La forme occulte

La forme occulte

 

Il y a deux jours, nous avons étudié la méthode par laquelle le mystique parvient à l'union, et esquissé très brièvement le sentier par lequel il entreprend d'atteindre son but. Aujourd'hui, nous ébaucherons rapidement la direction suivie par l'occultiste et sa forme de méditation, la mettant en contraste avec celle du mystique et indiquant ensuite comment les deux doivent s'unir et comment leurs éléments individuels doivent être fusionnés en un.

La ligne de la forme est, pour l'occultiste, la ligne de moindre résistance et en passant je pourrais intercaler ici une pensée. Le fait étant admis, nous pouvons considérer avec certitude ce temps actuel comme propice à un rapide développement de la connaissance occulte, et à l'apparition de quelques véritables occultistes. Par l'entrée du septième rayon, le Rayon de la Forme ou du Rituel, la découverte du sentier occulte et l'assimilation du savoir occulte sont puissamment facilitées. L'occultiste est d'abord plus occupé par la forme à travers laquelle la Déité se manifeste que par la Déité Elle-même, et c'est ici que la différence fondamentale entre les deux catégories apparaît d'abord. Le mystique élimine ou entreprend de surpasser le mental dans son processus de la découverte du Soi. Par son intérêt intelligent pour les formes qui voilent le Soi, et par l'emploi du principe du mental sur ses deux niveaux, l'occultiste arrive au même point. Il reconnaît les enveloppes qui voilent. Il s'applique à l'étude des lois qui régissent le système solaire manifesté. Il se concentre sur l'objectif, et dans ses premières années dédaigne de temps en temps la valeur du subjectif.
Il parvient finalement à la vie centrale par l'élimination d'une enveloppe après l'autre, par la connaissance consciente et le contrôle. Il médite sur la forme jusqu'à ce que la forme soit perdue de vue et le créateur de la forme devient alors tout en tout.

Comme le mystique, il a trois choses à faire :

1.
Il doit apprendre la loi et l'appliquer à lui-même. Sa méthode est celle de la rigide self-discipline (discipline de soi), ce qui est nécessaire car les dangers menaçant l'occultiste ne sont pas les mêmes que ceux du mystique. L'orgueil, l'égoïsme et un maniement de la loi venant de la curiosité ou du désir de pouvoir doivent être consumés avant que les secrets du Sentier puissent être, en sécurité, confiés à sa garde.
2.
Dans la méditation et à travers la forme édifiée, il doit se concentrer sur la vie intérieure ; rechercher le feu ardent intérieur qui illumine toutes les formes qui voilent la vie divine.
3.
Par l'étude scientifique du macrocosme, "le royaume du Dieu extérieur", l'occultiste doit atteindre un point où il établit ce royaume au-dedans de lui.
C'est donc ici le point de fusion du mystique et de l'occultiste. C'est ici que leurs sentiers deviennent un. J'ai déjà parlé dans cette lettre de l'intérêt pour le clairvoyant de noter la différence entre les formes construites par le mystique et par l'occultiste dans la méditation. Je pourrais aborder quelques-unes de ces différences pour votre intérêt, bien que jusqu'à ce que de telles visions soient vôtres, ceci ne peut représenter pour vous que des mots.