LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

17. TRAITÉ SUR LES SEPT RAYONS

VOLUME IV

GUÉRISON ÉSOTÉRIQUE

par Alice A. Bailey

Traduit par Jacques Weiss

Mis sur support informatique sous la responsabilité de l'Association Lucis Trust

 

TABLES

SOMMAIRE

 

AIDE POUR TROUVEZ VOS RAYONS

16. TRAITÉ SUR LES SEPT RAYONS VOLUME III ASTROLOGIE ÉSOTÉRIQUE

LE ZODIAQUE ET LES RAYONS

1. Les trois principes de base

2. Les Hiérarchies créatrices

3. La Grande Roue et le Développement Spirituel

NATURE DE L'ASTROLOGIE ESOTERIQUE

1. Centres des Triangles de Force

2. Les Croix et les Signes

3. Effets spirituels des constellations zodiacales

ARIES, LE BELIER

PISCES, LES POISSONS

AQUARIUS, LE PORTEUR D'EAU, LE VERSEAU

LE CAPRICORNE

LE SAGITTAIRE – L'ARCHER

SCORPIO – LE SCORPION

LIBRA. LA BALANCE

VIRGO – LA VIERGE

LEO – LE LION

LE CANCER – LE CRABE

GEMINI – LES GEMEAUX

TAURUS – LE TAUREAU

T3 CH 3 LA SCIENCE DES TRIANGLES

1. Les Triangles d'Énergie – Les Constellations

2. Triangles de Force - Planètes

3. Les Triangles et les Centres

4. Conclusions

LES PLANETES SACREES ET NON SACREES

1. Le Centres, les Rayons et les Signes

2. Les Races, les Rayons et les Signes

3. Centres planétaires et systémiques

TROIS CONSTELLATIONS MAJEURES ET LE ZODIAQUE

1. Le Lion, le Capricorne et les Poissons

2. Trois influences planétaires majeures actuelles

LES TROIS CROIX

1. La Croix du Christ caché - La Croix Mutable

2. La Croix du Christ crucifié - La Croix Fixe

3. La Croix du Christ ressuscité - La Croix Cardinale

LES RAYONS, LES CONSTELLATIONS ET LES PLANETES

1. La nature de la Volonté

2. Les divers Aspects de la Volonté

3. Les Notes-clé fondamentales des sept Rayons et l'Aspect Volonté

4. Les énergies cosmiques et Transformation

APPENDICE

L'ASTROLOGIE DANS LA DOCTRINE SECRETE

LES CONSTELLATIONS

LES PLANETES

LES PLANETES tables

Les Rayons et les Planètes

LES MOTS DE CHAQUE SIGNE DU ZODIAQUE

ENERGIES PROVENANT DU SYSTEME SOLAIRE

LES SEPT ETOILES DE LA GRANDE OURSE

LES SEPT SOEURS, LES PLEIADES

SIRIUS

LA PLANETE – JUPITER

LA PLANETE – MARS

LA PLANETE – MERCURE

LA PLANETE – NEPTUNE

LA PLANETE – PLUTON

LA PLANETE – SATURNE

LA PLANETE – LE SOLEIL

LA PLANETE – URANUS

LA PLANETE – VENUS

LA PLANETE – VULCAIN

LE CAPRICORNE – DIXIEME SIGNE DU ZODIAQUE

LES GEMEAUX – LE TROISIEME SIGNE DU ZODIAQUE

LE LION – LE CINQUIEME SIGNE DU ZODIAQUE

LES POISSONS

LE TAUREAU

VENUS

QUELQUES SUGGESTIONS SUR LA SCIENCE DES TRIANGLES

PLANETES, RAYONS ET ENSEIGNEMENT ESOTERIQUE

 

REMARQUES PRELIMINAIRES

Le sujet général de la guérison est aussi vieux que les âges ; il a toujours donné lieu à des recherches et à des expériences. Mais en ce qui concerne le juste emploi des facultés et forces curatives, le savoir en est à l'enfance. Ce n'est qu'à notre époque et à cette génération qu'il a été enfin possible de faire connaître les lois de la guérison magnétique et d'indiquer les causes des maladies qui prennent naissance dans les trois corps subtils. Ces maladies dévastent aujourd'hui le corps humain, causent des souffrances et des douleurs infinies, et forcent les hommes à franchir le portail qui ouvre sur le monde de l'existence incorporelle.

C'est aujourd'hui seulement que l'homme vient d'atteindre dans sa conscience le point d'évolution d'où il peut concevoir la puissance des mondes subjectifs. L'intérêt croissant qu'il y prend se traduit par la nouvelle et vaste science de la psychologie. Les processus d'ajustement, d'élimination, et de cure retiennent la pensée de tous les êtres réfléchis, et aussi de tous ceux qui souffrent. Nous avons beaucoup à faire, et c'est pourquoi je vous demande de faire preuve de patience.

En pénétrant dans le royaume de la guérison, on aborde un monde de grandes connaissances ésotériques qui offre d'innombrables conclusions. On y trouve les formules exprimées par beaucoup de penseurs qui, à travers les âges, ont cherché à guérir et à soulager. Les causes et les motifs de maladie ont fait l'objet de recherches et de spéculations infinies. On est arrivé à de nombreuses déductions précises sur la cure de ces sujets de grief. On a également multiplié les méthodes, techniques, ordonnances, prescriptions, manipulations variées, et théories. Elles ont toutes servi à bonder la pensée d'une grande diversité de points de vue, les uns corrects, les autres faux. Il devient laborieux aux idées nouvelles de pénétrer et aux étudiants d'assimiler ce qui était inconnu jusqu'alors.

Les aspirants perdent beaucoup en refusant d'abandonner les attirances de la pensée inférieure. Quand ils parviennent à avoir l'esprit tout à fait ouvert, et qu'ils sont prêts à accepter les nouvelles théories et hypothèses, ils découvrent que la vérité ancienne et chérie n'est nullement perdue, mais reléguée à sa juste place dans un ensemble plus vaste.

Tous les initiés de la Sagesse Eternelle sont nécessairement des guérisseurs, bien que tous ne guérissent pas nécessairement le corps physique.

La raison en est que toutes les âmes qui ont partiellement approché la vraie libération sont transmettrices d'énergie spirituelle. Automatiquement, cela influence sous certains aspects le mécanisme des âmes ainsi touchées. En employant le mot "mécanisme" dans ces leçons, je me réfère aux différents aspects du corps ou nature ayant revêtu une forme à travers lesquels toutes les âmes cherchent à se manifester. Les quatre corps auxquels je fais allusion sont le corps physique dense, le corps éthérique, le corps astral ou corps des désirs, et le corps mental.

1.

Le corps physique dense est la somme totale de tous les organismes qui le composent. Ceux-ci possèdent les fonctions variées qui permettent à l'âme de s'exprimer sur le plan physique ou objectif en tant que partie d'un organisme plus grand et plus inclusif. Le corps physique est l'appareil de réponse de l'homme spirituel qui l'habite. Il sert à mettre cette entité spirituelle en rapport avec l'appareil de réponse du Logos planétaire, l'Etre dans lequel nous vivons, nous nous mouvons, et avons notre existence

2.

Le corps éthérique a pour objectif principal d'apporter vitalité et énergie au corps physique, et à l'intégrer ainsi dans le corps énergétique de la Terre et du système solaire. Il se compose d'un tissu de courants d'énergie de lignes de force et de lumière. Il représente une fraction du vaste réseau d'énergies constituant la trame de  toutes les formes grandes ou petites (macrocosmiques ou microcosmiques). Les forces cosmiques circulent le long de ces lignes d'énergie, comme le sang circule dans les veines et artères. Cette circulation constante et individuelle – humaine, planétaire, et solaire – de forces vitales animant les corps éthériques de toutes les formes est la base de toute vie manifestée. C'est l'expression du fait qu'aucune vie n'existe sous forme séparée.

3.

Le corps astral ou corps des désirs (appelé parfois le corps émotionnel) naît de l'interaction du désir et de sa réponse sensitive sur le Moi central. L'effet de cette interaction est ressenti sous forme d'émotion, de douleur ou de plaisir, et des autres paires d'opposés.

Quatre-vingt-dix pour cent des causes de troubles et de maladies physiques sont issues de ces deux corps éthérique et astral.

4.

Le corps mental est constitué par la quantité de substance mentale (chitta) qu'une unité humaine individuelle est susceptible d'utiliser et d'impressionner. Il forme la quatrième des séries de mécanismes à la disposition de l'âme. En même temps, n'oublions pas que ces quatre séries constituent un seul mécanisme. Cinq pour cent de toutes les maladies modernes ont leur origine dans ce corps ou état de conscience. Ici, je voudrais énoncer une vérité. Certaines écoles de guérisseurs affirment à satiété que la pensée est à la base de toutes les maladies. Or, ce n'est pas encore le cas. Dans un million d'années, le foyer de l'attention humaine aura passé de la nature émotionnelle à la nature mentale, et les hommes seront essentiellement mentaux, tandis qu'aujourd'hui ils sont essentiellement émotionnels.

Alors seulement il faudra chercher les causes de maladie dans le domaine mental.

Aujourd'hui, à part de rares exceptions, on les trouve dans une carence de vitalité ou dans une stimulation excessive des sentiments et des désirs (abusivement contrariés ou satisfaits), dans les humeurs, suppressions ou expressions d'envies profondes, irritations, jouissances secrètes, et dans les nombreuses impulsions inavouées émanant de la vie de désirs du sujet.

Ce besoin d'être et d'avoir, a tout d'abord bâti et continue de bâtir l'appareil extérieur de réponse physique. Aujourd'hui, il oblige un mécanisme essentiellement construit pour répondre à un but physique à servir des desseins plus subjectifs. A nouveau cela motive des troubles, et il faudrait comprendre que l'enveloppe physique recèle d'autres corps destinés à répondre à des buts plus subtils. C'est alors que nous verrons le réajustement graduel et la santé du corps physique. Nous parlerons ultérieurement de ces enveloppes plus subtiles.

Naturellement, le lecteur se demandera ici quel plan général je cherche à suivre pour enseigner les lois de la guérison, ces lois qui guident les initiés et qui doivent graduellement remplacer les méthodes plus physiques du présent art médical. Les lecteurs chercheront naturellement aussi à connaître la technique spéciale à employer en tant que guérisseurs, à la fois en ce qui les concerne et en ce qui concerne ceux qu'ils cherchent à guérir. Voici un aperçu sommaire de l'enseignement que je m'efforce d'apporter et les points sur lesquels il faut mettre l'accent quand on aborde l'étude de ce sujet.

Je m'efforcerai d'abord d'indiquer les causes des maladies, car l'étudiant ésotérique doit avoir pour règle de commencer par le monde des origines et non par le monde des effets.

En second lieu j'approfondirai les sept méthodes de guérison qui commandent le "travail de restitution"  tel que le pratiquent les initiés de ce monde. Elles déterminent les techniques qu'il faut employer. On notera que ces méthodes et techniques sont conditionnées par les Rayons (au sujet desquels j'ai écrit d'autres ouvrages 3). Le guérisseur doit donc prendre en considération non seulement son rayon propre, mais celui du patient. En conséquence, il y a sept techniques selon les rayons, et il faut les préciser avant de pouvoir les appliquer intelligemment.

En troisième lieu j'insisterai sur la guérison psychologique et sur la nécessité d'aborder le malade par sa vie intérieure, car la loi fondamentale servant de base à toute guérison occulte peut se formuler comme suit :

LOI I

Toute maladie résulte d'une inhibition dans la vie de l'âme, et ceci est vrai de toutes les formes et dans tous les règnes. L'art du guérisseur consiste à libérer l'âme, afin que sa vie puisse s'épandre à travers l'agrégat d'organismes qui compose toute forme particulière.

Il est intéressant de remarquer que les tentatives des savants en vue de libérer l'énergie atomique sont de même nature générale que le travail de l'ésotériste quand il essaye de libérer l'énergie de l'âme. La nature du véritable art de guérir est incluse dans cette libération. Il y a là une allusion occulte.

En quatrième lieu nous considérerons le corps physique, ses maux et maladies, mais seulement après avoir étudié cette partie de l'homme qui gît à l'arrière-plan et entoure le corps physique. De la sorte, nous procéderons du monde des causes intérieures vers le monde des événements extérieurs. Nous verrons que tout ce qui concerne la santé humaine provient de trois sources.

1. La somme totale des forces, sentiments, désirs, et processus mentaux occasionnels qui caractérise les trois corps plus subtils et détermine la vie et l'expérience du corps physique.

2. L'effet sur le corps physique de l'état de l'humanité considérée comme un tout. Un être humain est une partie intégrale de l'humanité, un organisme dans un plus grand organisme. Les conditions existant dans le tout se refléteront dans l'unité fractionnaire, et bien des maux dont l'homme souffre aujourd'hui sont l'effet sur lui de conditions existant dans le quatrième règne de la nature pris en bloc.

De ces maux, l'homme n'est pas tenu pour responsable.

3. L'effet sur son corps physique de la vie planétaire, qui est l'expression de la vie du Logos planétaire, Lequel est une Entité évoluante. Les implications de cet état de choses sont pour la plupart hors de notre portée, mais leurs effets sont discernables.

Mon intérêt primordial ne consiste pas à entraîner des individus pour en faire des guérisseurs plus efficaces. Je vise à la guérison  collective, et ce qui m'intéresse actuellement, c'est le travail collectif exécuté en commun. Mais nul groupe de gens ne peut travailler comme une unité à moins que ses membres ne s'aiment et ne se servent les uns les autres. L'énergie curative de la Hiérarchie ne saurait passer à travers une collectivité où régnerait la critique et l'inharmonie. Tout groupe de guérisseurs doit donc commencer par établir des liens d'amour réciproque et travailler à l'unité et à la compréhension du groupe.

Je voudrais signaler ici la nécessité de la patience pendant qu'un groupe guérisseur s'intègre et que les auras des membres du groupe se fondent. Il faut un peu de temps pour apprendre à travailler ensemble d'une manière parfaitement  compréhensive et impersonnelle, et pour instaurer pendant le travail l'unité de tendance qui produira le rythme du groupe. Ce rythme doit posséder une unité et une intensité telles que le travail puisse se synchroniser intérieurement. Tandis qu'ils travaillent dans ce sens, les aspirants et les étudiants doivent s'entraîner eux-mêmes à penser comme un groupe. Sans esprit de réticence ou de mesquinerie, il faut qu'ils donnent au groupe le meilleur d'eux-mêmes ainsi que le fruit de leurs méditations sur ces questions.

Ajouterai-je que les instructions doivent être aussi concises que possible.  Je m'efforcerai de faire tenir beaucoup de vérités et de renseignements dans un espace restreint. Ainsi, chaque phrase pourra réellement apporter une idée et dispenser un peu de vraie lumière sur les problèmes qui confrontent les guérisseurs d'un même groupe. Je diviserai ce que j'ai à dire en deux livres : le premier traitera du travail général de cure et d'enseignement, ce qui implique pour moi de faire connaître des lois, des techniques, et des méthodes. Le second traitera du guérisseur et de la manière dont il peut se perfectionner dans l'art de guérir.

La première condition requise de tous les guérisseurs est un rapport de sympathie avec le patient, afin que le guérisseur acquière un aperçu du trouble et affermisse la confiance du patient. N'est-ce pas évident ?

Voici maintenant deux dons qui résument les qualités vers lesquelles tout guérisseur doit tendre :

Magnétisme et Radiation.

Il faut qu'un guérisseur soit magnétique avant tout, et qu'il attire vers lui :

a. le pouvoir de sa propre âme, ce qui implique une synchronisation par méditation individuelle ;

b. ceux qu'il peut aider, ce qui implique une attitude décentralisée ;

c. quand le besoin s'en fait sentir, les énergies qui stimuleront le patient vers les activités désirées, ce qui implique des connaissances occultes et un bon entraînement mental.

Il faut aussi que le guérisseur sache comment on irradie, car la radiation de son âme entraînera l'activité de l'âme du patient, et le processus curatif sera mis en route. La radiation de son organe de pensée illuminera la pensée et polarisera la volonté du patient. La radiation de son corps astral, maintenu sous contrôle et dépourvu d'égoïsme, imposera un rythme sur le corps astral agité du patient et permettra ainsi à ce dernier d'agir favorablement. Enfin, la radiation du corps éthérique, opérant par le centre de la rate, contribuera à organiser le corps de force du patient et facilitera ainsi le travail de guérison.

Le guérisseur a donc le devoir de se rendre efficace. Tel il est, telle sera son influence sur le patient. Quand un guérisseur travaille magnétiquement et irradie vers le patient la force de son âme, ce patient est mis en mesure d'obtenir plus facilement le résultat souhaité. Ce résultat peut être une guérison complète, ou bien l'instauration d'un état d'esprit qui permettra au patient de vivre avec lui-même et avec son grief, sans être handicapé par les limitations karmiques du corps. Ou bien encore le résultat peut être de permettre au patient d'aboutir (avec joie et facilité) à se libérer correctement de son corps, et de franchir le portail de la mort pour acquérir la santé complète.

4 .Centre est pris comme synonyme de "chakram", désignant un tourbillon éthérique pour lequel il n'y a encore pas de terminologie dans la langue française. Vus par les clairvoyants, les centres apparaissent comme des lotus.

LES CAUSES FONDAMENTALES DE MALADIE

Il s'agit du problème qui, depuis le commencement des temps, s'est posé à tout l'exercice de la médecine. Dans notre âge mécaniste, nous avons erré au loin, à la surface des choses, en nous écartant du point de vue partiellement vrai des siècles précédents. On recherchait alors les causes, de maladie dans la vie intérieure subjective du patient, à l'arrière-plan des "humeurs mauvaises" engendrées et suppurantes dans son corps. L'évolution des connaissances de toute nature nous a laissés à la surface des choses. Remarquez que je n'emploie pas le mot "superficiel". L'heure a sonné où la connaissance peut pénétrer à nouveau dans le domaine subjectif et se transmuer en sagesse. Aujourd'hui, dans les meilleurs cerveaux s'occupant des professions médicales et connexes, commence à poindre, comme un fait avéré, l'idée qu'il faut rechercher les causes de toutes les maladies dans les attitudes subjectives et cachées de la pensée et des émotions et dans l'expression inhibée ou excessive de la vie sexuelle.

Dès le commencement de nos études, je voudrais signaler que, même si je connaissais la cause ultime des maladies, les lecteurs ne parviendraient pas à la comprendre. Cette cause est enfouie dans l'histoire du passé lointain de notre planète, dans la carrière (ésotériquement comprise) de la Vie planétaire, et elle a ses racines dans ce qu'on appelle en termes généraux le "mal cosmique".

Cette phrase est parfaitement dépourvue de sens, mais décrit symboliquement une condition dans la conscience qui est celle de certains "Dieux imparfaits".

Posant en prémisse que la Divinité elle-même s'achemine vers une perfection dont la compréhension nous dépasse, on peut en inférer la possibilité qu'il existe pour les Dieux eux-mêmes et pour DIEU (considéré comme la VIE du système solaire) certaines limitations et certains états ou zones de conscience qui attendent encore d'être dominés. Ces limitations et imperfections relatives peuvent causer des effets définis dans Leurs corps de manifestation qui sont les diverses planètes exprimant des Vies, et le système solaire exprimant une VIE.

Etant donnée aussi l'hypothèse que ces corps extérieurs de divinité, les planètes, sont les formes par lesquelles certains Dieux s'expriment, il est possible que la déduction suivante soit vraie et logique. Toutes les vies et formes contenues dans ces corps peuvent être nécessairement assujetties à ces limitations et aux imperfections issues de ces zones de conscience non encore dominées et de ces états de conscience encore incompris par les Divinités incarnées sous forme planétaire et solaire. Etant donné le postulat qu e toute forme est parcelle d'une forme encore plus grande, et qu'en vérité "nous vivons, et nous nous mouvons, et nous existons" dans le corps de Dieu (comme le dit saint Paul), nous participons à cette imperfection et à cette limitation générale en tant que parties intégrales du quatrième règne de la nature.

Il est au-delà de notre pouvoir de saisir et d'exprimer plus que cette prémisse générale, parce que l'équipement mental de l'aspirant et du disciple moyens n'est pas encore approprié. Que signifient réellement des termes comme les suivants, que les penseurs ésotériques et mystiques de notre époque se renvoient si librement comme des balles : mal cosmique, imperfection divine, zones limitées de conscience liberté du pur esprit, pensée divine" ? Bien des écoles de guérison émettent des affirmations sur la perfection divine ultime et formulent la croyance que l'humanité n'est pas assujettie aux maladies ordinaires de la chair. Ne sont-ce pas là fréquemment des phrases redondantes matérialisant un idéal velléitaire et basées souvent sur des désirs égoïstes ? Et dans leurs implications mystiques, ne forment-elles pas des phrases absolument dépourvues de sens ? Comment pourrait-il en être autrement, puisque seul l'homme parfait se fait une idée vraie de ce qui constitue la divinité ?

Il vaut certainement mieux admettre l'impossibilité pour l'homme de comprendre les causes profondes et ultimes de ce qu'il voit émerger dans l'évolution de la vie des formes. La sagesse ne commande-t-elle pas de faire face aux évidences et aux faits, tels qu'ils apparaissent à notre entendement présent ? De même que l'homme peut entrer dans la pensée de Dieu plus intelligemment qu'un animal, comprenons qu'il peut exister d'autres et de plus grands Penseurs que nous, opérant dans des domaines supérieurs de la nature, et qui perçoivent certainement sur la vie des vérités et des précisions étrangères à notre humanité. Il est possible que le but de l'évolution, tel que l'homme le décrit et l'accentue, ne soit en dernière analyse qu'un petit fragment d'un objectif plus grand, incompréhensible pour les facultés limites de l'homme actuel. L'intention totale, telle qu'elle gît cachée dans la pensée de Dieu, est peut-être très différente de ce que l'homme conçoit aujourd'hui. Le mal cosmique et le bien cosmique, réduits à des terminologies, pourraient perdre complètement toute signification et ne s'apercevoir qu'à travers le mirage et l'illusion dont les hommes entourent toutes choses. Les meilleurs cerveaux de l'âge présent commencent à peine à voir un premier faible rayon de lumière percer le mirage et servir avant tout à révéler le fait de l'illusion. Au moyen de la lumière ainsi projetée, la vérité suivante peut apparaître à ceux qui observent une attitude d'attente et ont un esprit ouvert :

la Divinité elle-même est sur la route de la perfection. Les implications de cet énoncé sont nombreuses.

En parlant des causes de maladie, nous partirons du principe que leur cause cosmique fondamentale et ultime gît au-delà de notre compréhension. Il nous faut attendre que le royaume de Dieu soit révélé sur la terre pour vraiment comprendre quelque chose des maladies si largement répandues à la surface de notre planète, dans les quatre règnes de la nature. Nous pouvons toutefois exposer certains points de vue fondamentaux qui seront finalement reconnus exacts même dans le sens macrocosmique, et que l'on peut déjà reconnaître comme vrais quand on étudie intelligemment le microcosme. Voici huit de ces énoncé :

1. Toute maladie (et ceci est un lieu commun) provient d'un manque d'harmonie, d'une dissonance existant entre l'aspect forme et la vie. Nous appelons âme ce qui rapproche la forme et la vie, ou plutôt ce qui est le résultat de cette union projetée. En ce qui concerne l'humanité, c'est le "moi", et en ce qui concerne les domaines subhumains, c'est le principe intégrateur. La maladie apparaît lorsqu'il y a défaut d'ajustement entre ces divers facteurs, l'âme et la forme, la vie et son expression, les réalités subjective et objective. En conséquence, l'esprit et la matière ne sont pas reliés librement l'un à l'autre. C'est une manière d'interpréter la Loi I, et la thèse tout entière est destinée à présenter un exposé de cette Loi.

2. Ce défaut d'harmonie, produisant ce que nous appelons maladie, existe au travers des quatre règnes de la nature. Il cause les conditions qui provoquent la douleur (quand la sensibilité est exquise et développée) et fait naître partout la congestion, la corruption, et la mort. Méditez ces mot : Inharmonie, Maladie, Douleur, Congestion, Corruption, et Mort, car ils décrivent l'état général gouvernant la vie consciente de toutes les formes, macrocosmiques et microcosmiques. Ils ne représentent pas des causes, mais des conséquences.

3. Toutefois, les conditions résultant du défaut d'harmonie comportent des effets purificateurs, et c'est sur cette purification que l'humanité devrait porter son attention si elle veut observer une juste attitude envers la maladie. Les guérisseurs fanatiques et les sectaires l'oublient souvent. Ils n'ont saisi qu'une fraction du tableau général et prennent cette fraction pour le tout.

4. Les méthodes de guérison et les techniques de soulagement sont particulières à l'humanité et dérivent de l'activité mentale de l'homme. Elles indiquent son pouvoir latent en tant que créateur et que personnalité progressant vers la liberté. Elles marquent sa capacité discriminatoire de ressentir la perfection, de viser un but, et donc de s'acheminer vers cette ultime libération. Mais l'homme commet actuellement certaines erreurs.

a. Il est incapable d'apprécier la véritable utilité de la douleur.

b. Il éprouve de la rancune quand il souffre.

c. Il se méprend sur la loi de non-résistance.

d. Il surestime la nature en forme.

e. Il interprète faussement la mort. Quand la vie disparaît de sa perception visuelle sous son aspect forme, et que la désintégration consécutive de cette forme lui apparaît, il croit à un désastre.

5. Un jour, la pensée humaine inversera les idées habituelles sur la maladie et l'acceptera comme un fait de la nature. C'est alors que l'homme travaillera avec la loi de libération, selon une pensée juste conduisant à la non-résistance. Actuellement, par son pouvoir de pensée dirigée et son antagonisme intense contre la maladie, il ne tend qu'à accroître la difficulté. Quand il réorientera sa pensée vers la vérité et vers l'âme, les maux physiques commenceront à disparaître. Cela ressortira plus tard de notre étude de la méthode d'extirpation. La maladie existe. Dans tous les règnes, les formes sont pleines d'inharmonies et mal ajustées à la vie qui les habite. On rencontre partout maladie, corruption, et tendance à la dissolution. Je choisis mes mots avec soin.

6. La maladie n'est donc pas le résultat d'une pensée humaine erronée. Elle existait parmi les nombreuses formes de vie longtemps avant que la famille humaine apparût sur terre. En recherchant une expression verbale contenue dans les limites de la pensée humaine, on peut dire avec une certaine justesse que Dieu, la Divinité planétaire, est coupable  [17@14] de mal penser. Toutefois cela n'exprimera pas l'entière vérité, mais seulement une infime fraction de la cause des maladies telle qu'elle apparaît à un faible cerveau limité, par l'intermédiaire du mirage et de l'illusion générale du monde.

7. Sous un certain angle, la maladie est un processus de libération et l'ennemie de ce qui est statique et cristallisé. N'en concluez pas que la maladie doive être bienvenue ni le processus de la mort chéri. Si tel était le cas, on cultiverait la maladie et l'on donnerait une prime au suicide. Heureusement pour l'humanité, toute la tendance de la vie s'oppose à la maladie, et la réaction de la vie en forme sur la pensée de l'homme entretient la peur de la mort. Il en est ainsi à juste titre, car l'instinct de conservation et la préservation de l'intégrité des formes est un principe vital de la matière. La tendance à perpétuer la vie à l'intérieur de la forme est l'une des plus grandes capacités dont Dieu nous ait dotés, et elle persistera. Mais dans la famille humaine, elle cédera finalement la place, et l'on utilisera la mort comme un processus organisé et libératoire en vue de conserver des forces et de fournir à l'âme un meilleur instrument de manifestation.

L'humanité dans son ensemble n'est pas encore prête à user de cette liberté d'action. Toutefois, les disciples et aspirants du monde devraient s'essayer à saisir ces nouveaux principes d'existence.

L'instinct de conservation gouverne la relation entre l'esprit et la matière, ou entre la vie et la forme, aussi longtemps que la Divinité Elle-même a la volonté de s'incarner dans Son corps de manifestation – une planète ou un système solaire. Cet énoncé fait allusion à l'une des causes fondamentales de maladie, et à l'antagonisme incessant entre l'esprit emprisonné et la forme emprisonnante. Le procédé employé dans cette lutte est la qualité innée qui s'exprime par le besoin de préserver et le besoin de perpétuer – aussi bien la présente forme que l'espèce.

8. La loi de cause et d'effet, appelée karma en Orient, régit cette lutte. En réalité, il faut considérer le karma comme l'effet (dans la vie en forme de notre planète) de causes profondément enracinées et cachées dans la pensée de Dieu. Les causes que nous pourrions décrire par rapport à la maladie et à la mort ne sont en réalité que l'élaboration de certains principes fondamentaux qui – à tort ou à raison, qui sait ? – gouvernent la vie de Dieu quand il prend forme. Il faut que ces principes restent toujours incompréhensibles aux hommes, jusqu'au jour où ils prennent la grande initiation symbolisée pour nous par la Transfiguration. Tout au long de nos études, nous aurons affaire à des causes secondaires et à leurs effets, c'est-à-dire à des phénomènes résultant d'effets subjectifs qui, eux-mêmes, émanent de causes trop éloignées pour que nous les saisissions. Il faudrait que ceci soit admis et compris. C'est le mieux que l'homme puisse faire avec son appareil mental actuel.

Lorsque l'intuition sommeille et que la pensée est rarement illuminée, pourquoi l'homme aurait-il l'arrogance de s'attendre à tout comprendre ? Qu'il travaille à exercer son intuition et à atteindre l'illumination. Alors la compréhension croisera peut-être son chemin.

Il aura droit à la connaissance divine. Mais il suffit pour notre travail d'admettre les limitations ci-dessus. Cela nous permettra de formuler les lois et principes indiquant la manière dont l'humanité peut se libérer de la conscience des formes. Elle s'immunisera ainsi contre la victoire de la mort et contre les conditions maladives qui régissent aujourd'hui notre manifestation planétaire.

Notre examen des causes de maladies sera divisé en trois chapitres, et dans sa poursuite de la vérité, il laissera de côté le désir de saisir la pensée de la Divinité, désir aussi compréhensible que futile.

Chapitre I.

Les causes psychologiques

Chapitre II.

Causes émanant de la vie collective

Chapitre III.

Nos dettes karmiques, les causes karmiques En ces matières, nous ne ferons qu'acquérir une idée

générale au sujet de la présence de la maladie dans la famille humaine et de celles qu'on trouve aussi en partie dans le règne animal. C'est tout ce que nous pouvons faire actuellement. Quand cette idée générale sera acquise, le problème sera compris plus clairement. Nous procéderons alors à l'examen des méthodes permettant d'agir plus facilement sur les effets indésirables.

Les zélateurs de l'Art de Guérir devraient également se rappeler qu'il y a trois moyens d'amener la guérison, et qu'ils ont tous trois leur place et leur valeur, selon le point d'évolution du malade.

Le premier moyen consiste à appliquer les palliatifs et méthodes d'amélioration qui guérissent progressivement la maladie et font disparaître les conditions indésirables. Ces palliatifs soutiennent la vie en forme et entretiennent la vitalité, si bien que la maladie peut s'éliminer. Parmi ceux qui exposent bien ces méthodes, citons les écoles allopathiques et homéopathiques ainsi que les différentes écoles d'ostéopathie, de chiropraxie, et autres thérapeutiques. Elles ont fait un bon travail constructif et l'humanité doit beaucoup à la sagesse, à l'habileté, et aux soins désintéressés des médecins. Ils s'occupent constamment de cas urgents et des effets dangereux des causes qui n'apparaissent pas en surface. Dans la pratique de ces méthodes, le patient est entre les mains de tiers et devrait être passif, somnolent, et négatif.

Comme deuxième moyen de guérison apparaissent le travail et les méthodes des psychologues modernes. Ils cherchent à déceler les conditions subjectives et à redresser les mauvaises attitudes de pensée, inhibitions, psychoses, et complexes qui produisent les maladies visibles, les conditions morbides, et les désastres névrotiques et mentaux. Selon cette méthode, on enseigne au patient à coopérer de son mieux avec le psychologue, afin de parvenir à se comprendre logiquement lui-même. Il apprendra ainsi à faire échec à ces situations intérieures de contrainte qui portent la responsabilité des effets apparents. On entraîne le patient à devenir positif et actif, ce qui est un grand pas dans la bonne voie. La tendance à associer la psychologie aux traitements externes est saine et juste.

Le troisième moyen met en oeuvre la méthode la plus élevée et la plus nouvelle consistant à faire appel à l'activité positive de l'âme même d'un homme. La vraie guérison de l'avenir interviendra quand la vie de l'âme pourra se répandre sans obstacle ni gêne parmi tous les aspects de la nature en forme.

Elle peut alors vivifier la forme à l'aide de sa puissance et la débarrasser des congestions et obstructions, sources si fécondes de maladies.

Voilà matière à bien des sujets de réflexion. Quant à l'application pratique des techniques et méthodes, allons lentement pour que les fondations destinées à soutenir les données à venir soient plus sûres.

ENTRAINEMENT DU GUÉRISSEUR

Pour l'entraînement des guérisseurs, je donnerai peu à peu les six règles qui gouvernent ou devraient gouverner leur activité. Rappelez-vous les deux qualités déjà citées et qui résument toute l'histoire des guérisseurs : MAGNETISME et RADIATION. Nous verrons qu'elles diffèrent dans leurs effets.

PREMIERE REGLE

Il faut que le guérisseur cherche à relier son âme, son coeur, son cerveau, et ses mains. Cela lui permet de projeter sur le patient la force vitale curative. Telle est l'action magnétique,

qui peut soit guérir la maladie soit aggraver le soi-disant mauvais état du malade, selon les talents du guérisseur.

Il faut que le guérisseur fasse coopérer son âme, son cerveau, son coeur, et l'émanation de son aura. Sa présence peut alors nourrir la vie de l'âme du patient.

Telle est l'oeuvre de la radiation. Les mains ne sont pas nécessaires. L'âme déploie son pouvoir. L'âme du patient répond par la réaction de son aura à la radiation de l'aura du guérisseur, débordante d'énergie animique.

En examinant les Causes de Maladie, il semble nécessaire de dire quelques mots des conditions extérieures et intérieures. Le penseur occasionnel constatera que de nombreuses maladies et causes de mort sont dues aux conditions ambiantes dont le malade n'est aucunement responsable. Elles s'étendent depuis les événements purement extérieurs jusqu'aux prédispositions héréditaires. On peut les classer en quatre groupes : accidents, contagions, alimentation défectueuse et hérédité.

1.

Accidents. Ils peuvent provenir de négligences personnelles, d'événements collectifs, de l'inattention d'autrui, ou résulter de combats, comme dans les grèves violentes ou la guerre. Ils peuvent aussi résulter d'attaque, d'animaux sauvages ou de serpents, d'empoisonnements accidentels et de bien d'autres causes.

2.

Contagions. Elles arrivent de l'extérieur et ne résultent pas de la condition propre du sang du malade. Il s'agit des maladies dites infectieuses et contagieuses et des épidémies générales. Elles peuvent atteindre un homme pendant qu'il fait son devoir, au cours de ses contacts quotidiens ou par suite d'un état de maladie très répandu dans son entourage.

3.

Alimentation défectueuse, surtout chez les jeunes. L'état de sousalimentation prédispose le corps à la maladie, diminue la résistance et la vitalité, contrebalance la résistance naturelle de l'homme et le conduit à une mort prématurée.

4.

Hérédité. Il existe comme vous le savez des formes de faiblesses héréditaires prédisposant à certaines maladies et à la mort qui s'ensuit, ou tendant à produire chez le patient un état aboutissant à un affaiblissement progressif de sa mainmise sur la vie. Il existe aussi des tendances constituant une forme d'appétits dangereux, incitant à des habitudes indésirables, relâchant la morale, mettant en danger la volonté du malade et annihilant sa capacité de lutter contre ces prédispositions. Il y succombe et paye le prix de ces habitudes sous forme de maladie et de mort.

Ces quatre types de maladies et causes de mort sont fréquentes dans le tableau de la vie quotidienne qui se présente à nos yeux. Toutefois, il ne faudrait pas les classer catégoriquement parmi les causes psychologiques de maladie. Nous ne les examinerons que très brièvement dans la section traitant de la vie de groupe et des causes collectives prédisposant aux maladies. La question des maladies contagieuses y sera exposée. Mais il ne faut pas assimiler aux causes génératrices de maladie des situations telles, par exemple, qu'un accident de chemin de fer ou d'automobile. Il est parfaitement exact que l'action du guérisseur puisse se justifier dans ces cas, mais les procédés à employer diffèrent quelque peu de ceux qu'on applique aux maladies enracinées dans un des corps subtils, ou aux maladies collectives, etc.

Nous n'aborderons pas le sujet des maladies provenant de la sousalimentation ni de la nourriture défectueuse de notre civilisation et de notre vie moderne. Aucun enfant n'en est individuellement responsable. Je me préoccupe des maladies provenant de conditions intérieures défectueuses.

La responsabilité d'un enfant quant à l'ambiance de sa vie est pratiquement nulle, à moins d'admettre le karma comme un facteur prédisposant, avec son pouvoir de produire les réajustements qui émergent du passé pour affecter le présent. Je m'étendrai plus complètement sur ce sujet dans le chapitre traitant des dettes karmiques. Ici, je suggère simplement que l'ensemble du sujet des maladies aurait pu être étudié sous l'angle du karma avec des conclusions claires et décisives, si l'enseignement de ce sujet abstrus avait été correct à partir du jour où il a été connu dans le monde occidental. Mais les théologiens orientaux ont déformé la vérité sur le karma, autant que les théologiens occidentaux ont dénaturé la doctrine du Rachat et de l'Immaculée Conception. La vérité réelle ne ressemble guère à la manière moderne dont on l'expose. Je subis donc un handicap sérieux quand je traite le sujet de la maladie au point de vue du karma.

Il m'est difficile de vous transmettre des parcelles de la vérité telle qu'elle existe vraiment, à cause des idées préconçues dont votre pensée est naturellement imbue au sujet de l'ancienne Loi de Cause et d'Effet. Le travail d'un catalyseur consiste à établir une relation entre deux substances pour en produire une troisième. Si je vous dis que la doctrine de l'Evolution Emergente et les théories modernes sur la catalyse contiennent une grande part de la vérité au sujet du karma, est-ce que vous comprendrez ? J'en doute. On se rabat toujours sur la Loi du Karma pour expliquer les injustices apparentes et pour insister sur les douleurs, maladies et souffrances. Si je vous dis qu'en mettant l'accent sur ces points on ne donne qu'une idée partielle de la vérité cosmique fondamentale, votre pensée s'en trouve-t-elle clarifiée en quoi que ce soit ? La loi du karma, bien comprise et bien maniée, peut apporter les éléments du bonheur, du bien et de la libération des souffrances, plus facilement qu'elle n'amène la douleur avec sa séquelle de conséquences. Je vous signale ce point, mais vous sentez-vous capables de saisir le sens de mes paroles ?

Actuellement, le monde des mirages est si puissant, et le sens de l'illusion si fort et vital, que nous ne réussissons pas à concevoir la véritable signification de ces lois fondamentales.

La Loi du Karma n'est pas la Loi de Rétribution, comme on pourrait le conjecturer en lisant les livres courants sur le sujet. La rétribution n'en est qu'un aspect. Il ne faut pas comprendre la Loi de Cause et d'Effet à la manière dont le public l'interprète. Pour illustrer la question, il existe une loi dite de Gravitation, qui s'est longtemps imposée à la pensée des hommes. Une telle loi existe, mais n'est qu'un aspect d'une loi plus générale, et nous savons qu'on peut compenser son pouvoir dans une certaine mesure. Ainsi, chaque fois que nous voyons un avion s'élever au-dessus de nos têtes, il est démontré à notre vue que la gravitation est compensée par des moyens mécaniques, ce qui symbolise la facilité avec laquelle les êtres humains peuvent en triompher. Ils devraient comprendre qu'ils apprennent la technique ancienne, dont le pouvoir de lévitation ne constitue qu'un des exercices initiaux les plus faciles et les plus simples.

La Loi des Conséquences n'est pas une affaire inévitable et fixée, comme le suppose la pensée moderne, Elle est reliée aux Lois de la Pensée bien plus étroitement qu'on ne le croit. La science mentale tâtonne dans ses efforts pour comprendre cela. Son orientation et ses intentions sont justes bonnes et prometteuses de résultats, mais ses conclusions et méthodes de travail actuelles sont désastreusement erronées et particulièrement fallacieuses.

J'ai cité ce malentendu sur la Loi du Karma pour vous permettre d'aborder l'étude des Lois de Guérison avec un esprit aussi libre et ouvert que possible, sachant que les cinq facteurs suivants limitent votre possibilité de les comprendre :

1. Les vieilles théologies, avec leurs points de vue statiques, déformés et erronés – l'enseignement de la théologie est des plus fallacieux, mais, hélas, il est généralement admis.

2. La pensée du monde, fortement teintée de l'élément du désir et comportant peu de véritable idéation. Les hommes interprètent en termes de finalité et sous leur point de vue restreint ces lois qu'ils pressentent vaguement. Par exemple, l'enseignement de la Loi du Karma est fortement imprégné de l'idée de rétribution parce que les hommes cherchent à expliquer de façon plausible l'apparence des choses, et aiment à exiger eux-mêmes des rétributions.

Pourtant, il y a beaucoup plus de bon karma général que de mauvais, si peu que vous puissiez le croire pendant votre immersion dans une époque comme la nôtre.

3. L'illusion et le mirage du monde, qui empêchent l'homme ignorant et moyen de voir la vie comme elle est réellement. Même l'homme évolué et les disciples ne font que commencer à saisir des aperçus fugitifs et inadéquats de la glorieuse réalité.

4. Un quatrième facteur souvent méconnu empêche aussi les hommes de comprendre correctement les lois. Il provient de leurs organes de pensée non contrôlés et des cellules de leur cerveau non libérées ni éveillées. Leur appareil de compréhension est encore impropre. Il faut insister sur ce point.

5. Les tempéraments raciaux et nationaux, avec leurs humeurs et préjugés prédisposants. Leur ensemble empêche aussi d'apprécier les réalités avec justesse.

Vous tâtonnez et cherchez à comprendre ces lois, mais si vous essayiez de dire que vous les comprenez vraiment, je vous en ai dit assez pour vous montrer que ce serait une tentative stupide. Les ténèbres dans la pensée humaine ne sont nulle part plus profondes que dans le domaine des lois concernant la maladie et la mort.

Il faut donc comprendre, dès le début, le principe de ce que je cherche à exposer sous le titre Les Causes Psychologiques de Maladie. Je n'étudie sous ce titre ni les affections ou prédispositions à la maladie qui ressortissent d'une ambiance, ni les tares nettement physiques héritées de parents qui ont transporté dans leurs corps et transmis à leurs enfants des germes de maladie qu'ils ont peut-être hérités eux-mêmes des leurs. Je vous signale que ces maladies héréditaires sont bien moins nombreuses dans l'humanité actuelle qu'on ne le suppose. Parmi elles, les plus importantes sont les prédispositions à la tuberculose, à la syphilis, et au cancer. Elles sont héritées et peuvent aussi être transmises par contact. Je les étudierai dans notre deuxième chapitre majeur sur les maladies émanant de la collectivité.

CAUSES PSYCHOLOGIQUES DE MALADIE

Avant de poursuivre cet exposé, je précise que je vais m'efforcer de le dépouiller de toute technicité et de conserver pour thème l'examen ésotérique de la maladie et de ses formes. Ce thème consiste à élucider leurs causes vitales, à indiquer les lois générales auxquelles le guérisseur doit se conformer, et à formuler les six règles qu'il doit s'imposer et auxquelles il vouera obéissance par une discipline comprise et consentie.

Remarquez que j'ai classé les causes psychologiques de maladie sous quatre rubriques :

1. Celles qui proviennent de la nature sensitive – émotionnelle.

2. Celles qui ont leur origine dans le corps éthérique.

3. Celles qui sont basées sur des pensées erronées.

4. Les affections et troubles psychologiques particulier aux disciples.

Il a pu vous intéresser de constater que je situe les maladies du corps éthérique en seconde place et non en première. La raison en est que les affections et maladies collectives accrochées à la race oeuvrent primordialement à travers le corps éthérique et trouvent leur exutoire de manifestation via les corps éthériques de toutes les formes. Mais je les ai classées en second lieu, bien qu'en dernière analyse elles soient les plus nombreuses, en raison du fait que l'humanité n'est pas encore en mesure de les traiter en masse. Il faut qu'elle les aborde à travers les individus, et il faut que les hommes débarrassent leurs corps émotionnels ou astraux des conditions qui les prédisposent à la maladie en tant qu'individus.

Actuellement la race est polarisée astralement. La nature émotionnelle sensitive est toute-puissante dans les masses. Il en résulte un corps éthérique relativement négatif synchronisé avec la substance éthérique tout entière de la planète. Cette substance, qui est sous-jacente à toutes les formes, est simplement un agent pour transférer et transmettre l'énergie vitale vers le corps physique extérieur dense. L'énergie passe à flots à travers cette substance éthérique, sans aucun contrôle par l'être humain individuel, et tout à fait sans qu'il s'en rende compte, parce que son attention est focalisée dans le domaine astral. Partant de l'état de conscience astral ou émotionnel, on peut faire de nombreuses déductions concernant l'état physique des individus. Toutefois, nous devons en éliminer les maladies collectives provenant du monde des forces éthériques et qui ont atteint et balayé l'humanité en la laissant plus ou moins anémiée, surexcitée, ou dans un tel état que la Mort survient naturellement.

Comme principe général fondamental, on peut dire que les troubles physiques personnels ont actuellement leur siège dans le corps émotionnel, et que ce véhicule d'expression est l'agent prédominant qui prédispose un individu à une mauvaise santé. Parallèlement, les maladies collectives et les épidémies de toute nature qui balayent les masses ont leur source dans un certain état de la substance éthérique planétaire. Les maladies de caractère général, national, racial et planétaire frayent leur chemin vers les individus via leurs corps éthériques, mais ne sont pas aussi personnelles dans leurs implications. Je développerai ce point plus tard. Aujourd'hui, je me contente d'en formuler la proposition générale.

Je voudrais aussi faire remarquer qu'il peut y avoir, et qu'il y a une grande différence entre les maladies qui frappent les masses, les citoyens moyens, les élites et les disciples du monde, non pas tant dans l'expression de ces maladies que dans leur champ d'expression.

C'est un point particulièrement difficile à saisir pour le guérisseur moyen. Il lui est malaisé ou impossible de reconnaître ces distinctions et de jauger le point d'évolution qu'un homme peut avoir atteint. Il faut aborder certaines maladies en partant du plan mental et en faisant appel à la pensée du guérisseur. D'autres requièrent du guérisseur une concentration déterminée d'énergie émotionnelle. Dans d'autres cas encore, le guérisseur devrait se borner à transmettre l'énergie pranique au corps éthérique du patient via son propre corps éthérique.

Combien de guérisseurs se rendent-ils pleinement compte du foyer où se concentre la conscience ou la force vitale du malade dont ils s'occupent ?

Combien comprennent quelque chose au type de guérison qu'il est possible et nécessaire d'appliquer à un disciple ? Combien peu comprennent, par exemple, qu'aucun disciple ne doit se mettre entre les mains d'un guérisseur magnétique, d'un opérateur par irradiation, ou d'un expert psychologue quelconque ! Jamais un disciple ne doit se permettre d'avoir recours aux émanations de l'aura d'un guérisseur de hasard, ni se soumettre à un psychologue académique inexpérimenté si connu soit-il. Toutefois, il peut se livrer à la sage habileté d'un médecin ou d'un chirurgien opérant sur le plan physique, car – pour un disciple – le corps physique n'est qu'un automate. Le disciple peut donc avoir recours aux moyens physiques pour soulager le corps.

Bien des méthodes curatives actuellement employées sont inefficaces, parce que le guérisseur présente les incapacités suivantes :

1. Il ne peut jauger ni l'étendue du trouble, ni sa localisation essentielle, ni apprécier dans quel corps se trouve principalement la source ou le lieu du trouble.

2. Il ne sait pas à quel échelon se trouve le patient sur l'échelle de l'évolution, et où, en conséquence, il faut rechercher la source de la difficulté.

3. Il ne sait pas discriminer parmi les maladies celles qui résultent de conditions intérieures personnelles, ou de tendances héréditaires, ou qui émanent d'un groupe.

4. Le guérisseur ne sait pas s'il doit prendre le cas en mains :

a. par voie allopathique ou homéopathique, car les deux peuvent parfois jouer leur rôle, ou par l'un des autres moyens que les ressources de la science moderne mettent à sa disposition ;

b. par radiation, par magnétisation, ou par les deux ;

c. par un bon ajustement psychologique intérieur du patient secondé par la bonne perspicacité de l'agent guérisseur ;

d. en faisant appel au pouvoir de la propre âme du malade, chose seulement possible aux gens spirituellement évolués ;

e. par des moyens résolument occultes, tels que la formation d'un triangletriangle.

Cette dernière méthode implique chez le guérisseur beaucoup de  savoir et un haut degré de compréhension spirituelle. Elle présuppose aussi que le guérisseur soit lié à un Maître et au groupe de ce Maître, et qu'il ait acquis le droit d'utiliser l'énergie de ce groupe pour le compte du patient – chose rarement accordée jusqu'à présent.

Je répète tout d'abord que je n'ai ni pour but ni pour intention d'écrire un traité médical. Je ne m'occuperai donc pas de l'anatomie du corps et je ne discuterai les symptômes de maladie que tout à fait incidemment. Je ne tiens pas à analyser des symptômes ni à examiner les nombreuses maladies à noms interminables qui affectent la race en ce moment. Les informations à ce sujet sont rassemblées dans les manuels ordinaires où chacun peut les trouver et les étudier. Personnellement, j'estime que cette méthode n'est pas particulièrement satisfaisante.

Admettons donc en prémisses que la maladie existe, qu'elle est la conséquence de causes intérieures, et que l'homme s'avance à grandes enjambées vers la compréhension des effets de ces causes en tant que génératrices de changements dans son revêtement extérieur ; dans cette même mesure, la science a progressé dans la compréhension du monde de la nature phénoménale, qui est le revêtement extérieur de Dieu.

L'utilité du travail de la médecine et de la chirurgie pour améliorer, pallier et guérir est prouvée au-delà de toute controverse. Les méthodes employées, telles que la vivisection, peuvent à juste titre causer de l'angoisse. Malgré tout, l'humanité doit beaucoup à la profession médicale, et les services qu'elle a rendus à l'humanité compensent largement le mal qu'elle fait. Il est bien vrai que les médecins ne savent pas tout, et qu'un faible pourcentage d'entre eux (moindre que dans toute autre profession) cherche son propre intérêt et se conduit en charlatan. Il est exact aussi que les médecins en savent déjà assez pour admettre qu'il en reste encore bien plus à connaître. Mais il est également vrai qu'ils forment dans la famille humaine un groupe imbu de grandeur, de bonté, et d'esprit de sacrifice. Ne l'oublions pas.

Dans cet exposé, je m'occupe de la nature subjective de l'homme et des causes secondaires qui prennent racine dans les corps intérieurs de l'homme et dans le côté subjectif de la nature elle-même. Ainsi que je l'ai expliqué précédemment, les causes primaires sont inaccessibles à la compréhension.

Elles gisent au-delà des capacités du mental concret. Je cherche à clarifier ce que l'homme peut faire pour se libérer progressivement du fatras du passé, à la fois individuellement et collectivement. Ce faisant, il débarrassera son corps physique des germes de maladie.

Toutefois, il faut garder présent à l'esprit que de nombreuses maladies sont de nature collective, et en conséquence inhérentes à l'humanité elle-même. Tout promeneur occasionnel dans les forêts peut constater que le monde des insectes dévaste et détruit le règne végétal. Exactement de même, les microbes dévastent et détruisent aujourd'hui le règne humain. Ils sont des agents de destruction et accomplissent une fonction et un devoir bien définis dans le vaste plan actuel de l'évolution des êtres.

Tous les hommes doivent mourir. L'intention du plan est qu'ils meurent  à la requête de leur propre âme . Quand l'homme aura atteint un degré plus élevé d'évolution, il se retirera consciemment de son corps physique en choisissant délibérément et exactement son heure. Il laissera son corps silencieux, vidé d'âme, privé de lumière, et pourtant sain et entier, après quoi le corps se désintégrera selon le processus naturel. 

Corps éthérique, corps astral, et corps mental. retourneront dans "l'étang des unités expectantes" jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau requis au service des âmes qui s'incarnent.

Du côté subjectif de la nature, le procédé se répète. Beaucoup d'âmes savent déjà se retirer du corps astral sans subir "l'impact dans le brouillard", expression symbolique décrivant la mort d'un homme sur le plan astral.

L'homme se retire alors sur le plan mental et laisse son cadavre astral épaissir le brouillard et en accroître la densité.

C'est donc délibérément que je laisse de côté les technicités médicales, malgré la nécessité de me référer souvent au corps physique et aux maladies auxquelles il est sujet.

D'autre part, voici encore une des Lois de Guérison ainsi que l'une des Règles que doit s'imposer le Guérisseur. Elles méritent d'être étudiées avec soin.

LOI II

La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette. D'abord le passé d'un homme, selon lequel il paye le prix de ses anciennes erreurs. Deuxièmement son hérédité, selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants d'énergie souillés, d'origine collective.

Troisièmement, il participe au même titre que toutes les formes naturelles à ce que le Seigneur de la Vie impose à Son corps. On appelle ces influences "La Loi Ancienne de Partage du Mal". Un jour il faudra qu'elle cède la place a la Loi de l'Ancien Bien Dominant, sous-jacente a tout ce que Dieu a créé. Cette dernière loi doit être mise en action par la volonté spirituelle de l'homme.

Qu'est-ce qu'une loi, ô mes frères ? C'est la volonté et le dessein de ce qui est superlativement grand, s'imposant à la fois au moindre et au plus grand.

Une loi sort donc de la compétence de l'homme. Il faudra qu'un jour l'homme apprenne que toutes les lois de la nature ont leur contrepartie spirituelle plus haute, que nous rechercherons bientôt.

Nos lois actuelles ne sont que secondaires. Ce sont les lois de la vie collective. Elles gouvernent les règnes de la nature. Dans le règne humain, elles trouvent à s'exprimer au moyen de l'organe mental, de la nature émotionnelle, et d'un instrument sur le plan physique. Il n'entre pas dans mes intentions d'élucider les lois primaires dans ce bref traité. Je me borne à les exposer. Dans un avenir qui dépend de certains facteurs non encore développés, il sera peutêtre possible de les analyser. La troisième partie de ce traité est consacrée aux lois fondamentales de la Guérison. Elles ne concernent pas les Lois mentionnées ci-dessus, mais les aspects pratiques de l'art curatif. Voici la seconde règle à suivre par le guérisseur.

DEUXIEME REGLE

Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique par sa pureté de vie. Il faut qu'il puisse émettre le rayonnement dissipateur qui apparaît chez tous les hommes ayant relié leurs centres céphaliques . Lorsque ce champ magnétique est établi, la radiation est émise. La signification de cette règle apparaîtra tant soit peu à l'étudiant ésotérique évolué. Comme on le sait, le champ magnétique en question s'établit lorsque les puissantes vibrations du centre situé en avant du corps pituitaire et celles du centre situé au-dessus et autour de la glande pinéale forment des orbites qui s'interpénètrent.

Le seul point de controverse dans la règle ci-dessus concerne la manière dont il faut obtenir la pureté magnétique et comment les deux centres de la tête arrivent à former ensemble un seul champ magnétique. J'aborderai ces deux points plus tard, dans notre conclusion, que je voudrais rendre très pratique.

L'une des évidences qui devrait ressortir nettement de nos études est le fait que l'origine des maladies est rarement individuelle, à moins qu'un homme ne gâche sa vie et n'abuse franchement de son corps en buvant ou par des excès sexuels. La majorité des maladies qu'on rencontre aujourd'hui de par le monde est à peu près entièrement d'origine collective héréditaire, résultant de contagion, ou provenant de sous-alimentation. Cette dernière est un mal primaire de la civilisation résultant d'un déséquilibre économique ou de la corruption des aliments.

Ainsi que je l'ai exposé précédemment, les causes de maladie ci-dessus ne résultent pas primairement du jeu de forces intérieures subtiles. Elles représentent le jaillissement en hauteur, dans le corps éthérique, de certaines énergies du plan physique lui-même et du monde extérieur des forces.

Les centres éthériques ou chakras dont il s'agit sont : le centre coronal dit " brahmarandra" ou lotus aux mille pétales, le centre frontal ou ajna, et le centre occipital ou  alta major. Ils ont pour homologues physiques les glandes pinéale, pituitaire, et carotide. l'extérieur, avec point de départ dans le plan physique, et qui affectent les corps intérieurs. Il existe des énergies physiques et des courants de force qui pénètrent le corps éthérique de toutes les formes, tout comme l'illusion du monde et les miasmes du plan astral émanent souvent du plan physique. Les auteurs de livres ésotériques se sont préoccupés des énergies qui pénètrent les centres éthériques des hommes en provenance des niveaux subtils, mais ont rarement compris ou discuté celles qui les pénètrent en provenance du monde vivant dans le plan physique. C'est donc une idée quelque peu nouvelle que je soumets à votre appréciation.

J'ai demandé à A.A.B. de résumer très brièvement les points déjà éclaircis sous le titre : "Qu'est-ce que la Maladie ?" Voici ce que je suggère :

1. Toute maladie est une inharmonie et un manque d'alignement et de contrôle.

a. La maladie se rencontre dans tous les règnes de la nature.

b. Elle a un effet purificateur.

c. Des méthodes curatives définies s'appliquent particulièrement à l'humanité et sont d'origine mentale.

2. La maladie est un fait dans la nature.

a. L'antagonisme à la maladie ne fait que la renforcer.

b. La maladie ne résulte pas d'une pensée erronée.

3. La maladie est un procédé de libération. Elle est ennemie de ce qui est statique.

4. La loi de cause et d'effet régit les maladies comme elle régit toute autre manifestation.

Nous avons aussi trouvé que la guérison s'obtient de trois manières :

1. Par l'application des méthodes établies par les nombreuses écoles de médecine et de chirurgie et par les associations connexes.

2. Par le recours à la psychologie.

3. Par l'activité de l'âme.

J'ai également décrit les trois causes majeures de maladie : celles de nature psychologique, celles qui sont héréditaires par contact collectif, et celles qui sont karmiques. Rappelez-vous toutefois que ce sont là des causes secondes.

Nous allons les étudier dans cet ordre.

Section I — Causes prenant naissance dans la nature des désirs émotionnels

Dans mon Traité sur la Magie Blanche 12, j'ai donné pour la première fois au monde des renseignements sur la nature et le contrôle du corps astral. Ce livre est pratiquement le premier qui ait été publié sur ce thème. Bien des apports ont été fournis dans le passé par les sciences exotériques et ésotériques sur l'étude du corps physique et des soins à lui donner. Ces apports présentent à la fois bien des vérités et quelque peu d'illusions, ces dernières découlant de prémisses erronées. Les ésotéristes modernes ont étudié le corps éthérique avec des conclusions en partie vraies et en partie fausses, mais qui semblent plus justes du point de vue occulte que du point de vue exotérique.

Peut-être vous étonnerai-je en disant que mon  Traité sur la Magie Blanche est vrai dans les limites où il s'étend, mais partiellement inexact du fait de ces limites nécessairement restreintes.

En êtes-vous surpris ? Comment pourrait-il en être autrement, puisque votre pouvoir de compréhension est dépourvu du substratum adéquat, et que vos langages ne comportent pas la terminologie nécessaire pour transmettre la vérité complète ? Cela rend ma tâche difficile.

Le présent enseignement sur la guérison est même le plus ingrat que j'aie entrepris jusqu'ici, et cela pour deux raisons. Tout d'abord la nature réelle de l'expression "corps plus subtils" est quelque peu dépourvue de sens, n'est-ce pas ? Ce ne sont pas des corps semblables au corps physique. On peut les considérer comme des centres ou réservoirs de types de force spéciaux, attachés à chaque individu, et possédant leurs propres dispositifs d'entrée et de sortie. Ce sont des collections d'atomes vibrant à grande vitesse et colorés (selon certaines écoles d'occultisme) par des teintes définies. Ils émettent une certaine note et se trouvent à des points d'évolution variés. Selon d'autres, ce sont des états de conscience. Quelques-uns les considèrent comme faits à la ressemblance d'un homme. A quelle définition vous ralliez-vous, ô mon Frère ?

Pour la majeure partie de l'humanité, c'est le corps astral qu'il faut considérer comme essentiellement déterminant. Il est une cause majeure de mauvaise santé. La raison en est qu'il a un puissant effet prédisposant sur le corps vital appelé aussi éthérique. Le corps physique est un automate soumis à celui des corps intérieurs qui est le plus fort. Rappelez-vous que le corps vital est le récipient des courants d'énergie, qu'il est en fait composé et formé de tels courants et que ceux-ci mettent en mouvement le corps physique. Il est donc clair que le courant le plus puissant est celui qui déterminera les actes du corps physique sur le plan physique. Or, il faut se souvenir que la maladie est une activité du plan physique. Deux courants d'énergie doivent spécialement être étudiés sous ce rapport.

1. Le courant de la vie elle-même, ancré dans le coeur, qui détermine la vitalité de l'homme, sa capacité de travail, et le terme de son existence.

2. Le courant prédominant d'énergie qui provient des corps astral, mental, ou animique. Ceux-ci contrôlent l'expression de l'homme sur le plan physique.

Dans la masse des êtres qui peuplent le monde, et chez ceux que nous appelons le vaste public irréfléchi, les facteurs dominants sont le courant de vie et le courant d'énergie astrale ou énergie des désirs. La qualité de ceux-ci peut être basse ou moyenne.

Pour le public pensant, ces facteurs dominants sont enrichis par un flux constant et croissant d'énergie mentale.

Chez l'élite du monde et les aspirants (ceux qui sont prêts à fouler le sentier des épreuves ou qui l'ont déjà foulé) les trois courants ci-dessus parviennent à s'équilibrer et produisent ainsi une personnalité qui s'intègre ou se coordonne. Font également partie de ce groupe les mystiques et les créateurs. Ils ressentent consciemment l'inspiration et le contact spirituel annonciateurs d'un influx d'énergie de l'âme.

Enfin, chez les disciples du monde, on trouve un groupe d'hommes et de femmes commandés par l'énergie de l'âme, les trois autres énergies étant de plus en plus subordonnées à ce contrôle de nature plus élevée.

Pour étudier l'homme intelligent, il faut encore compter avec deux autres types d'énergie :

1. L'énergie composée des forces combinées et fondues d'une personnalité coordonnée.

2. L'énergie du plan physique lui-même, que l'aspirant ou le disciple finissent par identifier. Ils la renient alors si complètement qu'elle devient en définitive l'un des facteurs principaux de la libération des centres.

Finalement l'heure vient où l'initié, pendant qu'il se manifeste en incarnation, ne travaille plus qu'avec trois types d'énergie : l'énergie de la vie elle-même, l'énergie négative de la personnalité et l'énergie positive de l'âme.

L'initié est ainsi une expression en manifestation consciente des trois aspects de la Trinité.

Avant que le guérisseur ne soit capable de travailler constructivement, il faut que certaines évidences soient fermement établies dans sa conscience en tant que faits occultes.

1. Il n'existe rien d'autre que l'énergie, et cette énergie se manifeste sous forme d'énergies diverses et variées. L'univers est composé de ces nombreuses énergies. De même, les corps ou véhicules de manifestation de l'homme sont constitués sans exception par des unités d'énergie. Nous les appelons atomes, et ces unités atomiques sont maintenues groupées sous forme de corps par la force de cohésion d'énergies encore plus puissantes.

2. Le foyer d'énergie centrale des êtres humains est celui de l'âme, mais sa puissance comme agent de cohésion et d'intégration est jusqu'à présent supérieure à sa puissance qualitative. Aux stades primitifs de l'évolution humaine, c'est la cohérence qui est l'aspect manifeste. Plus tard, quand l'appareil de réponse de l'homme, ou ses corps, deviennent plus développés, c'est l'aspect qualité de l'âme qui s'extériorise de plus en plus.

3. Vue des plans intérieurs où le temps n'existe pas, la créature humaine se manifeste comme un étonnant phénomène kaléidoscopique et mutable. Des corps, ou plutôt des agrégats d'unités atomiques, s'évanouissent et disparaissent, ou bien fulgurent à nouveau en manifestations. Des courants colorés passent et repassent, s'enlacent ou s'enchevêtrent. Certaines zones intensifient tout à coup leur luminosité et brillent avec éclat, ou au contraire s'affadissent au point de se décolorer et de paraître cesser d'exister. Mais il persiste toujours une lumière dominante d'où un courant lumineux se projette dans l'homme phénoménal. On peut le voir s'attacher en deux endroits principaux au noyau intérieur dense qu'est l'homme physique. Ces deux points se trouvent dans la tête et dans le coeur. On peut voir aussi, d'abord faiblement puis avec un éclat grandissant sept disques de lumière pâle annonciateurs des sept centres. (Schéma de la page anglaise 37)

4. Ces centres constituent les aspects qualité et les aspects conscience.

Leur fonction consiste à colorer l'apparence de l'homme, c'est-à-dire son expression extérieure dite physique, et d'utiliser cette forme physique comme appareil de réponse. Durant le processus évolutionnaire, ils sont soumis à trois sortes de développement :

a. Le développement qui s'opère lorsqu'un enfant du plan physique passe de l'adolescence à la maturité. Vers sa majorité, les centres devraient normalement atteindre la qualité d'expression à laquelle ils étaient parvenus quand le sujet est sorti d'incarnation dans sa vie antérieure. C'est alors que l'homme reprend la vie au point où il l'avait quittée précédemment ;

b. Le réveil des centres par suite de l'expérience de la vie. Parfois l'homme ne s'occupe que d'un seul centre au cours d'une vie donnée et parfois il accroît le fonctionnement conscient de plusieurs centres ;

c. Finalement, il y a l'éveil de ces centres au moyen du processus de l'initiation. Bien entendu, cela n'intervient que quand l'homme s'avance consciemment sur le Sentier.

5. Les centres déterminent le point d'évolution de l'homme  dans la mesure ou il s'agit de son expression phénoménale. Ils agissent directement sur le corps physique par l'intermédiaire du système endocrinien. Ce point doit rester présent à l'esprit, car le guérisseur occulte de l'avenir abordera son patient avec cette connaissance. Il opérera alors au moyen des centres et des glandes qui gouvernent la zone particulière du corps où se localise la maladie ou le malaise. Toutefois, l'heure où ceci se produira n'est pas encore arrivée, car l'ignorance de l'homme est grande. Il pourrait facilement provoquer l'hyperstimulation des centres et par conséquent des glandes, mais l'état maladif pourrait s'en trouver stimulé et accru au lieu d'être dissipé ou guéri.

A. Emotions non contrôlées et déréglées

A la lumière de ces données fondamentales, on peut voir combien les fausses attitudes émotionnelles et un état général malsain du corps astral contribuent puissamment à engendrer des maladies et des malaises. Cela est dû au fait que dans les masses humaines le corps vital ou éthérique est principalement gouverné et mis en mouvement par l'action du corps astral.

L'agitation dans le corps astral, toute activité violente sous l'empire de la colère, les soucis intenses, ou l'irritation prolongée feront affluer un courant d'énergie astrale dans le plexus solaire et à travers lui. Ce courant galvanisera ce centre en provoquant de profondes perturbations qui affecteront l'estomac, le pancréas, le conduit biliaire, et la vessie. A la présente époque particulière de l'histoire du monde, très peu de gens échappent à de mauvaises digestions, à des conditions gastriques fâcheuses, ou à des troubles en relation avec la vésicule biliaire.

La tendance à critiquer, à détester violemment, et à haïr en se basant sur des critiques ou sur un complexe de supériorité produit une bonne partie de l'acidité dont la majorité des gens souffrent aujourd'hui. Ajoutons en passant qu'ici je généralise. Tant de gens ont l'habitude d'un complexe d'infériorité quand il s'agit d'eux-mêmes, mais de supériorité quand leurs relations avec autrui sont en jeu ! Les effets stomacaux sur le plan physique ont des rapports étroits avec l'aspect désir du corps physique. Celui-ci s'exprime en mangeant et en buvant tout ce dont il a envie, ce qui conduit par la suite aux désordres biliaires qui affectent tant de personnes.

Je donne ces exemples pour montrer que les attitudes fausses envers la vie et les gens, généralement prévalantes, caractérisent l'humanité et provoquent les conditions citées plus haut.

Certaines maladies sont causées par la critique, la haine et la tendance à se juger les uns les autres (en général méchamment). Leurs manifestations partent du centre laryngé vers celui du plexus solaire. L'interconnexion entre les centres n'a jamais été étudiée convenablement. Les centres du corps éthérique se renvoient diverses espèces d'énergies, la plupart du temps indésirables quand elles émanent des centres situés au-dessous du diaphragme vers ceux situés audessus.

On pourrait dépeindre le corps physique (éthérique et dense) comme une maison pourvue de deux installations téléphoniques, l'une apportant des énergies du dehors et l'autre ayant la nature d'un téléphone intérieur entre les pièces. L'homologie est bien plus exacte qu'elle n'apparaît au penseur occasionnel. Toutes les maisons modernes sont reliées aux réseaux de lumière, d'eau, de gaz, et de téléphone. La lumière symbolise l'âme, l'eau symbolise les émotions, la communication téléphonique symbolise la pensée avec ses échanges de connaissances, et le gaz symbolise la nature éthérique.

Il est intéressant et attristant de remarquer que ce qui sort généralement des maisons actuelles est constitué par les ordures indésirables. Elles correspondent à ce qui est égoïste et triste, et aux exigences nécessitées par des besoins et désirs personnels.

C'est pourquoi je vous ai inculqué à tous avec tant de force la nécessité de ne pas nuire. C'est par excellence et en langage ésotérique la méthode scientifique pour nettoyer la maison et purifier les centres. En la pratiquant, on débouche les tuyaux obstrués et l'on permet l'arrivée des énergies supérieures.

Les causes émotionnelles de maladie et les attitudes mentales qui provoquent des gênes physiques sont particulièrement répandues à l'époque actuelle. Quand le patient y persiste pendant une longue période de temps et les transporte dans ses vies successives, elles provoquent sous leurs aspects violents les inconvénients cités plus haut. Il peut en résulter des maladies sérieuses et destructrices, nécessitant par exemple l'ablation de la vésicule biliaire ou des opérations liées à l'apparition d'ulcères chroniques de l'estomac.

D'autres maladies atteignent ceux qui s'adonnent constamment avec complaisance à la satisfaction des désirs de leur nature. Toutefois, les maladies sexuelles appartiennent à une catégorie différente. On voit par ce qui précède combien il est désirable pour le vrai guérisseur d'associer en lui-même non seulement des notions d'occultisme, mais encore, en attendant qu'il soit un initié, des notions sur la psychologie et sur le travail de guérison magnétique. Il faudrait qu'il fût aussi un bon praticien en médecine ou en chirurgie. Bien des cures actuelles sont pires qu'inutiles par suite de l'absence des trois facteurs cidessus. La plupart des docteurs, surtout ceux qui s'adonnent à la médecine générale, sont d'excellents psychologues et possèdent aussi une bonne connaissance des symptômes, de l'anatomie, et des mesures curatives dont le guérisseur métaphysique moyen est généralement dépourvu. Mais un vaste champ de connaissances leur échappe entièrement, celui des énergies qui se rencontrent et se combattent à l'intérieur de la forme humaine, et celui des puissances qu'on peut mettre en mouvement quand certaines vérités ésotériques sont admises et bien  classées. Les médecins resteront très limités dans leurs progrès jusqu'à ce qu'ils travaillent sur le corps éthérique et qu'ils étudient la science des centres (chakras). Le guérisseur ésotérique en sait long sur les forces et les énergies intérieures. Il comprend quelque peu les causes fondamentales des maladies exotériques, mais son ignorance du mécanisme physique de l'homme est déplorable. Enfin, il y a deux principes qui lui restent étrangers.

- Premièrement que la maladie est parfois le signe extérieur manifeste de conditions subjectives fâcheuses. Quand elles deviennent objectives et visibles dans le corps humain, on peut les connaître, les traiter, et les éliminer. Il est bon de se rappeler que l'extériorisation et l'élimination des défauts subjectifs peut parfaitement provoquer la mort du corps en question. Mais l'âme poursuit son chemin. Une courte vie compte pour bien peu dans le long cycle de l'âme. Une période de maladie mérite d'avoir été vécue, même si la mort s'ensuit, pourvu qu'elle permette d'éliminer de mauvais facteurs émotionnels et mentaux.

- Deuxièmement, la maladie est parfois un accessoire et une partie du processus par lequel l'âme se retire de son habitat. Nous appelons cela la mort. Elle peut survenir rapidement et inopinément lorsque l'âme se retire de son corps avec soudaineté. Le processus de la mort peut aussi durer une longue période de temps. L'âme prendra alors plusieurs mois ou plusieurs années pour émerger lentement et graduellement tandis que le corps périra constamment morceau par morceau.

Les guérisseurs n'ont pas encore acquis les connaissances voulues pour opérer avec sagesse en ces matières. Nous pouvons donc formuler trois conclusions :

1. La maladie peut être un processus de purification mis en oeuvre pour purger l'expression, l'arôme de la vie, l'influence et l'utilité de l'âme. Lorsque le cas se présente ainsi, une cure est possible.

2. La maladie peut être un acheminement graduel et lent vers la mort afin de libérer l'âme. Dans ce cas, la cure ne sera pas possible, bien que des mesures palliatives et améliorantes soient nécessaires et qu'il faille très certainement y avoir recours. On peut alors prolonger la durée de la vie, mais il est inutile de songer à une guérison définitivement acquise. C'est une situation que les guérisseurs mentaux ordinaires conçoivent mal. Ils présentent la mort comme horrible, alors qu'elle est une amie bienfaisante.

3. La maladie peut être un appel soudain et final adressé au corps pour libérer l'âme afin qu'elle puisse se consacrer à des fins plus utiles.  Quel que soit le cas, on se doit de faire appel à la science médicale et chirurgicale moderne et aux sciences alliées si nombreuses aujourd'hui. On peut également faire beaucoup sous l'angle de la guérison mentale et spirituelle, aidée par la science de la psychologie. Il faudra bien un jour aboutir à une coopération dans ces divers domaines et à une synthèse de leurs efforts.

J'ai indiqué précédemment qu'il faut déceler dans le corps des désirs ou corps astral la source principale des motifs qui orientent la vie de la majorité des hommes, et ceci pour les raisons suivantes :

1. C'est dans le corps astral que le plus grand nombre d'êtres humains centrent aujourd'hui leur conscience.

2. A l'époque actuelle, c'est le corps le plus développé. C'est donc lui qui reçoit la masse principale d'énergie vitale du courant de vie qui descend de l'âme, et aussi l'énergie du courant de conscience.

3. Le corps astral est, si j'ose dire, orienté vers le dehors, vers le plan de l'expérience physique. Cette orientation est parfois sujette à revirements vers l'intérieur, mais à titre temporaire dans le cas des aspirants. Les observateurs des centres éthériques de l'homme, des "lotus de vie", les décrivent comme tournés vers le bas  14 avec la tige vers le haut chez l'homme non évolué, mais comme tournés vers le haut chez l'homme évolué. Il existe des conditions exactement analogues dans le corps des désirs. Chez les hommes hautement évolués, les initiés, et les Maîtres, le corps astral est fermement orienté vers l'âme. Chez les mystiques, les aspirants, et les disciples, un processus est mis en oeuvre pour modifier radicalement la direction de ces forces au risque de provoquer temporairement un certain chaos.

4. Le corps astral de l'homme ayant été le dernier à se développer (le corps physique et le corps éthérique l'ayant précédé dans le temps) est encore le plus animé et le plus puissant. Il a atteint son apogée vers la fin de l'époque Atlante. Sa puissance est encore grande, car elle prend appui sur la puissance de la masse, l'accent mis par la masse, et la polarisation de la masse. Cette situation est encore intensifiée par les énergies provenant du règne animal, qui est entièrement astral dans son degré actuel de développement.

Je voudrais rappeler ici que l'emploi du mot "corps" est spécialement fallacieux et malencontreux. Il produit dans la conscience l'idée d'une forme définie et d'une configuration spécifique. Le corps astral est un agrégat de forces pénétrant dans la conscience sous forme de désirs, impulsions, grandes envies, souhaits, déterminations, mobiles, et projections. Ces forces établissent ainsi une base pour nombre de vérités enseignées par la psychologie moderne.

Les psychologues ont découvert (ou plutôt retrouvé) la nature de certaines de ces forces, et leur terminologie en la matière est souvent plus véritablement occulte et exacte que celle des ésotéristes et théosophes orthodoxes.

Il pourrait intéresser les lecteurs que je fasse deux choses :  tout d'abord leur donner quelques précisions techniques sur la pénétration des forces du plan astral dans le corps physique, et ensuite leur indiquer les effets de cette pénétration à mesure qu'ils prennent – en raison du mauvais usage que l'homme en fait – la forme des maladies et désordres nombreux et variés auxquels l'homme est prédisposé. En ce moment, nous ne nous occupons pas de leur guérison. Je me borne simplement ici à exposer une structure de faits sur laquelle nous pourrons plus tard fonder nos conclusions. Sous ce rapport, nous n'étudierons que l'homme moyen. Les problèmes des disciples seront traités à la section IV du présent chapitre.

J'ai signalé précédemment les trois groupes majeurs de maladies qui affectent la masse des hommes.

1. La tuberculose.

2. Les maladies dites de société, syphilis et maladies vénériennes.

3. Le cancer.

Il faut y adjoindre deux autres groupes de maladies qui affectent surtout les êtres quelque peu supérieurs à la moyenne et dont le niveau général d'intelligence est plus élevé que celui de la masse. J'y inclus les aspirants du monde.

4. Les maladies de coeur, à l'exclusion des arrêts du coeur ou syncopes.

5. Les maladies nerveuses, si répandues aujourd'hui. Ces cinq groupes de maladies et leurs diverses subdivisions sont responsables de la majorité des maux physiques qui assaillent l'humanité. Le fait de bien saisir leurs causes prépondérantes apportera nettement une aide à la médecine de l'avenir. Quelle fraction de cet enseignement adoptera-t-on aujourd'hui ? On ne sait.

Je voudrais rappeler ici un fait bien connu, l'existence d'homologies ou de correspondances physiques aux sept centres de force situés dans le corps éthérique et nourris par le corps astral, correspondances que l'on nomme glandes endocrines. Ces glandes sont des manifestations physiques des centres et témoignent de leur existence. De leur côté, ces centres sont des causes donnant naissance à des effets secondaires dans le corps physique.

Pour mieux comprendre ces données, il vaut la peine de dresser ici un tableau de quelques notions désormais acquises.

Cette classification est une simple esquisse et son interprétation dépendra du point de vue des lecteurs, comme ce fut le cas pour le classement des principes et de leurs homologies donné par H.P.B.  dans le troisième volume de La Doctrine Secrète. Nous utiliserons ce tableau plus tard et nous y ajouterons d'autres colonnes et d'autres homologies.

CENTRE

GLANDE

ORGANES
PHYSIQUES

TYPE DE
FORCE

ORIGINE

CORPS

PERSONNES
Spécialement
intéressées

1
Centre coronal
appelé en
Orient
Brahmarandra,
le lotus aux
mille pétales.

Pinéale.

Partie
supérieure du
cerveau.
OEil droit.

Volonté
spirituelle.
Synthétique.
Dynamique.

Atma.
Monade via
l'âme.
Volonté.

Corps causal.
Joyau dans le
lotus.

Occultistes.
Initiés.
Maîtres.
Centre
dominant après
la 3ème
Initiation.

2
Centre situé
entre les yeux,
ou centre
frontal appelé
Centre Ajna
en Orient.

Corps
pituitaire.

Partie
inférieure du
cerveau.
OEil gauche.
Nez.
Système
nerveux.

Force d'âme.
Amour.
Magnétisme.
Lumière.
Intuition.
Vision.

Les pétales
du lotus
égoïque
considérés
comme un
tout.

Véhicule
bouddhique.
Corps causal.
Mental
supérieur.

Aspirant.
Disciple.
Mystique.
Centre
dominant après
la 2ème
Initiation.

3
Centre
cardiaque ou
Anahata.

Thymus.

Coeur.
Système
circulatoire.
Sang et aussi le
nerf vague.

Force vitale.
Conscience
de groupe ou
Conscience
collective.

Force vitale.
Conscience
de groupe ou
Conscience
collective.

Corps mental
supérieur.
Corps causal.

Tous les types
de gens
spirituels.
Centre
dominant après
la 1ère Initiation.

4
Centre laryngé
ou centre de la
gorge.

Thyroïde.

Appareil
respiratoire.
Canal
alimentaire.

Energie
créatrice.
Son.
Conscience
de soi.

La troisième
couronne du
lotus
égoïque,
pétales de la connaissance.

Corps
mental.

Artistes, évolués.
L'élite
intellectuelle.
créateurs.
Tous les
hommes et
femmes évolués.
L'élite
intellectuelle.

5
Centre du
Plexus solaire
(appelé par
abréviation
Centre solaire
ou Plexus
solaire)

Pancréas.

Estomac, Foie,
Vésicule
biliaire.
Système
nerveux.

Force astrale.
Emotions.
Désirs.
Toucher.

Centres
astraux.

Corps astral.

Humanité
moyenne.
Gens ordinaires.

 

Dans toute notre étude et dans nos explications, nous nous appuierons sur la synthèse de structure suivante :

1. L'âme.

2. Les corps subtils mental et émotionnel, qui sont simplement des centres d'énergie qualifiés.

3. Le corps vital (ou éthérique) avec ses sept centres majeurs de force.

4. Le système endocrinien, qui est une résultante des sept centres et constitue le facteur déterminant de commandement dans le corps physique de l'homme.

5. Le système nerveux dans ses trois divisions.

6. Le courant sanguin.

Tous les organes subsidiaires de l'homme sont des effets. Aucun n'est une cause prédéterminante. Les causes déterminantes chez l'homme, celles qui font de lui ce qu'il est, ce sont les glandes. Elles sont les extériorisations des types de forces provenant des mondes d'existence plus subtils, et qui affluent par les centres éthériques. Ces forces dénotent le point d'évolution atteint par l'homme.

Elles sont vitales et actives, ou non-vitales et inactives, selon l'état des centres.

Elles manifestent une activité suffisante, excessive, ou insuffisante selon la condition des tourbillons éthériques.

Ici, le processus de contrôle s'effectue via le système nerveux. Le système directeur étroitement entrecroisé du réseau nerveux, du cerveau, et du courant sanguin (en tant que porteur du principe de vie) gouverne les activités de l'homme conscientes, subconscientes, conscientes de soi, et finalement superconscientes.

Les trois centres qui détiennent aujourd'hui chez la majorité des hommes l'influence suprême sont :

1. Le centre ajna ou frontal, situé entre les sourcils.

2. Le plexus solaire.

3. Le centre sacré (ou du sacrum).

Finalement, quand l'homme sera, selon une expression ésotérique paradoxale, "devenu ce qu'il est", les centres de commandement seront :

1. Le centre coronal dit brahmarandra.

2. Le centre cardiaque.

3. Le centre coccygien, à la base de l'épine dorsale.

Entre la situation présente et celle de l'avenir, l'accent sera mis sur une triplicité constamment changeante. Chaque homme sera différent des autres en ce qui concerne son intérêt essentiel, la condition de ses centres, leur correspondance glandulaire dans le corps physique, et par voie de conséquence en ce qui concerne les maladies et affections, les inhibitions et dispositions dont sa chair aura hérité. Sous ce rapport, il devient évident que le médecin et le psychologue doivent aboutir à travailler en étroite communauté.

Les trois aspects les plus importants de tous les diagnostics sont exprimés par :

1.

Le psychologue, qui jauge les corps intérieurs de l'homme sous l'angle de leur développement, de leur intégration, et de la coordination totale de la personnalité, à mesure que ces aspects plus subtils de l'être humain se manifestent dans la conscience.

2.

L'endocrinologiste, qui sait faire réagir les glandes à sécrétion interne en tant que centrales distributrices de certaines énergies dynamiques et illuminantes provenant des centres éthériques.

3.

Le médecin qui, après avoir pris en considération les conclusions des deux experts ci-dessus, diagnostique la maladie et lui apporte ses remèdes, en collaboration avec les deux premiers experts.

Le psychologue, l'endocrinologiste et le médecin peuvent faire appel à d'autres experts ou spécialistes en électrothérapie, ostéopathie, et chiropraxie, mais c'est dans l'association de leurs connaissances que la profession médicale peut puiser un nouveau caractère d'utilité. Elle entrera dans le nouvel âge avec l'équipement voulu pour traiter les cas qui vont progressivement fixer les caractéristiques raciales nouvelles et un organisme physique mutable.

En relation avec les infirmités humaines, le recours aux ressources de l'électricité est encore dans l'enfance, mais contient en germe les nouvelles techniques et méthodes de guérison. Le travail des chiropracteurs est bon et nécessaire, mais avec l'ostéopathie, il devrait former une technique bien définie, subsidiaire des trois autres. Le travail des chiropracteurs et des ostéopathes forme les deux moitiés d'un tout, malgré que leurs adeptes ne se soucient guère de le reconnaître. Le groupe précédent a besoin d'un entraînement plus long et plus méticuleux, et l'on devrait exiger de lui un standard plus élevé de connaissances techniques.

La médecine entre lentement dans un nouveau domaine d'utilité. Quand elle saura transférer les causes de maladie hors d'un organe ou d'un système corporel dans un domaine plus subtil et vital, nous assisterons à des changements radicaux et nécessaires. Ils conduiront à simplifier les cas et non à compliquer les difficultés.

Les considérations ci-dessus prouvent que la maladie émerge dans le corps physique, en provenance de l'invisible, et parce qu'on a usé ou abusé des forces plus subtiles des plans intérieurs. Il faut toutefois rappeler que la maladie telle qu'elle s'extériorise chez l'homme, peut généralement être attribuée aux cinq causes suivantes que les étudiants devraient garder soigneusement présentes à l'esprit quand ils méditent sur ces sujets.

1. Maladie individuelle due à des conditions intérieures dans l'équipement propre de l'homme, à son état mental, ou à un état émotionnel pouvant provoquer des troubles graves. Ceci est hérité du passé.

2. Maladie inhérente à l'humanité en bloc. Il est certaines maladies auxquelles tous les hommes sont sujets. Les germes de ces maladies sont latents dans les véhicules physiques de la majorité et n'attendent que des conditions prédisposantes pour se manifester. On peut considérer ces maladies comme collectives.

3. Maladies qui, chose curieuse, sont accidentelles. Un individu en est victime par exemple quand il succombe à un mal infectieux ou contagieux.

4. Maladies inhérentes au sol. On n'en connaît encore que peu de chose.

Le sol de notre terre est fort ancien. Il est imprégné de germes de maladies qui prennent leur péage dans les règnes végétal, animal, et humain, se manifestent différemment dans chacun, mais proviennent fondamentalement des mêmes causes.

5. Maladies qui troublent la voie mystique. Ce sont les maux particuliers qui s'attaquent aux disciples et aspirants du monde. Dans chaque cas, on peut les rattacher à un afflux d'énergie submergeant des centres mproprement équipés ou insuffisamment développés pour en utiliser la force.

Tout ceci est une  généralisation que l'on trouvera peut-être utile.

Comme nous le savons, les forces astrales sont actuellement les plus actives à déterminer la vie pour la majorité des hommes. La méthode par laquelle elles se traduisent en manifestation est relativement simple. Le véhicule astral d'expression comporte, comme vous pouvez le concevoir, les correspondances homologues des sept centres du corps éthérique. Ce sont essentiellement là les sept foyers majeurs de force, et chacun d'eux exprime spécialement l'une des énergies des sept rayons. Indiquons d'abord clairement les centres qui expriment chacun de ces types d'énergie.

CENTRE

RAYON

QUALITE

ORIGINE

1. Coronal

1

Volonté divine

Monadique

2. Frontal (Ajna)

7

Organisation – Direction

Atmique

3. Cardiaque

2

Amour-Sagesse –  Amour de groupe

Bouddhique

4. Laryngé

5

Créativité

Mentale

5. Du Plexus solaire

6

Emotion – Désir

Astrale

6. Sacré

3

Reproduction

Ethérique

7. Coccygien

4

Harmonie – Union par conflit

Physique

 

Note : Dans le quatrième règne, le règne humain, la synthèse finale est assurée par l'énergie du quatrième rayon coopérant avec le premier. Il y a un rapport étroit entre le centre le plus élevé (coronal) et celui qui est à la base de l'épine dorsale (coccygien). Le quatrième type d'énergie s'exprime ainsi en coopération avec le premier parce que notre polarisation est encore Atlante, et que cette civilisation était la quatrième. C'est pour une grande part le travail effectué dans notre cinquième civilisation, celle de la présente race Aryenne, qui, en coopération avec le cinquième principe dit mental, amènera un déplacement de la conscience vers un niveau plus élevé. Il en résultera une harmonisation de tous les centres par un acte de la volonté, appliquée intellectuellement et intelligemment en vue de produire l'harmonie. Ce point mérite d'être médité.

Sur le plan astral, on trouvera aussi dans chaque corps astral sept points focaux homologues par lesquels l'énergie peut entrer, et d'où elle rayonnera ensuite vers les centres vitaux du corps physique éthérique sous forme de sept types de force différenciés. Ces types de force produisent tantôt de bons résultats tantôt de mauvais, selon la qualité du corps physique dense, lequel est négatif. Ils différent selon le type de rayon ou de force, et il est intéressant d'indiquer ici les bons et les mauvais effets ainsi que les maladies correspondantes (voir Tableau page suivante).

FORCE
ASTRALE

CENTRE

MAUVAIS ASPECT

MALADIE

BON ASPECT

1er Rayon
Volonté ou
Pouvoir.

Coronal.

Apitoiement sur soimême.
Le Moi dramatique.

Cancer.

Sacrifice.
Dédication du Moi.

2ème Rayon
Amour Sagesse.

Cardiaque.

Amour de soi-même.
Personnalité.

Troubles cardiaques.
Troubles stomacaux.

Amour de l'Ame.
Vie de groupe.

3ème Rayon
Activité-
Adaptabilité.

Sacré.

Sexualité.
Hyperactivité.

Maladies
vénériennes.

Amour parental.

4ème Rayon
Harmonie (par
conflit).

Frontal (Ajna).

Egoïsme.
Dogmatisme.

Folie.

Mysticisme.

5ème Rayon
Sciences-
Connaissance.

Laryngé.

Psychisme inférieur.

Mauvais
métabolisme.
Certains cancers.

Créativité.
Sensibilité.
Inspiration.

6ème Rayon
Dévotion.

Solaire.

Solaire. Emotivité.

Maladies nerveuses.
Gastrite.
Troubles du foie.

Aspiration.
Orientation juste.

7ème Rayon
Organisation.

Coccygien
(ou basal).

Intérêt pour soi.
Egoïsme pur.
Magie noire.

Maladie du coeur.
Tumeurs.

Magie blanche.

 

En étudiant ce tableau, veuillez bien vous rappeler qu'il est une généralisation et ne donne qu'une liste partielle des types de maladie qui peuvent résulter de l'influx d'énergie. Il est fait pour suggérer. La complexité de l'équipement humain et celle des énergies des rayons sont telles qu'on ne saurait poser aucune règle absolue. Les forces des rayons se manifestent différemment selon l'avancement spirituel du sujet et ses caractéristiques de rayons. Le présent tableau ne contredit donc aucunement les précédents.

Chaque être humain est fondamentalement une expression de cinq forces de rayons :

1. Le rayon de l'âme.

2. Le rayon de la personnalité.

3. Le rayon gouvernant le corps mental.

4. Le rayon gouvernant l'équipement astral.

5. Le rayon de la nature physique.

Si cela reste présent à votre mémoire, il deviendra clair que pour une personne moyenne il faudrait dresser deux tableaux concernant :

1. L'analyse positive des forces astrales pendant qu'elles expriment la personnalité.

2. Une analyse des forces de l'âme alors qu'elles sont faiblement dessinées. Une analyse négative concernant ce qui manque dans l'équipement aurait peu d'intérêt ici.

Il faudrait encore établir une analyse des forces atteignant le corps physique en provenance du plan astral, mais qui sont reçues directement de l'âme et forment donc une combinaison de force d'âme et du type le plus évolué d'énergie astrale. Cela représenterait une analyse synthétique et ne serait réalisable que dans le cas d'un disciple ou d'un initie.

Pour chaque individu on aura donc finalement :

1. Une analyse positive des forces de la personnalité, principalement de la force astrale, puisque c'est la force prédominante qui se répand dans les centres éthériques.

2. Une analyse négative des aspects de l'énergie d'âme qui sont absents.

3. Une analyse synthétique basée sur les deux précédentes, mais y combinant aussi les données de l'expression positive de l'âme.

Ces tableaux et ces exposés offrent d'abondants aliments à vos méditations.

B. Désirs inhibés ou déchaînés

Il est important que j'expose clairement l'une des données principales qu'un étudiant doit se rappeler au sujet des influences et impulsions émanant du plan astral. Pour la majorité des êtres humains, pour l'immense majorité, celles-ci sont un facteur prédisposant dans toutes les matières auxquelles l'individu s'intéresse, sauf les conditions auxquelles il ne peut échapper parce qu'elles lui sont imposées par son entourage et par l'époque à laquelle il vit.

Le plan astral est un centre de force dynamique émanante, qui est essentiellement conditionnante dans ses effets à cause du stade de  conscience individuelle auquel se trouve la majorité. Les hommes subissent l'impulsion de leurs désirs de haute ou de basse qualité. Bien entendu, ce n'est là qu'une large généralisation, car cette condition fondamentale est constamment modifiée par les impulsions venant du plan mental. Cela complique les données du problème. Des influences provenant de l'âme s'y ajoutent de manière appréciable, et rendent encore plus complexe le problème de l'être humain évolué. Ce a problème de complication" (si j'ose le nommer ainsi) constitue pour l'étudiant un énoncé laborieux à comprendre et à relier à sa propre condition physique ou à celle de toute personne qu'il cherche à aider.

En liaison avec ce problème, voici le texte de la troisième des Lois qui régissent l'art sacré de guérir.

LOI III

Les maladies sont un effet de la centralisation essentielle de l'énergie vitale chez l'homme. Les conditions déterminantes qui provoquent la mauvaise santé font leur chemin en partant du plan ou cette énergie est focalisée. Ces conditions s'extériorisent donc sous forme de maladies ou d'immunités contre les maladies.

Un changement dans l'attention intérieure (ou attitude mentale) du patient peut donc produire et produira soit une véritable immunité contre les maux physiques, soit une intensification des réactions provoquant des malaises, des maladies, ou la mort.

Dans les trois lois qui viennent d'être exposées, il est évident que les faits suivants se discernent et devraient rester à la base de nos réflexions.

1. La maladie résulte de ce que le libre courant de la vie de l'AME est bloqué.

2. La maladie est le produit, ou le résultat, de trois influences :

a. Anciennes erreurs émanant de l'histoire du passé de l'intéressé.

b. Souillures humaines, héritées du fait qu'on est un membre de la famille humaine.

c. Mal planétaire, imposé à toutes les formes terrestres par les conditions fondamentales et par le temps.

3. La maladie est conditionnée par les forces émanant du plan où la conscience de l'homme est principalement centrée.

Aux indications ci-dessus, il faudrait ajouter un fait supplémentaire, à savoir :

4. Il y a cinq groupes majeurs de maladies, avec leurs affections associées et leurs maux subsidiaires.

a. La Tuberculose.

b. Les maladies syphilitiques.

c. Le Cancer.

d. Les troubles cardiaques.

e. Les maladies nerveuses.

Je ne cherche pas à scinder mon exposé en parlant de troubles organiques et fonctionnels ni de maladies causées par des épidémies ou des accidents. Je me réfère aux souillures de base qui forment le douteux héritage de l'humanité prise en bloc, et aux difficultés reliées par incidence aux stades de développement évolutionnaire caractéristiques des disciples plus avancés sur le Sentier.

On en déduit que l'homme vient en incarnation nanti des prédispositions à la maladie en provenance :

1. De son propre passé, c'est-à-dire d'effets résultant de causes mises en mouvement dans ses précédentes incarnations.

2. De l'héritage racial général de l'humanité.

3. Des conditions de la vie planétaire. Ces dernières élèvent tout le problème hors de portée de la compréhension d'un homme ordinaire.

Un être humain est également prédisposé à des troubles si, à la suite d'une longue évoution, il a réussi à éveiller en quelque manière, si faiblement que ce soit, les centres situés au-dessus du diaphragme. Dès ce moment, il devient sujet, pour un long cycle de vies, à des troubles concernant le coeur ou le système nerveux dans une de ses diverses branches. Il arrive très souvent qu'un être évolué, tel qu'un aspirant ou un disciple, ait réussi à se libérer des souillures héréditaires, mais succombe à des troubles cardiaques, des désordres nerveux, un déséquilibre mental, une hyperstimulation. On classe parfois ces troubles sous le nom de "maladies des Mystiques".

Je n'ai pas l'intention d'entrer dans le domaine des discussions physiologiques, de fouiller les symptômes de maladie ni d'étudier les lésions, les conditions pathologiques, et les détails déprimants accompagnant l'effondrement d'un organisme humain quelconque. Je ne me propose pas d'écrire un traité sur l'anatomie ni sur les diverses sciences issues de l'étude du mécanisme humain. Ces sciences se rattachent aux cadres et à la structure, aux organes, nerfs, tissu cérébral, et aux systèmes inter communicants qui composent la machinerie complexe du corps humain. Du point de vue de la science exotérique, deux faits réussiraient à m'en empêcher.

L'ensemble du sujet est merveilleusement traité dans de nombreux livres représentatifs de la médecine et de la chirurgie. Je ne serais guère en mesure d'ajouter des arguments profitables à une discussion de ce genre.

A de rares exceptions près, mes lecteurs ne sont pas instruits de la construction et de la constitution du corps humain. Les détails pathologiques, la description des maladies, et les symptômes déplaisants de la dégénérescence humaine forment une lecture malsaine pour la moyenne des nommes et des femmes. Il peut être extrêmement dangereux de n'avoir qu'un embryon de connaissances sur ces sujets.

Il importe avant tout de s'attaquer aux causes, c'est-à-dire aux  sources intérieures  de maladies. Je m'occupe non seulement des états d'esprit, mais des états de conscience qui provoquent sur le plan physique un mauvais fonctionnement et finalement de mauvais états de santé.

Le problème du guérisseur est donc double. Premièrement, il doit s'assurer que la difficulté gît au-dessus ou au-dessous du diaphragme. Cela l'entraîne carrément dans le royaume des connaissances occultes aussi bien que psychologiques. Deuxièmement, il doit déceler clairement ce a quoi le patient attache intérieurement une importance majeure.

Cette dernière connaissance aidera le guérisseur à faire le diagnostic de la première. Ceci me conduit à formuler la troisième Règle à suivre par les guérisseurs.

TROISIEME REGLE

Que le guérisseur s'entraîne à connaître le stade intérieur de pensée ou de désir de celui qui recherche son aide. Il pourra ainsi connaître la source d'où provient le trouble. Qu'il relie ensuite la cause et l'effet et connaisse le point exact par ou le soulagement doit intervenir.

J'attire l'attention du lecteur sur ces quelques derniers mots et j'insiste sur le fait que la maladie est primordialement un effort de la part du corps physique naturel pour rechercher un soulagement et aboutir à se libérer de pressions intérieures, d'inhibitions subjectives, et de refoulements cachés. Du point de vue ésotérique, toutes les maladies résultent essentiellement de :

1. Stimulations mauvaises, excessives, ou mal placées, et tensions intérieures dans une certaine partie du mécanisme.

2. Inhibitions famine psychique, et accumulation de forces subjectives qui entravent le courant des forces de vie.

On voit donc qu'à nouveau, dans le domaine de la santé, tous les problèmes se résolvent par le juste emploi et le maniement correct de forces, pour que l'énergie puisse s'écouler librement.

Les questions suivantes se posent inévitablement :

- D'où proviennent ces souillures héréditaires ?

- Est-il possible de remonter à leur source ?

Le problème du passé et des présents effets de ce passé est trop vaste pour être considéré ici, et d'ailleurs aucune donnée sur la situation ne serait susceptible d'aider l'humanité. Toutefois, une généralisation reste possible, mais même celle-là ne transmettra que peu de chose à votre entendement.

Parmi les trois maladies majeures héritées du passé, on peut dire que les maladies syphilitiques, aussi appelées sociales ou vénériennes, sont des séquelles des excès auxquels les hommes se sont adonnés à l'époque Lémurienne. Leur origine est tellement ancienne que le sol de la terre lui-même est imprégné des germes de ces maladies – chose qui échappe complètement à la science moderne. Au long des âges, les hommes ont souffert de ces maladies collectives. Ils sont morts, ils ont été enterrés, et leurs millions de cadavres ont contribué pour leur part à contaminer la terre .

Aux temps Lémuriens, la force de vie centrait son accent sur le corps physique, sur son développement, son usage, et son contrôle, et aussi sur sa perpétuation et sa reproduction. C'est à l'époque Lémurienne que commencèrent les troubles relatifs aux abus de la vie sexuelle. Dans un sens particulier, c'était le péché originel essentiel, et à ce propos on trouve d'anciennes légendes et allusions dans les archives et les écrits les plus primitifs. Mais bien des témoignages à ce sujet sont mal interprétés, et quand les hommes sauront lire plus correctement les archives et les interpréter justement, ils comprendront comment sortir de l'impasse, parce qu'ils verront plus clairement les causes sous-jacentes.

Le cancer est un cadeau légué à l'homme moderne par l'humanité Atlante, et le fléau de cette maladie fut le principal facteur qui dévasta les habitants de l'ancienne Atlantide. Les origines de ce terrible mal sont profondément enracinées dans la nature émotionnelle ou des désirs, et ancrées dans le corps astral. Le cancer résulte partiellement d'une réaction contre les maladies reliées à la vie sexuelle qui devinrent extrêmement violentes à la fin des temps Lémuriens et au commencement des temps Atlantes.

Les gens de cette époque constatèrent les maux épouvantables et l'extension de la syphilis issus de la fertile vie Lémurienne par suite de la promiscuité sexuelle présente de tous côtés. Pour l'amour de la préservation de soi, ils refoulèrent le flux naturel des désirs, c'est-à-dire le flot de vie tel qu'il s'exprime par les centres de reproduction et de procréation, et ce refoulement produisit en son temps d'autres maux. Le cancer est essentiellement une maladie d'inhibition, exactement comme les maladies vénériennes proviennent de la surexpression et de l'abus du mécanisme humain sous l'un de ses aspects.

Aujourd'hui, en raison des vastes périodes de temps impliquées, et des innombrables générations décédées sur notre terre, les microbes ou "germes" (ainsi dénommés par les penseurs peu instruits) de la maladie si redoutée du cancer se trouvent dans le sol même sur lequel nous vivons, d'où ils infectent le règne végétal et aussi la famille humaine. Il existe dans le règne minéral une homologie aux maladies vénériennes de l'homme.

La tuberculose, qui se déchaîna de manière dévastatrice à un certain stade de l'époque Atlante, est cependant une maladie qui fut principalement engendrée  dans notre race Aryenne. Nous sommes en passe de la léguer au règne animal et de la partager avec lui. On commence à le comprendre.

Toutefois, les animaux (surtout les animaux domestiques) sont si étroitement liés aux hommes qu'ils partagent pratiquement toutes leurs maladies sous une forme ou sous une autre, tantôt reconnaissable, tantôt insoupçonnée. Chose curieuse, la cause de ce grand fléau de la tuberculose réside dans le fait que l'intérêt majeur de la vie s'est détourné de la nature émotionnelle pour se porter sur la nature mentale, ce qui a produit un manque temporaire de nourriture pour la nature émotionnelle. Elle est donc surtout une maladie d'épuisement.

A son tour, et similairement, le cancer était basé sur un changement d'accent antérieur, détournant du corps physique la force de vie pour la reporter sur la nature émotionnelle, d'où un hyper-développement de la vie cellulaire, par excès de stimulation.

Il est forcément difficile de bien saisir la portée de ces énonces, mais il faut bien que je vous les soumette sans en établir le bien-fondé. Seules des découvertes ultérieures apporteront la preuve de leur exactitude. Résumons nos conclusions sous forme de tableau :

MALADIE

RACE

CORPS

REGNE

ORGANES

Syphilis

Lémurienne

Physique

Minéral

Sexuels. Centre sacré.

Cancer

Atlante

Astral

Végétal

Plexus solaire.

Tuberculose

Aryenne

Mental

Animal

Appareil
respiratoire.
Centre du
larynx.

 En me référant ci-dessus aux centres, je parle du centre répartiteur de force vitale sur lequel la majorité des hommes mettent ou mettaient l'accent. On peut en déduire le lieu où il faut porter l'effort de la cure possible. Déjà nous avons appris à guérir la tuberculose parce qu'elle est la dernière en date des trois maladies majeures héritées par l'homme moderne, et la moins bien enracinée.

Quand la pensée de l'homme fut intelligemment appliquée au problème, il découvrit que les rayons du soleil et une bonne nourriture pouvaient guérir la tuberculose, ou tout au moins en arrêter les progrès.

Il existe sur ce point une rubrique intéressante dans le domaine des homologies ésotériques. Exactement de même qu'on peut compter sur la lumière de l'âme, affluant dans l'organe de la pensée, pour résoudre n'importe quel problème, de même la lumière du soleil et ses rayons prophylactiques  peuvent dissiper les symptômes redoutés de la tuberculose.

Similairement, à mesure qu'un juste contrôle émotionnel se développe dans la race, nous verrons graduellement disparaître les phénomènes du cancer. J'ai bien dit un juste contrôle émotionnel. Le fait d'inhiber ou supprimer les impulsions de désir par la force de la volonté  n'est pas un juste contrôle.

Il est intéressant aussi de noter que les deux sexes souffrent de la maladie du cancer, mais que la cause générale n'est pas identique pour les deux, bien  que la cause fondamentale reste la même, à savoir la réaction par la culture de la nature émotionnelle contre une expression excessive de la vie sexuelle. Les femmes courent des risques en portant des enfants. Quand elles ont tourné leur intérêt vital sur l'aspect sexuel de la vie, elles se sont donc révoltées sur une vaste échelle (comme l'avaient fait les Atlantes) contre cette forme d'expression vitale, et c'est le long de cette ligne sexuelle que se trouvent leurs inhibitions majeures. Elles ne souffrent pas autant de l'inhibition générale le long de la ligne d'expression émotion – désir – sensibilité.

Les hommes souffrent  vraiment de cette dernière inhibition. Leur tradition ou leur tendance marquée les porte à un plus grand contrôle émotionnel que les femmes dans le maniement de la vie. Les hommes n'ont pas besoin d'un contrôle sexuel aussi caractérisé et ne l' acquièrent pas. Le domaine général de leur tendance à une vie inhibée se trouve donc plus étendu, et en conséquence, si l'on peut se fier aux statistiques, il y a plus d'hommes atteints de cancer que de femmes, bien que ce soit une maladie très crainte, dont tous ont peur.

La cure du cancer gît dans la juste  transmutation, et l'on finira par le comprendre. J'emploie cette phrase non seulement comme symbole, mais techniquement et scientifiquement. Cela aussi se révélera plus tard.

L'immunité complète contre la tuberculose se trouve dans le secret d'une vie justement rythmée et dans une juste proportion de l'accent mis sur toutes les phases de la vie. Ce résultat sera rapidement acquis.

Quant aux maux provenant des maladies vénériennes la race en émergera par le secret de la  juste compréhension des temps et des cycles, et des périodes de création reproductrice . Vous voyez donc que les maladies vénériennes seront les dernières à disparaître, juste comme elles ont été les premières à dévaster la race. La tuberculose est en voie de disparition, et les savants portent actuellement leurs efforts sur la cure du cancer.

Voici encore un ou deux commentaires d'intérêt général ou plutôt d'intérêt moderne.

J'ai dit que les souillures auxquelles l'humanité est sujette se trouvent dans le sol, et que leur présence y est largement due à l'enfouissement de millions de corps au cours des âges. On améliorera constamment cet état de chose en ayant recours au procédé de la crémation. C'est ainsi que lentement, très progressivement, ces souillures s'effaceront. Il est donc hautement désirable de faire une large propagande en faveur de l'emploi de cette méthode d'élimination des véhicules abandonnés par les âmes qui cessent d'être incarnées.

La terre devenant moins souillée, et le contact avec les âmes s'établissant, on peut espérer voir décroître régulièrement le nombre de personnes qui succombent aux maux héréditaires. Chose curieuse, l'habitude des bains de mer salés est certainement favorable à la santé du corps physique. L'eau absorbée incidemment par voie cutanée et buccale exerce un effet prophylactique de premier ordre.

Un autre problème majeur se pose aujourd'hui au psychologue, et à un moindre degré au médecin, c'est l'accroissement de l'homosexualité, tant féminine que masculine. On met en avant des arguments spécieux pour prouver que le développement anormal de cette tendance morbide et l'intérêt consécutif qu'on y porte sont dus au fait que la race devient lentement androgyne dans son développement, et que l'homme ou la femme hermaphrodites de l'avenir font graduellement leur apparition. Ceci encore n'est  pas vrai. L'homosexualité est une "séquelle" des excès sexuels de l'époque Lémurienne, autrement dit une souillure héréditaire.

Les Egos qui se sont individualisés et incarnés au cours de ces centaines de millénaires sont ceux qui font preuve aujourd'hui de tendances homosexuelles.

En ces anciens temps, l'appétit sexuel était si violent que le processus des rapports humains normaux ne satisfaisait pas l'homme évolué de cette époque. La force de l'âme, qui affluait au moyen des processus d'individualisation, servait à stimuler les centres inférieurs. La pratique des méthodes interdites s'ensuivait. Leurs adeptes sont aujourd'hui incarnés en grand nombre, et ils succombent à l'attrait des anciennes habitudes. Ils sont maintenant assez avancés sur le sentier de l'évolution pour qu'une méthode de guérison leur soit offerte – s'ils choisissent de s'en servir. Ils peuvent, avec une facilité relative, transférer l'impulsion sexuelle au centre laryngé et devenir ainsi créateurs au sens le plus élevé en employant leur énergie disponible à des fins justes et constructives. Beaucoup d'entre eux commencent à le faire automatiquement. Toutefois, il est bien connu que l'homosexualité est très répandue dans les milieux soi-disant artistiques. Je dis "soi-disant", car l'artiste vraiment créateur n'est pas victime de l'ancienne prédisposition à ces fâcheuses habitudes.

On peut signaler ici qu'il y a trois sortes d'homosexualité : anciennes habitudes, imitation, et hermaphrodisme.

1. L'homosexualité résultant de mauvaises habitudes anciennes est aujourd'hui la cause principale et dénote :

a. une individualisation qui a eu lieu sur la Terre, car ceux qui se sont individualisés sur la chaîne de la Lune ne sont pas enclins à ces dangereuses pratiques ;

b. un stade relativement avancé sur le sentier d'évolution atteint par les egos Lémuriens qui succombent à la satisfaction de ce désir ;

c. une étude corrélative de la magie sexuelle, accompagnée de besoins physiques et sexuels insatiables et constants.

2. Homosexualité imitative. Nombre de personnes de toutes classes essayent d'imiter leurs meilleurs chefs de file (si j'ose employer un terme aussi paradoxal) et contractent de mauvaises habitudes sous le rapport sexuel, alors qu'elles auraient pu en demeurer indemnes. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, c'est aujourd'hui l'une des causes prévalant, basée sur une imagination exacerbée, doublée d'une puissante nature physique ou sexuelle, et d'une curiosité lascive. Je dis cela en connaissance de cause, car beaucoup de nos Sodomites ou Lesbiennes se classent dans cette catégorie.

3. La troisième espèce d'homosexualité concerne quelques rares cas, quelques très rares cas d'hermaphrodisme. Les intéressés, combinant en eux-mêmes les deux aspects de la vie sexuelle, se trouvent en face d'un très grave problème. Ce problème est sérieusement aggravé par l'ignorance humaine, par le refus de regarder les faits bien en face, par de mauvais enseignements et entraînements initiaux, et par des malentendus très répandus. On trouve de tels cas disséminés un peu partout, bien que leur nombre soit encore négligeable par rapport à l'ensemble de la population du globe. Mais le fait qu'ils existent présente un réel intérêt pour la profession médicale, et constitue un sujet de pitié profonde et de commisération pour ceux qui se penchent sur les problèmes humains et pour les psychologues avertis. Ils se trouvent en face de cas difficiles.

Si je me suis quelque peu étendu sur ce sujet, c'est qu'il est utile de le connaître et que ces informations vous serviront. Elles projetteront de la lumière sur un problème qui va se poser devant un nombre important et croissant d'individus. Psychologues, travailleurs sociaux, médecins, et tous ceux qui s'occupent d'éducation collective ont constamment à y faire face. Il est bon de pouvoir discriminer avec certitude entre les types à étudier. Cela clarifie la situation.

On trouvera dans cet ouvrage beaucoup d'allusions qu'on ne peut classer décisivement comme instructions pour guérir, mais qui font cependant partie de cette catégorie, car elles rendront plus efficace la compréhension de ceux d'entre vous qui s'instruisent par la lecture.

On remarquera aussi que cette souillure de l'homosexualité a pris racine, comme on pouvait s'y attendre, dans le corps astral ou émotionnel, le corps des sensations. C'est pourquoi je l'ai incluse. Ce serait une intéressante expérience d'analyse que de classer d'après leurs impulsions originelles toutes ces difficultés bien connues, ces maladies, et ces malaises. Combien peu d'entre eux ont une origine mentale, malgré les affirmations contraires de la Science Chrétienne et de la Science Mentale ! Ou plutôt, combien peu sont basées sur des erreurs de la pensée humaine, bien que tout mal puisse être aggravé et intensifié par des erreurs de pensée.

Bien des maux, et peut-être la majorité de ceux qui font souffrir la moyenne des hommes, proviennent de causes astrales ou de quelque désir clairement défini. Un désir formulé est celui qui trouve son expression dans une quelconque forme d'activité. Parmi eux, l'homosexualité est l'un des plus clairs à définir. C'est parfois moins facile pour les maux dont les humains ont hérité. L'homme ou la femme en sont victimes, mais la cause physique ou psychologique provoquant la maladie ou la difficulté gît cachée dans un long passé. Avec sa connaissance limitée, la victime est incapable d'effectuer des recherches ni de retrouver la cause qui produit l'effet. Elle peut simplement affirmer qu'en toute probabilité l'impulsion initiale provient d'un désir.

Ce que les êtres humains sont aujourd'hui et ce qu'ils souffrent résulte de leur long passé, et le passé présuppose des habitudes de longue date, Bailey, Volume I, pages anglaises 268 à 307. solidement établies, qui elles-mêmes résultent inévitablement de l'un des deux facteurs suivants :

1. un désir, dominant et contrôlant l'action, ou bien

2. un contrôle mental qui substitue au désir un plan de campagne, lequel dans bien des cas s'opposera au désir normalement ressenti et défini.

Ce qui précède montrera combien je souhaite vous faire saisir l'importance du corps émotionnel sensitif et son pouvoir d'amorcer les causes secondaires qui se manifestent dans la vie physique sous forme de maladies. Vous remarquerez en conséquence que j'ai mis la note dominante sur le corps astral comme promoteur de mauvaises conditions physiques, et sur la nécessité de la part du patient de comprendre et de contrôler l'astral s'il veut obtenir un vrai triomphe sur la maladie. Si je vous dis que le vrai triomphe peut s'obtenir en acceptant le Chemin de la Mort comme voie de sortie si elle se présente naturellement, ou en acceptant la guérison si les causes constituant le  déclenchement initial ne jouent plus, me comprendrez-vous ?

Dans tout ce qui précède, et même dans ce qui touche à l'homosexualité, j'ai analysé le déchaînement ou l'inhibition des désirs, mais seulement en termes généraux et dans les grandes lignes. Quand les désirs sont inhibés, ce qui est aujourd'hui le cas pour beaucoup d'aspirants, toutes sortes de maladies deviennent possibles, telles que cancer, congestion pulmonaire, certains troubles du foie, et aussi la maladie redoutée de la tuberculose. Vais-je risquer d'être mal compris en vous disant cela ? Comme vous voyez, les maladies d'inhibition sont nombreuses et sérieuses. Remarquez bien que si les désirs sont déchaînés sans contrôle, et s'il n'y a pas d'inhibition, on voit apparaître des maladies telles que désordres syphilitiques, homosexualité, inflammations, et fièvres.

Le type de maladie se conformera au tempérament, et celui-ci dépend de la qualité du rayon dominant. Des individus régis par des rayons différents sont prédisposés à certains troubles. Les psychologues ont raison quand ils différencient les êtres humains en deux types majeurs, les extravertis et les introvertis. Ces deux types produisent leurs maladies propres, qui apparaissent sous forme de mauvaise santé par hyperfonctionnement ou inhibition.

Notre B. a été consacré à la guérison des maladies qui prennent leur source dans la nature des désirs ou nature émotionnelle. Notre A. concernait les émotions non contrôlées. Je vous rappelle notre prémisse selon laquelle nous limitons notre étude aux maladies d'une humanité évoluée avec ses disciples et aspirants de tout degré.

Dans ce bref traité, nous n'aborderons pas la gamme entière des maladies qui affectent l'humanité en bloc ou l'ont affectée au cours des âges. Plus l'aspirant est avancé, plus il est probable que ses maladies seront caractérisées et puissamment manifestées, par suite de l'afflux plus ou moins intense de la force stimulante de l'âme.

Subsidiairement aux cinq groupes majeurs de maladies citées plus haut, et prenant corps en liaison avec elles dans le cadre humain, il est un groupe de symptômes vaguement couverts par les termes : fièvres, tumeurs, zones congestionnées, plus la débilité générale et l'auto-intoxication sous-jacente à tant de troubles. Rappelez-vous ceci avec soin et gardez constamment présent à l'esprit que je me suis borné à généraliser, mais ces généralisations sont fondamentales donc d'importance.

A. Congestions

En remontant à la source de bien des troubles réels, on découvre une congestion, un manque de liberté dans le jeu des forces. Sous ce rapport, il faudrait signaler que le corps éthérique est un mécanisme récepteur et émetteur.

Il en résulte une relation intime et curieuse entre lui et des organes tels que les poumons, l'estomac, et les reins. La symbologie ci-dessous, si elle est correctement comprise, suggérera l'existence d'une profonde relation ésotérique sous-jacente entre :

1. L'organe de la pensée et les poumons. Le processus respiratoire avec ses stades d'inhalation, d'interlude, et d'expiration, fonctionne en rapport avec les deux aspects, mental et physique, de la force.

2. Le corps des désirs et l'estomac. Là encore on retrouve le processus d'absorption, d'assimilation, et d'élimination.

3. Le corps éthérique lui-même et les reins, avec pour tous deux le processus clairement défini d'absorption, de transformation chimique, et de transmission.

L'ensemble du cadre humain est de beaucoup le symbole le plus précis de tout le processus de la création.

Il peut donc exister dans le corps éthérique une congestion lourde de conséquences pour le corps physique. Cette congestion peut avoir lieu au point d'entrée des énergies soit du corps astral, soit du plan astral (notez la rédaction et la différence), soit au point de sortie relié au centre vers lequel le type particulier de force éthérique passe le plus aisément. Lorsqu'il n'y a pas libre jeu entre le corps éthérique et le corps astral, des troubles se manifestent.

Quand il n'y a pas libre jeu entre le corps éthérique et le corps physique, y compris les ganglions nerveux et le système endocrinien, il se produit également des congestions.

Il ne faut jamais oublier la relation étroite existant entre les sept centres majeurs et les sept glandes majeures du système physique. Les deux groupes sont intimement imbriqués en un système directeur où les glandes et leurs fonctions sont déterminées par l'état des centres éthériques. A leur tour, ceux-ci sont conditionnés par le point d'évolution et l'expérience acquise par l'âme au cours de ses incarnations, par la polarisation spécifique de l'âme en incarnation, et par les rayons caractérisant la personnalité et l'âme du sujet.

N'oubliez pas que les cinq aspects de l'homme tel qu'il fonctionne dans les trois mondes sont déterminés par certaines forces des rayons. Il faut distinguer le rayon de l'âme, celui de la personnalité, et les rayons des corps mental, astral, et physique. Dans le Nouvel Age qui vient, on en tiendra certainement compte et on les découvrira. Leur connaissance révélera au guérisseur l'état probable des centres, l'ordre de leur éveil, et leurs notes fondamentales. La nouvelle science médicale sera principalement édifiée sur la science des centres, et c'est sur cette connaissance que l'on basera tous les diagnostics et toutes les cures possibles.

L'endocrinologie moderne pressent fugitivement des possibilités. Bien des choses qu'elle étudie actuellement portent en elles les germes de la vérité future. "L'équilibrage du système glandulaire", la relation entre les glandes et le courant sanguin, leur influence sur le caractère et sur des prédispositions de toute nature sont des objets d'études fondamentaux et méritent qu'on s'y attache. Toutefois, il reste beaucoup à découvrir avant de pouvoir manier en toute sécurité le fonctionnement des glandes et y prêter attention par priorité. Mais le jour viendra où l'on soignera ainsi toutes les formes de maladie.

Tout au long de ce bref traité, je présenterai de nombreuses suggestions susceptibles de guider dans la bonne direction les opérateurs doués d'intuition.

Avant de passer à l'étude des relations entre le corps éthérique pris en bloc et le corps physique, je voudrais expliquer pourquoi j'ai placé les complications de congestion en tête de liste des maladies prenant naissance dans le corps éthérique. La raison en est qu'à l'heure actuelle – et cette situation persistera pendant deux siècles – la congestion est la principale cause de difficultés pour le gros de l'humanité, qui est composé de gens que nous qualifions ésotériquement de "solaires-sacrés". Et cette situation provient en partie du fait que la race humaine prise dans son ensemble a développé durant des millénaires l'habitude de supprimer et d'inhiber. Si le courant de force vitale est entravé dans son libre cours, c'est à cause de cette congestion aux points d'entrée et de sortie dans le corps éthérique. Il en résulte que l'on succombe rapidement aux maladies. C'est pourquoi de plus en plus l'on pratiquera des exercices respiratoires soigneusement adaptés avec leurs effets subtils de réorganisation et de réajustement sur les corps hyperphysiques, en particulier sur le corps éthérique et le corps astral. L'intérêt généralisé que l'on porte à la respiration témoigne que le fait est aujourd'hui subjectivement reconnu, bien que l'on sache encore peu de chose sur les méthodes à pratiquer et leurs effets corrélatifs.

Je voudrais encore attirer votre attention sur le fait que les points de congestion peuvent exister soit dans un centre du corps astral, soit dans le corps éthérique, et que le guérisseur devra faire une enquête préalable à ce sujet.

  Section II 

Causes prenant naissance dans le corps éthérique

Parmi les causes qui produisent des effets sur le corps physique, il en est qui prennent naissance dans le corps mental ou dans le corps astral. Leur action passe obligatoirement par le corps éthérique. Je n'étudie pas ces causes-là dans cette Deuxième Section, et je fais appel à la sagesse des lecteurs pour en prendre note. Le corps éthérique est l'agent transmetteur de toutes les énergies au corps physique. Tous les types de force le traversent avant d'atteindre les différentes parties de la forme physique où elles produisent leurs effets bons et mauvais, négatifs ou positifs selon les cas. Ceci est un fait acquis, un postulat.

Je vais étudier ici les maladies, problèmes, et difficultés physiques qui prennent naissance dans le corps éthérique lui-même, et se manifestent dans ses relations avec le corps physique. Ces maux sont fort répandus et communs. Il est essentiel de garder clairement présente à l'esprit la différence entre ces deux lignes de force – activité. Les deux passent par le corps éthérique pour atteindre le corps physique, mais l'une des lignes seulement a son origine dans le corps éthérique et concerne les difficultés d'origine purement éthérique.

Le corps éthérique est composé entièrement de lignes de force et de points où ces lignes de force se recoupent, formant ainsi par leurs croisements des centres d'énergie. Lorsque ces lignes de force se recoupent en grand nombre dans une même zone, le centre d'énergie est plus important, et lorsque de grands courants d'énergie convergent et se croisent, comme c'est le cas dans la tête et le long de la colonne vertébrale, il se forme des centres majeurs.

Les ésotéristes connaissent sept centres majeurs, vingt et un centres mineurs, et quarante-neuf de moindre importance. Limitons-nous pour l'instant au corps éthérique dans son ensemble et aux sept centres majeurs. Toutefois, il est intéressant de savoir que les 21 centres mineurs sont situés aux endroits suivants :

- 2 en avant des oreilles, près de l'articulation maxillaire.

- 2 juste au-dessus des seins.

- 1 à la jonction des clavicules, près de la glande thyroïde. Avec les deux autres des seins, ils forment un triangle de force.

- 2 dans les paumes des mains, un dans chaque paume.

- 2 dans les plantes des pieds, un dans chaque plante.

- 2 juste derrière les yeux, un pour chaque oeil.

- 2 en connexion avec les gonades

- 1 à proximité du foie.

- 1 en connexion avec l'estomac, donc relié au plexus solaire, mais non confondu avec ce centre majeur.

- 2 en connexion avec la rate. Ceux-ci ne constituent en réalité qu'un seul centre formé par la superposition des deux.

- 2 dans la partie postérieure du genou, un pour chaque genou.

- 1 centre en connexion étroite avec le nerf vague. Ce centre est extrêmement puissant, et certaines écoles d'occultisme le considèrent comme un centre majeur. Il n'est pas situé sur l'épine dorsale, mais se trouve à peu de distance du thymus.

- 1 centre proche du plexus solaire, relié au centre coccygien, et formant un triangle avec le centre sacré.

Les deux triangles mentionnés dans ce tableau sont fort importants. L'un est au-dessus du diaphragme et l'autre au-dessous.

Il est bien évident que si le flux de force passant par le corps éthérique  vers le corps physique s'écoule librement, la probabilité des maux et maladies se trouve diminuée. Toutefois il est possible que s'accroisse la tendance aux troubles d'hyperstimulation avec leurs suites d'hyperactivité du système nerveux et tous les problèmes y attachés.

Les forces cherchant à pénétrer dans le véhicule dense émanent de trois provenances :

1. Des autres véhicules de la personnalité, c'est-à-dire du corps astral et du corps mental.

2. De l'âme, une fois qu'un contact conscient ou inconscient a été établi avec elle.

3. Du monde environnant, à qui les véhicules de l'âme et de la personnalité ont servi de "porte d'entrée". En liaison avec ceci, je voudrais attirer votre attention sur une relation possible entre ces "portes d'entrée" et l'expression "porte de l'initiation".

Au cas où ces centres, au travers desquels afflue l'énergie provenant de ces sources de ravitaillement, se trouvent en état de sommeil, de léthargie, de fonctionnement partiel ou trop lent quant à leur rythme vibratoire, alors il existe un conditionnement de blocage. Cela produira de la congestion dans le véhicule éthérique, et des difficultés s'ensuivront dans le fonctionnement du corps physique. L'une des plus fréquentes est la congestion pulmonaire. Bien qu'on puisse en rechercher exotériquement la source dans certaines causes physiques bien définies, elle résulte en réalité desdites causes, agrémentées d'une condition intérieure de congestion éthérique. C'est l'association de la cause extérieure apparente et de la cause intérieure vraie qui est responsable de l'éruption du mal.

Quand ces deux conditions se trouvent réunies, et qu'il existe à la fois un handicap physique et une situation éthérique indésirable, alors il y a maladie, affection, ou faiblesse de quelque sorte. On peut toujours suivre la piste d'une congestion extérieure jusqu'à ces deux causes, l'une intérieure et l'autre extérieure. Il est intéressant de noter qu'en l'espèce la cause extérieure n'est pas un effet de la cause individuelle intérieure. Les maladies concernant un individu n'ont donc pas nécessairement une origine purement subjective ou psychologique. Elles sont parfois simultanément exotériques et ésotériques, d'où la complication du problème. Les données ci-dessus soulèvent toute la question de l'activité des sept centres de force dans le corps éthérique.

On peut les considérer comme assoupis ou léthargiques, comme éveillés mais ne vivant encore qu'avec indolence, ou comme fonctionnant normalement.

Autrement dit, certaines des énergies qui produisent la forme du centre se meuvent rythmiquement et sont donc réceptives à l'influx, tandis que d'autres sont encore entièrement inertes et ne réagissent pas. Certains centres se trouvent en pleine activité, et en conséquence attirent par priorité les forces affluentes. D'autres centres encore ne seront que partiellement dans cet état.

Pour la majorité des gens, les centres situés au-dessous du diaphragme sont plus actifs que ceux situés au-dessus. Je parle ici des 7 centres majeurs et non des 21 centres mineurs. Chez les aspirants, les centres situés au-dessous du diaphragme sont actifs, et les centres cardiaque et laryngé approchent lentement de l'état actif. Chez les disciples, le centre frontal et tous les centres situés au-dessous de lui sont en voie d'éveil rapide. Chez les initiés, le centre coronal commence à vibrer activement, ce qui entraîne tous les autres dans un mouvement vraiment rythmique et coordonné. Chaque malade ou être humain se situe sur l'un des 7 rayons, et réagit donc différemment. Le facteur temps produit aussi des différences. Les modèles de développement varient, et la réaction aux forces affluentes est légèrement différenciée.

Nous reviendrons sur tout cela avec le soin voulu au Chapitre IX, qui traite des sept modes de guérison. Je me borne à mentionner les faits ci-dessus en vue de poser les fondements des principes qu'il faudra développer ultérieurement, et pour montrer que toute la question des relations entre le corps éthérique et le corps physique est liée au problème de la guérison. On voit donc combien il est important – avant que la vraie guérison puisse avoir lieu – que le guérisseur connaisse le point d'évolution atteint par le malade et discerne aussi le type de rayon caractéristique de son âme et celui de sa personnalité. Si l'on joint à cela quelques notions astrologiques sur ses tendances et son thème, on pourra émettre un diagnostic infiniment plus précis.

La clef de tout soulagement, soit par la guérison physique de la maladie, soit par la mort, réside dans la compréhension de la condition des centres dans le corps éthérique. Ces centres déterminent le degré d'activité vibratoire corporelle et la sensibilité du corps physique. Ils conditionnent même l'activité et la justesse de la nature instinctive et ses relations avec le plan extérieur de la vie, ainsi que l'intégrité et la santé générale du système nerveux sympathique.

C. Maladies de souci et d'irritation

La troisième catégorie de troubles de santé prenant naissance dans le corps émotionnel ou astral a reçu en synthèse ésotérique le nom de Maladies d'Irritation. Elles sont les poisons insidieux qui se tapissent à l'arrière-plan des phénomènes de maladie.

On peut dire que du point de vue occulte toutes les maladies se classent en deux définitions :

1. Les maladies résultant d'auto-intoxication. Ce sont les plus répandues.

2. Les maladies résultant d'irritation. Elles sont très fréquentes parmi les disciples. Aujourd'hui, on parle beaucoup d'auto-intoxication, et l'on fait de multiples efforts pour la guérir par des régimes et par la régulation du comportement en termes de vie rythmée. Tout cela est bon et utile, mais ne constitue pas une guérison fondamentale telle que les protagonistes de ces systèmes voudraient nous inciter à le croire.

L'irritation est une affection fondamentale qui a ses racines dans l'activité trop intense du corps astral, ce qui produit nettement des effets anormaux sur le système nerveux. C'est une maladie où l'on s'intéresse à soi-même, où l'on se suffit à soi-même, et où l'on se satisfait soi-même. A nouveau je vous demande de méditer sur ces termes, car ces trois aspects ont un dénouement général.

Nous allons donc étudier l'irritation, appelée "impéril" par les interprètes du premier rayon, tels que le Maître M.

Nous en avons presque fini avec notre première section du chapitre intitulé Causes Psychologiques de Maladie. Nous avons étudié très brièvement mais je crois d'une manière suggestive, les problèmes soulevés par l'activité exagérée et le mauvais état du corps astral. Dans ce court traité, je ne puis guère que généraliser, car la plupart des idées que je pourrais énoncer sont très neuves et révolutionnaires du point de vue de la médecine orthodoxe. Il faut donc du temps pour que même ce premier cadre intérieur d'idées et ces mises en formules quelque peu nouvelles de la vérité effectuent leur impact sur les penseurs de la race et soient acceptées comme des hypothèses possibles par ceux qui ont l'esprit le plus ouvert. Ensuite, il faut encore une longue période de temps avant qu'on ait effectué assez de recherches pour pouvoir formuler des conclusions bien nettes permettant à l'opinion publique d'assimiler les idées et d'en tirer parti.

En disant cela je ne fais pas de réflexions critiques sur la profession médicale. Les spécialistes exploiteurs avides d'argent et les charlatans sont rares. Bien entendu, ils existent, comme il existe des corrompus et des indésirables dans toutes les professions. Où n'en trouve-t-on pas ? Les esprits fermés sont nombreux, et là encore, où n'en trouve-t-on pas ? Les pionniers qui explorent les nouvelles lignes de pensée, et les hommes qui ont saisi quelquesuns des concepts du Nouvel Age ont bien souvent, eux aussi, des esprits étroits.

Ils ne veulent plus connaître que les nouvelles tendances, expériences, et méthodes. Ils jettent alors par-dessus bord tout le passé, ce qui leur cause une perte immense. Dans le cadre de ses buts et dans son champ d'activité, la profession médicale possède des annales qui comptent parmi les plus vastes et les plus magnifiques du monde. Elle a développé certaines des plus importantes qualités de l'âme, le sacrifice du soi la compassion, et l'esprit de service. Mais les voies et techniques du Nouvel Age sont difficiles à saisir. Il faut renoncer à beaucoup d'anciens errements et en sacrifier maints autres avant que le nouvel art de la guérison devienne praticable.

La recherche des causes de maladies jusque dans les corps subtils n'a qu'un intérêt relativement médiocre tant que les penseurs du monde n'ont pas franchement reconnu l'existence de ces corps en la démontrant par une science psychologique juste et logique et par le développement des facultés de clairvoyance. La meilleure réaction qu'on puisse attendre des médecins dont l'esprit est le plus ouvert, c'est d'admettre que l'attitude psychologique, l'état mental, et les conditions émotionnelles du patient ont une influence favorable ou défavorable. Un grand nombre en sont déjà là, et cela seul compte pour beaucoup.

Donc, quand je dis par exemple que le cancer a ses racines dans les conditions astrales et qu'il a commencé sa carrière à l'époque Atlante, cela ne signifie pas grand-chose aujourd'hui pour la moyenne du public. Il ignore qu'un grand nombre de personnes actuellement vivantes sont Atlantes dans leur conscience.

Je voudrais dire quelques mots des causes de troubles les plus fréquentes :

les Soucis et l'Irritation. Ces troubles sont actuellement plus répandus que jamais pour les quatre raisons ci-dessous :

1. Les conditions dans le monde, ses incertitudes et ses problèmes sont tels que nul ne peut pratiquement s'en abstraire. Tout le monde est  plus ou moins impliqué dans la situation planétaire.

2. L'intercommunication entre les peuples s'est tellement accrue, et leshommes vivent dans une telle proportion en groupes massés – grands ou petits – qu'ils réagissent inéluctablement les uns sur les autres à un degré inconnu jusqu'ici. L'Ecriture a dit : "Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui." Cette antique vérité reste bien vivante et se trouve réalisée pour la première fois de nos jours.

3. La sensibilité de l'organisme des hommes aux émotions et aux attitudes mentales est devenue telle qu'ils se mettent au diapason de leurs prochains d'une manière nouvelle et plus intense. Ils ajoutent à leurs propres préoccupations et aux soucis qui les accaparent ceux de leur entourage.

4. Télépathiquement, et aussi avec un sens développé de prévision, les hommes prennent les difficultés qui concernent quelqu'un d'autre, ou un autre groupe de penseurs et de gens, et y ajoutent  les difficultés qui pourraient survenir. Il n'est pas certain qu'elles surviendront.

Ces problèmes illustreront pour vous les difficultés extrêmes que les hommes doivent surmonter pour faire face à la vie. Il est évident que les problèmes de souci et d'irritation (que le Maître Morya appelle "impéril") sont nombreux et méritent considération Pourquoi ces difficultés du corps astral sont-elles si "périlleuses" et sérieuses ? Voici cinq effets montrant pourquoi les Soucis et l'Irritation sont dangereux.

1. Ils abaissent la vitalité de l'homme au point qu'il devient susceptible de contracter des maladies. Le fléau de la grippe a ses racines dans la peur et les soucis. Cette maladie s'évanouira quand le monde calmé se sera libéré de la "terrifiante" condition actuelle.

2. Du point de vue astral, la contagion des soucis et de l'irritation est si virulente qu'ils abaissent d'une manière spéciale la qualité de l'atmosphère astrale et la rendent difficilement respirable (au sens astral).

3. Les conditions astrales de peur, de souci, et d'irritation sont si répandues aujourd'hui qu'on peut les considérer comme  épidémiques, dans un sens planétaire.

4. Parce que l'irritation (je ne parle pas ici des soucis) a des effets inflammatoires et que l'inflammation est dure à supporter. L'irritation entraîne des troubles nombreux. Il est intéressant de noter que certaines formes de troubles visuels peuvent lui être imputés.

5. Parce que les soucis et l'irritation empêchent la vraie vision.

Ils brouillent la vue. La victime de cet état de choses ne voit plus rien que la cause de ses maux. Par apitoiement sur elle-même, par considération de soi, ou par focalisation dans une condition négative, elle est tellement submergée que sa vision devient étroite et que le progrès de son groupe en est entravé. Rappelez-vous qu'il existe des égoïsmes de groupe aussi bien que des égoïsmes individuels.

J'ai cité suffisamment de raisons à l'appui des effets des Soucis et de l'Irritation pour faire apercevoir l'étendue de la difficulté. En ce moment, il ne servirait pas à grand-chose de parler du remède. Quand un malade est atteint de la grippe, on ne choisit pas le moment de l'apogée de ses souffrances pour lui dire : "Ce n'est rien. Ne faites pas attention. Levez-vous et occupez-vous de vos affaires." Il ne sert à rien de dire aujourd'hui aux hommes : "Ne craignez pas.

Cessez de vous faire du souci. Tout ira bien." Ils ne vous croiront pas, et heureusement, pour la bonne raison que ce n'est pas vrai. Les choses ne vont pas bien, et l'humanité et la vie planétaire non plus.

Cela, la Hiérarchie le sait, et elle s'ingénie à y remédier. Quand les douleurs de la "grippe planétaire" auront passé (et le patient n'en mourra pas), alors on pourra faire une enquête et fournir l'effort qui empêchera la récidive.

Actuellement, le mieux est de garder le malade au calme et de faire baisser sa fièvre. Tel est le travail du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, et des hommes intelligents de bonne volonté. Leur nom est Légion.

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