelle, vous ayez pu y réagir vaguement et brièvement. Cette réaction peut être réelle dans la mesure où elle conditionne nettement votre service à votre prochain. Vous pouvez y réagir correctement et de plus en plus, si vous conservez l'intégrité de votre âme et si vous n'êtes pas accablés par la bataille et par la fièvre qui vous entourent au sein du champ de service que vous avez choisi.
On pourrait dire qu'une illusion mentale est une idée incarnée dans une forme idéale qui exclut toute autre forme d'idéal. Elle exclut donc la possibilité de prendre contact avec des idées. L'homme est lié au monde des idéaux et de l'idéalisme et ne peut s'en libérer.
Cette illusion mentale lie, limite et emprisonne l'homme. Une idée bonne en soi peut donc devenir très facilement une illusion et se transformer, dans la vie de l'homme qui l'enregistre, en un désastreux facteur de conditionnement.
Vous pourriez sans doute vous demander si la Hiérarchie même n'est pas conditionnée par une idée et, par conséquent, victime d'une illusion générale et largement répandue. D'une part, les Directeurs de la Hiérarchie et les Gardiens du Plan ne peuvent jamais être autorisés à remplir ces fonctions tant qu'ils ne sont pas exempts de tout ce qui peut stimuler l'illusion. D'autre part, je vous rappelle que toutes les idées s'écoulent dans la conscience planétaire par le canal des sept rayons. Ainsi, la Hiérarchie est largement ouverte aux sept principaux groupes d'idées qui constituent l'IDEE de Dieu pour chaque période spécifique de temps exprimée de sept principales manières, toutes également justes et toutes répondants aux septuples besoins de l'humanité. Chacune de ces sept formulations de l'idée de Dieu doit apporter sa contribution spéciale ; chacune d'elles est une idée véritable qui a son rôle à jouer dans le service humain ou planétaire ; et chacune d'elles est si intimement liée aux six autres expressions de la même Idée divine qui s'expriment en idéaux sur le plan mental, qu'il n'est pas possible de les limiter à une seule idée, avec ses ramifications, comme cela se pratique chez les hommes. Il y a, pour le moins, une certaine sensibilité à sept groupes d'idées et aux idéaux qui en résultent ; et s'il n'y avait que cela, la Hiérarchie est assez souple et fluide pour les saisir.
Mais il y a beaucoup plus, car, pour les membres de la Hiérarchie, l'idée et ses effets sont seulement interprétés comme des formes-pensée humaines et sous l'angle de l'idéalisme humain, mais ils doivent aussi être contactés et étudiés dans leur rapport avec le Mental de Dieu et avec les règnes planétaires. Ces idées émanent du plan bouddhique, lequel est rarement ouvert à la conscience du disciple moyen et n'est certainement pas à la portée de l'idéaliste moyen. Je vous rappelle ici que peu d'idéalistes sont en contact avec l'idée qui a donné naissance à l'idéalisme ; ils sont en contact avec l'interprétation humaine de l'idée, idée qui est formulée par un disciple ou une personne intuitive, ce qui est tout différent.
On peut donc définir l'illusion comme étant la conséquence d'une idée (traduite en un idéal) considérée complète en soi, perçue indépendamment de toutes les autres idées, qu'elles soient de nature religieuse ou apparemment sans rapport avec la religion. Ces mots indiquent le fait de la séparation des idées et de l'incapacité de l'homme de relier les divers aspects d'une idée divine. Quand la conception d'une idée est étroite et séparative, la vérité est fatalement déformée et le disciple ou l'aspirant, inévitablement, se consacre à un aspect partiel de la réalité ou du Plan et non pas à la vérité telle qu'elle peut être révélée, ou au Plan tel que le connaissent les Membres de la Hiérarchie. Cette illusion suscite chez le disciple ou l'idéaliste une réaction émotionnelle qui alimente immédiatement le désir et provoque par conséquent un transfert du plan mental au plan astral. Ainsi donc se trouve évoqué un désir pour un idéal partiel et inadéquat, et ainsi l'idée ne parvient pas à sa pleine expression, car ceux qui l'interprètent ne voient que cet idéal partiel, le croyant être la vérité tout entière et, par conséquent, ils ne peuvent saisir ses implications sociales, planétaires et cosmiques.
Lorsque l'idée tout entière est réellement saisie (chose rare, en vérité), il ne peut y avoir illusion. L'idée est tellement plus grande que l'idéaliste que l'humilité ressentie le sauve de l'étroitesse d'esprit. Où se manifestent l'illusion (ce qui est commun) et une vague réaction à l'idée accompagnée d'une certaine interprétation, on voit apparaître des fanatiques, de vagues idéalistes, ceux qui imposent une idée selon leur propre interprétation, des hommes d'esprit étroit qui cherchent à exprimer leur propre interprétation de l'idée de Dieu, et des visionnaires aux idées étroites et limitées. Une peinture aussi illusoire de la vérité et un semblable exposé de l'idée ont été à la fois l'orgueil et le malheur du monde. Ils comptent parmi les facteurs qui ont mis notre monde moderne dans ses tristes conditions ; le monde souffre aujourd'hui, inévitablement sans doute, du mauvais usage qui a été fait de la faculté divine permettant de venir en contact avec l'idée et de la transformer en un idéal. Ces idées interprétées humainement et mentalement sous forme d'idéologies étroites ont été imposées avec des effets lamentables pour les hommes. Ces derniers doivent apprendre à aller jusqu'à l'idée véritable qui se trouve derrière leur idéal et à l'interpréter avec exactitude à la lumière de leur âme, et en outre à employer les méthodes qui garantissent et assurent l'AMOUR. Par exemple, l'idée qui s'exprime par l'affirmation que "tous les hommes sont égaux" n'est pas une illusion ; c'est un fait sur lequel il faut insister ; c'est ce qu'ont compris les gens de tendances démocratiques. C'est en réalité l'énoncé d'un fait, mais lorsqu'on n'admet pas également les idées tout aussi importantes de l'évolution, des attributs raciaux, des caractéristiques nationales et religieuses, l'idée fondamentale ne reçoit qu'une application limitée. De là viennent les systèmes idéologiques imposés dans les temps modernes et à l'heure actuelle, ainsi que la rapide croissance des illusions idéologiques, lesquelles sont néanmoins et sans exception basées sur une idée vraie. De même, ce n'est pas une illusion de penser que le développement de la conscience christique soit le but de la famille humaine ; mais quand cette idée est interprétée sous forme de religion autoritaire et cela par des gens en qui la conscience christique n'est pas encore développée, elle devient un concept de bon aloi, et souvent aussi un stimulant obscur, entrant ainsi immédiatement dans le domaine de l'illusion.
Je cite ces deux exemples parmi beaucoup d'autres, afin que vous compreniez mieux comment se produisent les illusions, comment elles se développent et comment finalement elles disparaissent. Vous pourrez ainsi avoir des points de comparaison vous permettant de saisir la valeur relative du vrai et du faux, de ce qui n'est que temporel et de ce qui est l'éternité fondamentale du réel.
Vous verrez donc clairement que les niveaux concrets ou inférieurs du plan mental ont acquis, ou accumulé, au cours des âges, un grand nombre d'idées qui ont été présentées comme des idéaux, revêtues de matière mentale, alimentées par la vitalité de ceux qui ont reconnu la part de la vérité de l'idée qu'ils étaient capables d'exprimer, et qui ont également donné à ces idéaux une force correspondant à leur propre faculté de construire des formes-pensée, et l'attention qui implique nécessairement la vitalisation de l'idéal limité et formulé, car, comme vous le savez, l'énergie suit la pensée.
Ces formes de pensée deviennent objectives par rapport à la réalité subjective que l'homme cherche à atteindre et à laquelle il s'identifie pendant de longues périodes. Il se projette en elles, les vitalisant et leur donnant vie et continuité. Elles finissent par devenir une partie de lui-même, conditionnent ses réactions et ses activités ; elles alimentent son désir et, par conséquent, prennent une importance exagérée, créant une barrière (de densité variable selon le degré d'identification) entre l'homme en incarnation et la réalité qu'est son Etre véritable.
Il n'est pas utile de citer ici certaines de ces formes-pensée, ni certains aspects de l'illusion intellectuelle et mentale qui abondent. Mais je ne voudrais pas que vous pensiez une seconde que l'idée exprimée que nous appelons idéal soit en elle-même une illusion. Elle ne le devient que lorsqu'elle est considérée comme une fin en soi au lieu d'être ce qu'elle est essentiellement, un moyen d'atteindre une fin.
Un idéal correctement saisi et utilisé constitue une aide temporaire permettant d'atteindre la réalité imminente qui est le but que l'homme ou l'humanité veut atteindre à une époque donnée. L'idée qui se présente aujourd'hui à l'humanité est de rétablir (sur une volute supérieure de la spirale) le rapport spirituel qui caractérisait la race humaine dans son enfance, dans son état primitif. Sous la sage et paternelle direction de la Hiérarchie et des prêtres-initiés, les hommes reconnurent de former une seule famille, une famille de frères, et parvinrent à cette connaissance par le sentiment et une perception sensible développée. Aujourd'hui, sous le nom de Fraternité, la même idée cherche une forme mentale et le rétablissement d'un rapport spirituel renouvelé (l'idée) par la préparation des hommes aux justes relations humaines (l'idéal). Tel est le but immédiat que poursuit l'humanité.
Ce résultat sera inévitablement obtenu par le cycle des nécessités que nous traversons ; et l'idée vaguement perçue, résultant d'une implacable obligation, imposera son rythme à la race de telle façon que tous les hommes arriveront à la réalisation de l'être véritable. Si l'on étudie attentivement les bases mêmes de toutes les idéologies sans aucune exception, on découvrira que l'idée de rapports intégraux (souvent déformée et cachée sous des méthodes erronées) d'objectifs spirituels et d'activité fraternelle et positive, se trouve derrière chaque forme extérieure. J'ai pris la situation actuelle comme illustration de l'idée qui prend forme en tant qu'idéal, et qui, hélas, devient souvent l'idole et, sous la direction de quelque fervent idéaliste, le but incompris, démesuré et fanatiquement poursuivi par les masses. Un idéal est l'expression temporaire d'une idée fondamentale ; il n'est pas destiné à être permanent, mais simplement à servir un besoin donné et à indiquer comment sortir du passé et entrer dans un avenir plus adéquat.
Tous les idéaux actuels qui s'expriment à travers les idéologies courantes serviront leurs propres fins et finalement disparaîtront, comme d'autres ont disparu au cours de l'histoire humaine et ils feront place finalement à un rapport spirituel conscient, à une confraternité subjective, à une fraternité nettement manifestée. A leur tour, ceux-ci produiront, lorsqu'ils seront suffisamment développés et compris, une forme de domination et de direction, un type de gouvernement que les penseurs avancés de notre époque ne pourraient comprendre.
Lorsque le mental d'un individu, d'une race ou de l'humanité en général est dominé par certains idéaux, certains concepts mentaux et certaines formes-pensée formulées, à l'exclusion de tout autre perspective ou vision, et même de toute réalité, ils constituent une illusion. Ils empêchent le libre jeu de l'intuition et de son réel pouvoir de révéler l'avenir immédiat ; ils excluent souvent de leur expression le principe fondamental du système solaire, l'Amour, en imposant un principe secondaire et temporaire ; ils peuvent ainsi constituer un "redoutable et noir nuage de pluie" qui cache à la vue le "nuage de pluie des choses connaissables" (auquel se réfère Patanjali dans son dernier livre), nuage de sagesse qui plane sur le plan mental inférieur et qui peut être saisi et utilisé par les étudiants et les aspirants par le libre jeu de l'intuition.
Considérons maintenant l'intuition qui est l'opposé de l'illusion, nous souvenant que l'illusion emprisonne un homme sur le plan mental ; elle l'entoure complètement de formes-pensée créées par l'homme, empêchant toute évasion vers les domaines de conscience supérieurs ou dans le service aimant qu'il faut exercer dans les mondes inférieurs où l'effort s'accomplit consciemment.
Le point sur lequel je voudrais surtout insister ici est que l'intuition est la source ou le dispensateur de la révélation. C'est par l'intuition que sont révélées et progressivement comprises les voies de Dieu à l'égard du monde et en faveur de l'humanité. C'est par l'intuition que sont successivement saisies la transcendance et, l'immanence de Dieu et que l'homme peut pénétrer dans la pure connaissance, dans la raison inspirée qui lui permettront de comprendre non seulement les processus de la nature dans sa quintuple expression divine, mais aussi les causes sous-jacentes de ces processus, en montrant que ce sont là des effets et non pas des événements de caractère initiatique. Par l'intuition, l'homme parvient à l'expérience du royaume de Dieu et découvre la nature, le genre des vies et des phénomènes et les caractéristiques des Fils de Dieu quand ils entrent en manifestation. Par l'intuition, certains des plans et des desseins qui se révèlent dans les mondes créés et manifestés sont portés à l'attention de l'homme, et il lui est montré ainsi comment lui-même et le reste de l'humanité peuvent coopérer au dessein divin et accélérer sa réalisation. Par l'intuition, les lois de la vie spirituelle qui sont les lois qui gouvernent Dieu lui-même, qui conditionnent Shamballa, qui guident la Hiérarchie, se portent progressivement à son attention, à mesure qu'il se montre capable de les comprendre et de les mettre en œuvre.
Quatre catégories d'individus sont capables de recevoir la révélation grâce à l'éveil de l'intuition :
1.
Ceux qui se trouvent sur la voix des sauveurs du monde. Ils perçoivent et contactent le plan divin ; ils se sont consacrés au service et au travail pour le salut de l'humanité. Ils expriment différents degrés de réalisation, de ceux qui cherchent à révéler la divinité dans leur propre vie et dans leur propre ambiance (par des changements et des effets s'opérant dans la vie personnelle) jusqu'aux grands intuitifs et Sauveurs du monde tel que le Christ. Les uns sont, très probablement, poussés par quelque crise intuitive qui les transforme entièrement et leur donne un nouveau sens des valeurs ; les autres peuvent, à volonté, s'élever jusqu'au monde de la perception et des valeurs intuitives, s'assurer de la volonté de Dieu et avoir une vaste vision du Plan. Ces grands Représentants de la Divinité ont "droit de cité" dans la Cité Sainte (Shamballa) et dans la Nouvelle Jérusalem (la Hiérarchie). Ils ont donc des contacts de caractère unique ; jusqu'à présent, ils sont peu nombreux.
2.
Ceux qui se trouvent sur la voie des prophètes. Ils sont en contact avec le Plan à des moments d'intuition supérieurs ; ils savent ce que réserve l'avenir. Je ne me réfère pas ici aux prophètes hébreux, si familiers à l'Occident, mais à tous ceux qui voient clairement ce qu'il faudrait faire pour conduire l'humanité des ténèbres à la lumière, en commençant par la situation telle qu'elle existe et en envisageant un avenir de perfection divine. Ils ont dans leur esprit une claire image de ce qu'il est possible d'accomplir et le pouvoir de le montrer aux hommes de leur époque. Il y a ceux qui ont une vision relativement claire de l'image et des objectifs cosmiques, et ceux qui voient simplement la prochaine étape que doit accomplir l'humanité ou une nation. Isaïe et Ezéchiel sont, parmi les prophètes juifs, les deux seuls qui aient eu une vision vraiment prophétique et cosmique. Les autres furent des prophètes intelligents mais modestes qui, par l'analyse et la déduction, parvinrent à une idée de l'avenir immédiat et indiquèrent les possibilités immédiates ; ils n'avaient pas l'intuition révélatrice directe. Dans le Nouveau Testament Jean, le disciple bien-aimé, eut le privilège de saisir un tableau cosmique, d'avoir une véritable vision prophétique qu'il exposa dans l'Apocalypse ; mais il est le seul qui y parvint, et il y parvint parce qu'il aimait si profondément, si sagement et si inclusivement. Son intuition fut évoquée du fait de la profondeur et de l'intensité de son amour, comme elle l'était chez son Maître, le Christ.
3.
Ceux qui sont les véritables prêtres. Ils sont prêtres non parce qu'ils ont choisi de l'être, mais par vocation spirituelle. L'incompréhension des attributions et des devoirs du prêtre a conduit les Eglises (en Orient et en Occident) à assumer une autorité désastreuse. L'amour de Dieu et le véritable élan spirituel qui reconnaît Dieu immanent dans toute la nature et qui exprime particulièrement cette divinité dans l'homme, sont absents dans la grande majorité des prêtres de toutes les religions du monde. Ce n'est pas l'amour qui guide, indique et interprète ; de là viennent le dogmatisme des théologiens, leur profonde et ridicule assurance de savoir interpréter justement, leur fréquente cruauté masquée par leur proclamation de justes principes et de bonnes intentions. Toutefois le véritable prêtre existe et appartient à toutes les religions. Il est l'ami et le frère de tous les hommes ; et, parce qu'il aime profondément, il possède la sagesse.
S'il est de type mental et s'il a reçu un entraînement approprié, il voit s'éveiller son intuition et il reçoit la révélation en partage.
Réfléchissez-y. Le vrai prêtre est rare et on ne le trouve pas seulement dans les "saints ordres".
4.
Ceux qui sont les mystiques ou les occultistes pratiques. En vertu d'une vie disciplinée, d'une aspiration ardente et d'un intellect entraîné, ils sont parvenus à évoquer l'intuition ; ils sont donc personnellement en contact avec la véritable source de la sagesse divine. Leur fonction est de l'interpréter et de la formuler en des systèmes de connaissance temporaires. Ils sont nombreux aujourd'hui dans le monde qui travaillent patiemment sans être connus ni reconnus par ceux qui ne pensent pas. Il leur faut, maintenant "s'unir" en cette heure de nécessité mondiale afin de faire clairement entendre leur voix. Ces hommes sont en train de résoudre le sens de dualité en une unité consciente ; leur souci de la réalité, leur profond amour pour l'humanité ont libéré leur intuition. Lorsque cette libération se produit, ils ne connaissent plus aucune barrière et la véritable connaissance, résultat de la sagesse révélée, est le don qu'ils offrent à leur race et à leur époque.
Tels sont les quatre groupes qui opèrent le changement de l'illusion en intuition. C'est la résolution initiale des paires d'opposés ; car une telle résolution ne peut se faire sans l'aide de l'intellect, parce que l'intellect, par l'analyse, le discernement et le juste raisonnement, indique ce qu'il convient de faire.